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Les Grecs nous emmerdent !

Publie le vendredi 12 mars 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

Reste à savoir comment les contribuables allemands,

néerlandais ou français réagiront

quand leurs impôts augmenteront

pour sauver Grecs ou Portugais.

Le Monde, journal des milieux mafieux

Lorsqu’un Etat souhaite construire des écoles, des hôpitaux publics, ... il fait appel à sa banque centrale. La banque centrale émet de la monnaie. L’Etat rembourse au fur à mesure (par les impôts), sans intérêts (c’est le principe) et la monnaie émise est détruite. La banque centrale est l’instrument d’une politique.

Depuis la nouvelle constitution européenne (en fait depuis Maastrich) un Etat de l’Europe n’a pas le droit d’emprunter à sa banque centrale. Alors comment faire pour financer les équipements publics ? La seule et unique solution en Europe est d’emprunter aux banques privées ! Avec INTERETS ! A quel taux ? Au taux fixé par les banques privées, suivant la « respectabilité libérale ». Actuellement (cas de la Grèce) pour une école construite, il faut en rembourser deux aux banques privées !

Cet article de la constitution européenne (le 104 Maastrichien et 123 par la suite) est passé comme une lettre à la poste grâce aux politiciens valets de la finance européenne, sous-ensemble de la mafia internationale pilotée par des clubs semi-secrets (comme Bilderberg).

En France un grotesque personnage, économiste médiocre, voire nul, qui bouffe à tous les râteliers, a imposé le traité de Maastricht la main dans la main avec les libéraux de l’Ecole Hayek - Thatcher : « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.1992). Cet individu sévit toujours. A l’époque de Périclès de tels personnages irresponsables étaient ostracisés et privés de leurs droits politiques.

La Grèce doit rembourser pendant 40 ans les banques privées. Et si la Grèce refusait de payer ? Rassurez-vous, le gouvernement grec actuel, dont les principaux dirigeants sont issus de London School of Economics ne peuvent pas mordre la main qui les nourrit. Il préfère imposer l’austérité la plus brutale au peuple, jamais vue depuis l’Occupation Nazie (« Les Allemands reviennent » dit le peuple dans les faubourgs de la capitale ce jour 11 mars, jour de grève générale contre les mesures socialistes).

Supposons qu’un gouvernement patriote refuse de rembourser les banques. Imaginer par exemple un gouvernement patriote comme celui de communistes et gaullistes contre les Automobiles Renault à la Libération. Les banques iront en Justice. Le gouvernement patriote considérera la décision nulle et non avenue et ne cédera pas. Les banques demanderont l’« aide » de leur Etat, c’est-à-dire l’intervention millitaire.

Mais, mes chers lecteurs et lectrices, à qui la Grèce doit de l’argent ? Quels sont les voyous internationaux, les spéculateurs, qui ont déstabilisé la Grèce ? Gardons le calme et restons chez nous. Pour 120 milliards d’euros, il s’agit de la BNP-Paribas et de la Société Générale en liaison avec la Deutsche Bank. Pensez-vous que Sarkozy enverra l’OTAN et ses Mirages 2000 pour bombarder l’Acropole ? Au contraire, il a déclaré devant son palais « qu’il ne laisserait pas tomber la Grèce ».

La Grèce doit faire comme les pays de l’Amérique Latine et l’Islande : Annuler la dette. Le peuple grec souverain doit voter par référendum s’il souhaite rembourser les voyous de la finance. Le deuxième pas est la sortie de l’euro. Il faudra en finir avec cette Europe avant que les petits peuples deviennent esclaves de grands pays impérialistes. On comprend pourquoi les libéraux nous disent qu’il n’y a pas « de guerre en Europe depuis que le marché commun existe ». Il ne faut pas croire non plus que les gouvernements de petits pays sont de victimes innocentes. Ils font partie de la classe supérieure de leur pays.

Lorsque les « socialistes » français viendront au pouvoir (seuls cette fois-ci, après la collaboration sarkosyste) ils imposeront un peu plus les banques françaises fautives, par humanisme issu des Lumières (ils aiment se référer aux grands événements aseptisés). Avec l’argent mal gagné ils financeront des écoles en ... France. Le peuple sera content. A la santé des Grecs !

