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Il n’y a pas de classe moyenne ni « des » classes moyennes

par democratie-socialisme

Publie le jeudi 2 février 2012 par democratie-socialisme - Open-Publishing
7 commentaires

Il est intéressant d’écouter dans l’immense buzz médiatique toutes les imprécisions de vocabulaire de celles et ceux, qui parlent en permanence et à tort et à travers « des classes moyennes ». Parfois ils parlent aussi de « couches » moyennes. Ce n’est pas très nouveau, en fait : Marx était à peine mort que toutes les théories voyaient proliférer une énorme « nouvelle petite bourgeoisie » (sic) de fonctionnaires, d’employés, de cadres, d’ingénieurs, de techniciens et de nouvelles professions libérales au sein d’un secteur « tertiaire » hypertrophié. Mais ils sont totalement incapables de vous les décrire aujourd’hui et de vous dire de quoi il s’agit.

Pourquoi ? Parce qu’elles n’existent pas. Concept impossible. Vouloir les définir, c’est la chasse au dahu. C’est facile à prouver : commencez par leur demander pourquoi ils mettent toujours « les classes moyennes » au pluriel. Il y en a donc plusieurs ? Lesquelles ? Enumérez-les ! Dites lesquelles sont plus ou moins « moyennes » ? Qu’est ce qui les distingue ? Vous n’aurez jamais de réponse claire.

Il est assez facile de distinguer la classe supérieure :

5% possède environ 50 % du patrimoine. Elle possède l’essentiel de la rente, des actions, elle est maîtresse de la finance et de la propriété des moyens de production, des biens immobiliers et mobiliers. C’est une toute petite partie de la population. Elle vit de l’exploitation du travail des autres et ses intérêts communs sont puissants : augmenter les profits du capital, baisser le coût du travail. Certains y adjoignent les « cadres supérieurs » (appelés parfois à tort « bobos ») mais cela ne rajoute que très peu d‘éléments : les cadres dits « supérieurs » (assimilables aux employeurs, échappant au droit commun du travail) sont moins de 0,2 % des cadres.

Il est assez facile de distinguer les « pauvres », encore que… :

Là, les instituts prennent, sans s’encombrer, un concept clair, celui du salaire : un chiffre de revenu actuellement inférieur à 900 euros. C’est le « seuil » dit « de pauvreté ». Il y a aujourd’hui, en 2012, plus de 8 millions de personnes concernées. Ce sont 10 % de la population qui possèdent moins de 1 % du patrimoine. Mais ces pauvres peuvent devenir salariés, ou rester pauvres à temps partiels, rester smicards pauvres, puis le chômage n’épargnant aucune catégorie, à nouveau pauvres. Ce n’est donc pas une catégorie isolée, séparée du salariat. Jacques Rigaudiat concluait justement, dés 2005 : « Entre chômage, sous-emploi, incertitude de l’activité et précarité financière des “travailleurs pauvres”, c’est très vraisemblablement entre le quart et le tiers de la population, entre 15 et 20 millions de personnes – 7 millions de pauvres et 8 à 12 millions de précaires – qui ont, de façon durable, des conditions de vie marquées du sceau de l’extrême difficulté. »

Mais entre riches et pauvres où sont les classes moyennes ?

Donc 5 % possèdent 50 % des richesses, et 10 % possèdent moins de 1%. Il reste 85 % de la population qui se partage 49 % des richesses. Est-ce cela la « classe moyenne » ? 85 % de la population ? Qu’est ce qu’elle fait, que gagne t elle, comment vit-elle ? Qu’a t elle de commun et de différent pour la « classer »


Sont-ce les « indépendants » ?

Les actifs « indépendants », les « libéraux », les artisans, les commerçants, les petits et moyens agriculteurs, les petits patrons ne sont plus que 7 % des actifs dans ce pays. Est-ce là UNE classe ou DES classes moyennes ? Peu convaincant, car ils sont hétérogènes, bien des artisans s’apparentent à des ouvriers du rang y compris du point de vue du salaire, de même pour les petits exploitants en agriculture ou les petits commerçants. Ces 7 % d’actifs qui ne sont pas salariés sont extrêmement hétérogènes, et « étirés » socialement, entre le million de petits patrons divers de TPE, le médecin installé à l’acte, le plombier et l’auto-entrepreneur isolé sans le sou. Toutes les tentatives pour recréer des « travailleurs indépendants » (lois Madelin, Dutreil, Novelli…) contre le salariat ont jusqu’à présent échoué. Il semble bien difficile de voir là une « catégorie » encore moins une « classe » comme concept pertinent.

