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Faillite de la Grèce : les Etats européens ne prêteront pas d’argent à la Grèce.
Publie le samedi 10 avril 2010 par Open-Publishing1 commentaire
A quoi pense chacun des chefs d’Etat européens ?
Réponse : à éviter la faillite.
La Banque des règlements internationaux vient juste de faire ses calculs.
Dans les 10 ans qui viennent, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
– Au Japon, la dette publique sera de plus de 300 % du PIB.
– Au Royaume-Uni, la dette publique sera de plus de 200 % du PIB.
– En Belgique, en France, en Irlande, en Grèce, en Italie et aux Etats-Unis, la dette publique sera de plus de 150 % du PIB.
– La charge de la dette coûtera plus de 10 % du budget de ces Etats.
– La charge de la dette coûtera 27 % du budget de l’Etat au Royaume-Uni.
But the main point of this exercise is the impact that this will have on debt. The results plotted as the red line in Graph 4 show that, in the baseline scenario, debt/GDP ratios rise rapidly in the next decade, exceeding 300% of GDP in Japan ; 200% in the United Kingdom ; and 150% in Belgium, France, Ireland, Greece, Italy and the United States. And, as is clear from the slope of the line, without a change in policy, the path is unstable. This is confirmed by the projected interest rate paths, again in our baseline scenario. Graph 5 shows the fraction absorbed by interest payments in each of these countries. From around 5% today, these numbers rise to over 10% in all cases, and as high as 27% in the United Kingdom.
C’est à la page 9 :
http://www.bis.org/publ/work300.pdf?noframes=1
Conclusion :
les chefs d’Etat européens NE prêteront PAS des milliards d’euros à la Grèce car ils sont eux-mêmes dans une situation désespérée.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des discours.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des déclarations.
Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est des paroles.
Messages
1. Faillite de la Grèce : les Etats européens ne prêteront pas d’argent à la Grèce., 11 avril 2010, 17:26, par angela anaconda
Et si nos problèmes actuels sont occasionnés non par la création de la Banque centrale européenne et l’ordolibéralisme, mais par la création de monnaie négative ? Une dette, dans la définition de Kant, Introduction à la grandeur négative en philosophie, est un crédit négatif. La BCE a le droit à la création monétaire pour soutenir l’intérêt général. Mais c’est quoi, la contrevaleur de la monnaie créée ? L’intérêt général ? Pourquoi la monnaie créée par la BCE est-elle négative ? Pourquoi cette monnaie est-elle créée sous forme de dette ? L’argent public européen est au service de qui ? N’est-il pas au service de l’intérêt général ? C’est qui, l’intérêt général ? N’est-ce pas nous, les citoyens européens, et l’environnement dans lequel nous vivons ?
Dans ce cas, est-ce constitutionnel que de créér de l’argent négatif ? Est-ce légal de rendre l’argent public "négatif" au moment de sa création ? Est-ce légal que porter un crédit négatif vis-à-vis de l’intérêt général ? Ne devrait-il pas être positif ?
quelqu’un s’y connaît mieux que moi ?
merci pour vos lumières
angela anaconda
cf cet extrait de wikipédia sur l’"ordolibéralisme" :
Selon la théorie ordolibérale, l’État a pour responsabilité de créer un cadre légal et institutionnel à l’économie, et de maintenir un niveau sain de concurrence « libre et non faussée » via des mesures en accord avec les lois du marché. En effet, si l’État ne prend pas des mesures anticipées pour encourager la concurrence, les entreprises donneront naissance à des monopoles ou oligopoles. Cela aura pour conséquence de détourner les avantages économiques offerts par le marché, et peut-être à terme de saper la démocratie, le pouvoir économique étant capable de se transformer en pouvoir politique.
L’État a donc un rôle d’« ordonnateur ».
D’après Stephen Padgett, un pilier central de l’ordolibéralisme est une « division du travail » clairement définie entre acteurs de la gestion économique :
* la politique monétaire est sous la responsabilité d’une banque centrale à l’abri du pouvoir politique, dévouée à la stabilité monétaire et à une faible inflation,mais toutefois sous le contrôle de la "communauté socio-économique" (les partenaires sociaux) au niveau des banques centrales régionales (Landeszentralbank)[1]
* la politique budgétaire, équilibrée, appartient au gouvernement,
* la fixation des salaires et des conditions de travail est partagée entre les employeurs et les syndicats.