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Les Job pas encore au bout du rouleau

Publie le lundi 8 janvier 2007 par Open-Publishing

Les Job pas encore au bout du rouleau

20 Minutes | édition du 08.01.07

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Plus de cinq ans après la fermeture de l’usine Job, les ex-salariés ont encore des stocks de papier et des forces à jeter dans la bataille. Samedi, ils étaient une centaine à orner de serpentins blancs l’arche de la médiathèque, tout près du siège du Grand Toulouse. Cette mobilisation bon enfant visait à alerter l’opinion et les élus sur le sort de l’association Après-Job, créée en 2001 par les salariés et menacée d’expulsion par la mairie. Le litige concerne la petite maison de la rue Franz-Schubert, située à deux pas de l’ancienne usine. « La mairie souhaite reprendre ces locaux, confirme François Chollet, le maire de quartier. Elle les avait prêtés dans le but précis d’aider au bon déroulement du plan social après la fermeture. Dans la mesure où ce plan est achevé et où il s’agit d’argent public, nous n’allons pas les laisser là ad vitam aeternam ». Le président d’Après-Job, Bernard Margras prête d’autres motivations à la municipalité : « D’un syndicat de lutte, nous sommes parvenus à bâtir une démocratie participative en osmose avec les habitants du quartier. C’est cette insistance à vouloir nous occuper des choses qui nous regardent qui irrite la mairie. » Il faut dire que les Job sont actifs aux Sept-Deniers. Rejoints par les habitants, ils sont notamment à l’origine du sauvetage du bâtiment Amiral de l’usine. Sous la pression populaire, la mairie a choisi de le transformer prochainement en équipement culturel au lieu de le laisser aux mains de promoteurs immobiliers. Et des liens se sont incontestablement tissés dans ce combat. « Je trouve cette expulsion illégitime et assez scandaleuse, réagit Anne Péré, une habitante. C’est une association vivante et un lieu de rencontre où l’on se réunit souvent pour travailler sur le projet de quartier. »

Le bras de fer juridique devrait durer plusieurs mois entre la mairie et les ex-salariés. Le temps pour Après-Job de préparer d’autres échéances. Comme le procès de la faillite frauduleuse de l’usine, programmé pour le mois de mars, et celui du liquidateur judiciaire, annoncé pour le 22 janvier.