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En France ! Il faut que ça pète…

par SOUTEIRAT GUY

Publie le vendredi 9 septembre 2011 par SOUTEIRAT GUY - Open-Publishing
8 commentaires

Mon billet de rentrée :

A l’image de ce qui se passe dans le monde arabe et dans les pays européens.

Faire entrer l’indignation sociale et politique dans la campagne électorale qui se profile. Il y a aujourd’hui plus de 3 millions de chômeurs, environ 7 millions de précaires, une baisse générale du niveau de vie.

Il n’y a pas d’ambiguïté, Sarkozy et sa bande doivent dégager. Mais la perspective du retour au pouvoir du PS, d’une nouvelle « « union de la gauche plurielle », à défaut de la faire au gouvernement, mais au moins dans la future assemblée nationale comme c’est le cas dans les régions et les départements qu’elle gère d’une façon libérale, ne doit pas nous illusionner sur l’avenir ; compte tenu de la politique social-libérale du PS qui l’anime, et de la faiblesse consensuelle de ses partenaires. D’ailleurs la coquille vide du programme du Parti Socialiste en témoigne. Quoi qu’il en sorte de ses primaires, tous ses candidats potentiels en feront leur bible.

Pour une véritable alternative, c’est un autre rapport de forces qu’il faut, encore plus fort que celui pour les retraites en 2010. C’est justement un climat social différent avec d’énormes mobilisations qui exercent une pression d’en bas. Les capitalistes mènent une véritable guerre de classe contre les opprimés, contre les pauvres. C’est la violence du système. La course aux profits est un véritable rouleau compresseur, source aussi d’une violence invisible mais bien réelle. Car elle ne crée pas que le chômage, elle détruit aussi la vie au travail donc la vie familiale et sociale. Ce qui se passe de manière cachée dans les entreprises, c’est le même processus que dans l’ensemble de la société. Cela provoque partout la destruction des liens sociaux et collectifs.
De plus, les gouvernements mènent des politiques qui ont pour objectif d’empêcher la contestation, des politiques de division, de criminalisation du mouvement social et favorisent le retour à l’ordre moral. Tout est fait pour briser les résistances, empêcher les prises de conscience, isoler, et culpabiliser les salariés. L’extrême droite profite de la crise pour propager ses idées réactionnaires. Travailleurs français ou travailleurs immigrés, nous sommes du même camp, nous avons les mêmes intérêts, nous avons le même ennemi  : les exploiteurs.

La société est riche de tout mais son organisation actuelle gaspille et empêche le progrès social. Si les besoins des populations ne sont pas satisfaits, s’il y a du chômage et de la pauvreté, c’est à cause du parasitisme des capitalistes. L’argent existe, il suffit juste de le prendre où il est… cela s’appelle une autre répartition des richesses.
L’aggravation de la crise est le résultat d’une politique délibérée depuis des années en faveur des plus riches, des cadeaux multiples faits aux banquiers comme au patronat et aux actionnaires. Il faut faire exactement l’inverse en reprenant pour commencer les 10 % des richesses produites volés par les capitalistes aux salariés ces 30 dernières années. Mais comme les capitalistes ne se laisseront pas faire, pour vraiment les taxer, il faudra les déposséder, les exproprier.

Cela signifie qu’il faut socialiser les richesses, c’est-à-dire que les salariés s’approprient les moyens de production de celle-ci, et développer les services publics de manière à répondre aux besoins immédiats des populations. D’abord, et c’est fondamental, un service public bancaire doit être mis en place. Les banques doivent être mises sous contrôle des salariés et au service de l’ensemble de la population. Celui de l’énergie. Il faut absolument une politique de l’énergie qui permette de se chauffer, de subvenir à nos besoins et en même temps de lutter contre la pollution et la destruction de la planète. Le drame de Fukushima rappelle l’urgence et la nécessité de sortir du nucléaire. Il faut s’attaquer aussi au réchauffement climatique et donc arrêter les gaspillages d’énergie. Cela passera par le développement des énergies renouvelables. Seule une écologie radicalement opposée à la logique de profit permettra de stopper des choix dangereux comme l’exploitation du gaz de schiste ou l’enfouissement des carbones et d’imposer au contraire des choix allant dans le sens d’un respect de la planète et de l’humain.

Il y a des besoins sociaux de base à satisfaire dans l’urgence, comme se loger, se soigner, se déplacer, s’éduquer, se cultiver… La santé, l’éducation, les transports publics doivent être gratuits pour tous. Il y a besoin d’une véritable démocratie toujours plus directe, d’une nouvelle constitution qui en finisse avec l’élection au suffrage universel du président de la république qui monarchie notre société, d’une proportionnelle intégrale à toutes les élections.

