Accueil > Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort (…)
Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien
Publie le dimanche 5 août 2007 par Open-Publishing7 commentaires
La condamnation à mort de deux journalistes kurdes, Adnan Hassanfour et
Abdoulwahed Bouhimar, confirmée hier par le régime iranien, suscite une
émotion légitime.
Le Parti communiste exprime son indignation devant ce
nouvel acte de répression d’ un pouvoir qui, une fois encore, montre le
mépris qu’ il nourrit pour la démocratie, pour les droits de l’ Homme et
la liberté d’ expression.
Le PCF appelle les autorités françaises et européennes à ne pas rester
silencieuses et à demander instamment la vie sauve et la libération de
ces deux journalistes.
Il réaffirme sa solidarité avec les
progressistes, les démocrates iraniens et kurdes qui agissent pour un
Etat de droit, pour une justice digne de ce nom et pour la dignité humaine.
Parti communiste français
Paris, le 2 août 2007.
Messages
1. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 13:10
ca peut être une nouvelle croisade populaire et populiste pour Cécilia, il faudrait téléphoner à SARKO à BOSTON pour qu’il affrête un avion et des journalistes et qu’ils organisent la libération à BAGDAD avec les américains !!!!
Ca aurait de la gueule, Cécilia enfilerait directement les habits usés d’Evita PERON !
Il pourrait ensuite demander à KOUCHNER de faire une conférence de presse !
2. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 14:19
Je suis contre la peine de mort. Totalement et irrémédiablement.
Et je suis encore plus loin d’apprécier le régime fasciste iranien.
Mais il serait bon cependant de savoir QUI sont ces "journalistes" et LE MOTIF DE LEUR CONDAMNATION.
Car le fait d’être "Kurdes" ne les rend pas obligatoirement sympathiques pour autant. Chez les "Pasdarans" qui combattent la résistance irakienne aux côtés des américains y en a plein des "Kurdes" qui génocident à tour de bras.
Et des "journalistes" emprisonnés y en a aussi à Cuba et ailleurs. Et souvent ce sont des "journalistes" autoproclamés financés par la NED et les Etats-Unis pour déstabiliser le pays pour le compte d’une puissance étrangère. On les emprisonne ou on les expulses comme il se doit^pour des Agents de l’Etranger.
Et l’Iran est dans la situation d’un pays assiègé.
Ceux-là, même en France on les poursuit en justice... Enfin on devrait le faire. Ca risquerait de faire du vide au sein des rédactions nationales de nos grands médias.
Donc, j’attend des précisions autres que celles de RSF ou des mainstreams occidentaux.
G.L.
3. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 14:42
Enfin qu’attend Bush pour aller remettre de l’ordre !
4. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 14:55
La guerre contre l’Iran a commencé
Pierre-Emmanuel Dupont Étranger
Lorsqu’en mai 2007, la chaîne de télévision américaine ABC a révélé que le Président Bush avait donné l’ordre secret à la CIA d’engager une campagne de subversion visant à déstabiliser le gouvernement iranien (1), les officiels du Département d’Etat, interrogés par les journalistes, n’ont pas même pris la peine de démentir l’information, se contentant d’affirmer qu’ils ne souhaitaient pas « communiquer » sur des questions de « sécurité nationale ». Selon les informations données par ABC, le plan de la CIA, validé par Bush contre l’opinion du Vice-Président Dick Cheney – qui s’affirmait pour sa part partisan de frappes militaires (2) –, « inclut une campagne coordonnée de propagande, de désinformation et de manipulation de la monnaie iranienne ainsi que de ses transactions financières internationales » (3).
