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La Grèce s’inquiète des annulations de réservations touristiques.

Publie le dimanche 16 mai 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

En pleine crise budgétaire, la Grèce s’inquiète pour l’un des principaux moteurs de son économie : le tourisme. Le gouvernement a annoncé, jeudi 13 mai, la création d’un "comité de crise" face aux "annulations massives de réservations" touristiques dans le pays à la suite des manifestations qui agitent le pays.

"Le tourisme grec est dans une situation critique. Après les annulations massives de réservations, un comité de crise piloté par l’organisme grec du tourisme a été mis en place", a indiqué le porte-parole du gouvernement grec à la presse.

"Il y a des milliers d’annulations, en raison des incidents des derniers jours et de la récession, qui provoquent chaque semaine la perte de dizaines de millions d’euros", a-t-il ajouté.

Ces annulations touchent "toute la Grèce", a précisé une source gouvernementale.

Selon l’Association des hôteliers d’Athènes (AHA), près de 20 000 nuits d’hôtel ont été annulées dans la capitale et ses environs depuis les violences qui ont fait trois morts en marge des manifestations du 5 mai contre le plan de rigueur du gouvernement.

"Ce chiffre continue d’augmenter", affirme le directeur de l’AHA, Loukas Douvas. "Il n’y a aucune raison d’être optimiste car nous avons chaque jour de nouvelles annulations, et surtout nous n’avons pas de nouvelles demandes de réservation", a-t-il ajouté.

Le tourisme représente près de 17 % du produit intérieur brut grec.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/13/la-grece-s-inquiete-des-annulations-de-reservations-touristiques_1351310_3214.html#ens_id=1344982

Messages

  • C’est en effet un acte sympathisant que de ne plus engraisser les tours operators qui vivent du labeur grec !

    envoyons plutôt de l’argent aux syndicats grecs pour qu’ils puissent tenir face à cette agression libérale

    • Au motif de porter secours à la Grèce, dont la population est tragiquement frappée par la crise, quelques 50 milliards d’Euros de prêts lui seraient accordés par les pays de la zone Euros et le FMI. La mise en œuvre de ce plan devrait faire l’objet d’un lancement officiel depuis Bruxelles le 10 mai prochain.

      Mais peut-on encore parler d’une aide lorsque les taux d’intérêts pratiqués par les prêteurs sont trois points plus élevés que ceux dont bénéficient la France ou l’Allemagne sur les marchés financiers ?

      Où réside la solidarité quand les conditions fixées pour l’octroi de ces prêts conduisent la Grèce à augmenter les taxes à la consommation, à repousser immédiatement de deux ans l’âge légal de départ en retraite, à baisser les salaires des fonctionnaires, à programmer de drastiques réductions d’emplois dans les services publics ?

      Comment accepter que la crise en Grèce signe l’effacement de la solidarité que devrait incarner l’Europe au profit du jeu politique des états membres et de l’intervention d’une institution financière multilatérale extérieure à l’Union Européenne ?

      Pourquoi tolérer que cette crise enrichisse les spéculateurs, ceux là mêmes qui portent une responsabilité collosale dans son déclenchement ? Comment ne pas se questionner sur le rôle d’agences de notation qui, sans contrôle démocratique, ont laissé se détériorer une situation sans tirer les signaux d’alarme ?

      Le risque est grand de voir se développer encore davantage la surenchère anti-dépenses publiques, hypocritement nourrie de l’exemple grec, pour appuyer les mesures d’austérité s’attaquant aux retraites, aux garanties et à la protection sociales, aux services publics, … Ces mesures constituent pour de nombreux gouvernements, hier en Irlande, aujourd’hui en Grèce, demain au Portugal, en Espagne ou en France, les gages qu’ils souhaitent donner aux marchés financiers.

      Face à ces logiques, il est urgent de construire une véritable solidarité européenne, au service des peuples, non subordonnée aux intérêts financiers et seule garante d’un réel progrès social à l’échelle du continent.

      Afin de marquer son soutien et sa solidarité avec la population Grecque, la CGT enverra une délégation à Athènes pour prendre part à la grande manifestation organisée le 5 mai à l’initiative de la Confédération Générale du Travail de Grèce (GSEE) et de La Fédération des Syndicats de la Fonction Publique (ADEDY).

      Montreuil, le 29 avril 2010

    • L’urgence c’est de se poser en adversaire absolu de cette politique qui vise à appauvrir autant que faire ce peut la masse des petites et moyennes gens au profit de rentiers dont la plupart ignorent le travail réel, le chômage et la précarité.

      L’urgence c’est d’expliquer sans cesse que rien n’est fortuit et que tout cela procède de causes connues et d’un système qui a un nom : le capitalisme.

      L’urgence c’est aussi de cesser de se rendre aux invitations élyséennes et de dire pourquoi à l’opinion publique.