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En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions
Publie le jeudi 10 mars 2011 par Open-Publishing14 commentaires
En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes entre factions bourgeoises
Les événements qui se déroulent en Libye sont extrêmement difficiles à suivre. Une chose est claire cependant : la population souffre de la répression depuis des semaines. Elle connaît la peur et l’incertitude. Peut-être des milliers d’entre-eux sont-ils morts, d’abord des mains de l’appareil répressif du régime mais, de plus en plus, ils sont pris entre deux feux, puisque le gouvernement et l’opposition se battent pour le contrôle du pays. Pour quelle raison meurent-ils ? D’un côté, pour maintenir le contrôle de Kadhafi sur l’Etat et dans l’autre pour que le Conseil National Libyen (l’auto-proclamée ’la voix de la révolution’) contrôle l’ensemble du pays. La classe ouvrière, en Libye et au-delà, se voit demander de choisir entre deux groupes de gangsters. En Libye, on leur dit qu’ils devraient prendre une part active dans cette grandissante guerre civile entre deux partis rivaux de la bourgeoisie libyenne pour le contrôle de l’Etat et de l’économie. Dans le reste du monde, nous sommes encouragés à soutenir la lutte courageuse de l’opposition. Les travailleurs n’ont aucun intérêt à soutenir l’une ou l’autre des factions.
Les événements en Libye ont commencé comme une manifestation massive contre Kadhafi, inspirée par les mouvements en Egypte et en Tunisie. Ce qui a provoqué l’explosion de colère dans de nombreuses villes semble avoir été la répression brutale des premières manifestations. Selon The Economist du 26 février, l’étincelle initiale a été la manifestation d’une soixantaine de jeunes à Benghazi, le 15 février. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres villes et toutes ont été accueillies par des balles. Face à l’assassinat de plusieurs dizaines de jeunes, des milliers de gens sont descendus dans les rues pour livrer des batailles désespérées avec les forces de l’Etat. Au cours de ces luttes, on eu lieu des actions d’un grand courage. La population de Benghazi, apprenant que des mercenaires avaient débarqué à l’aéroport, est descendue massivement jusqu’à l’aéroport et en a pris le contrôle, malgré de lourdes pertes. Dans une autre action, des civils ont réquisitionné des bulldozers et autres véhicules et ont pris d’assaut une caserne lourdement armée. La population dans d’autres villes a chassé les forces de répression de l’Etat. La seule réponse du régime a été encore plus de répression, mais cela a entraîné l’éclatement d’une grande partie des forces armées, et des soldats et des officiers ont refusé d’exécuter les ordres de tuer les manifestants. Un simple soldat a tué un commandant qui lui ordonnait de tirer pour tuer. Donc, initialement, ce mouvement semble avoir été une véritable explosion de colère populaire, particulièrement de la part de la jeunesse urbaine, face à la répression brutale et à l’aggravation de la misère économique.
Pourquoi les choses ont-elles pris une tournure si différente en Libye ? L’aggravation de la crise économique et un refus croissant d’accepter la répression a été le contexte plus large pour les mouvements en Tunisie, en Egypte et ailleurs, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La classe ouvrière et la population en général ont subi des années de pauvreté et d’exploitation brutale, dans le même temps que la classe dirigeante accumulait des richesses immenses.
Mais pourquoi la situation en Libye est-elle si différente de celle de la Tunisie et de l’Egypte ? Dans ces deux derniers pays, alors qu’il y avait la répression, les principaux moyens pour contrôler le mécontentement social a été l’utilisation de la démocratie. En Tunisie, les manifestations grandissantes de la classe ouvrière et d’une population plus large contre le chômage ont été détournées en une nuit vers l’impasse de savoir qui remplacerait Ben Ali. Sous la direction de l’armée américaine, l’armée tunisienne a demandé au président de déguerpir. Il a fallu un peu plus longtemps en Egypte pour obtenir que Moubarak fasse de même, mais sa résistance même a permis de s’assurer que ce mécontentement se focalise sur la volonté de se débarrasser de lui. Fait important, l’une des choses qui l’a finalement poussé vers la sortie a été le déclenchement de la grève réclamant de meilleures conditions de vie et de meilleurs salaires. Cela a montré que les travailleurs, tout en ayant participé à des manifestations massives contre le gouvernement, n’ont pas oublié leurs propres intérêts et ne sont pas prêts à les mettre de côté pour soi-disant donner une chance à la démocratie.
