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Déclaration de guerre

Publie le mercredi 5 mai 2010 par Open-Publishing
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Déclaration de guerre

Faire le lien entre les guerres d’Irak et d’Afghanistan avec ce qui se passe actuellement en Grèce, semble tout naturel, et l’on peut dire ou écrire sans hésitation que ces deux guerres sont le prolongement de la guerre dite "économique" ; Israël en est la parfaite illustration au Proche-orient ; les agressions répétées contre ses voisins Libanais, Palestiniens, Jordaniens, etc., en sont la sinistre démonstration…

Guerre économique donc, sous des aspects apparemment différents, et en Europe cette guerre économique se déroule sous l’aspect répugnant d’une spéculation débridée contre la République grecque (à ce sujet vous pouvez lire l’excellent article de Denis Langlet, intitulé : « Grèce, dette des États et contagion », paru sur le site "La Sociale") ; ils (les philosophes grecques) sont à l’origine de ce dont nos belles "démocraties" se réclament et qu’elles nomment pompeusement "système démocratique" ou "système représentatif " ; mais contrairement aux textes anciens, leur système, qui au demeurant ne représente que des intérêts privés ou particuliers, n’a plus rien à voir avec les fondements de l’idée même de démocratie et en sont d’autant plus éloignés en comparaison des systèmes démocratico-financiers actuels. (1)

Tout le monde a le regard tourné vers la Grèce, pour savoir si oui ou non le peuple souverain grecque va docilement accepter de se faire "chapoter" (punition collective serait mieux approprié à cette situation inédite pour un État) par une représentation auto-désignée internationale (le F.M.I., Fond monétaire international, et son patron, Strauss-Khan, appelle les dirigeants politiques européens à renforcer leur vigilance, pour éviter que la "contagion" de la "catastrophe grecque" ne gagne les autres États) ou européennes (lire ça et là dans les médias inféodés, les déplorables déclarations de membres des gouvernements français, allemand, etc., et plus particulièrement les déclarations délirantes de madame Lagarde, un modèle du genre…).

Les Grecques vont-ils se laisser spolier de leur souveraineté et auto-détermination, au nom de la sauvegarde d’un système économique moribond ?

Nous (militants actifs, politiques et syndicaux) attendons beaucoup des appels à la grève générale d’aujourd’hui ; le secteur publique ainsi que le secteur privé appellent à une mobilisation d’ampleur ; nous devons aider et soutenir le peuple grecque, car comme en Irak ou en Afghanistan, la Grèce est le "laboratoire" d’expériences nauséeuses pour savoir si les spéculateurs et leurs larbins (le personnel politique) pourront pousser plus avant les tours de cochon qu’ils ne manquerons pas d’imposer aux autres pays européens puis au monde.

Nous savons tous que le peuple grecque, ainsi que les autres peuples européens, ne sont pour rien dans cette crise financière (pas plus que les autres crises d’ailleurs) ; les banquiers, les financiers (via leurs relais médiatiques et les agences d’opinions et de publicité) sont les seuls responsables de ce gâchis monstrueux, des millions de chômeurs, des familles entières jetées à la rue, un appauvrissement des peuples du monde, alors que leurs larbins politiques les gavaient de milliards d’euros ou de dollars d’argent publique (et imposent aux seuls peuples le remboursement), toujours au nom d’un hypothétique sauvetage du système économique mondial moribond ; Strauss-khan tire la sonnette d’alarme, et met en garde le personnel politique, il y a péril en la demeure, les peuples pourraient se mettre en colère, et ils perdraient tout contrôle de la situation.
Ce ballon d’essai en Grèce, est pour les peuples européens un signal fort, un appel à la résistance ; il faut résister par tous les moyens, amplifier la colère populaire et jeter les coquins qui nous gouvernent (l’exemple islandais est là pour démontrer et confirmer que ça marche ; le peuple islandais a appelé et obtenu la démission du gouvernement scélérat, seul responsable de l’endettement historique, et par référendum (à 97 %) le peuple islandais a refusé de rembourser cette dette qui n’est pas la sienne ! )

Camarades, Compagnons, il est temps pour nous d’agir ; nous devons organiser par tous les moyens la résistance ; nous devons soutenir le peuple grecque, car en le soutenant nous défendons nos propres intérêts. Nous devons exiger la démission de nos dirigeants, serviles exécutants des diktats des "vrais maîtres du monde" (banquiers, financiers, etc.). Ce qui se passe ne Grèce est cruciale pour notre avenir, ainsi que pour la survie des peuples du monde.

La révolte est un droit !

Notre devoir nous incite à résister par tous les moyens ; commençons par nous débarrasser des mafieux qui gouvernent les États et les organisations internationales, courroies de transmission des grandes banques (trop grandes pour faire faillite) et des grands groupes financiers (trop puissants pour faire faillite).

NOTES

(1) en France nous avons la quintessence caricaturale de ce qu’est une pseudo-représentativité populaire (à peine un petit quart de Françaises et de Français, pour beaucoup des obligés et ceux qui en croquent, avouent soutenir le clan Sarkozy et son gouvernement), sous les traits du monarque républicain Sarkozy et de son clan, dont la principale préoccupation est de piller la France. Il serait nettement plus aisé et justifié de tirer au sort les représentants locaux, régionaux ou nationaux, plutôt que de s’adonner aux simulacres électoraux auxquels nous assistons et dont tout le monde sait qu’ils sont pipés (la preuve, les résultats obtenus ne sont pas du tout représentatifs de la mosaïque politique française, car le plus grand parti politique en France, et de très loin les "abstentionnistes"). Cette pantalonnade n’a pas de sens (si ce n’est que de faire perdurer un système plus ou moins mafieux) ; ce système est définitivement mort, et c’est tant mieux !

Messages

  • Grève en Grèce : au moins trois morts dans une banque incendiée

    La Grèce est paralysée par une grève contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement en échange de l’aide de l’UE et du FMI. Des heurts ont opposé manifestants et policiers à Athènes et à Salonique. Au moins 3 personne sont mortes dans l’incendie d’une banque dans le centre d’Athènes.

    Quelque 25’000 personnes ont manifesté à Athènes et environ 20’000 à Salonique. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes dans les deux villes grecques. La grève a également entraîné l’immobilisation des transports aériens et maritimes et l’interruption des dessertes ferroviaires depuis minuit.

    Les vols de ligne des aéroports suisses vers la Grèce ont pour l’heure tous été annulés, selon les horaires affichés en ligne. A Genève, deux liaisons Cointrin-Athènes, soit quatre vols, sont concernés. A Zurich, il s’agit de deux vols vers Athènes, trois en provenance de la capitale grecque et un venant de Salonique.

    A cause de la grève, les écoles et les administrations grecques ont été fermées, tandis que les banques et grandes entreprises du secteur public tournent au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnent avec un personnel d’astreinte.

    Par ailleurs, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé les députés du Bundestag à approuver l’aide à la Grèce, dans l’intérêt de l’Europe et de leur pays.

    L’Allemagne doit verser cette année 8,4 milliards d’euros à la Grèce dans le cadre du programme d’aide conjoint de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). La loi nécessaire au déblocage doit être approuvée cette semaine par le parlement allemand.

    (ats / 05 mai 2010 14:15)

    http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?page=20100505010636051172019048040_brf036.xml&associate=phf1682