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L’Europe salue le plan d’austérité décidé par le gouvernement grec

Publie le mercredi 3 mars 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

Les pays de l’Eurogroupe ont unaniment salué la décision du gouvernement grec visant à mettre en place des mesures d’austérite et générer ainsi 4,8 milliards d’euros d’économies.

"Nous saluons les mesures prises par la gouvernement grec aujourd’hui. C’est une étape cruciale pour atteindre un objectif de 4 % d’économies", a déclaré Angela Merkel devant la presse à Berlin. "C’est un signal très important envoyé aux marchés pour qu’ils regagnent confiance dans la Grèce mais aussi dans l’euro" a-t-elle ajouté. Cela prouve que "la Grèce fait vraiment des efforts" pour assainir ses finances publiques en déroute, a renchéri un porte-parole du ministère des finances allemand, exprimant son "respect" devant les décisions prises par Athènes.

Le premier ministre grec doit retrouver vendredi la chancelière Angela Merkel à Berlin pour "une visite de présentation" après son arrivée au pouvoir en octobre. Alors que les marchés auront les yeux fixés sur cette rencontre, Angela Merkel a précisé qu’il ne s’agissait pas de "proposer des aides pour la Grèce lors de cette entrevue, mais d’entretenir les bonnes relations entre l’Allemagne et la Grèce", ajoutant que la Grèce n’avait pas d’autre choix que d’"accomplir son propre travail".

A en croire les sondages, la majorité des Allemands sont hostiles à un renflouement de la Grèce par les contribuables. Mais de l’avis de nombreux commentateurs, Angela Merkel ne pourra pas y couper, dans l’intérêt de la stabilité de l’euro et de son propre secteur bancaire, qui détient de la dette grecque.

LES PARTENAIRES DE LA GRÈCE PRÊTS À ÊTRE "SOLIDAIRES"

De son côté, la Commission européenne a réaffirmé mercredi que les partenaires de la Grèce dans l’UE étaient prêts à être "solidaires" avec Athènes face à la crise budgétaire qui ébranle le pays, et plaidé en faveur d’un système d’entraide au sein de la zone euro. Pressé de dire quels moyens seraient utilisés pour venir en aide à la Grèce ou à d’autres pays de la zone euro confrontés à de graves problèmes budgétaires, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a indiqué que "les instrument concrets [d’aide] seront présentés le moment venu".

Ses services ont apporté mercredi, dans un document sur la stratégie économique de l’UE au cours des dix ans à venir, leur pierre au débat en cours en Europe sur la nécessité pour la zone euro de se doter d’un mécanisme d’entraide financière entre pays. Un tel système n’existe pas aujourd’hui. Il avait été refusé par l’Allemagne, notamment, lors du lancement de l’euro. Berlin refusait d’avoir à payer les fins de mois difficiles des pays jugés trop laxistes sur le plan budgétaire, dans le sud de l’Europe.

Mais avec la crise grecque, et les risques de contagion à d’autres pays, la donne a changé. Dans son document, la Commission européenne souligne la nécessité d’avoir à l’avenir "un cadre en vue de la réaction aux menaces imminentes pour la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble".

Une idée également défendue par Giorgio Napolitano. Le président italien, en visite à Bruxelles, a plaidé en faveur d’un Fonds monétaire européen qui pourrait aider les pays de la zone euro en cas de besoin. "L’urgence grecque a démontré la nécessité d’avoir cet instrument pour prévenir et affronter des crises. [...] Il manque quelque chose dans notre boîte à outils commune pour affronter des crises imprévues et graves qui peuvent toucher l’euro ou des pays faisant partie de la zone euro", a déclaré le président italien.

"Le président de l’Eurogroupe confirme que les membres de la zone euro sont prêts à mener une action coordonnée et déterminée, si nécessaire, afin de préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble", a également affirmé le chef de file des ministres des finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, dans un communiqué.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/03/l-ue-salue-le-plan-d-austerite-decide-par-le-gouvernement-grec_1313965_3214.html

Messages

  • L’EUROPE EST UNE SALOPE !

    Il va falloir combien de saloperies pour le démontrer ????????

    J’espère que le peuple grec va faire la peau à tout ces gouvernements de MIERDA, PASOK compris. DEHORS LES PROFITEURS ET LES EXPLOITEURS !!!!!!!!

    DU BALAIS

  • Le Fonds monétaire international (FMI), lui a jugé que les nouvelles mesures budgétaires présentées par le gouvernement d’Athènes pour faire face à la crise de la dette grecque étaient "très solides".

    "Nous accueillons favorablement les mesures budgétaires substantielles annoncées aujourd’hui par les autorités grecques. Elles ont construit un ensemble de mesures budgétaires très solides", a indiqué Caroline Atkinson, porte-parole du Fonds, dans un communiqué publié à Washington. "La mise en oeuvre de ce train de mesures sera une étape cruciale dans un processus échelonné sur plusieurs années", a estimé Caroline Atkinson. Le FMI, a-t-elle ajouté, est prêt à offrir son "savoir-faire technique" pour "aider les autorités à réaliser leurs projets".

    Sans surprise, le premier syndicat grec du secteur privé GSEE a en revanche annoncé mercredi qu’il appellerait à la grève en mars afin de protester contre les nouvelles mesures d’austérité prises par le gouvernement. "Nous appellerons à d’autres grèves qui commenceront à la fin du mois", a dit un porte-parole de GSEE. "Ce sont des mesures injustes, contre le travail, qui aggravent la récession."

    http://www.lesechos.fr/info/inter/300414025-bruxelles-et-le-fmi-saluent-le-nouveau-plan-de-rigueur-grec.htm

    Conclusion :

     l’Union Européenne et le FMI ont félicité le Premier Ministre grec pour son plan de rigueur ;

     en revanche, les syndicats grecs ont expliqué que ce plan de rigueur allait frapper les classes populaires et les classes moyennes : les syndicats grecs ont appelé à la grève le 16 mars.

    • Le peuple grec est avant tout victime de la duplicité de ses élites politiques et financières....C’est d’abord à ses élites que le peuple grec doit demander des comptes...car il semble bien que ces élites détentrices de l’usage des deniers du pays ont magouillé avec des banques américaines en trichant sur les bilans. L’EUROPE peut aussi demander des comptes à ces banquiers et politiciens grecs qui n’ont vu que leur intérêt et pas celui du peuple grec. Ils ont peut être une circonstance atténuante... c’est que tous les banquiers de tous les pays ont enterré la morale depuis bien longtemps...

  • La constitution européenne ,présentée au reférendum populaire, était la panacée , le bonheur à venir dans une Europe solidaire entre Etats et entre individus...Les Irlandais ont voté deux fois . La première fois ils n’avaient pas cru au bonheur promis ... mais la deuxième la lumière fut...
    Quelques mois plus tard c’est le peuple qui renfloue les banques . Quelques semaines plus loin le peuple va renflouer les gouvernements.Les choses s’accélèrent comme les lois en France ( plus la République était corrompue plus il y avait de lois...).La minorité dominante s’enrichit sur les masses populaires... Seule une réaction populaire peut arrêter les choses mais plus on attends plus la répression s’organise ...