En Egypte et en Tunisie, l’armée est l’épine dorsale de l’Etat et elle a été capable de placer les intérêts du capital national au-dessus des intérêts particuliers des cliques. En Libye, l’armée n’a pas le même rôle. Le régime de Kadhafi a délibérément maintenu, pendant des décennies, l’armée faible, ainsi que toutes les autres parties de l’Etat qui pouvaient constituer une base de pouvoir pour ses rivaux. « Kadhafi a tenté de maintenir les militaires en état de faiblesse, pour qu’ils ne puissent pas le renverser, comme elle a renversé le roi Idris » a déclaré Paul Sullivan, un expert en Afrique du Nord, de la National Defense University, à Washington. Le résultat est « une armée chichement entraînée par des officiers mal formés qui sont sur la corde raide, pas tout à fait stables sur le plan personnel, et avec de nombreuses armes qui flottent tout autour. » (Bloomberg, 2 mars) Cela signifie que la seule réponse du régime à tout mécontentement social est la répression à l’état pur.
La brutalité même de la réponse de l’Etat a entraîné la classe ouvrière dans une flambée de colère désespérée à la vue du massacre de ses enfants. Mais les travailleurs qui ont rejoint les manifestations l’ont fait en grande partie en tant qu’individus : malgré le grand courage qu’il a fallu pour résister aux armes lourdes de Kadhafi, les travailleurs n’ont pas été en mesure de faire valoir leurs propres intérêts de classe.
En Tunisie, comme nous l’avons dit, le mouvement a commencé au sein de la classe ouvrière et des pauvres contre le chômage et la répression. Le prolétariat, en Egypte, est entré dans le mouvement après avoir participé, ces dernières années, à plusieurs vagues de luttes et cette expérience lui a donné confiance dans sa capacité de défendre ses propres intérêts. L’importance de cela a trouvé sa démonstration, lorsqu’à la fin des manifestations, une vague de grèves a éclaté.
Le prolétariat libyen est entré dans le conflit actuel dans une position de faiblesse. Il y a eu des communiqués sur une grève dans un champ pétrolifère. Mais il est impossible de dire s’il y a eu d’autres expressions de l’activité de la classe ouvrière. C’est peut-être le cas, mais il reste que le prolétariat, en tant que classe, est plus ou moins absent. Cela signifie que la classe ouvrière, a été, dès le début, vulnérable à tous les poisons idéologiques sécrétés par une situation de chaos et de confusion. L’apparition du vieux drapeau monarchiste et son acceptation, en seulement quelques jours, comme le symbole de la révolte, est le signe de la profondeur de cette faiblesse. Ce drapeau a flotté de concert avec le slogan nationaliste ’Une Libye libre’. Il y a eu aussi des expressions de tribalisme, avec l’appui ou l’opposition au régime de Kadhafi, déterminé, dans certains cas, par des intérêts régionaux ou tribaux. Des chefs tribaux ont usé et usent encore de leur autorité pour se mettre à la tête de la rébellion. Il semble y avoir aussi une forte présence de l’islamisme avec le chant ’Allahu Akbar’ se faisant entendre dans de nombreuses manifestations.
Ce bourbier idéologique a exacerbé une situation où des dizaines, sinon des centaines de milliers de travailleurs étrangers ont ressenti le besoin de fuir le pays. Pourquoi des travailleurs étrangers défileraient-ils derrière un drapeau national, peu importe sa couleur ? Un véritable mouvement prolétarien aurait incorporé, dès le début, les travailleurs étrangers, parce que les réclamations auraient été communes : de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et la fin de la répression pour tous les travailleurs. Ils se seraient unis parce que leur force est leur unité, quelle que soit la nation, la tribu ou la religion.
