Bellaciao
l’imam Chalgoumi, l’oncle Tom musulman
Sur un ton ironique, petit éclairage sur l’actualité avec le voyage en d’un imam français qui, en cette période sombre de crimes de guerre quotidiens, se rend en Israël. Sans doute ne prend-il pas la mesure de son acte, répondre à cette invitation dans le contexte actuel, interroge sur les raisons qui peuvent le pousser à se rendre complice de l’ignominie.
L’imam Chalgoumi, l’oncle Tom musulman :
L’expression « Oncle Tom » date du temps de l’esclavage, elle est la plus grande forme de mépris qu’un esclave noir pouvait avoir vis-à-vis d’un autre esclave noir. On retrouve cette expression « Oncle Tom » dans « chien blanc » de Romain Gary ou dans Black Boy de Richard Wright, et dans « Django Unchained » le film de Tarantino, le rôle de l’oncle Tom est admirablement interprété par Samuel L Jackson.
Certes l’Oncle Tom était un esclave, mais lui était l’esclave des maîtres, il avait un rang supérieur aux autres esclaves Par sa proximité, il était l’oreille et la voix de ses maîtres, il avait toutes leurs confiances. L’oncle Tom participe d’un système raciste qui le porte et qui exige de lui une totale soumission, il devient un des rouages de sa propre oppression et de celle des autres esclaves, mais ce système qui lui assigne une place, une posture, un rôle à tenir, en contrepartie lui octroie certains avantages.
En plus de l’oncle Tom, Chalgoumi porte les traits d’une figure coloniale, celle du « Béni oui-oui ». On m’a rapporté cette anecdote : « Au moment des attentats sanglants de Charlie Hebdo par des assassins décérébrés incultes, on tendit le micro à Chalgoumi qui avait été briffé vite fait et il répondit à peu près ceci « c’est pas bien ce qu’ils ont fait à Charlie, il est gentil Charlie... » le cuistre pensait que Charlie était une personne et non un journal ! Pourquoi tendre le micro à ce béni oui-oui qui renvoie une image des musulmans certes conforme à l’héritage colonial, mais en total décalage avec la réalité. Ils étaient légion pourtant ceux qui auraient pu parler de la liberté d’expression, de Daumier, les caricatures, la satyre, les paroliers tel Béranger, tout ce pan de la culture française dont par exemple est nourri un Ali Dilem, le Charb algérien.
En plein génocide à Gaza, les meurtres quotidiens, les annexions, l’épuration ethnique, on siffle Chalgoumi et il accourt à l’appel d’un gouvernement visé par des mandats d’arrêts du CPI, grâce à sa servilité, il est instrumentalisé à toutes fins utiles, sait-il qu’il couvre, qu’il cautionne des crimes de guerres par sa seule présence, car il n’y aura aucune allusion au génocide ! S ce n’était pas aussi tragique, on dirait que cette invitation qui pour lui revêt toutes les formes de l’injonction ressemble étrangement à un dîner de cons !
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