Que veut dire l’expression banalisée sans définition : « les classes populaires » ?

À ce propos et en incise, pourquoi les mêmes qui parlent des « classes moyennes » parlent-ils de « classes populaires » au pluriel ? Y a t il plusieurs « classes populaires » ? Ce dernier concept apparaît aussi imprécis que l’autre. A moins que vous ne vous entêtiez dans le flou, involontairement où volontairement, essayez de dire une seule fois combien il y en a et comment vous décrivez « LES » classes populaires ? Qu’est ce qui distingue les « classes populaires » des « classes moyennes » ? Est-ce que « les » classes populaires sont les pauvres et les classes moyennes pas populaires ?

Le salariat représente 93 % de la population active occupée.

Et en plus, les jeunes sont des salariés en formation, les chômeurs sont des salariés privés d’emploi, les retraités vivent en direct des cotisations des salariés. C’est le salariat qui règne, qui domine sociologiquement dans ce pays : la caractéristique est claire, unique, c’est la grande masse de tous ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre.
Les salariés vendent, certes, cette force de travail plus ou moins cher, selon leur âge, qualification, carrière, selon le rapport de force social.

Alors doit-on chercher à distinguer une « classe moyenne » au sein du salariat ?

Les salaires sont compris entre 900 euros et 3200 euros, avec un salaire médian à 1580 euros. 97 % des salaires sont en dessous de 3200 euros. L’écart entre la moyenne des salaires des cadres et la moyenne des salaires des ouvriers et employés est réduit à 2,3.
Comment cerner là, caractériser, à ce niveau, une « catégorie », une « couche », une « classe » moyenne… dont le salaire, le statut bouge et bougera tout au long de la vie et de la carrière ?


Sont-ce les cadres ?

Il y en a 3,5 millions. Les cadres sont des salariés comme les autres : avec une dégradation de leur statut et de leurs conditions de travail, ils n’échappent pas au lot commun. Les « grilles de notations » et les « paramètres personnalisés » aboutissent à un barème à la « tête du salarié », et à un système des « primes individuelles », qui finit par toucher les cadres assimilés au reste du salariat au plan de la rémunération. Ils ont aussi des horaires légaux communs au reste du salariat, même si les lois les concernant sont plus souvent violées, contournées. Plus de 40 % d’entre eux sont ainsi passés en dessous du plafond de la Sécurité sociale. L’écart de la moyenne des salaires des cadres avec celle des employés et ouvriers a été abaissé progressivement de 3,9 en 1955 à 2,3 en 1998. Alors que les employeurs se targuent, par tous moyens, d’individualiser les salaires, en fait, ils les ont « compactés » !

S’il convient de suivre, avec l’Insee, le rapprochement du « bas des cadres » et du « haut des employés et ouvriers », par contre, les cadres ne sont pas correctement catégorisés par la statistique publique comme ils devraient l’être, c’est-à-dire, séparément entre « cadres » et « cadres supérieurs ». Ce serait pourtant une clarification parmi les plus nécessaires car elle porte sur les critères de définition du statut : le contrat, le salaire et la relation de subordination. Les cadres supérieurs sont assimilables au patronat. Mais ils sont peu nombreux et ne renvoient pas plus que le « patronat ».à une réalité homogène. Avec le développement de la sous-traitance et une soumission à des donneurs d’ordre résolument du côté du CAC 40 les petits patrons ne sont loin d’être tous du niveau « cadre supérieurs » et subissent un sort aléatoire proche du salariat. Il existe en France, une pyramide d’entreprises avec une base très large : en haut, mille entreprises de plus de mille salariés (3,4 millions de travailleurs) produisent près de 50 % du PIB ; en bas, un million d’entreprises de moins de dix salariés (3,4 millions de travailleurs également) ont une existence précaire et la moitié d’entre elles dépendent d’un seul donneur d’ordre.

