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La terreur artificielle , le chemin de la dictature

Publie le vendredi 18 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Pourquoi ne tire-t-on jamais les leçons de l’histoire ?
Si l’on savait lire notre proprpre histoire, si l’on savait se décentrer du présent... On saurait alors mieux armés contre la manipulation. On saurait alors reconnaitre l’utilisation des scénarii.
Je livre ce texte à votre réflexion (ce n’est qu’un fragment des nombreux exemples où l’on voit que les mêmes causes provoquées produisent toujours les mêmes effets désirés par des hommes éperdus de recherche de pouvoir et de profits !)

La terreur artificielle - Le chemin de la dictature

Rome, Sparctacus et Crassus, Cicéron et Jules César

En 70 avant Jésus-Christ, un homme très riche et ambitieux politicien devenir, Marcus Licinius Crassus, voulait diriger Rome. Juste pour vous donner une idée de quel genre d’individu Crassus était, on lui attribue l’invention des brigades d’incendies. Mais dans la version de Crassus, ses esclaves pompiers accouraient sur les lieux d’un incendie, où Crassus offrait d’acheter l’édifice sur le champ pour une fraction de son prix. Si le propriétaire acceptait, les esclaves de Crassus éteignaient le feu. Si le propriétaire refusait, Crassus laissait brûler l’édifice jusqu’au sol. De cette façon, Crassus est éventuellement devenu le plus grand propriétaire de terrains à Rome, et a utilisé une partie de sa richesse pour supporter Jules César contre Cicéron.

En 70 av. J-C, Rome était toujours une république, ce qui imposait des limites très strictes sur ce que les dirigeants pouvaient faire, et le plus important encore sur ce qu’ils ne pouvaient pas faire. Mais Crassus n’avait aucune intention de laisser de telles limites restreindre son pouvoir personnel, et conçu un plan.Crassus profita de la révolte des esclaves menée par Spartacus pour pouvoir provoquer la terreur dans le coeur de Rome, dont Spartacus avait déjà battu la garnison lors d’une bataille. Mais Spartacus n’avait aucune intention de prendre Rome, une action qu’il savait suicidaire. Spartacus et son groupe ne voulaient plus avoir affaire à l’empire romain et avaient prévu depuis le début de piller assez d’argent à leurs anciens propriétaires italiens pour pouvoir engager un équipage de> mercenaires, et voguer vers la liberté.

La dernière chose que Crassus voulait était de voir Spartacus s’échapper par bateau. Il avait besoin d’un ennemi à sa disposition avec lequel il pouvait terroriser Rome pour des gains politiques et personnels. Alors Crassus a payé l’équipage de mercenaires pour qu’ils mettent les voiles sans Spartacus, et ensuite positionné deux légion romaines de telle façon que Spartacus n’avait plus d’autre choix que de marcher sur Rome Terrifiée par l’arrivée imminente de la très crainte armée de gladiateurs, Rome déclara Crassus Préteur. Crassus écrasa alors l’armée de Spartacus, et même si ce fût Pompée qui en prit le crédit, Crassus a été élu Consul de Rome l’année suivante. Avec cette manoeuvre, les Romains ont perdu leur forme de gouvernement Républicain. Bientôt on vit apparaître le premier Triumvirat, composé de Crassus, Pompée et Jules César, suivi par le règne des quasi divins Empereurs de Rome.
Les romains ont été manipulés, forcés à rendre leur république, et à accepter le règne des empereurs.

L’opposant politique de Jules César, Cicéron, reconnu pour ses accomplissements littéraires, a joué les mêmes jeu politiques dans sa campagne contre César, en clamant que Rome était devenue victime d’une vaste conspiration interne de droite, dans laquelle tout désir exprimé de voir des législations limiter le gouvernement était traité comme un comportement suspect. Cicéron, pour prouver aux Romains à quel point Rome était devenue dangereuse, a engagé des bandits pour causer autant de troubles que possible, et a fait campagne sur la promesse de mettre fin aux conflits internes s’il était élu et qu’on lui concédait des pouvoirs extraordinaires.

L’Allemagne nazie

Ce que Cicéron n’a pu que rêver réussir, a été réussi avec succès par Adolf Hitler. Élu chancelier d’Allemagne, Hitler, comme Crassus, n’avait pas l’intention de vivre avec sur son pouvoir des limites strictes, imposées par les lois allemandes. À la différence de Cicéron, les gros bras d’Hitler étaient faciles à reconnaître : ils portaient tous les
mêmes chemises brunes. Mais leurs actions n’étaient pas différentes de celles de leurs prédécesseurs Romains. Ils ont arrangé des affrontements, allumé des feux, causé autant de problèmes qu’ils le pouvaient, pendant qu’Hitler faisait des discours promettant qu’il pouvait arrêter la vague de terrorisme et de criminalité si on lui accordait des pouvoirs uniques. Ensuite, le Reichstag (le parlement allemand à Berlin) fut brûlé dans une attaque terroriste planifiée. Les allemands ont été piégés et forcés à abandonner leur république et à accepter le règne total de "Der Führer".

