Accueil > La finance étouffe la GRECE

La finance étouffe la GRECE

Publie le mercredi 28 avril 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

La finance étouffe la Grèce. A qui le tour maintenant ?

Il ya peu certains parlaient des bienfaits de la main invisible des marchés financiers. Ces marchés possèderaient l’aptitude à définir les bonnes règles en économie. De plus, ils se sont équipés d’agences de notation qui permettent aux créanciers de se faire une idée de la solvabilité des emprunteurs. La Grèce est soumise à des taux d’intérêts si élevés qu’elle est dans l’impossibilité de recourir à l’emprunt sur les marchés financiers. Pendant ce temps, d’éminents spécialistes dissertent sur le caractère insouciant du peuple grec, un peuple en vacances toute l’année sous les cieux de la Méditerranée !

Une bonne saignée dans les dépenses sociales et publiques sous la conduite du FMI et de l’Union Européenne rendra possible un nouveau départ. Voici la potion magique du capitalisme. L’Allemagne exerce un chantage pour imposer une politique d’austérité d’une grande brutalité.

La Banque Centrale Européenne a accordé des prêts gigantesques à 1 % à des banques qui se mettent à prêter de 5 % à 10 % à l’Etat grec ! Et les traités européens interdisent d’aider un Etat.
La création de l’Euro devait s’accompagner de l’espoir d’un développement harmonieux et partagé. L’expérience montre que les économies des pays d’Europe sont en train de diverger et c’est l’architecture de la monnaie unique qui est mise en cause. Monnaie de développement solidaire ou outil de pression sur les peuples ? Chacun connait la préférence de la finance.

Certains disent qu’il a défaillance de la gouvernance européenne. Trop de place laissée aux marchés et pas assez de régulation de nature politique. Trop tard, il fallait d’autres critères pour construire l’Euro. Les marchés spéculatifs attaquent le Portugal et l’Espagne. Et demain ?

Il est urgent que les Etats reprennent la main face aux marchés pour imposer l’intérêt général des peuples de l’Europe. Cela passe par la dénonciation du traité de Lisbonne et la définition d’une autre Europe au service de l’intérêt général des peuples. La Banque Centrale Européenne au lieu de favoriser la spéculation pourrait financer les dépenses utiles de développement.

Il est urgent de faire émerger une réponse progressiste, et mieux anticapitaliste, pour changer le cours de l’Europe. Des signes de replis apparaissent lors d’élections nationales. Cette tendance pourrait devenir inquiétante si elle se développait encore, en tournant le dos à l’idée de coopération et d’intérêt partagé.

Il est urgent de se mobiliser pour préserver les chances d’une Europe des peuples.

GB 26100

Messages

  • La main invisible du marché dans ta gueule oui...

  • Les syndicats préfèrent la rue au rdv avec un ministre sans pouvoir

    [infogrece] • Publié le 27 avril 2010 à 20:37:57 UTC

    En attendant la grève générale ce sont les grèves par corporation qui rythment le pavé à Athènes, comme ce mercredi où la capitale était sans transports en commun.

    La direction de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), principal représentant du privé, qui devait rencontrer lundi le ministre de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Andréas Loverdos, estimant qu’après le recours du gouvernement Papandréou à l’aide du FMI, une telle rencontre était dépourvue de sens, a renoncé au rendez-vous avant d’annoncer une grève générale commune avec le secteur public pour le 5 mai.

    M. Loverdos a dénoncé les composantes de la confédération qui ne lui ont pas permis d’avoir le feu vert à la participation à la réunion programmée, relevant que "il n’existe certes aucun Grec ignorant la situation tragique dans laquelle se trouve le pays. Le consensus national et social, même dans des cas de désaccords, reste l’outil le plus essentiel dont dispose la Grèce aujourd’hui pour sortir de la crise. Que celui qui fait éclater cette union prenne ses responsabilités".

    Par ailleurs la centrale syndicale a annulé sa rencontre avec les experts de l’UE, de la BCE et du FMI, qui se trouvent actuellement à Athènes.

    Dans un communiqué de la GSEE, son président, Yannis Panagopoulos, explique que cette décision d’annuler la rencontre avec le ministre a été prise à la majorité compte tenu qu’elle n’avait plus aucun sens après la demande d’activation du mécanisme de soutien UE/FMI et toutes les déclarations-annonces qui ont suivi.

    Convoqué mardi, le comité exécutif de la GSEE a rappelé que la sécurité sociale et le droit au travail ne sont pas négociables, et a appelle, en commun avec l’ADEDY, principal syndicat du secteur public, à une grève générale le mercredi 5 mai, espérant à une participation massive de la population afin "d’envoyer un message fort au gouvernement et à la troïka d’experts UE/FMI/BCE que les expérimentation néolibérales au dos de la société grecque sont criminels".

    De plus en plus, il est question, sous la pression des négociateurs internationaux de demander des diminutions de salaires dans le privé pour restaurer l’état des finances publiques.

    Le deuxième syndicat du privé, le PAME, proche des communistes, a annoncé sa participation à la journée d’action du 5 mai.

    http://www.info-grece.com/news/societe/201004/greve-generale-le-5-mai,5265F1.html

  • Cher Dimitri, …

    Lettre ouverte à un ami grec, vue sur Pnyx.com, accompagnant une question-débat centrale en ces journées :

    Europe, un mariage "Pour le meilleur et pour le pire" ?

  • Pas exactement en rapport avec, mais j’ai vu un reportage sur Arte au sujet de la Chine, et ça chialait tout le long sur le protectionnisme Chinois, sur la Chine qui ne laisse pas plus de 50% de participations étrangères dans ses entreprises, sur la Chine qui profitent des lois stupides du marché occidental pour acheter des boîtes européennes ...

    Bref, ça chialait parce que les gens sont trop cons pour comprendre qu’avec leur ouverture des frontières à tous les capitaux, la concurrence libre et non faussée entre l’argent et l’argent, ils ont creusé leur propre tombe.

    Fermez les frontières aux capitaux, ouvrez les frontières aux peuples.

    (k)G.B.