Les fonctions d’encadrement ont diminué considérablement au profit des tâches de production. Il n’y a plus de coupure entre les « cols blancs » et les « cols bleus » comme dans le passé. l’emploi non qualifié augmente sans que l’emploi des moins diplômés reprenne : le paradoxe renvoie à un « déclassement » des diplômés, qui, à un niveau de diplôme donné, occupent des emplois de moins en moins qualifiés. Quant aux cadres, ils connaissent eux aussi des périodes plus importantes de chômage, l’épée de Damoclès du Pôle emploi règne sur eux comme sur les autres. Le chantage à l’emploi est répandu du haut en bas du salariat « La dégradation des conditions de travail est générale, l’urgence réduit la prévisibilité des tâches et les marges de manœuvre pour les réaliser. La charge mentale s’accroît et la pénibilité du travail » Pour une majorité croissante des salariés, les pressions s’accroissent : augmentation du rythme de travail, multiplication des contraintes, mécanisation plus forte, rapidité d’exécution, demandes multiples, vigilance accrue, contrôle hiérarchique permanent, stress…

Sont-ce les « catégories intermédiaires » ?

L’INSEE utilise depuis des lustres une catégorie très contestée : celle dite des « catégories intermédiaires ». Mais qu’est ce qu’une « catégorie intermédiaire » ? Le haut du salariat ? il commence où ? Aux contremaîtres ou ETAM ? Le bas des cadres ? À quel niveau les distinguent-on ? Tous les cadres ? L’INSEE y classe tous les enseignants, la plupart des fonctionnaires à partir des catégories « B ». Pourquoi les catégories « B » seraient-elles » classes moyennes » ? Les instituteurs, les infirmiers, les contrôleurs des impôts, du travail, ne sont pourtant pas plus « classes moyennes » que les maîtres d’hôtel, les agents de maîtrise, les VRP, ou les techniciens… Sont-ce des employés par opposition aux employés ? Sûrement pas puisque l’INSEE les décompte en dehors des « catégories intermédiaires » !

Lesdites « catégories intermédiaires » avaient une telle disparité interne que depuis fort longtemps les experts contestaient ce classement incertain de l’INSEE. En même temps, ces catégories ont gagné une homogénéité avec les autres salariés qui pousse à ne pas les traiter séparément. Ainsi dans la fonction publique, dans le passé, il y avait quatre catégories A, B, C, D. On analysait ainsi les missions : les « A » cadres concevaient une lettre, les « B » moyen cadres rédigeaient la lettre, les « C » agents exécutants frappaient la lettre, les « D » manœuvres, l’expédiaient. Cela a été bousculé puisque les A frappent la lettre à l’ordinateur et appuient sur la touche du clavier pour l’expédier. La catégorie « D » a été supprimée un peu comme ont disparu les troisièmes classes dans les trains. Mais toutes les catégories forment le même train, la différence est souvent devenue de niveau salaire. Non seulement le salariat s’est imposé numériquement et proportionnellement au travers du siècle écoulé, mais il s’est homogénéisé, de façon relative mais réelle.

85 % ou 10 % de la population ?

Certains disent parfois sans bien réfléchir : « le nouveau prolétariat, ce sont les femmes ». Ou bien encore : « ce sont les immigrés » Ou bien « ce sont les précaires ». Mais cela n’a pas de sens théorique sérieux, global de découper des catégories, sexes ou générations. C’est du point de vue commun et supérieur de la place dans le procès de production et du niveau de vie qu’il faut raisonner.

Bien qu’il s’obstine dans la recherche d’une hypothétique « classe moyenne » finalement aussi introuvable que le centre en politique [2], Louis Chauvel pose une question cruciale : « Le portrait social d’une classe moyenne heureuse correspond-il aujourd’hui à 70 % de la population, ou plutôt à 10 % ? Tout semble indiquer que ce noyau central, idéalement situé aux environs de 2 000 euros de salaire mensuel, doit faire face à un vrai malaise et connaît, comme par capillarité, la remontée de difficultés qui, jusqu’à présent, ne concernaient que les sans-diplôme, les non-qualifiés, les classes populaires. À la manière d’un sucre dressé au fond d’une tasse, la partie supérieure semble toujours indemne, mais l’érosion continue de la partie immergée la promet à une déliquescence prochaine [3]. »

Un « précariat » a t il remplacé le salariat ?

