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Lettre à Mr Paul Marquette, maire de Bazas

Publie le mercredi 21 septembre 2005 par Open-Publishing
16 commentaires

de Frédéric

Bonjour à Monsieur le maire de Bazas, Monsieur Paul Marquette :

Le week-end dernier, un mariage a été célébré dans cette belle commune de Bazas, en toute simplicité.

Ce mariage concernait Delphine Arnault, fille du patron de LVMH.

Pour la circonstance, vous n’avez pas hésité une demie-seconde à dépenser allègrement l’argent confiée par le contribuable local et national.

Il faut dire que lorsqu’on se retrouve entre "gens bien", on peut allègrement dépenser l’argent du bon peuple, qui se fera un plaisir de courber l’échine au passage des sommités, ou se contenter de regarder les informations que les dites sommités voudront bien lui donner.

Bref, pour l’occasion, la ville a été transformée en camp retranché, les employés municipaux ont été contraints de se soumettre aux lois de la monarchie en venant travailler à son service, et les commerçants invités à déguerpir du marché avant l’heure.

Pour la circonstance, la cathédrâle a été restaurée, et les autres mariages annulés.

Quant aux autochtones, ils avaient le droit de rejoindre leur domicile à condition d’être "badgés".

En outre, les forces de police étaient venus de toute la région pour prendre soin de tout ce petit monde.

La présence de plusieurs ministres mérite bien que l’on paye des heures supplémentaires à ces braves policiers, n’est il pas ?

Il faut dire que le gratin gouvernemental était présent et qu’il eut été incongru qu’un manant ose adresser la parole à l’une de ces sommités.

Et Madame Chirac, présente, a pu ainsi converser à souhait et déguster d’excellents petits fours, en toute tranquillité.

Monsieur le Maire, qu’en est il de la république dans cette histoire rocambolesque ?

Comment allez vous maintenant annoncer aux employés municipaux qu’une augmentation de salaire n’est pas possible après avoir allègrement ouvert le porte-monnaies des français pour satisfaire l’aristocratie mondaine et ses caprices d’un week-end ?

Il y a là des questions que nombre de citoyens qui travaillent et payent leurs impôts se posent.

Frédéric

Messages

  • Quand on pénalise les chômeurs, les aristocrates se gavent....

    Grave, la France

    Serge

    • Cher Monsieur,

      Si vous aviez pris la peine de vous renseigner sur le sujet, vous sauriez que la réfection de la cathédrale a été financée par Monsieur Arnault. De même, tous les frais supplémentaires engendrés (personnel, forces de l’ordreetc...) ont été pris en charge par M. Arnault.
      Je trouve cela un peu facile de votre part d’appuyer votre mécontentement sur des informations erronées.
      La desinformation représente aujourd’hui le plus grand risque pour notre démocratie !

      Cordialement,

      Brendan Natral

    • vous disposez donc d’une base de renseignement très riche.
      un privé qui paie les forces de l’ordre (dérapage).
      voie public fermée (atteintes à la liberté de circuler)
      commercant prié de fermer plutot donc les clients prié d’allé voir ailleur

      je minimise les choses, mais si tout l monde s’octroyait ce "droit divin" chacun de nous devrait vivre selon le rang auquel il pense apartenir. et pour le savoir il aurait comme base sa fiche de paie. donc en conclusion il y en a qu’une c’est la tune.

      demain je reserve la cathédrale saint-charles pour un concert reggae, et pourquoi pas d’autre le font avec des communes.

    • si on peut se payer les forces de l’ordre républicaines pour son usage personnel...

    • Les forces de police sont républicaines.

      Par conséquent, une personne privée n’a pas la possibilité de les faire travailler contre rémunération.

      Il est bon de rappeler les évidences, parfois.

      Sans rancune, mais documente toi un minimum avant de laisser déraper ton clavier.

      Bernardo.