Les Américains semblent donc avoir engagé, en premier lieu, une véritable offensive « non-léthale » relevant de la guerre économique. Les sanctions votées par le Conseil de sécurité des Nations Unies en décembre 2006 ne sont que l’un des aspects de cette guerre. Le Département américain du Trésor (Treasury Department) et d’autres agences gouvernementales US se sont engagés dans un vaste travail de lobbying et de propagande à l’échelle internationale, visant à empêcher la conclusion de contrats commerciaux et industriels entre l’Iran et les firmes européennes et asiatiques (4). Une autre arme est évoquée dans les cercles gouvernementaux américains : le sabotage. Le journaliste américain Seymour Hersh a ainsi interrogé début 2007 Patrick Clawson, expert sur l’Iran et directeur adjoint de la recherche du Washington Institute for Near East Policy, un think tank proche de l’Administration Bush, qui lui a dit qu’il « préférerait [à l’option militaire] le recours au sabotage et autres actions clandestines, telles que “l’accident industriel” » (5). Il n’est pas absurde de penser que les problèmes que rencontre actuellement le président Ahmadinejad sur le plan économique (6), pourraient avoir, au moins en partie, leur origine dans les conséquences des actions de guerre économique menées de l’étranger, voire peut-être de l’intérieur même de la République islamique, plus que dans la nullité réelle ou supposée de l’actuel gouvernement iranien.
L’offensive actuelle n’est pas entièrement « non-léthale », loin s’en faut. Plusieurs sources concordantes indiquent que les Américains soutiennent et financent divers groupes armés séparatistes (7), notamment les mouvements Jundallah (sunnite) et Mujahedin-e Khalq (MEK) (8), qui ont déjà conduit plusieurs incursions meurtrières en Iran (9) à partir de bases situées au Pakistan, en Afghanistan, voire même en Irak (s’agissant du MEK). Des forces spéciales américaines (et peut-être aussi britanniques) opèrent à l’intérieur du pays au moins depuis l’été 2004, comme l’a révélé un rapport récent de The Century Foundation (10). Seymour Hersh a interviewé pour sa part plusieurs responsables des services de renseignements et de l’armée US, qui ont admis que le but de ces incursions est autant de « marquer » électroniquement les futures cibles des frappes américaines, que de coordonner l’activité des forces séparatistes : « les groupes de planification de l’armée de l’air sont en train de dresser des listes de cibles et (…) des équipes de troupes de combat américains ont été clandestinement infiltrés en Iran afin de collecter des données sur les cibles et d’établir des contacts avec les groupes ethniques minoritaires anti-gouvernementaux (…).Si l’ordre d’attaquer devait être donné, les troupes de combat américains qui manœuvrent actuellement en Iran seraient en position de signaler les cibles par des rayons laser, pour guider avec précision les bombardements et minimiser le nombre de victimes civiles. Il y a quelques mois, un conseiller du gouvernement proche des civils du Pentagone, m’a dit que ces unités travaillaient avec les groupes minoritaires en Iran, dont les Azéris, au nord, les Baloutchis, au sud-est, et les Kurdes, au nord-est. Les troupes “étudient le terrain, distribuent de l’argent aux tribus, et recrutent des éclaireurs parmi les tribus locaux et les bergers.” m’a dit le consultant. Un des objectifs était “d’avoir des yeux sur place” - et citant une phrase d’Othello, il a dit “donnez moi une preuve visible”. Le consultant a dit que l’objectif plus large était “d’encourager les tensions ethniques” et de saper le régime » (11).
On sait également que le Corps des Marines (U.S. Marine Corps) a commandé en 2006 au cabinet Hicks and Associates une étude sur les minorités ethniques en Iran, dont il ne fait pas de doute qu’elle vise à déterminer les potentialités liées à l’exacerbation des tensions inter-ethniques, dans la perspective d’un renversement du gouvernement de Téhéran (12).
On le voit, il n’est pas exagéré d’affirmer, comme l’a fait en juin dernier Alain Gresh dans l’éditorial du récent supplément du Monde Diplomatique consacré à l’Iran, que « silencieusement, furtivement, à l’abri des caméras, la guerre contre l’Iran a commencé » (13).
notes
1 - Voir « Bush Authorizes New Covert Action Against Iran », May 22, 2007, http://blogs.abcnews.com/theblotter/2007/05/bush_authorizes.html
2 – « Vice President Cheney helped to lead the side favoring a military strike, » said former CIA official Riedel, « but I think they have come to the conclusion that a military strike has more downsides than upsides. » (Ibid.)
3 - Il est intéressant de noter que parmi les stratèges de cette offensive contre l’Iran, on retrouve, toujours selon ABC, Elliott Abrams, du
5. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 15:04
Les Moudjahidin du Peuple d’Iran,de la Révolution au mercenariat
Ecrit par Michel Peyret le 12-03-2007 (616 hits)
L’OTAN ET L’AIEA
Le 4 février dernier se tenait , à Munich , la 42eme conférence annuelle de l’OTAN.