Non. Ni par la création manquée d’indépendants non-salariés. Leur nombre régresse malgré les lois qui les poussent à exister (auto-entrepreneurs, etc..). Ni par les 3 millions de précaires (CDD, intérims, saisonniers…). Ni par les 3 millions de temps partiels. Ni par les 5 millions de chômeurs. Evidemment, c’est énorme actuellement. Cela frappe surtout les jeunes, les femmes, les immigrés : c’est donc imposé politique, en tout cas, pas par les nécessités de la production. Le « précariat » c’est comme les termites, ça creuse les pieds du meuble du CDI, mais il reste un meuble. 85 % des contrats restent des CDI. Entre 29 ans et 54 ans, 97 % des contrats sont des CDI. Le CDI reste majoritaire de façon écrasante avec Code du travail, statut et/ou conventions collectives. En 25 ans, la durée moyenne du CDI s’est allongée de 9, 6 ans à 11, 6 ans.

Les classes moyennes, sont-ce les « employés » et « ouvriers » ?

La distinction entre ouvriers et employés, fondamentale au début du xxe siècle, s’est estompée. Tout comme celle avec la majorité des cadres. Le « col bleu » avait les mains dans le cambouis, en bas, à l’atelier ; le « col blanc » avait des manches de lustrine, en haut, dans les bureaux : le premier semblait défavorisé par rapport au second. Ce clivage si net tout au long du siècle précédent dans l’imagerie populaire, syndicale et politique, a laissé place à un brassage des conditions de travail, de l’hygiène et de la sécurité, des conventions collectives, des salaires et des statuts : aujourd’hui, l’ouvrier peut encore porter des bleus de travail mais œuvrer dans un environnement aseptisé de machines informatisées dont la maîtrise exige un haut niveau de qualifications, tandis que l’employé peut effectuer des services sales, déqualifiés et mal payés, notamment dans l’entretien ou l’aide aux personnes.


Il y avait environ 9 millions d’employés, et 6 millions d’ouvriers dont 2 millions d’ouvriers d’industrie. Ils sont l’essentiel du salariat selon l’INSEE. Mais des ouvriers d‘industrie qualifiés gagnent plus que des enseignants débutants. Des employés de restauration rapide gagnent nettement moins que des ouvriers. En fait, il est impossible de les séparer des autres « catégories intermédiaires » de l’INSEE.

L’ensemble du salariat est une sorte de toile tissée avec des mailles qui vont bas en haut et de haut en bas. Il y a plus de points communs que de différenciations. On ne vit pas de la même façon à 900 euros, 1800 euros ou 3200 euros, mais on est placé devant les mêmes problèmes fondamentaux d’emploi, de droit, de salaire. Et c’est l’existence qui détermine la conscience et qui fait le lien « objectif ». Reste à ce qu’il soit perçu subjectivement : cela ne peut se faire qu’avec une vision claire de la réalité pleine et entière du salariat.

Il reste encore une drôle de théorie : ce seraient les salariés qui seraient la « classe moyenne »

Ce serait là une « grande couche moyenne centrale » qui, en travaillant normalement, retirerait les bienfaits du système (capitaliste) et n’aspirerait qu’à en bénéficier davantage. Ce serait les 24 millions d’actifs qui composeraient la classe moyenne, par opposition à ceux qui ne le sont pas comme les pauvres et les chômeurs. Parfaitement intégrés au marché, les salariés n’y seraient pas hostiles et le voudraient au contraire plus efficace, plus rentable. L’horizon du système capitaliste étant indépassable, il suffirait donc de s’efforcer de mieux faire marcher l’industrie, le commerce, les échanges, l’innovation, la production, la compétition, afin de satisfaire les souhaits fondamentaux de cette « grande couche moyenne » salariée qui ne demande que cela.

La fonction politique de cette analyse est évidente : elle revient à marginaliser tout projet socialiste de gauche, à le réduire à la charité compassionnelle d’une part, à une recherche de rentabilité rationalisée d’autre part, saupoudrée d’une légère redistribution des richesses en « constatant » qu’il n’y a plus de force sociale désireuse d’un vrai changement. Finie la révolution, vive la classe moyenne et ses aspirations sacrées.