Kadhafi a fait pleinement usage de tout ce poison pour essayer d’obtenir le soutien des travailleurs et de la population, contre la prétendue menace que pèserait sur sa ’révolution’ : les étrangers, le tribalisme, l’islamisme, l’Occident…
Dans l’attente d’un nouveau régime La majorité de la classe ouvrière déteste le régime. Mais le véritable danger pour la classe ouvrière, extrêmement grave, est qu’elle soit entraînée derrière ’l’opposition’. Cette opposition, avec le nouveau ’Conseil National’, qui assume de plus en plus une position de leadership, est un conglomérat de différentes fractions de la bourgeoisie : les anciens membres du régime, les monarchistes, etc., ainsi que des chefs tribaux et religieux. Tous ont pleinement tiré parti du fait que ce mouvement n’a pas de direction prolétarienne indépendante pour imposer leur volonté de remplacer la direction par Kadhafi de l’Etat libyen.
Le Conseil National est clair sur son rôle : « L’objectif principal du Conseil National est d’avoir un visage politique ... pour la révolution »,« Nous allons aider à libérer d’autres villes libyennes, en particulier Tripoli, grâce à notre armée nationale, à nos forces armées, dont une partie a annoncé son soutien au peuple », (Reuters Africa du 27 février) « Une Libye divisée est impensable »(Reuters 27 février). En d’autres termes, leur but est de maintenir la dictature capitaliste actuelle, mais avec un visage différent.
Cependant, l’opposition n’est pas unie. L’ancien ministre de la justice de Kadhafi, Mohamed Mustafa Abud Ajleil, a annoncé la formation d’un gouvernement provisoire, siégeant à Al-Baida, à la fin de février, avec le soutien de certains anciens diplomates. Cette initiative a été rejetée par le Conseil National dont le siège est à Benghazi.
Cela montre qu’il y a des divisions profondes dans l’opposition qui exploseront inévitablement, soit qu’ils parviennent à se débarrasser de Kadhafi, soit que ces ’leaders’ se querellent pour sauver leur peau si Kadhafi parvient à rester au pouvoir.
Le Conseil National montre un meilleur visage au public. Il est dirigé par Ghoga, un célèbre avocat des Droits de l’Homme et il n’est donc pas trop compromis par des liens avec l’ancien régime, contrairement à Ajleil. C’est beaucoup mieux pour vendre cette bande à la population.
Les médias ont fait beaucoup de bruit à propos des comités qui ont vu le jour dans les villes et les régions dont Kadhafi a perdu le contrôle. Bon nombre de ces comités semblent avoir été auto-désignés par les dignitaires locaux, et même si certains d’entre eux étaient des expressions directes de la révolte populaire, il semble qu’ils ont été entraînés dans le cadre étatique bourgeois du Conseil National. L’effort du Conseil national pour mettre en place une armée nationale signifie autant la mort et la destruction pour la classe ouvrière et l’ensemble de la population que si cette armée se battait aux côtés des forces de Kadhafi. La fraternisation sociale qui a initialement contribué à saper les efforts du régime de répression a été vite remplacée par des batailles rangées, sur un front purement militaire, alors que la population a été appelée à faire des sacrifices pour s’assurer que l’Armée Nationale puisse se battre.
La transformation de l’opposition bourgeoise en un nouveau régime est accélérée par le soutien de plus en plus ouvert des grandes puissances : les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, etc. Les gangsters impérialistes prennent maintenant leurs distances avec leur ancien copain Kadhafi en vue de veiller à ce que, si une nouvelle équipe arrive au pouvoir, ils détiennent une certaine influence sur elle. Le soutien ira à ceux qui s’inscrivent dans la défense des intérêts impérialistes des grandes puissances.
Ce qui semble avoir commencé comme une réponse désespérée à la répression de la part d’une partie de la population a très rapidement été utilisé par la classe dirigeante en Libye et à l’étranger à ses propres fins. Un mouvement qui a commencé comme un effort plein de fureur et de colère pour arrêter le massacre des jeunes a fini par un autre massacre et un bain de sang , mais maintenant, au nom d’une « Libye libre ».