[Bilderberg : Club de l’élite mondiale. A la réunion secrète en Grèce en juin 2009, assistaient le ministre grec de l’économie Alogoskoufis (par qui le scandale est arrivé) et l’actuelle ministre « socialiste » de l’Education, Mme Diamantopoulou.

L’ancien ministre de l’économie Alogoskoufis (PhD en Economie à London School of Economics, prix R. S. Sayers) principal responsable de la tragédie grecque a retourné à l’université (même la droite n’en veut plus). Spécialiste de l’économie monétaire internationale (!), il enseigne l’économie dynamique (!!) à l’université d’Athènes. Or, il n’a jamais mis le pied à son cours depuis la rentrée 2009 de peur d’être maltraité pas les étudiants en colère. Il est payé à rien faire par le gouvernement socialiste qui ne souhaite pas faire de vagues. Il est protégé par la ministre socialiste de l’Education et universités, Mme Diamantopoulou, ex commissaire européenne et femme forte du nouveau régime. Tous les deux font partie du groupe Bilderberg aux côtés du criminel Kissinger, du clan Rockefeller/Morgan, de Goldman Sachs, de Trichet (banque centrale européenne) et d’autres banquiers mafieux, responsables du naufrage grec.

Les journaux en France sont les champions de l’investigation. « Le volume exact de la spéculation et l’identité des intervenants sur le marché des CDS restent pour l’heure compliqués à connaître, compte tenu de leur opacité. » Autrement dit, la Grèce doit 300 milliards à des spéculateurs qu’elle ne connaît pas ! Mais alors, à qui elle envoie le chèque ? Ulysse a su répondre : A Personne !]

Par dimitri
 http://dimitri.over-blog.fr

Messages

  • Bravo Dimitri ! Même si ce n’est qu’une goutte d’eau d’intelligence dans l’océan d’ignorance dans lequel baignent les peuples, qui explique le succés que remporte depuis quarante ans la contre-révolution mondiale. Jesse

  • Aucune raison de se resigner, l’offensive a commençé :

    hier a Athenes, demain a Barcelone,Londres,Paris :

    OU EST PASSE L’ARGENT ?

    TOUT EST A NOUS ...

    Le Capital financier et la crise de la dette grecque

    Par Stefan Steinberg
    11 mars 2010

    Dans la foulée de la plus sérieuse crise financière depuis l’effondrement de la bourse américaine en 1929, il n’y a eu aucune mesure sérieuse pour contrôler les activités des banques et des institutions financières responsables de cette crise......

    http://www.wsws.org/francais/News/2010/mar2010/capi-m11.shtml

    infos complementaires actualisées et photos sont disponibles sur les sites :

    After the Greek Riots

    Irregular updates and articles on the situation in Greece, in English

    http://www.occupiedlondon.org/blog/

    http://libcom.org/

  • Cet article a quand même un vieux relent de nationalisme que j’ai du mal à comprendre....

    LL

    • Question de lecture : l’auteur est-il nationaliste ?

      Ou peint-il ce qui nous menace : le moment ou la mise en "concurrence libre et non faussée" des peuples les uns contre les autres nous pètera à la figure ?

      Car les mêmes qui font soi-disant l’Europe sauront, si leurs profits l’exigent, attiser toutes les rancoeurs provoquées par leur politique.

      Ce sont déjà les mêmes qui ont agité les nationalismes de l’ex-Yougoslavie avant de s’en servir, avec le résultat que l’on sait.

      Ils n’ont aucun scrupule et les peuples ne sont pas très éclairés, c’est le moins qu’on puisse dire.

      Donc, oui, tout cela est dangereux.

      Ceci dit, Dimitri pourrait peut-être repréciser sa position.

    • Il existe un principe marxiste (l’auteur se dévoile !) : analyse concrète de la situation concrète. Très difficile à appliquer surtout par des citoyens quelconques comme l’auteur de ces lignes. Il faut toujours essayer et accepter les critiques.
      1) L’auteur est-il nationaliste ? Au lecteur d’en juger et de le montrer ou infirmer. On ne pose pas la question à BHL : « êtes-vous sioniste ? ».

      2) Ma position est-elle claire ? Apparemment non, puisque un lecteur le constate. Ma position n’a aucune importance. La question est de savoir si toute preuve dans mon modeste article est convaincante ou pas. Au lecteur d’adopter, modifier, corriger, critiquer, réfuter.