Les cris abondent : pas touche aux classes moyennes ! Et les commentateurs se répandent en assimilant dans la confusion celles-ci à la fois aux riches, à la fois aux salariés du haut de l’échelle. Appeler le « salariat » « classe moyenne » n’a plus aucune autre fonction conceptuelle et descriptive, c’est une manipulation idéologique. C’est contribuer à l’empêcher de prendre conscience de son immense force collective et de ses revendications légitimes communes

Cette « théorie » a un immense « hic » : « masquer ce nouveau nom du prolétariat que je ne saurais voir »… elle n’explique pas les mouvements sociaux d’ensemble du salariat de mai 68 à nov-déc 95, de 2003 à 2006 ou 2010… Cela n’explique pas les revendications sociales communes pour les salaires, retraites, durée du travail… ni l’acharnement des employeurs à ne plus vouloir de durée légale commune du travail ni de Smic, à préférer des « retraites à la carte » et des « contrats » plus que des « lois ».

Car si le Medef veut diviser, atomiser, rendre invisible le puissant et hégémonique salariat c’est qu’ils ont bien peur de cette force sociale, la plus importante la plus décisive du pays, qui est la classe qui produit de façon dominante les richesses et qui n’en reçoit pas la part qu’elle mérite.

En vérité, donc, non il n’y a pas de couche moyenne. Il y a deux classes, celle minoritaire et dominante de l’actionnariat et du patronat, et celle majoritaire et dominée du salariat. Les conséquences politiques de cette analyse sont évidemment énormes.


Lire « Salariés si vous saviez… « Ed La Découverte. GF 2006 (et de nombreux autres articles depuis 20 ans dans la revue mensuelle D&S)

Messages

  • Il y a des classes "inférieures" qui se prennent pour des classes moyennes et c’est là-dessus que repose la division entretenue volontairement dans les classes populaires. Pourquoi chercher si loin ? il y a les exploités, nous, et les exploiteurs qui peuvent être aussi salariés eux-mêmes, avec leurs armées de mercenaires dissimulés derrière le paravent de l’idéologie des "classes moyennes." Bourdieu, le sociologue a très bien décrit les rouages de cette vaste manipulation.

  • Très interessant article .

    Ceci sur les catégories à la Prevert der l’INSEE :

    1 Agriculteurs exploitants
    2 Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
    3 Cadres et professions intellectuelles supérieures
    4 Professions Intermédiaires
    5 Employés
    6 Ouvriers
    7 Retraités
    8 Autres personnes sans activité professionnelle

    Prenons par exemple les professions intermédiaires :

    Elles regroupent :

    41 Professions intermédiaires de l’enseignement, de la santé, de la fonction publique et assimilés
    46 Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises
    47 Techniciens
    48 Contremaîtres, agents de maîtrise

    Prenons par exemple le numéro 41 et soulevons la pierre pour voire ce qui grouille dessous selon l’INSEE, c’est à dire :

    42 Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés
    43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social
    44 Clergé, religieux
    45 Professions intermédiaires administratives de la fonction publique

    Et ça devient franchement drôle, prenons par exemple la catégorie 44, qui se subdivise en

    441a Clergé séculier
    441b Clergé régulier

    Savez vous donc que l’Iman est bien dans la même catégorie de profession intermédiaire qu’un sous chef de quai, d’un second de cuisine, d’un Mécanicien réparateur , etc ?

    Prenons une catégorie encore plus haute selon l’INSEE tellement élevée au dessus des ouvriers et employés, au dessus desprofessions intermédiaires, celle desCadres et professions intellectuelles supérieures
    , on trouve par exemple

    Acrobate
    Artiste de cirque
    Clown
    Dompteur
    Equilibriste
    Jongleur

    toutes professions où on se pète le dos avec des valises pleines de billet chaque fin de mois.

    On trouve également dans cette catégorie au dessus des professions intermédiaires, elles même au dessus des employés et des ouvriers des.... :

     Figurant
     Intermittent du spectacle

    Pas beau cela ???

    Ceux qui ont donné ordres aux dirigeants de l’INSEE sont eux aussi à classer dans la catégorie des cadres et professions intellectuelles supérieurs, au rayon clowns, illusionnistes, équilibristes et jongleurs.

    • Cadres et professions intellectuelles supérieures
      , on trouve par exemple

      Acrobate
      Artiste de cirque
      Clown
      Dompteur
      Equilibriste
      Jongleur ... ...
      Figurant
      Intermittent du spectacle

      Oui, mais c’est normal parce que les politichiens sont classés dans cette catégorie et en fonction de leur spécialité ( ;-)) !

    • Je vous trouve méchants, gogue-anars, irrespectueux, avec un ton acroate(oui je me refuse depuis milosevic d’évoquer le ton acerbe)

      Et en sus (comme disait l’ex patron du FMI).. vous allez donner des arguments à fifille duBorgne !
      Si elle lit Copas !!