Le prolétariat de Libye et d’ailleurs ne peut répondre qu’en accentuant sa détermination à ne pas se laisser entraîner dans des luttes sanglantes entre les factions de la classe dirigeante au nom de la démocratie ou d’une nation libre. Dans les jours et semaines à venir, si Kadhafi s’accroche au pouvoir, le soutien international à l’opposition sera de plus en plus fort. Et s’il s’en va, il y aura une campagne tout aussi assourdissante sur le triomphe de la démocratie, le pouvoir du peuple et la liberté. Dans les deux cas, les travailleurs seront invités à s’identifier avec le visage démocratique de la dictature du capitalisme.
Phil - Courant Communiste International - www.internationalism.org
Messages
1. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 10:21, par wasselin
des milliers de morts qui les a vus ?.laissons le peuple libyen en paix pourquoi les U-S-A et l’EUROPE veulent intervenir en LIBYE ? le pétrole bien sur. fw
2. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 10:37
Vers la greve generale mondiale contre la guerre et la speculation :
Capitole occupé à Madison, bruits de grève générale
10/03/2011 -
Confusion à Madison, Wisconsin, dans la soirée d’hier, alors que des rumeurs annonçaient que le gouverneur Walker allait forcer un vote en faveur de sa loi limitant, entre autres choses, les droits des syndicats des services publics. La chose semble avoir été faite dans la nuit et l’atmosphère générale, dans une très grande tension, semble orientée vers une épreuve de force majeure.
Des protestataires ont envahi mercredi soir le Capitole de Madison, qui avait été évacué quelques jours auparavant après plusieurs semaines d’occupation.
Les syndicats eux-mêmes, qu’on disait prêts au compromis, parlent désormais d’une grève générale. Le comportement de la police a été très ambigu, puisqu’elle semble ne pas s’être opposée à l’entrée des protestataires dans le Capitole........
http://www.dedefensa.org/article-capitole_occupe_a_madison_bruits_de_greve_generale_10_03_2011.html
3. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 11:47
à washington et à tel aviv, ils savent
1. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 14:53
Ya pas que là...
A Paris, Pékin, Moscou, ou ailleurs, tous les dirigeants "savent".
Ca serai pas la peine de faire la pluie et le beau temps dans le Monde entier sur le dos des exploités pour ne même pas être au courant de comment on les tond.
Y a que les "baisés" du système, chez nous ou ailleurs, qui pensent que la "Révolution" est en marche simplement parce qu"il y a le bordel, et que parce que les "tyrans" vieillissant sont partis que ça va changer.
Pourtant du Salvador, et l’Amérique latine, à l’Aghanistan, ou l’Irak, les exemples manquent pas.
Et eux, là-bas ils savent. Et encore pas toujours.
Ils savent maintenant que remplacer un assassin local par des asassins à 10 000 km de chez soi ça n’a jamais facilité la "Libération" des¨Peuples.
Nous, on sera les prochains.
Et j’ai pas d’espoir que la situation soit mieux décodées ici que là-bas. Y a qu’à voir la frénésie de "Grand soir" qui s’est emparée des sites dits "progresistes" durant les premières semaines.
Ca m’a rappellé le Chute du Mur et la grande saoulerie de "Liberté" qu a suivi dans les mois après.
Depuis il est vrai que ça se tasse et se "modère" au fur et à mesure qu’on a des nouvelles autres que celles du Département d’Etat américain.
J’en veux à personne, leurs avis "éclairés" et leurs opinions "motivées" n’ont absolument rien changé en bien ou mal à la situation des vrais révolutionnaires et des populations sur les lieux. Et le contraire eut été étonnant.
Eux, qu’ils sachent ou pas, ils sont dans la merde et c’est bien le plus important.
Faudra attendre que la France soit devenue l’Ex-Yougoslavie en pire pour que ceux qui y vivent découvrent, (Trop tard), cette règle d’or :
Une révolution "spontanée", si elle n’a pas été pensée à l’avance elle ne peux pas bénéficier à ceux qui la font. Elle bénéficie à ceux qui l’avaient "prévue" et posés leurs pions à la bonne place.