La chancelière allemande Angela Merkel y a appelé le monde à empêcher l’Iran de posséder l’arme nucléaire. Elle a comparé la menace du président extrémiste iranien Mahmoud Ahmadinejad à la montée d’Adolf Hitler avant la guerre, ce qui a provoqué une controverse, indique le journal du Conseil national de la résistance iranienne du 5/02/2006.
Donald Rumsfeld y assistait aussi. Selon lui, relate Libération, le monde doit se préparer à une longue guerre contre les terroristes islamiques qui ont en tête "une carte où les frontières nationales seraient rayées et remplacées par un empire islamique mondial. Il a présenté à cet égard l’Iran comme le "parrain du terrorisme mondial."
Le sénateur John Mc Cain y a estimé pour sa part que l’option militaire ne pouvait être exclue si la voie diplomatique ne suffisait pas à empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires. "Une seule chose serait pire que l’action militaire : un Iran doté de l’arme atomique", a -t - il conclu.
Pour sa part, Mme Alliot-Marie y était interrogée sur le sens à donner au discours de Jacques Chirac qui avait déclaré, le 19 janvier, à l’Ile Longue, que des ripostes nucléaires contre des Etats pratiquant le terrorisme, ou des frappes en cas de menaces sur les alliés de la France ou ses approvisionnements stratégiques pourraient être envisagées. "Nous avons fait en sorte, disait-elle, de pouvoir adapter notre réponse en étant à même de cibler des centres de décision, donc en ayant la capacité de ne pas porter atteinte à un pays tout entier mais directement vers ceux qui seraient responsables de la menace nous concernant. »
Simultanément ou presque, à Vienne, l’AIEA, sous le forcing des EU et de l’UE, décidait d’envoyer le dossier atomique des mollahs au Conseil de Sécurité.
MARYAM RADJAVI A-T-ELLE GAGNE ?
Maryam Radjavi, "Présidente de la République élue de la Résistance iranienne", a apprécié : "J’adresse toutes mes félicitations aux défenseurs de la paix et des droits de l’homme pour la saisie du dossier nucléaire du régime des mollahs par le Conseil de Sécurité de l’ONU. C’est une grande défaite pour la dictature religieuse et ses plans néfastes visant à obtenir la bombe atomique... Cette victoire est le résultat des efforts incessants de la résistance iranienne... Je remercie également les défenseurs de la résistance iranienne, les personnalités politiques et les parlementaires de divers pays qui durant toutes ces années ont soutenu les efforts de la résistance pour inciter la communauté internationale à adopter une politique de fermeté face au régime des mollahs... Il est aussi nécessaire, alors que le dossier se trouve au Conseil de Sécurité, de ne plus avoir aucune tergiversation ni négligence dans cette voie, et que le régime n’ait pas la moindre possibilité de gagner du temps.
Ainsi, le langage de Maryam Radjavi est-il dépourvu de toute ambiguïté. Elle a abandonné ses faux-semblants. Elle sait que Bush et/ou ses amis israéliens, et cette fois-ci avec l’appui des grands pays européens qui ont contribué activement à la pression sur les gouverneurs de l’AIEA, sont prêts dès qu’une fenêtre favorable se présentera , à commettre l’agression, quelle qu’en soit la forme, pour imposer leur hégémonie à l’Iran après l’avoir obtenue en Irak dans les conditions que l’on sait, et comme il est programmé de l’obtenir dans tout le Moyen-Orient.
Disons-le clairement : elle appelle ce qu’elle nomme "la communauté internationale" à agresser son pays et son peuple, quelles qu’en soient les conséquences, même si Mme Alliot-Marie nous assure que seuls les centres de décisions pourraient être atteints par une réplique nucléaire.
Comment caractériser cette allégeance intéressée puisqu’elle s’est déjà attribué le titre de "Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne" ?
Pendant des années, elle avait prôné une troisième voie entre le compromis qu’elle accusait les pays occidentaux de rechercher avec le régime des mollahs et une guerre extérieure telle que celle intervenue en Irak : le changement par le peuple iranien et sa résistance.