(Les écoles financées par l’état ne vous apprendront jamais cela, mais les gouvernements se servent de façon routinière d’histoires fabriquées pour vendre leurs idées à un public autrement réfractaire) Les romains ont accepté les Empereurs et les allemands ont accepté Hitler non pas parce qu’ils le voulait, mais parce que l’illusion de menace soigneusement créée semblait ne laisser aucun autre choix Nos gouvernements aussi utilisent de tels pièges pour créer l’illusion que les gens n’ont pas d’autre choix que d’aller dans la direction où le gouvernement souhaite les voir aller.

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Et maintenant...

Alors, voilà où nous en sommes aujourd’hui. Comme les romains du temps de Crassus et de Cicéron, ou les allemands sous un Hitler nouvellement élu, nous sommes avertis qu’un dangereux ennemi nous menace ; implacable, invisible, omniprésent et invulnérable tant et aussi longtemps que notre gouvernement est restreint par cette vieille et inutile charte des droits. Déjà certains articles sont apparus débattant de la justification de certaines "mesures extraordinaires" (exemple : torture) sous certaines circonstances comme celles auxquelles nous faisons semble-t-il face.Comme ce fut le cas à Rome et en Allemagne, le gouvernement continu à plaider auprès du public une expansion de ses pouvoirs et de son autorité, pour "faire face à la crise".

Toutefois, comme les chronomètres Casio sont paradés devant les caméras aux tons sénatoriaux des terribles avertissements des têtes dirigeantes, il est légitime de questionner à quel point la crise est réelle, et à quel point elle est le résultat d’une machination politique de nos propres dirigeants. Est-ce que les terroristes sont vraiment une menace, ou juste des acteurs engagés, avec des bombes et des montres Casio, payés par Cicéron et habillés par des chemises brunes données par Hitler ? Est-ce que le terrorisme aux États-Unis vient vraiment de l’extérieur, ou est-ce une production planifiée, dessinée pour faire croire aux américains qu’ils n’ont d’autre choix que d’abandonner la république et d’accepter le régime totalitaire du nouvel empereur, ou d’un nouveau führer ?

Une fois perdue, les romains n’ont jamais retrouvé leur république. Une fois perdue, les allemands n’ont jamais retrouvé leur république.
Dans les deux cas, la nation s’est totalement effondrée avant que la "liberté" ne soit rendue au peuple. Souvenez vous de cela lorsque que Crassus vous dira que Spartacus approche.
Souvenez vous de cela quand les bandits dans les rues agiront de façon clairement dessinée pour provoquer la peur.
Souvenez vous de cela lorsque le Reichstag brûlera.

Messages

  • Chère Catherine,

    Hegel disait :

    "L’histoire nous apprend que jamais l’homme n’apprend rien de l’histoire."

    Depuis le début des émeutes, je pense à la NUIT DE CRISTAL qui a eu lieu en Allemagne sous

    hitler, où les policiers, habillés en civil, avaient incendiés et détruits tous les biens de JUIFS,

    faisant croire que c’était la population civile qui ne les supportait plus.

    Depuis, les évènements n’ont faits que me conforter dans mes suspicions.

    Je suis convaincue que les émeutiers ne sont pas des jeunes, à cause de leur professionalisme,

    et de faits troublants quant à leur rassemblement : ILS SERVENT DE BOUCS EMISSAIRES

    (même si, par contagion, certains ont suivi)

    Un jeune est malléable, en bien comme en mal

    Merci pour ce rappel historique

    Amicalement

    Michèle

    .

  • Bonjour,
    j’ai particulièrement apprécié votre article parce que c’est ce que je pense. Vous avez su retracer l’histoire de l’humanité. Et comme l’histoire se répète souvent, on a de quoi s’inquiéter pour notre avenir.
    je me permets de vous donner les références du livre de Anne Morelli "principes élémentaires de propagande de guerre"aux éditions labor. C’est une historienne de Bruxelles. Elle décrit les mécanismes de propagande de guerre et comment les gens peuvent être grugés.
    je trouve que l’actualité en est l’illustration. je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement.
    continuez d’écrire c’’est très interessant.