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Les Grecs au guichet pour retirer leur argent
Par Marine Rabreau
08/04/2010 | Mise à jour : 09:45
Le siège de la National Bank of Greece. Natixis a fortement dégradé cette société cotée en Bourse.
La situation de la Grèce angoisse ses habitants qui ont déjà retiré auprès des quatre principales banques environ 10 milliards d’euros. Les banques demandent à l’Etat de les aider, au moment où les taux obligataires sont au plus haut.
Sur les seuls deux premiers mois de l’année, les Grecs ont retiré de leurs comptes bancaires environ 4,5 % du total de l’argent dans le système bancaire du pays, d’après la Banque centrale grecque.
Les quatre plus grosses banques grecques - National Bank of Greece, EFG Eurobank, Alpha Bank et Piraeus Bank - déplorent l’évaporation d’environ 10 milliards d’euros des comptes de dépôts, et implorent le gouvernement de les aider, rapporte le Financial Times dans son édition de jeudi.
George Papaconstantinou, le ministre des Finances, a indiqué mercredi que l’ensemble des banques avaient demandé les 28 milliards d’euros restants du plan de soutien financier apporté par l’Etat aux banques au plus fort de la crise en 2008.
Des rendements jamais atteints
Ces appels au secours interviennent alors que les taux d’intérêts grecs ont battu des records cette semaine. Ce jeudi, le rendement (taux) de l’obligation grecque à 10 ans a atteint 7,31%. Un record historique.
Les rendements grecs s’éloignent ainsi du taux de référence, le Bund allemand, le fossé entre les deux se creusant à plus de 400 points de base (4 points de pourcentage).
Les marchés ont réagi au jugement d’Athènes, selon lequel les mesures proposées par le FMI sont trop sévères. « C’est une des raisons, mais il y en a d’autres, comme des investisseurs qui se trouvent forcés de vendre parce que les taux sont maintenant trop élevés », explique Jean-François Robin, analyste chez Natixis.
Certains sont obligés de déboucler leurs positions en partie à cause de la réglementation Bâle II. « Le nombre d investisseurs potentiels a l’achat est ainsi diminué », précise Ciaran O’Hagan, de la Société Générale.
La National Bank of Greece sera « fortement impactée »
En tant que leader sur le marché sur des dépôts, la National Bank of Greece « pourrait être fortement impacté par le mouvement de décollecte qui affecte la Grèce depuis le début le début de l’année », notent les analystes de Natixis dans une note publiée ce jeudi matin, qui dégrade la valeur à « alléger » contre « acheter précédemment » et a ramène son objectif de cours de 19 à 15 euros.
Selon le courtier, la banque est toutefois « la mieux armée pour faire face à la crise grecque avec un ratio core tier 1 (ratio de réserves) de 9,4%, et une forte exposition à la Turquie, dont la performance en 2010 devrait compenser le ralentissement de l’activité en Grèce ».
Pas forcément une fuite des capitaux
Pour les stratèges de la Société Générale, ce mouvement de retraits sur les comptes de dépôts ne signifie pas forcément une réelle fuite des capitaux. Depuis le début de 2009, les banques grecques constatent une baisse des dépôts des ménages, dûe à un ralentissement de la croissance de leurs revenus.
Messages
1. Grèce : 7.31% ce matin, 8 avril 2010, 11:12
C’est terrible, il va probablement falloir une initiative de solidarité avec le peuple grec.
Ca va très très très mal tourner...
Cop.
2. Grèce : 7.31% ce matin, 8 avril 2010, 12:55
le plus terrible est a venir partout, la bulle du krach mondial du au "marché automate" :
Avec le day trading, c’est marché haussier envers et contre tout !
par Philippe Béchade
Mercredi 07 Avril 2010
Vous n’avez pas encore admis que les marchés sont efficients, rationnels et synthétisent au mieux l’information tout en faisant preuve d’un don de prescience inégalable ?
Alors il est grand temps pour vous de graver dans le marbre de vos certitudes cette maxime d’une insondable subtilité et qui résume à elle seule toute le génie des day traders qui font la tendance depuis un an : "l’actualité, on s’en fout... c’est bull [haussier] et puis c’est tout !"
Le marché a progressivement appris à se passer des épisodes de consolidation. Ce sont en fait les ordinateurs analysant la force sous-jacente de la tendance qui ont acquis la capacité de gommer les mouvements de cours parasites : rebonds sans lendemain dans une tendance baissière, les petits trous d’airs accidentels dans une tendance ascendante...
La dernière préoccupation des programmateurs est de permettre au marché de déterminer la valeur d’un actif. En effet, le seul but qu’ils se fixent — et il est déjà ambitieux — est de parvenir à prédire un cours avec le maximum de précision dans un délais de cinq minutes, puis au cours des cinq suivantes, et ainsi de suite sur l’ensemble de la séance, puis d’une série de séances, de semaines et même de mois.
Il n’est même plus nécessaire que le flux de liquidités reste constant. Les opérateurs admettaient classiquement qu’une hausse des volumes (l’entrée de nouveaux capitaux gérés par de nouveaux investisseurs) était indispensable à la perpétuation d’une expansion des cours.
L’expérience démontre que ce n’est plus le cas lorsque plus de la moitié des transactions quotidiennes proviennent du day trading — nous parlons là d’un phénomène qui éclipse depuis longtemps le libre jeu d’une confrontation entre l’offre et de la demande.
Parallèlement, 90% de ceux qui achètent ou vendent de manière plus fondamentale n’ont aucune opinion sur le marché mais se contentent de répliquer les variations indicielles, étant prouvé qu’il est impossible de battre un indice sur le long terme.
50% à 60% de volume sont générés automatiquement par des programmes informatiques pour lesquels l’historique des cours est la seule information. Il faut leur ajouter une majorité de gérants qui se contentent de suivre le mouvement — puisqu’ils considèrent à leur tour que le cours intègre toute l’information... ce qui leur évite de commettre la moindre erreur de jugement en se fiant à leur propre bon sens.
Nous constatons alors l’avènement d’un marché d’où tout raisonnement humain est banni lorsqu’il s’agit de déterminer la valeur de ce qui relève précisément de l’activité humaine... au nom la de sacro-sainte "rationalité"....
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100407-2634.html
1. Grèce : 7.31% ce matin, 8 avril 2010, 14:28
hum hum,
le day-trading c’est à la hausse comme à la baisse...
Le day trading se fait à l’intérieur des tendances moyen et long terme qui sont fabriquées par les gros carnassiers.
Ce sont les tradings court terme qui amplifient des tendances sous-jacentes , mais cela n’existe pas sans des grosses tendances sous-jacentes qui sont déterminées à un autre niveau que le day trading.
Ce qui n’exonère rien de la dangerosité des tradings courts, intradays, swings , etc.
Mais le peuple grec qu’on égorge n’est pas en soit la faute à une forme particulière de spéculation mais à la spéculation tout court, aux rapports de force de prédation...
Les mêmes phénomènes existant depuis la spéculation sur les tulipes de 1600 à 1637. Avant les outils de day trading et avec de mêmes tendances de bulles et de krachs spéculatifs.
Là, et ça fait un moment, "ils" ont senti l’odeur du sang sur la Grèce, ils vont cogner dessus en essayant que ça craque afin de faire une plus-value violente, à la hausse comme à la baisse.