LES MASQUES TOMBENT
Aujourd’hui, le doute a disparu. Elle, la Présidente, et cette sorte de gouvernement en exil qu’elle a constitué dans le cadre du Conseil national de le Résistance iranienne, sont prêts à s’installer en Iran à la faveur de l’agression étrangère.
Certes, qu’ils y soient reçus à bras ouverts est une autre histoire pour qui connaît le nationalisme et l’antiaméricanisme notoire du peuple iranien qui l’ont conduit à élire Mahmoud Ahmadinejad et ses radicalités de préférence à d’autres candidats préconisant le rapprochement avec les Etats-Unis.
Toute forme d’agression regrouperait et resserrerait davantage encore le peuple iranien derrière le président qu’il s’est donné pour ce qu’il pensait devoir être le meilleur et qui sera certainement le pire.
Maryam Radjavi veut ignorer cette réalité, comme d’ailleurs les possibilités de riposte de l’armée iranienne, les risques d’embrasement de tout le Moyen-Orient excédé par les agressions permanentes des Etats-Unis, au nom de la liberté et de la démocratie, et qui finalement n’apportent que la guerre et les malheurs qui y sont associés.
L’important pour elle est d’apporter sa caution dans l’espérance d’en recevoir la juste récompense, son installation à la tête de l’Etat iranien. L’illusion, l’irresponsabilité, sont à leur comble !
Ce faisant, Maryam Radjavi est encore dans le rôle qu’ont joué, et continuent de tenir les Moudjahidin depuis qu’ils ont été chassés d’Iran par Ruhollah Khomeiny et qu’ils ont épousé différentes causes les faisant apparaître comme des supplétifs, des mercenaires, prêts à épouser toutes les causes des ennemis de l’Iran, de Saddam Hussein à Bush, alors que dans les pays occidentaux Maryam Radjavi, les Moudjahidin, le Conseil national de le Résistance, s’efforçaient de donner une tout autre image, pleine de respectabilité, de leur mouvement.
Ces deux aspects, en totale opposition, illustrent ce qui aurait pu devenir une épopée, mais n’en est resté qu’une triste caricature, finissant dans la trahison des objectifs initiaux du mouvement, tout en continuant à faire beaucoup de dupes parmi ceux qui sont restés attachés à des souvenirs dépassés et à des apparences niées, comme dit par ailleurs.
L’ORGANISATION DES MOUDJAHIDIN DU PEUPLE D’IRAN
Selon l’encyclopédie Wikipédia, l’OMPI a été fondée en 1965 par un groupe de jeunes intellectuels musulmans se réclamant d’un islam tolérant et progressiste, teinté d’idéologie de gauche.
L’organisation est qualifiée d’islamo-marxiste par la SAVAK , police politique du Shah.
Après la Révolution iranienne, L’OMPI refuse de cautionner la monopolisation du pouvoir par Khomeiny et mène une intense activité politique, bien que sa liberté d’action soit de plus en plus restreinte par le régime. Elle dénonce la réduction de l’espace démocratique et tente de s’opposer à la mainmise exclusive du clergé sur l’Etat.
Le 30 juin 1981, l’OMPI organise une manifestation rassemblant un demi-million de personnes à Téhéran. Elle est réprimée par le régime et l’organisation est déclarée hors-la-loi.
Massoud Radjavi, leader de l’OMPI, fonde à Téhéran, avec d’autres figures de l’opposition , le Conseil national de la Résistance d’Iran qui regroupe des forces d’opposition démocratiques à la dictature du Shah mais qui rejettent la théocratie de Khomeiny, sans toutefois les regrouper toutes, notamment le Tudeh, ou "parti du peuple", l’ancien Parti communiste d’Iran, les Fédaïan du Peuple d’Iran, l’Union des combattants communistes...
LE DOUBLE VISAGE
Ayant échoué à développer une guerre civile afin de s’imposer, Radjavi fuit Téhéran en juillet 1981 et s’installe en France où Mitterrand vient d’être élu président.