Et pour la penser il faut une réflexion collective, un embryon d’encadrement, et de masses formées et informées au minimum.
Alors, pour une "vraie" révolution ici faudra attendre encore un peu. ((- :
G.L.
2. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 21:10, par Copas
en attendant que vous restiez paisiblement sous la couette grâce à votre louable sagacité, de grandes conquêtes sociales se font, de grands reculs des classes dominantes se font.
en matière de révolution, seul ceux qui les tentent ont une chance de faire quoique ce soit.
Là, dans les pays qu’on dit "arabo-musulmans" de grandes conquêtes du réel se font, les trouilles épaisses des dirigeants leur font lâcher un lest considérable (Arabie Saoudite, Jordanie, Israel, Yemen, Oman, Libye, maroc, etc), c’est des dizaines de milliards d’euros (peut-être au delà de 100 au total) de concessions qui ont été faites grace à la poussée des classes populaires, pendant que les champions de surtout faut pas bouger avant un grand plan, n’obtenaient que des poussées lepeniennes, pas des poussées sociales et démocratiques.
"Ah mais y’a pas de plan !"
et bien c’est comme ça , faut faire avec.
Ce n’est pas parce qu’un mouvement n’a pas de plan et est spontané (quoique des fois on nous dit que c’est une manip et d’autres fois c’est l’inverse), se fixant comme buts des conquêtes sociales, de renverser un tyran, obtenir des libertés individuelles et collectives qu’on ne doit pas le soutenir et chercher à défendre son mouvement.
Bien sur que des forces puissantes et aguerries en faveur du pouvoir des travailleurs auraient été très utiles, mais il n’y en a pas, il faut donc faire avec et pas laisser des peuples se faire étrangler sous prétexte qu’on attend d’avoir le même sort par les fachos français tellement qu’on est prudents...
Sur les ambigüités.
Un mouvement ne se définit pas par les courants qui sont au pouvoir à un moment spécifique. Par exemple en Tunisie on aurait certainement le mal de mer, si on partait du point de vue de certains, en voyant les gouvernements sauter les uns après les autres sous les poussées sociales et populaires continues .
sur la question libyenne, on laissera de côté les clowneries du même qui a fait l’article qui semble terrorisé parce que les combattants crient que Dieu est grand.
Ceux qui se battent sont en grande partie très croyants, c’est comme ça et ils savent qu’ils vont vers une mort probable, ils ne vont donc pas crier qu’ils vont pendre leur linge sur la ligne Siegfried.
Ca ne change rien de leurs objectifs de renverser le tyran (qui demeure ce qu’il est ), de conquérir des libertés individuelles et collectives, obtenir des conquêtes sociales, en finir avec la corruption de la jet set bourgeoise kadhafienne
Sur la désorganisation et le pouvoir populaire (et non de classe).
Aucun fragment structuré de l’appareil d’état est passé du côté du soulèvement, seulement des individus .
Notre ami qui a fait l’article le relève mais en tire des conclusions inverses de ce qu’il faut en s’émouvant de la faiblesse et le côté informel des comités de ville qui se mettent en place et la place dedans des couches hautes de la classe populaire et les représentants de la petite bourgeoisie.
Ce ne change rien au fond mais illustre au contraire la faiblesse des solutions bourgeoises internes au soulèvement , c’est à dire que le soulèvement le moins à gauche des pays d’Afrique du Nord est confronté à des situations de faiblesse de l’appareil d’état bourgeois les plus importantes au point que, pour l’instant, il n’y a pas, dans les zones libérées par les insurgés, d’état bourgeois.
Cette question est considérable dans la situation actuelle et illustre bien les ambivalences de la révolution libyenne.
Par contre en face il existe un état bourgeois au niveau de son expression la plus pure et la plus caricaturale : une bande d’hommes (puissamment) armés voulant maintenir son règne par le knout et l’écrasement de la population.
