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Election d’une euro-députée homophobe et prolife à la Commission droits des femmes
Publie le dimanche 26 septembre 2004 par Open-Publishing4 commentaires
Au Parti Socialiste, "l’Europe sociale" n’a que faire des droits des femmes et des LGBT
Lundi 30 août 2004, le siège du Parti Socialiste a été recouvert d’affiches à l’effigie de la présidente de la "Commission des droits de la femme et de l’égalité des chances" du Parlement européen par des militantEs des Panthères roses. Elles entendent ainsi protester contre la récente élection d’Anna Zaborska à ce poste, sous l’oeil complice du Parti Socialiste.
Anna Zaborska, eurodéputée slovaque PPE-DE (démocrates-chrétiens et conservateurs), est connue pour ses positions anti-avortement et sa proposition d’interner les homosexuels dans des hôpitaux psychiatriques (Libération du 24 juillet 2004). Sa nomination a d’ailleurs été saluée par Human Life International, principale organisation prolife américaine.
Cette présidence de commission a été négociée lors d’un accord conclu entre le PSE (Parti Socialiste Européen) et le PPE-DE. La contrepartie en était entre autres l’élection de Pervenche Bérès (PS) à la tête de la Commission des affaires économiques et monétaires.
Jusqu’à présent, la Commission des droits de la femme et de l’égalité des chances a permis de faire progresser le droit à l’IVG et l’égalité de traitement homme-femme. L’élection d’Anna Zaborska n’est pas compatible avec l’avancée des droits des femmes et des LGBT.
Mais ne paniquons pas : comme nous l’explique Pervenche Bérès, il ne s’agit que d’un accord technique ! Apparemment les droits des femmes et des LGBT sont facilement négociables quand des postes de présidence sont à la clef.
De qui se moque le Parti Socialiste ? De nous ! Des femmes, des lesbiennes, des gays, des bis, des trans. De nos droits qui font jolis sur des programmes électoraux mais qui ne valent visiblement pas de perdre des postes.
Nous souhaitons néanmoins une bonne rentrée au Parti Socialiste et attendons avec impatience leurs prochaines propositions "pour une Europe sociale".
Messages
1. > Election d’une euro-députée homophobe et prolife à la Commission droits des femmes, 26 septembre 2004, 22:15
Réponse du PS sur leur site :
"Entre Pervenche Berès et Anna Zaborska, ne nous trompons pas de cible !
Face aux interprétations hasardeuses auxquelles a donné lieu l’élection de Pervenche Berès à la présidence de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, un bref rappel des faits s’impose.
Le groupe PPE-DE a décidé de présenter à la présidence de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres une députée slovaque, Anna Zaborska, connue pour ses positions contre l’avortement et pour l’internement psychiatrique des homosexuels ! À la suite de quoi, le 23 juillet dernier, les socialistes ont demandé un report de l’élection de son bureau, afin de permettre au PPE-DE de présenter une autre candidate. Le PPE-DE a aussitôt exigé, à son tour, un report de l’élection de la présidence de la commission des affaires économiques et monétaires, la dernière à se mettre en place. Finalement, le PPE-DE a maintenu la candidature d’Anna Zaborska, élue le 26 juillet, sans le soutien des socialistes. Quant à l’élection de Pervenche Berès, elle s’est déroulée sans encombre, le 28 juillet.
Ceux qui voient dans cet épisode un « coup fourré autour d’un poste promis au PS » méconnaissent le fonctionnement du Parlement européen et se trompent de cible. En effet, une répartition proportionnelle des postes tenant compte des résultats des élections européennes prévaut, en particulier pour les vice-présidences du Parlement et les présidences de commissions. Les groupes politiques sont entièrement libres du choix des candidats qu’ils présentent. La désignation d’Anna Zaborska est révélatrice des positions réactionnaires d’une partie de la droite européenne. En rendre responsables les socialistes serait une absurdité."