      3) Nationalisme ? Lorsque pendant la guerre de Yougoslavie la France demande à la Grèce de s’engager à la guerre avec les « alliés » (pour utiliser les Mirage 2000 qu’elle venait d’acheter chez Dassault) le refus de la Grèce (gouvernement social-démocrate de l’époque) était-il nationaliste ?
      Les ouvriers de la Commune de Paris étaient-ils nationalistes ?

      4) Le Capital n’a plus de frontières. Il est « internationaliste ». Sommes-nous internationalistes ? Hélas, hélas Non. Nous devons faire beaucoup d’effort. Déjà, connaitre et respecter les autres peuples.

      Mon texte a voulu répondre à l’article raciste du Monde qui essaie de diviser les peuples de l’Europe (aller voir dans les forums du Monde ; pire que chez Le Pen). Il existe une autre vérité. La vérité des peuples : français, grec, ... Et cette vérité est presque toujours la même. Domination, exploitation. Les peuples européens ont les mêmes intérêts. Les intellectuels dans chaque pays (c’est-à-dire, tout citoyen qui le peut) doivent démonter le discours dominant de leur classe supérieure (comme disait l’écrivain Strinberg). Dire cette autre vérité. C’est difficile ; il faut du courage et sacrifice de son propre confort intellectuel et les honneurs de la classe supérieure (le charme discret de la bourgeoisie étant le danger premier).
      Socrate disait : « Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde ». Babeuf nous dira par la suite : « La terre n’est à personne, les fruits sont à tout le monde ».
      J’espère avoir répondu plus clairement aux questions des lecteurs.
      Dimitri

    • C’est déjà plus clair mais sur ce coup là ton article initial ne peut, je le crains que prêter à confusion car non, lui, n’est vraiment pas clair.

      La distinction "point de vue personnel de l’auteur" / "théorie générale" est en revanche parfaitement critiquable.

  • "Un vieux relent de nationalisme" : c’est un peut vite dit, dans la mesure où Dimitri ne fait qu’exposer un mécanisme financier mis au point par les "Elites" internationales pour - au nom de l’Europe dont les initiateurs Monnet, Schumann... ont avoué que leur première préoccupation était d’établir la seule structure économico-politique permettant d’éviter le Socialisme - extorquer une ponction supplémentaire sur le travail effectué dans l’ensemble des pays de l’Union.
    Chaque salarié, quelle que soit sa nationalité, doit connaître comment ça marche (le système qui l’exploite) s’il prétend s’engager à le remettre en question. Il a à comprendre la marchandise - qu’il est et qu’il crée - la valeur d’usage etlavaleur d’échange, le surtravail, la plus value, etc... jusqu’à la nécessité d’unir son sort à celui des travailleurs du monde entier.
    Quel chemin pour parvenir à l’internationalisme concret !
    Mais c’est justement pourquoi votre fille est muette.
    Heureusement l’Histoire n’est que notre histoire et elle a tout son temps. Jesse

  • Les Grecs comme les Français et les autres ont été trahis par leurs propres
    " élites " politiques. La banque Goldmansachs a bien aidé le ministère des finances grec à bidouiller sa comptabilité. Les loups se mangent entre eux.
    On voit même des conseillers-spéculateurs être nommés à la tête des plans de sauvetage. Un comble ! Quand Nicolas Sarkozy a été nommé ministre des Finances en France, son rôle fut d’endetter la France jusqu’au cou pour le compte des grandes banques de New York. Lors de son premier voyage officiel il a d’ailleurs visité en premier lieu les grandes familles sionistes de New York et seulement après...le pantin Bush junior...Dès lors on a bien vu où était le centre du pouvoir financier mondial...On a bien vu où nos dirigeants vont s’agenouiller...

    Leur but est évidemment de créer des troubles violents pour justifier la venue de leur dictature policière et de nous entraîner dans une guerre avec l’Iran mais pourquoi pas avec des tas d’autres pays, pour une guerre sans fin qui leur rapportera pouvoir et argent sans fin...

  • C’est donc toujours la même tactique : jouer les pyromans-pompiers...D’abord se déguiser en pyroman pour venir mettre le feu, puis, changer de costume pour revenir sur les lieux du crime habillé en pompier et puis...présenter la note salée à ceux que l’on a prétendûment sauvés...Ils nous font le coup depuis des centaines d’années...ces grandes familles anglo-saxonnes...que personne ne semble être capable de chasser du pouvoir mondial...