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Grèce : la France accepte l’intervention du FMI.

Publie le jeudi 25 mars 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Grèce : la France accepte l’intervention du FMI.

C’est une concession majeure de Paris à Berlin pour arracher le feu vert d’Angela Merkel à un plan de soutien européen à Athènes demain jeudi, à Bruxelles. Jamais depuis la naissance de la monnaie unique, le Fonds monétaire international, dont le siège est à Washington, n’était intervenu comme prêteur en dernier ressort dans un pays de la zone euro.

« Ce n’est pas souhaitable » a récemment déclaré Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE). « Recourir au FMI pour aider la Grèce serait un signe de faiblesse » a déclaré Patrick Devedjian, ministre de la relance.

La France qui considère traditionnellement le FMI comme une « antenne du Trésor américain » aurait préféré une solution « 100 % européenne » à la crise grecque. Le plan validé par l’Eurogroupe le 15 mars dernier ne faisait d’ailleurs pas appel au FMI. Mais l’intransigeance de Berlin, dont la position s’est durcie ces derniers jours, oblige Paris à composer.

Outre le FMI, la France serait prête à accepter que l’on renforce la discipline budgétaire européenne, en actionnant les articles du traité de Lisbonne prévoyant la suppression des droits de vote pour les pays n’obéissant pas aux règles budgétaires communes, voire l’expulsion d’un Etat membre. Autant de concessions ont fait dire à la presse allemande hier qu’Angela Merkel avait réussi à imposer ses vues aux dirigeants de la zone euro.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/03/24/04016-20100324ARTFIG00775-grece-la-france-accepte-l-intervention-du-fmi-.php

Messages

  • Exactement, le problème Grec, -La Grèce devance simplement d’autres pays qui se retrouveront dans sa situation actuelle bientôt, y compris la France -, met en
    évidence la nécessité de sortir de l’euro et de revenir, pour les nations, à une maîtrise de sa monnaie.

    Les prêts FMI et bilatéraux prévus obligeront le peuple grec à littéralement se saigner pour les rembourser...

    Cette mesure de retour à une monnaie maîtrisée devrait figurer en tête dans tout programme progressiste de rupture en France.

    JM Berniolles

  • C’est qui le grand chef du FMI ? On va rigoler ... Mais les Grecs vont payer la note.
    Et les instances de la finance mondiale ont le toupet de donner des leçons de bonne conduite économique ! Et demain, le Portugal , l’Espagne .... ?

  • Grèce : une commissaire européenne met en garde contre un "tsunami"

    BRUXELLES - L’une des vice-présidentes de la Commission européenne, Viviane Reding, a exhorté jeudi l’Allemagne à accepter d’aider la Grèce par esprit de solidarité, les problèmes d’Athènes pouvant être, à ses yeux, "le début d’un tsunami" en Europe.

    "Nous sommes dans une famille. Si un tout petit membre va mal, il faut l’aider parce que ne pas l’aider aura une influence sur tous les autres qui ne vont pas si bien non plus, comme le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre, la France, etc...", a-t-elle déclaré dans une interview à la radio belge Bel-RTL.

    "La Grèce peut être le début d’un tsunami", a-t-elle ajouté.

    Mme Reding, une démocrate-chrétienne luxembourgeoise, commissaire à la Justice, a lancé un appel à la chancelière Angela Merkel, qui rechigne à aider financièrement la Grèce et pose des conditions sévères pour prix de son feu vert.

    "Angela, un peu de courage. Tu as de graves problèmes chez toi, à la maison, parce que le populisme veut que tout ton peuple, ou une grande partie, soit contre la solidarité. Dis leur que nous avons été solidaires quand l’Allemagne s’est réunifiée. Nous avons tous payé pour que cela puisse se faire et nous ne le regrettons pas", a déclaré Mme Reding.

    Les dirigeants des pays de l’Union européenne se retrouvent jeudi après-midi à Bruxelles pour un sommet particulièrement tendu. Ils vont tenter de surmonter leurs divergences sur l’opportunité d’accorder des prêts à la Grèce, pour l’aider à faire face à ses difficultés budgétaires.

    Le président du parti socialiste européen (PSE), le Danois Poul Nyrup Rasmussen, a lui aussi critiqué l’attitude de l’Allemagne jeudi à Bruxelles et son insistance à imposer une participation du Fonds monétaire international (FMI) à tout renflouement de la Grèce.

    "Ne pas pouvoir régler le problème par nous mêmes est une mauvaise solution", a-t-il dit aux journalistes, en marge d’une réunion avec des dirigeants socialistes.

    "Je ne dis pas que cela doit être exclu", a-t-il ajouté à propos de l’intervention du FMI en plus de prêts de pays de la zone euro, "je dis juste que si la seule réponse de l’Europe est de demander de l’aide au FMI, nous sommes vraiment mauvais".

    M. Rasmussen s’est aussi dit "déçu" de l’attitude de l’Allemagne qui rechigne à payer pour aider la Grèce à surmonter ses difficultés.

    25 mars 2010 13h16

    http://www.romandie.com/ats/news/100325121635.0m1y92iv.asp

    infos luttes en Grece :

    http://dndf.org/?p=6679