1. > Election d’une euro-députée homophobe et prolife à la Commission droits des femmes, 26 septembre 2004, 23:12
Allez arrétez de gesticuler les soces dems on vous a vu(es) a l’oeuvre lors de votre passage au pouvoir
Vous n’avez rien fait contre le Medef et ses appetits anti sociaux , vous n’avez rien fait et vous ne feraient rien non plus contre les réacs et les intégros cathos et leur haine des femmes et des homosexuels
Les panthéres roses ont raison Jaune comme la cfdt vous êtes Jaune comme la cfdt vous finirez
anarcho Punks paris
2. > Election d’une euro-députée homophobe et prolife à la Commission droits des femmes, 26 septembre 2004, 23:20
On ne vous rappelera pas non plus que m Lamy est toujours adhérent de votre parti le péesse bien qu’il soit l’un des saigneurs de l’omc et un des promoteurs de l’agcs
On ne vous rappelera pas non plus que m jospin a signé avec chirac la future application de ces mêmes traités iniques de l’agcs a barcelone et a marakech
On ne vous rappelera pas que m jospin a autant privatisé de services publics que l’ordure balladur
Et on vous rappelle ça car vous semblez avoir la mémoire courte de votre " gestion " anti sociale lors de votre passage
"DROITE" ET "GAUCHE" DANS LA CASSE DE LA FONCTION PUBLIQUE
A présent, le ministre de la Fonction Publique de "droite" parle ouvertement d’une vaste réduction du nombre des fonctionnaires (qui, manifestement, seront remplacées par des contractuels de plus en plus précaires). Mais comment a-t-on préparé une telle politique ? Il paraît évident que la LOLF, loi organique des finances du 1er août 2001, élaborée et promulguée donc sous Lionel Jospin, a été le véritable feu vert à cette politique de casse de la fonction publique. L’un des principaux auteurs de cette loi, Anne-Marie LEROY, conseillère d’Etat qui fut conseillère pour la fonction publique dans le Cabinet de Lionel Jospin, nous l’explique assez ouvertement dans Cadres-CFDT d’octobre 2003 .
1. Ce que fait la "droite"
"jeudi 23 septembre 2004, 19h10 Renaud Dutreil souhaite réduire fortement les embauches de fonctionnaires
PARIS (AP) - Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil souhaite que l’Etat embauche seulement "40.000 fonctionnaires par an" ces dix prochaines années contre 77.000 actuellement de façon à réduire les effectifs de la fonction publique d’Etat."
Telle est l’info qu’on vient de voir passer. Mais comment a-t-on préparé la mise en place d’une telle politique ?
2. Ce qu’avait préparé, et commencé, la "gauche"
C’est bien la loi du 1er octobre 2001 (LOLF) qui a planifié une telle opération et lui a donné le feu vert. La conseillère pour la fonction publique et la réforme de l’Etat de Lionel Jospin, Anne-Marie Leroy, ne s’en cache pas vraiment dans son article paru dans Cadres - CFDT d’octobre 2003 et qui mérite d’être lu très en détail :
http://www.cadres-plus.net/pdf_lire.php?num=463
où on constatera d’emblée que les extraits suivants sont cités à côté du texte :
" La gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences ne se construit pas sur des corps statutaires, mais sur des filières de métiers, et la structure actuelle des corps des ministères ne correspond que rarement à celle des métiers qui y sont exercés."
Le statut des fonctionnaires dérange donc...
" La demande prévisible d’une plus grande capacité à encourager et à remercier les agents, y compris celle de sanctionner les abus, n’est guère compatible avec un système de promotion et de discipline centralisé, dans lequel les décisions reviennent à des acteurs, administratifs et syndicaux, plus soucieux de gérer leurs relations et l’équilibre de leur rapport de forces que d’assurer la motivation et l’efficacité des équipes de terrain."
Lire : Tout le pouvour aux "chefs" locaux !
" Reconnaissons que dans ce tableau la France a du mal à passer pour un exemple de modernité, avec ses corps multiples à gestion ministérielle, ses emplois à la discrétion du gouvernement, les carrières de ses cadres dépendant de réseaux divers ou gérées par des chefs de corps en fonction de logiques de territoires..."
Autrement dit, la France doit cesser d’être une "exception" par rapport au "système américain"...
Cet article d’Anne-Marie Leroy, intitulé :
" Une révolution peut en cacher une autre La LOLF et la gestion de la Fonction Publique"
commence d’emblée par :
"La loi organique du 1er août 2001 n’est pas une réforme budgétaire : c’est une révolution de la gestion publique dans son ensemble."
Tout un programme. Et c’est vrai que ça va très loin, car le transfert de responsabilités aux "chefs" locaux dits "de terrain" oblige à leur confier également la gestion des personnels et à établir des budgets par projet au lieu d’un budget recurrent de l’Etat. Pour des raisons évidentes, ces "chefs", gestionnaires locaux des projets, préfèrent des personnels précaires dépourvus de tout statut et de toute indépendance et le plus mal payés possible à des fonctionnaires qui ont des droits et qu’on doit payer décemment. Ce n’est pas sorcier.
Indépendance des Chercheurs
indep_chercheurs@yahoo.fr
http://www.geocities.com/indep_chercheurs
anarcho Punks paris
3. > Election d’une euro-députée homophobe et prolife à la Commission droits des femmes, 27 septembre 2004, 21:51
Tout ceci n’est pas très important car SI JAMAIS une proposition de loi était soumise au parlement pour faire interner les homosexuels en hôpitaux psychiatriques, je prendrai mes responsabilités.
Cordialement