La tentative de l’impérialisme de se remettre dans le jeu illustre bien le concept que l’anti-impérialisme qui consiste à ne se baser que sur la position de factions de l’impérialisme pour se situer conduit à se transformer en ventilateurs tellement on change de position souvent.
certains seraient restés dans les affres de l’indécision en 1943.... pour rester sous la couette. Merde ! les ricains !
dans ce genre de brouillard il est nécessaire de rester du côté des revendications libératrices fondamentales qui permettent d’avancer réellement.
c’est la meilleure façon de répondre et déjouer les pièges de l’impérialisme.
aux côtés du peuple libyen insurgé !
4. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 17:56, par richard PALAO
le constat de JCR ne m’étonne pas , j ai à plusieurs reprises écrit que ce qui m’inquiétait ce n’est pas la chute de KADAFI , le plus tôt sera le mieux , mais c ’est l’après KADAFI ...
IL n y a pas d’opposition structurée ni d hommes poltiques émergeants hormis les anciens ministres de KADAFI dont la sincérité envers la révoulution est plus qu’ incertaine...
Dans certaines villes "libérées" on assiste déja à la guerre des clans pour occuper les postes de responsabilités dans l’armée , la police et l administration , qu ’en sera t-il lorsque KADAFI aura sauté ?
IL est à craindre une partition de la LYBIE avec l’aide des USA qui apporteront leur assistance aux chefs de tribus situées dans les zones pétrolières , le désert ne les interessant pas .
la LYBIE va certainement se débarasser d’un tyran , mais pour le remplacer par quel système ? les membres du conseil national autoproclamé sont muets là dessus , on parle de démocratie , de liberté, mais tout cela est bien vague , quel régime politique ? quelle constitution ? il semble que les partisans de la charia soient nombreux parmi les insurgés , et on a vu ce que cela donné en IRAN ...
IL SEMBLE HELAS QU UNE VRAI REVOLUTION NE SOIT PAS POUR DEMAIN EN LYBIE
1. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 18:19
pour être vraiment informés sur la Libye plutôt que ces analyses à deux balles (qui sous entendent quoi en fait) :
http://setrouver.wordpress.com/
2. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 20:01, par richard PALAO
A PROPOS D INFO , connais-tu la dernière : SARKOZY apporte son soutien au conseil de la révolution et reconnait l ambassadeur ...DIS MOI QUI TU FREQUENTES ... ALors ton site d infos tu peux te le mettre ou je pense et bien profond .
3. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 20:29
Et si on parlait du Honduras ??? ((- :
Au fait, s’ils commencent à bombarder les aéroports en Lybie et intervenir au sol pensez à émigrer dans l’Hémisphère Sud.
Si vous en avez les moyens.
Ce coup-ci l’Uranium 238 des Bunker-Busters GBU et les armes à l’UA c’est pas à 5 000 km come au Liban ou en Irak qu’ils vont les larguer. Ni même à 1400 km comme au Kosovo.
La Lybie c’est à même pas 800 km de nos côtes.
Pour une fois y aura pas que les Peuples "sauvés" par les interventions "humanitaires" de l’Empire qui vont morfler.
Ceux qui les soutiennent aussi. Ca leur permettra de juger sur pièces.
Commencez à compter vos cancers.
Et les jours de scirocco restez à la cave.
G.L.
4. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 21:20, par Copas
ah, la reconnaissance d’un gouvernement montre quelque chose ?
ah bon ?
autre chose, vous n’avez pas ?
plus loin, cela signifie-t-il que la révolution libyenne soit à assimiler au gouvernement de la Libye ?
vous avez des raisonnements en béton les mecs...
continuez...
5. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 21:22, par Copas
et quand l’autorité palestinienne fut reconnue par les USA et la France, est-ce que cela a voulu dire que la lutte du peuple palestinien n’était pas la bonne ?
6. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 22:52, par Abu Ali Mustafa
Salut COPAS, là tu prends un exemple qui contrarie ta démonstration.. Suffit de voir l’évolution de cette ANP... Collaboration sécuritaire avec l’occupant.. C’est peut être le marché (consciemment ou inconsciemment) qui a été passé avec les impérialistes..