      Savez vous donc que l’Iman est bien dans la même catégorie de profession intermédiaire qu’un sous chef de quai, d’un second de cuisine, d’un Mécanicien réparateur , etc ?

      Elle va raconter que vous, les islamo-gauchistes, vous voudriezqu’ils soient élevés au rang de"chef de gare", "chef en Cuisine" en attendantbien entendu -’une fois qu’un Arabe voleur-violeur-terroriste sera devenu Président de la R.C.G., République de la Charia Gauloise , il décide que SEULS les "envahisseurs " de l’Empire du mal accèdent aux fonctions de

      42 Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés
      43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social

      45 Professions intermédiaires administratives de la fonction publique

      Les politiciens dont tu nous parles, Pil’, je pense que Chevènement-comme il respire- doit être classé dans les "intermittents du spectacle" !

      M’en fous, moi qui fus "banquier"pour certains copains qui n’ont pas peur de m’insulter,je sais ou me"loger" !

      L’Insee -pas quoi faire- nous a mis côte à côte avec mes mômes étudiants donc futurs chômeurs de l ’Alternance,( si on se bouge pas le cul !)

      7 Retraités
      8 Autres personnes sans activité professionnelle

      @tchao

      Juste une demande de précision :

      Moi qui suis soi disant dans les couches moyennes c’est pas contradictoire avec le fait que certes je m’en tiens une sacrée couche..mais que je vis avec des moyens très limités,.?

      il me semblait que cette question était abordée dans le dernier éditorial de « Rebolusyon », organe théorique et politique du comité central du Parti Communisme des Philippines

      Je relis..

      Hindi ito maitatanggi ng mga promotor ng APEC dahil inaamin ito sa kanilang mga dokumento at deklarasyon. Hindi inililihim ng APEC na ang globalisasyon, liberalisasyon, deregulasyon at privatization ay para sa interes ng mga kapitalista dahil hindi naman mga manggagawa ang mamumuhunan at mangangalakal.

      Certes je partage pas tout, cependant..

      Me mets en rapport avec la Section du PCF d’Aubagne, Bernard S..devrait m’éclairer sur ce point..

       :))

      Ceshistoires de"couches"...font chier , comme disait le philosophe W.Pampers..

      A.C

      Clown du NEt

      Dompteur de Frontistesde Gôôche.


      Précision :

      J’ai tenté auprès d’Oxley de me faire expliquer ça,..mais "la Riposte" était occupée à rédiger un Manifeste rrévolutionnaire.

      On sait que ces militants pécéiens, farouches opposants à P.LAURENT ménent un combat courageux..d’"entrisme" qui implique de passer à l’attaque contre les "liquidateurs" de communisme !

      C’est fait !

      http://www.lariposte.com/appel-a-s-impliquer-dans-la,1735.html

      Appel à s’engager dans la campagne du Front de Gauche

      A la différence du candidat socialiste, le Front de Gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon se battent pour un renversement radical de la politique menée sous Sarkozy. Ils défendent les intérêts des travailleurs, de la jeunesse et des retraités. La Riposte fait partie intégrante du PCF et donc du Front de Gauche. Nous appelons tous ceux qui veulent en finir avec la régression sociale à s’engager massivement dans la campagne de la présidentielle autour du Front de Gauche.

      J’attendrai le 7 mai pour les déranger...

       :)

  • Où est le problème ? Jusqu’ici je trouvais assez simple de distinguer entre "prolétariat" (ceux qui ne vivent que des revenus de leur travail, comme l’indique n’importe quel dictionnaire de la langue française) et bougeoisie (ceux qui détiennent les moyens de production, y compris les moyens qui "facilitent" la production et son écoulement marchand). La bourgeoisie inclut la "petite bourgeosie" : agriculteurs-propriétaires, artisans, petit commerçant ... Le vocabulaire est technique et non moral. Le fait que le travailleur indépendant s’exploite lui-même ne change rien, à part créer, dans le monde moderne, une schizophrénie d’un type particulier. Et pour ceux qui connaissent un tant soit peu le monde rural, un agriculteur-propriétaire dont le revenu ne dépasse pas 800 euros est un "propriétaire" avant d’être un pauvre. Ce texte, au lieu de clarifier, embrouille tout.