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Les enseignants à nouveau dans la rue mercredi 7 avril 2004

Publie le mardi 6 avril 2004 par Open-Publishing

La grogne se poursuit à l’Education nationale malgré les vacances de Pâques. Les syndicats des collèges, des lycées, et de l’enseignement supérieur appellent à des rassemblements et à des défilés, mercredi un peu partout en France, pour protester contre les suppressions de postes et contre les transferts de personnels dans le cadre de la décentralisation.

Les étudiants en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), fortement mobilisés ces dernières semaines pour protester contre la suppression de plusieurs centaines de postes au concours dans leur filière, doivent
participer à cette journée.

Cette mobilisation a d’ailleurs été décidée en partie "pour les soutenir, et établir un
lien avec les suppressions de postes prévues plus largement dans les autres secteurs", a expliqué mardi à l’Associated Press Bernard Boisseau, l’un des secrétaires généraux du Syndicat national des enseignements du second degré (SNES, premier syndicat des collèges et lycées).

Des rassemblements doivent avoir lieu dans la plupart des académies avec à la clé des signatures de pétitions dans les établissements et l’envoi de délégations en direction des présidents des conseils régionaux nouvellement élus et des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale. A Paris, les manifestants se sont donnés rendez-vous à proximité du métro Sèvres-Babylone à partir de 14h30.
La mobilisation devrait toutefois être freinée par les congés, les académies de Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Rennes et Toulouse étant en vacances depuis le week-end dernier.

Afin de maintenir la pression sur le nouveau gouvernement, le SNES a, de son côté, demandé à "rencontrer de toute urgence" le nouveau ministre de l’Education nationale François Fillon, exigence qui n’avait pas obtenu de réponse mardi.
Les syndicats réclament le rétablissement de plusieurs milliers de postes supprimés ou qui le seront à la rentrée prochaine.

Le SNES, pour le second degré, exige notamment le rétablissement de 6.000 postes supprimés en 2004 et des 4.300 postes qui, selon lui, devraient également disparaître à la rentrée prochaine, ainsi que le réexamen du statut d’assistant d’éducation.

Les syndicats veulent aussi obtenir le retrait pur et simple des dispositions du projet de loi du gouvernement sur la décentralisation visant le secteur éducatif, en particulier le transfert de plus de 90.000 personnels TOS (Techniciens, ouvriers, et de services) aux régions.

Très remontées après la déclaration de politique générale de Jean-Pierre Raffarin, qu’elles jugent "sans souffle", "sans projet", ou encore "ne répondant pas à l’essentiel des attentes sociales et des aspirations au changement qui viennent de s’exprimer avec force", les fédérations de l’Education ont prévu de se rencontrer le 19 avril prochain pour décider d’une éventuelle journée de grève et de manifestations de tous les personnels.

Selon Bernard Boisseau, dont le syndicat est membre de la FSU, "on fait le constat que le gouvernement est muet sur l’Education, secteur quasiment absent du discours de Raffarin et totalement absent du discours de Chirac, alors que les choix qui ont été faits en matière de recrutements sont tout simplement catastrophiques". (AP)

Le site : http://www.fsu-fr.org/