    • A l’attention de Brendan Natral

      Si vous-même aviez pris la peine de réfléchir avant de riposter aussi lourdement aux remarques légitimes de Frédéric, vous n’auriez pas écrit que les forces de l’ordre ont été financées par M. Arnault. Voulez-vous nous faire croire que des policiers en uniforme (donc dans l’exercice de fonctions payées par le contribuable) aient reçu une feuille de route signée de LVMH et aient été rémunérés, en prime exceptionnelle, par M. Arnault ? Ce serait grave pour eux. Très grave même. Leurs défraiements ont été couverts par le Ministère de l’Intérieur –dont ils dépendent- avec majoration pour mission exceptionnelle. Ce sont donc Frédéric, moi et tous les contribuables qui avons payé pour que curieux, manants et pue-la-sueur ne viennent perturber la garden party de quelques aristocrates. M. Arnault s’est contenté de payer son service d’ordre privé (vêtu en civil).
      Votre désinformation représente un haut risque pour notre dém .. démo … (au fait, démocratie ? comment vous l’écrivez ?).

      Hanna Brewski

    • Bonne réponse
      Démocrassie avec deux s .Comme dans fesses de la ripoublique

      Cordialement
      Jean-Raoul de Marcenac

  • On pourrait appeler ça l’aristocratie républicaine ?

    As tu l’adresse Paulo que j’lui fasse une bafouille ?

    A +

    • La République, hélas, ne se rend nulle part.

      Quand les riches viennent narguer les manants et festoyer sous leur nez , c’est qu’il y a quelque chose de pourri au Royaume de France.

      Exigeons le label République : Liberté, Egalité, Solidarité et Laïcité.

      Refusons les barons, petits marquis et autres aristos auto-proclamés qui se servent dans la caisse commune pour leur propre compte. Et en pleine lumière, comme si cela allait de soi.

      Dénonçons toutes les dérives afin que ces usurpateurs soient boutés hors du trône sur lequel ils se sont installés par la ruse.

  • Paul Carpette, tu déshonores la République. Tu n’es pas le seul. Ce que tu fais n’est pas le plus grave. Mais tu déshonores la République. Si tes électeurs ne sont pas des carpettes, ils vont te foutre hors de la mairie...qui est à eux et pas à toi. L’aurais-tu oublié ?

  • Et oui,camarade,l’argent public donner aux riches,pendant que tous le monde, à peur devant le grand journal de 20h !Et oui,camarade,c’est ca l’histoire pervers d’une société qui consomme,et qui engraissent les gros,et qui vote front national,sans se soucier,qu’il y en d’autre,qui se la coule douce,sur le dos des misèreux,et de ses gens là !!quel moral,alors qui est le violeur dans l’histoire :"c’est celui qui luttent conte les injustices,ou bien ceux qui consomment du champagne et des petit fours à gogo,aux frais du contribuable,avec un arsenal policier :"qui puiser avec des salaires et des conditions de travail déplorables"protègent la classe mondaine,que tous le monde applaudie !En tous cas,il fallait le savoir,j’apprécie l’article ! :"Il faut prendre aux riche pour donner aux pauvre.Bonne lutte.Un camarade sympas.

  • Monsieur le Maire de Bazas,

    Je me permets de vous poser une question : Quelle est la différence entre la royauté et la république Monsieur le Maire ? Sous Louis XIV, les bourgeois anoblisés étaient au service du Roi et de l’Etat ; Dans notre République, le Président de la République et l’Etat sont au service d’une Nouvelle Bourgeoisie sans noblesse.

    A Bazas, chaque année a lieu pour Mardi Gras, la fête des boeufs gras. Comme Monsieur et Madame ARNAUD aiment bien notre ville et notre majestueuse cathédrale, nous espérons, Monsieur le Maire que vous n’oublierez pas l’invitation de ces deux hôtes à cette belle manifestation.

    Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.

    Ginette

  • Plutôt que de convier 600 invités de mâârque, B. Arnault aurait dû convier les 734 salariés de la Samaritaine qu’il vient de mettre sur le carreau pour de soi-disant "raisons de sécurité" (même mon canari est gondolé). Cela aurait séché leurs larmes le temps d’une journée. Et puis, surtout, il aurait dû m’inviter. Je lui aurais mis de l’ambiance, à moi toute seule j’aurais fait plus de bruit que ses 600 invités (j’ai deux trois choses à lui dire ...). Lorsque, dans le parterre d’invités, vous trouvez l’Elysée et la place Beauvau, que voulez-vous qu’il arrive à ce Môssieu ? L’impunité. Depuis longtemps et pour toujours.