A lire : A la recherche de la Palestine : au-delà du mirage d’Oslo .. Sortie des presses la semaine prochaine..
http://www.editionsducygne.com/edit...
Septembre 1993 : l’image de la poignée de main entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin fait le tour du monde. C’est le début du processus d’Oslo. Septembre 2000 : la Cisjordanie et Gaza s’embrasent. Le caractère illusoire de la rhétorique du « processus de paix » est révélé au grand jour. Janvier 2006 : le Hamas, organisation hostile aux accords signés depuis 1993, remporte les élections législatives. Les Palestiniens réaffirment leur rejet de la prétendue paix d’Oslo. 2011 : c’est « l’impasse ».
Ces événements sont connus. Ce qui l’est moins, c’est la logique qui sous-tend l’évolution de la question palestinienne depuis 18 ans. Elle permet pourtant de comprendre que « l’impasse » était prévisible, et ce dès 1993. Ce livre n’entend pas analyser de manière exhaustive cette logique, mais plutôt l’éclairer afin de mieux pouvoir appréhender le présent et questionner l’avenir : la parenthèse d’Oslo se referme, l’Etat palestinien indépendant n’aura été qu’une promesse, une nouvelle réalité s’impose.
Les chroniques, interviews et analyses regroupées dans cet ouvrage ont été rédigées entre 2007 et 2011. Elles offrent au lecteur un panorama de la société palestinienne, ainsi que des clés de compréhension originales des dynamiques politiques à l’œuvre en Cisjordanie et à Gaza. De la crise historique du Fatah à la question de la « résistance non-violente », en passant par la vie quotidienne et ses anecdotes significatives, ce livre aborde des thématiques variées et propose une approche singulière et sans concession de la question palestinienne, au-delà des clichés, de l’aveuglement idéologique et du refus de se confronter aux faits.
Enseignant et doctorant en science politique, secrétaire du Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient (CCMO), Julien Salingue est spécialiste de la question palestinienne. Ses recherches portent notamment sur le système politique palestinien contemporain. Depuis 2001, il s’est rendu régulièrement en Cisjordanie et, dans la mesure du possible, à Gaza. L’essentiel de ses travaux sont consultables sur son blog : http://www.juliensalingue.fr/
7. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 23:29, par richard PALAO
COPAS il ne s agit pas de reconnaitre UN GOUVERNEMENT , mais un conseil national autoproclamé qui n a aucune légitimité , dans lequel siègent d anciens ministres criminels et des chefs militaires de KADAFI , ce conseil est manifestement près à passer des accords y compris d’intervention militaire avec les impérialistes qui écrasent ou ont écrasés des révolutions de par le monde , comment peux tu soutenir un tel"gouvernement" ?
TA comparaison avec la palestine ne tient pas la route car on peut très bien soutenir la révolte du peuple LYBIEN tout en dénonçant ce conseil qui tente de la récupérer au profit de quelques chefs de clans , des ex dirigeants de KADAFI et surtout des USA , en profitant de l absence d une opposition structurée et ayant des positions de classe .
chaque jour qui passe démontre que hélas KADAFI a un encore un grand pouvoir de nuances alors que l’opposition est désorganisée et ne parviendra pas seule à se débarasser de KADAFI , cette impréparation risque de couter cher en pertes humaines mais également politiquement car il semble inévitable que l opposition soit dans l’obligation d’ appeler à l ’aide Les USA sous couvert de l ONU pour se débarasser de KADAFI , il en sera alors fini de l espérance de démocratie car lorsque les USA débarquent dans un pays ils arrivent avec les boys du FMI et ne le quittent que lorsque le pays a été mis en coupe réglé selon les principes capitalistes .
Je m’étonne que ce qui parait évident soit considéré comme un manque de soutien au peuple lybien , la révolution ça ne s’improvise pas , sinon le retour de bâton est terrible .
8. En Libye, un soulèvement populaire enterré par des luttes en factions, 10 mars 2011, 23:31, par richard PALAO
ERREUR DE FRAPPE : je voulais dire que KADAFI A UN POUVOIR DE NUISANCES ( et non pas de nuances )