Le PS préfère Brard à Voynet pour Montreuil

de N. B.

La décision a été prise par la direction du parti et non par les militants locaux.

Et le gagnant est... Jean-Pierre Brard. Dans la géopolitique compliquée de la Seine-Saint-Denis, les socialistes ont finalement choisi de soutenir, pour les élections municipales à Montreuil, le maire sortant communiste. Une autre hypothèse était envisageable  : l’alliance avec l’ancienne candidate des Verts à la présidentielle, Dominique Voynet.

En prenant cette décision, le premier secrétaire François Hollande évite de malmener davantage les alliés communistes dans ce département. Le PS envisage déjà de ravir au PC quatre villes et la présidence du conseil général.

Pour les socialistes de Montreuil, c’est la fin d’un feuilleton qui les divise. « Enfin une décision », se satisfait Geneviève de Kerautem, qui était favorable à une liste autonome. Elle sera en deuxième position derrière le maire. « En tant que militant, j’accepte cette décision avec discipline », explique le secrétaire de section Frédéric Molossi, qui aurait préféré Voynet. L’accord avec Brard devrait permettre aux socialistes de doubler leurs élus.

Fin novembre, les militants de la section avaient été invités à se prononcer entre les deux alliances possibles. Le soutien à la Verte avait remporté un succès en trompe l’œil. Cette hypothèse avait obtenu 57 voix contre 51 pour l’alliance avec Brard. Parmi les autres bulletins, déclarés nuls, 30 sur 41 portaient la mention « liste autonome ». Une possibilité rejetée par la direction du parti. Samedi, lors de la convention nationale du PS, l’idée d’un deuxième vote avait été émise avant d’être abandonnée. « Cela donnait l’impression de refaire le vote jusqu’à ce qu’il corresponde à la décision choisie », observe un élu du département.

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