Le monde bouge dans le bon sens. Des peuples se libèrent et prennent conscience de leur force. Avec les indignés d’Europe (Espagne, Portugal, Grèce, France), c’est une lame de fond qui prend corps. Résolument politique, ces peuples là bousculent tous les partis de gauche en Europe. Ils appliquent une démocratie participative, dénoncent les privations de liberté, les lois électorales iniques, les politiques économiques destructives, poussés à leur paroxysme dans ce fameux pacte Euro. Des alternatives y sont inventées. Des structures sont mises en place comme au temps de la commune.

C’est un flux nouveau. Celui d’une solidarité entre les peuples d’Europe, du Sud d’abord. Qui pourrait déborder au Nord. C’est un mouvement pour la « démocratie réelle », contre la pression des banquiers et des financiers, contre la triplette FM I, B C E et l’union européenne, contre le couple Merkel-Sarkosy qui somme les États d’appliquer la règle d’or : restriction budgétaire, augmentation de la productivité du travail, baisse des salaires.

Amplifions ce mouvement pour qu’il devienne toujours plus puissant et durable, comme il n’a jamais été. C’est l’affaire de nous tous. Indignons-nous et faisons que ça pète.

Guy Souteirat

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Messages

  • Si vous nous parlez du PS, vous pensez donc qu’une fois de plus, ce sont les médias qui vont faire le premier tour en ne parlant à longueur de temps que de Sarko et du candidat du PS, bonnet blanc contre blanc bonnet, en laissant tous les autres candidats dans l’ombre ?
    Comment combattre ce déni de démocratie ?

  • Vius constaterez en Novembre que le mouvement des indignés en Espagne n’empêchera pas un triomphe de l’UMP locale, le PPE.

    En France les plus grandes mobilisations populaires de l’après guerre (1968) se sont terminées par un triomphe électoral de la droite.

    Il n’y a absolument rien à attendre des élections de 2012.

    Pour les Grecs, il est de plus en plus question de les laisser se démmerder comme ils le peuvent en les laissant sortir de l’Euro. L’UE veillera simplement à circonscrire l’incendie. Si nécessaire en envoyant l’OTAN rétablir l’ordre.

    • 08 septembre 2011 | Par Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg
      On savait la retraite des sénateurs très avantageuse. Mediapart, qui s’est procuré le règlement de la Caisse des retraites du Sénat, a découvert que pour quelques dizaines d’entre eux, qui occupent des fonctions de dignitaires, elle est vertigineuse, certains sénateurs touchant au final plus de 10.000 euros de retraite. Le Sénat refuse de s’expliquer sur ce dispositif jusqu’à présent soigneusement dissimulé.

  • Plutôt que de s’INDIGNEr, combattons pour retrouver notre dignité en réinvestissant le champs politique trop longtemps laissé aux professionnels du genre.

    La société, c’est nous, la démocratie c’est nous.

    Il ne s’agit pas que "ça pète", encore faut-il élaborer des stratégies d’autonomisation et de reconquêtes sociales effectives et efficaces.

    Oï Polloï

  • vue que tous (les politique) sorte des memes ecoles,sont tous de la meme generation(apres guerre) il ne peuvent rien trouver de nouveau,ils ont tous le meme logiciel psychique,seule une revolution citoyenne peut tout remettre a plat,et a coup sur elle entrainera les autres pays d’europe,il en a toujours ete comme ça,les crises et les processus,nous sommes a la fin du processus !!!!!

    • donc..place à un politicien qui aie quitté l’ecole à la fin du Lycée .., maximum bac plus 2, né avant guerre...(la dernière mondiale, c’est bien c’la ?) et qui soit souvent considéré comme psychiquement "atteint" (un Grand Malade, dirait une amiemienne..) ?

      Je vais réfléchir, je n’avais pas prévu de lancer une "révolution" dite"CITOYENNE (???)
      ..mais puisqu’il faut s’y mettre..et "entrainer" l ’Europe (et un peu mieux que Domenech n’ a entrainé MA FRANCE de la baballe avnt la débâcle de 2010..)..,vu que t’insistes..j’appelle Claire Chazal, et dès que TF1 m’offre un 20h..j’annonce ma candidature..

      Après tout y a déjà Mélanchon.

      .Schivardi se prépare pour le P.O.I..,donc, un rigolo de plus, ça mange pas de pain....

      AC

       né le 12/06/39..(donc 3 mois AVANT la guerre)

       Echec au Bac 1956(vérification poosible archives Lycée Montesquieu Bordeaux)