Ses partisans quittent aussi l’Iran, trouvent refuge en Irak et, dès lors servent de supplétifs à Saddam Hussein dans la guerre qu’il a entreprise, avec les encouragements des puissances occidentales et leur aide militaire, contre l’Iran et dans laquelle ils se distinguent par leurs méthodes violentes.
Aussi sont-ils considérés comme des traîtres et des terroristes par la grande majorité des iraniens.
D’autant que, après l’invasion de l’Irak par l’armée américaine en 2003, ils passent du camp de Saddam Hussein à celui du nouvel occupant.
Ainsi, dans un rapport rendant compte d’une délégation du Sénat français en Iran, Gérard Larcher insiste sur l’absence de forces structurées d’opposition en Iran et relève que l’Organisation des Moudjahidin du Peuple iranien n’est pas le mouvement le plus populaire en Iran, ses membres ayant combattu aux cotés des irakiens au cours de la guerre Iran-Irak, en mentionnant comme un pôle d’influence significatif l’opposition en exil aux Etats-Unis qui diffuse depuis les Etats-Unis des émissions télévisées, reçues en Iran au moyen d’antennes paraboliques.
LE CAMP D’ASHRAF
Que sont devenus ces combattants iraniens sous l’occupation américaine de l’ Irak ?
Le bulletin officiel du Conseil fédéral suisse publie en juin 2004 une question écrite relative au sort de plusieurs milliers d’opposants au régime iranien rassemblés au camp d’Ashraf situé au nord de Bagdad et qui est protégé par l’armée américaine. Parmi eux, il y a des membres du mouvement des Moudjahidin du peuple, ainsi que des sympathisants. Le sort de ces quelque 4000 personnes est toutefois très précaire en fonction de l’évolution de l’anarchie qui règne en Irak... Le précédent Conseil irakien voulait répondre aux demandes d’extradition formulées par le gouvernement iranien mais ils font l’objet d’une fatwa qui les condamne à mort... C’est la raison pour laquelle diverses organisations, dont la FIDH, se sont adressées aux pays européens et aux Etats-Unis pour que des mesures de protection soient prises pour les protéger...
Le bulletin "Iran Libération" de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la résistance du 26 juillet 2004 annonce le résultat de ces démarches : "Le statut des moudjahidin en Irak est défini dans le cadre de la quatrième convention de Genève."
Les Etats-Unis confirment ce statut en tant que personnes protégées au titre de la Quatrième Convention.
Le bulletin du CNRI confirme la présence d’une partie des moudjahidin depuis les années 1980 et précise que cette présence a toujours été basée sur deux principes : l’indépendance et la non-ingérence dans les affaires intérieures irakiennes et souligne que le seul ennemi de l’OMPI est le régime de Téhéran. La traduction d’un article du New-York Times du 26 juillet précise que jusqu’à l’invasion américaine les moudjahidins maintenaient des bases armées près de la frontière iranienne avec des chars, de l’artillerie et d’autres armes modernes, le groupe ayant opéré en Iran depuis la fin des années avec le soutien du gouvernement irakien.
D’EX - MOUDJAHIDIN TEMOIGNENT
C’est le titre d’un article de L’Humanité du 3 juillet 2003.
Dominique Bari relate : "Pendant que devant le siège de l’OMPI à Auvers se poursuit une grève de la faim menée par des sympathisants et membres de l’organisation, soutenues par quelque 700 personnes, d’anciens militants de l’OMPI ouvrent une polémique dénonçant "le caractère violent et sectaire" du mouvement qui pratique "le lavage de cerveau", exige le dévouement total à Massoud et Maryam Radjavi et ne tolère aucune contestation. Ils ont également témoigné à Paris au cours d’une conférence de presse des pressions, des sévices, des emprisonnements dont ils ont été l’objet .
Ils accusent également les dirigeants de l’OMPI d’avoir poussé certains de ses membres à s’immoler par le feu.
UN RAPPORT D’HUMAN RIGHTS WATCH
Tous ces faits seront confirmés en mai 2005 par un rapport de 28 pages publié sous le titre : "Sortie interdite, violations des droits humains dans les camps de l’OMPI". Des membres dissidents ont été battus, torturés, et maintenus en isolement cellulaire pendant des années dans des camps militaires situés en Irak, et ce pour avoir critiqué la politique et les pratiques non démocratiques ou pour avoir fait part de leur intention de quitter l’organisation.
