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L’Etat espagnol récidive et met sur écoute le siège navarrais du quotidien basque Gara
Publie le samedi 19 juillet 2008 par Open-PublishingL’Etat espagnol récidive et met sur écoute le siège navarrais du quotidien basque Gara
La Police national espagnole recevait tous les appels circulant dans la ligne téléphonique de cette rédaction. Gara a porté plainte contre l’entrepise de télécommunication Telefonica et la Police national espagnole
Goizeder Taberna
Une simple opération administrative s’est transformée en une révélation déconcertante. Le journal qui diffuse dans les sept provinces basque a découvert lundi que le siège de la capitale navarraise, Iruñea, était mis sur écoute. Une surveillance réalisée à travers l’entreprise de télécommunication espagnole Telefonica et servant à la Police nationale espagnole.
Le système d’écoute a été intercepté lors d’une modification de ligne, le 14 juillet. L’opérateur de Telefonica leur a demandé quelle était l’adresse à laquelle il devait envoyer la facture. Quelque peut surpris, l’employé de Gara lui a demandé quel les étaient les destinations possibles. A quoi l’opérateur a répondu : le siège de Gara, puis, la Préfeture supérieur de la police nationale espagnole. Face à l’étonnement de l’interlocuteur, l’opérateur a rétorqué que « ce doit être une erreur ».
Ecoutés et enregistrés
Mais le directeur du quotidien, Josu Juaristi, ne croient pas dans les coincidences, « pas dans ce pays ». Dans l’article qui révèle le dispositif mis en marche, publié hier, le directeur souligne que les deux sièges ne sont ni dans le même immeuble ni dans le mêmequartier. La confusion est donc difficile. Il en déduit que « les appels que Gara reçoit à sa délégation navarraise sont transférés à la Préfecture supérieur de la Police nationale, et, par conséquent, écoutés ou enregistrés ».
Enquête
Mercredi dernier, l’entreprise qui édite le journal a porté plainte au Tribunal de Navarre. Dans sa requête, elle demande d’ouvrir une enquête pour étudier le travail de recueil d’information réalisé par Telefonica et le travail de surveillance menée par la Police espagnole.
Les réaction n’ont pas tardés dans le journée d’hier. Eusko Alkartasuna a remis en cause la démocratie espagnole. Quant à la plateforme électorale navarraise Nafarroa Bai, elle a demander qu’on fasse une enquête pour faire la lumière sur les faits. ELA, syndicat basque, a également remis en cause la démocratie espagnol.
Cet épisode n’est qu’un énième cas d’espionage. La plupart des partis nationalistes ont un jour ou un autre subi une surveillance de la Police nationale espagnole.
Source : Le Journal du Pays Basque - 18/07/2008