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Lettre aux lyonnais qui veulent encore y croire

Publie le mardi 26 février 2008 par Open-Publishing
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Alors qu’il n’y a pas un domaine qui ne bruisse des catastrophes à venir,
économiques, écologiques ou sociales, que jamais le futur n’a semblé plus
incertain, la responsabilité d’un capitalisme mondialisé et sans contre pouvoir est
désormais avérée. Il nous a imposé comme viatique la quête effrénée du profit, la
croissance aveugle, l’hyper matérialisme, la mise en concurrence de tous contre
tous, l’individualisme comme fin en soi et la culpabilisation voire la criminalisation
des plus faibles. Nous alternons révolte et fatalisme, recherche de solidarités et
repli sur soi, déprime existentielle et jouissance consumériste. Il est temps
d’évoluer et face à ce constat il devient vital de reconstruire un nouvel imaginaire,
de créer de nouvelles utopies et de nouvelles solidarités, matrices des réalités de
demain. C’est d’abord à l’échelon local, sur notre environnement immédiat que
nous pouvons agir car oui bien sûr ne nous y trompons pas :

Une autre ville est possible !
C’est São Paulo qui exclut la publicité du paysage urbain, Porto Allegre et son budget participatif, Curitiba et ses
expériences sociales, Gand qui interdit les voitures, Berlin, Oslo, Stockholm qui en contrôlent l’accès, La Paz ou
Buenos Aires qui expulsent des multinationales prédatrices pour re-municipaliser la distribution de l’eau, Châteauroux
ou Gap qui misent sur la gratuité des transports en commun, c’est la constitution Vénézuélienne qui fait de la
démocratie participative la règle et donne aux habitants tout pouvoir via les conseils communaux, c’est le mouvement
Città-Slow né en Italie qui essaime partout et dont l’objectif affiché est de vivre plus lentement pour vivre mieux, ce
sont ces projets de villes entièrement écologiques qui fleurissent partout à travers le monde.

Là où d’autres villes expérimentent les voies d’un nouveau vivre ensemble, Lyon qui fût le lieu de la 1ère révolte
ouvrière de l’histoire mérite mieux que d’être l’objet des fantasmes de « traders » qui la pensent avant tout comme un
produit à formater au goût des chefs d’entreprises et des riches qu’ils connaissent si bien. Ils bradent son foncier à
des fonds d’investissement, calculent immobilier commercial là où tant de gens attendent logements, rêvent buildings,
commerces de luxe, hôtels de prestige1 et méga complexes là où les habitants rêvent eux vie de quartier, commerces
de proximité et culture pour tous, confondent le toujours mieux avec le toujours plus, dissertent mixité mais agissent
spéculation, communiquent vélo mais dépensent voitures, ne conçoivent la culture que comme une série d’opérations
de communication, planifient « l’économique avant l’humain2 », et pour la rendre plus présentable, la nettoient de ses
pauvres, de ses marginaux et de ses sans papiers, la sécurisent avec force policiers et caméras de surveillance et
vantent cyniquement leur « business plan » à des habitants peu dupes mais en déshérence de projets alternatifs et
pour qui la vie devient de jour en jour plus difficile et l’avenir plus anxiogène.

A.U.D.A.C.E.S (3) est née du refus du fatalisme face à ces logiques libérales inhumaines et de la volonté de
s’unir pour créer un espace politique où puisse se concevoir un projet de rupture pour Lyon. A.U.D.A.C.E.S regroupe
dans une alliance novatrice et porteuse d’espérances la LCR, la Gauche Alter, les objecteurs de croissance, des verts
dissidents, des syndicalistes, des associatifs et beaucoup de simples citoyens. Elle est soutenue par Paul Ariès, José
Bové, Olivier Besancenot et présente des listes dans 6 arrondissements de Lyon (1, 3, 4, 7, 8, 9). Dans ses priorités
bien sûr l’écologie, l’habitat, les transports doux, des biens et services publics à réinventer ensemble, la solidarité et le
social, l’économie de coopération et de proximité, mais aussi une ville qui sache s’élaborer en permanence avec ses
habitants, bref un autre partage et usage des richesses et de l’humain avant toute autre chose !

Si vous êtes sensible à ce projet, vous pourrez trouver plus d’informations,
rejoindre A.U.D.A.C.E.S ou y participer financièrement en vous rendant sur le
site http://www.audaces.fr ou simplement vous en faire le messager auprès de
vos connaissances, en transmettant par exemple cette lettre. Merci !

1 cf. par ex. le projet de Gérard Collomb de transformer L’hôtel Dieu, ex hôpital des pauvres pour y accueillir hôtel 4 étoiles et boutiques de luxe.
2 Gérard Collomb toujours qui se donne comme priorité n°1 de : « faire que la ville soit parmi les plus grandes métropoles européenne ; on est passé de 760
millions d’euros de transaction immobilière l’an dernier à 1,133 milliards cette année. Ça nous place devant Milan ou Dublin » (sic !) Interview Lyon Capitale
3 Alternatives Unitaires Démocratiques Anticapitalistes, Citoyennes Ecologiques et Solidaires

Messages

  • Bonjour à tous

    L’emplacement de l’Hotel Dieu Lyon est un site unique pour le développement de la DESTINATION PALACE 4 étoiles LUXE + un centre basé sur la création, la mode, la SOIE ( l’histoire ) un hopital de 80 lits trés spécialisé et autres produits par exemple des commerces de LUXE à réfléchir avec les hospices : LA MAIRIE DE LYON .pour réflexion : !