"Les membres qui tentent de quitter l’OMPI le paient très cher, explique le directeur de la division Moyen-Orient de HRW. Un ancien membre haut placé des Moudjahidin a été maintenu en isolement cellulaire pendant huit ans et demi. L’OMPI l’a ensuite remis aux autorités irakiennes qui l’ont détenu à la prison d’Abou Ghraib jusqu’en 2002, date à laquelle il a été rapatrié de force en Iran.
Des témoins ont rapporté deux cas de décès suite à des interrogatoires menés par des agents de l’OMPI.
Pendant ce temps, le CNRI basé en France continue de faire pression sur le gouvernement américain et les pays de l’UE pour qu’elle soit retirée de la liste des organisations terroristes où elle a été inscrite en1997 par le gouvernement américain et en 2002 par l’UE.
DES RASSEMBLEMENTS HETEROCLITES
La presse, les sites internet et certainement la télévision, de l’OMPI ou du CNRI, rendent compte des rassemblements conséquents qui se réalisent autour de ces organisations et de leurs mots d’ordre, comme s’ils parvenaient à réaliser dans chaque pays et autour d’eux "des unions sacrées" pour la défense d’une cause qui deviendrait ainsi universelle permettant de dépasser les différences, les oppositions, les divisions qui caractérisent les personnes ou les organisations qui se rassemblent.
Par exemple, Libération du 16 mai 2005 rend compte d’un rassemblement dans un grand hôtel parisien : "On ne sait plus où l’on est tant les défenseurs des droits de l’homme et les offenseurs sont au coude à coude pour les soutenir. Jugez plutôt : les avocats Henri Leclerc, William Bourbon, la présidente du syndicat de la magistrature, la Ligue des Droits de l’Homme, pour les premiers. L’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali, de sinistre mémoire, pour les seconds.
Pour faire bonne mesure, quelques bons amis de Saddam Hussein comme Yves Bonnet, l’ex – patron de la DST. Plus quelques naïfs, vrais ou faux, dans le Comité de soutien : Mgr Gaillot, l’écrivaine Noëlle Châtelet (soeur de Lionel Jospin), le publicitaire Jacques Séguéla, Françoise Hardy...
Des rassemblements de ce genre ou sous d’autres formes, notamment avec la présence plus ou moins conséquente des Iraniens de l’immigration venus quelquefois de fort loin, ont lieu aux Etats-Unis, en Grande- Bretagne, en Allemagne, en Belgique avec la même diversité, hétérogénéité, qui ne laissent pas de surprendre, d’étonner tant le sujet, ses agissements, ses positions, sa face cachée, devraient plutôt inciter à la prudence, sinon à la méfiance, voire à la condamnation.
DES MOYENS ORGANISATIONNELS ET FINANCIERS
A l ’évidence, une telle activité ne se décrète pas.
Le Conseil National de la Résistance en est le moteur principal.
Il compte 540 membres avec des représentants des minorités ethniques et religieuses.
Parlement en exil, le CNRI a pour objectif l’instauration d’un gouvernement démocratique, laïque et de coalition en Iran. Il compte 52% de femmes et cinq organisations dont les Moudjahidin sont le groupe le plus important.
Le Conseil comporte 25 commissions qui constituent la base du gouvernement provisoire de coalition après le renversement des mollahs. Il ne restera au pouvoir que six mois, sa tâche principale étant d’organiser des élections libres et équitables pour une assemblée législative et constituante afin de transférer le pouvoir aux représentants du peuple d’Iran.
Il revendique sa reconnaissance comme gouvernement en exil.
En août 1993, le CNRI a élu à l’unanimité Mme Maryam Radjavi présidente de la république pour la période de transition.
Le CNRI a un programme qui, entre autres, "accepte le capitalisme national et le Bazar, ainsi que la propriété et les investissements privés et personnels."
Des majorités au Congrès des Etats-Unis et dans les parlements de Grande-Bretagne, d’Italie, de Belgique, du Luxembourg, de Suède, de Norvège, du Parlement européen et de nombreux parlementaires danois, français, allemands, hollandais et suisse ont déclaré leur soutien au CNRI et à sa présidente de la république élue.
