Accueil > La vie politique allemande et ses mystères

La vie politique allemande et ses mystères

Publie le mercredi 9 juin 2010 par Open-Publishing

Soudainement, et sans avertissement, le Président allemand Horst Keller a décidé de présenter sa démission le 31 mai 2010. Une démission retissante du poste de Président de la République allemande.

La décision de Keller constitue un fait choquant dans les milieux politiques et économiques allemands. Que de réactions sur une vaste étendue entre opposants et partisans. Un sentiment d’amertume et de peur quant à cette décision qui constitue la première en son genre dans l’histoire politique allemande dans la période de l’après-guerre mondiale.
La chancelière allemande Angela Merkel a été fortement déçue autant que choquée lorsque Keller lui a fait part de sa décision dans un appel téléphonique au cours duquel elle a tenté de lui faire changer d’avis.
Sachons que cette décision a de retombées dangereuses et même destructives dans la vie politique de l’Allemagne. Toutefois, Keller lui a dit noir sur blanc que sa décision était finale.

La décision de Keller est survenue un an après avoir été reconduit pour la deuxième fois au poste de Président de la République fédérale d’Allemagne (RFA) en sucession de Johannes Rau, un des leaders du parti socialiste démocrate (SPD). Keller avait été élu Président de la RFA le 23 mai 2004 par le complexe électoral formé du Parlement fédéral (Bundestag) et le Conseil des provinces (Bundesrat). Il est entré en fonction le 1er juin de la même année, puis il a été réélu le 23 mai 2009. Il a obtenu une important majorité après un premier tour. Ainsi a-t-il gagné près de 613 voix d’un total de 1205 membres. Tandis que sa concurrente n’a obtenu que 589 voix.

Le Président Keller jouit de l’amour et de l’appréciation du peuple allemand. Sachons qu’il s’agit du 1er Président allemand qui n’est pas né sur le sol allemand. De même qu’il est apprécié par les différents courants politiques. A son premier mandat, il avait eté nommé par l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder du SPD. A l’époque, Keller était direceur du Fonds monétaire internationale. Un poste économique clé à l’échelle planétaire. Quant au second mandat, il a été le candidat des partis de coaltion au pouvoir le parti chrétien démocrate (CDU), le parti chrétien social (CSU), le parti démocrate (FDP).

Le Président allemand démissionaire n’était pas un grand politicien, mais plutôt un summum économique de très haut niveau, en ce qui concerne l’économie allemande, européenne et internationale. Il n’était pas en bon terme avec le gouvernement de Merkel. Il s’était opposé à certains projets de loi, qu’il juge en paradoxe avec la Constitution allemande. De même qu’il a critiqué- en sa qualité de grands économistes- plusieurs politiques économiques. Il s’agit surtout de lois ayant trait aux fiscs, à l’éducation, à l’enseignement, à la sécurité sociale et à la santé.

Le premier heurt réel avec le gouvernement de Merkel date de 4 mars 2004 lorsqu’il a critiqué dans son discours présidentiel “l’agenda 2010”. Il a qualifié ces mesures d’“insuffisantes”. Il a appelé à donner la priorité absolue à l’enseignement et à la recherche scientifique. Il a de même annoncé ses fameux propos sur “l’enseignement pour tous”. Il a de même donné un avis d’après lequel le choix du Président de la République devrait se faire par des élections directes et pas le complexe électoral.

Il est certain que l’enfance difficile du Président Keller dans les camps de la Pologne depuis sa naissance en 1943 ont eu un impact évident sur sa personnalité.

Dans son dernier discours présidentiel en 2009, Keller avait passé en revue la crise financière mondiale et les défis imposés à la communauté internationale et à la société allemande.

La goutte qui a fait débordé le vase : le Président Keller avait fait des déclarations au sujet des formes militaires allemandes en Afghanistan, assurant que leur présence dans ce pays est importante pour protéger les intérêts économiques de l’Allemagne. Et d’ajouter que l’économie compte grandemment de l’exportation. Ces déclarations lui avaient valu une salve de critiques au vitriol. Cet homme assez sensibile n’a pas pu les supporter et a opté pour la démission. Pourtant, on l’avait mis en garde contre l’impact de cette démission. Le futur Président allemand serait Chrtisian Vulff, un homme politique de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU), dont il est vice-président fédéral. Il a été élu en 1994 président de la CDU de Basse-Saxe. D’après la loi allemande, le président du Bundesrat assume les fonctions du Président de la RFA, jusqu’à l’élection d’un nouveau Président.

http://leprogresegyptien.root-technologies.org/news-442-La%20vie%20politique%20allemande%20et%20ses%20myst%C3%A8res.html