Un tel appareil, l’organisation régulière de grands rassemblements, des journaux papier et internet, doivent impliquer des moyens considérables.
Lors de l’opération policière à Auvers, la somme saisie avoisinait les 8 millions de dollars et ont été également saisis 200 antennes paraboliques, une centaine d’ordinateurs dont l’expertise a dû fournir d’autres renseignements, notamment sur le réseau complexe des collectes qui passe par plusieurs pays et de nombreux comptes bancaires, des scanners qui étaient branchés sur les fréquences de la police.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Il est difficile de conclure, de porter un jugement global : des faits sont exposés dont l’examen fournit sa part d’ombres qui ne peut se résumer à l’inscription ou non sur les listes du terrorisme. On ne peut ignorer les deux visages qui finalement se superposent, coexistent dans la même réalité. A moins que l’un ne soit là pour dissimuler l’autre, une sorte de trompe-l’oeil pour qui ignore une partie de la réalité, ou bien ne veuille pas la voir en ayant choisi son camp dans le choc des civilisations, des cultures, prôné par les néo-conservateurs états-uniens. Un parti-pris qui entraîne dans une guerre sans fin telle que Runsfeld la promeut.
Le peuple iranien, le siècle dernier, a déjà accouché de deux révolutions majeures qui lui ont été confisquées. On peut penser que, débarrassé des pressions extérieures qui obscurcissent ses décisions, les radicalisent, il saura renouer avec ce passé révolutionnaire, trouver son chemin vers son émancipation dans l’affirmation de sa souveraineté et de son droit à disposer de lui-même, en dehors de toute ingérence extérieure, y compris celle de l’immigration dont l’expérience irakienne confirme qu’il lui est bien difficile de jouer un rôle avisé et donc utile.
Mais il faut d’abord empêcher la guerre, contrairement aux souhaits de l’OMPI et du CNRI.
C’est en ce sens que doit s’exprimer toute solidarité de caractère international.
Et puisque le nucléaire apparaît comme un point nodal autour duquel s’articulent nombre des enjeux, cette solidarité pourrait s’exprimer dans le soutien aux prises de position de l’ONU et de l’UE qui visent à faire du Moyen-Orient une zone sans armes de destruction massives, souhaitée par les autorités iraniennes et celles de pays arabes.
Rechercher ce qui peut unir les peuples est la seule voie pour l’avenir.
Le dialogue des civilisations peut en être la forme à privilégier dans le refus, le rejet de toutes les provocations, telles celles des caricatures de Mahomet, dont on ne sait, dans l’accumulation, vers quelles aventures elles peuvent conduire.
Bref, faire vivre une laïcité de la tolérance, du vivre ensemble, du dialogue, des coopérations et des échanges et bannir celle de l’exclusion et du rejet de l’autre.
On sent dans les débats actuels initiés par les apprentis-sorciers des régressions qui nous ramènent à des siècles dont les affrontements pouvaient être considérés comme définitivement dépassés.
Un sursaut humaniste est indispensable, c’est l’urgence, mais il n’est pas fatal.
Certainement, nos sociétés sont-elles en attente de nouvelles perspectives, de civilisations émancipatrices condamnant les dures lois de la mise en concurrence des individus et des peuples, de l’égoïsme, du chacun pour soi, du libéralisme capitaliste.
Quelles voix vont-elles se faire entendre, vont-elles porter le message unificateur et libérateur ?
Quel nouveau Manifeste va-t-il hanter ce monde ?
< Précédent Suivant >
[ Retour ]
6. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 5 août 2007, 16:00
la LYBIE ça se trouve où ? vers le cercle polaire je crois
vicéralement anti-guerre
1. Le PCF appelle à la vie sauve des deux journalistes kurdes condamnés à mort par le régime iranien, 7 août 2007, 13:47
bizare vous avez dit bizare y a pas plus de commantaire a cet article ? on attend
"bob" Ménard ? ,le gourou de la "liberté de la presse " le prêt a penser franchouillard
américano israelo sonistio mafosio ,pour faire les commentaires d’usage , bien lisses
et tout ,et tout ,toutou tonton ,tontaine
bon vent a tous anti guerre