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Lettre de la délégation du pcf

Publie le vendredi 12 janvier 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Lettre adressé par Patrice Cohen-Séat, Olivier Dartigolles, Brigitte Dionnet, Jean-François Gau et Elisabeth Gauthier, aux membres du Collectif national et aux membres des collectifs locaux.

Cher(e)s camarades,

Nous avons reçu, comme « toutes les forces du Collectif national » auxquelles elle était adressée, l’invitation à la réunion nationale des 20 et 21 janvier à Montreuil. Comme les signataires n’en sont pas identifiés sur l’invitation, nous faisons parvenir notre réponse à tous les membres du Collectif national, et nous demandons qu’elle soit adressée pour information à tous les collectifs locaux.

Comme nous l’avons indiqué lors du collectif national du 3 janvier, le Parti communiste ne participera pas à cette réunion.

Comme les initiateurs de cette invitation, nous ne renonçons pas « à la bataille pour le rassemblement de la gauche anti-libérale et des candidatures communes ainsi qu’aux acquis des mois écoulés ». Nous ne sommes pas non plus opposés a priori à une nouvelle réunion nationale des collectifs locaux. _ Mais pour ne pas déboucher sur un nouvel échec, elle devrait répondre à deux conditions :
 se situer dans le cadre de l’appel du 10 mai ;
 permettre de déboucher sur une avancée constructive de notre rassemblement (programme, législatives, ...).
Telle qu’elle est envisagée, la réunion des 20 et 21 janvier n’y répond manifestement pas.

La réunion du Collectif national du 3 janvier a montré que, dans les faits, il s’agissait essentiellement, avec cette réunion, de critiquer la décision du Parti d’engager la campagne présidentielle avec la candidature de Marie-George Buffet, et d’examiner l’éventualité de création d’un « nouvel espace politique ». Certains ont même proposé d’acter la « rupture » avec le Parti communiste et de poursuivre sans lui le processus de rassemblement. Et beaucoup ont exprimé l’intention de pouvoir lors de cette réunion jeter le bases d’un « nouvel espace politique », peut-être d’une « nouvelle force politique », voire, comme le montre l’appel qui circule pour le retour de la candidature Bové, d’une candidature nouvelle, destinée ou non à se maintenir mais permettant « d’occuper le terrain » pendant la campagne présidentielle.

De tels objectifs sont bien différents de l’objet et de la lettre de l’appel du 10 mai qui nous réunit. Il ne pourra donc pas s’agir, explicitement ou non, d’une « réunion nationale des collectifs locaux ». Et sa convocation ne peut pas être présentée, explicitement ou non, comme étant faite au nom du collectif national. Mais naturellement, nous confirmons la position que nous avons exprimée le 3 janvier : chacun(e), sous sa responsabilité, a évidemment le droit d’organiser les réunions nationales qu’il juge utiles, et d’y inviter qui il veut. Et naturellement, chacun(e) est parfaitement libre d’y participer ou non.

Le Parti communiste est cependant fermement partisan de la poursuite du travail des collectifs locaux, ainsi que du Collectif national. Au delà de l’impossibilité d’un consensus sur une candidature à la présidentielle, nous considérons que le rassemblement de la gauche antilibérale est un objectif à la fois essentiel et durable. C’est dans cet esprit que nous avons proposé, ce qui a été accepté par toutes les composantes du Collectif national :
 de constituer un groupe de travail pour dépouiller les procès-verbaux des réunions des collectifs locaux ;
 de mettre en place un « comité de rédaction » permettant au site Internet de mieux refléter la diversité des points de vue ;
 de finaliser la rédaction du programme, avec intégration des amendements reçus depuis la réunion de novembre.

Nous avons également proposé de continuer le travail sur les législatives, afin que notre rassemblement puisse y être représenté par des candidatures représentatives de sa diversité. Cette proposition a été en l’état refusée, plusieurs interventions ayant soutenu la position que législatives et présidentielle seraient nécessairement « couplées », et que le travail commun sur les législatives devrait donc être abandonné. Nous continuerons pour notre part à proposer aux collectifs, et de façon générale à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, de préparer ensemble les législatives dans l’objectif de rassemblement de toutes les sensibilités de la gauche antilibérale.

Pour les présidentielles, nous avons clairement annoncé qu’il était pour nous hors de question de prétendre que la candidature de Marie-George serait celle du rassemblement issu de l’appel du 10 mai. Il a d’ailleurs été acté par le collectif national, le 21 décembre, que nous n’avions pas réussi à trouver un consensus sur cette question, et qu’aucune candidature ne pourrait se prévaloir de ce processus de rassemblement.

Dans cette situation, la déclaration de candidature de Marie-George relève de sa responsabilité, et de celle de notre Parti : c’est le sens de la décision de notre Conseil national du 4 janvier. Cette candidature n’en vise pas moins à rassembler dans les urnes toutes les femmes et tous les hommes qui veulent ouvrir une alternative antilibérale à gauche, et, comme nous l’avons décidé après la désignation de S. Royal par le PS, celles et ceux qui veulent une gauche vraiment à gauche. La campagne sera donc largement ouverte à celles et ceux, de toutes les sensibilités de gauche, qui veulent s’y inscrire avec cet objectif. Ce qui comprend naturellement les collectifs locaux qui en prendraient souverainement la décision.

Au delà des élections de 2007, nous affirmons notre volonté de poursuivre la démarche de rassemblement engagé, et d’aborder ensemble les luttes et les échéances électorales à venir. Nous ferons donc tout ce qui dépend de nous pour que les femmes et les hommes rassemblés dans les collectifs locaux puissent poursuivre le travail commun, sous les formes qu’elles et ils décideront à chaque moment de façon souveraine.

Bien cordialement,

Messages

  • je ne suis pas adhérent au pc

    je ne prend pas les cadres de ce parti pour de doux rêveurs et des enfants de choeur

    nul doute qu’ils savent manoeuvrer

    mais chaque jour qui passe, toutes les lectures que je peux faire, me sont très instructifs

    parce que la différence c’est que si le pc "manoeuvre" c’est en s’appuyant sur ses adhérents, c’est en tenant compte de leur choix, c’est avec cette contrainte bien réelle

    tandis que ceux qui "manoeuvrent" en face, au nom de leur "liberté d’action", peuvent tout se permettre - et bien souvent le font. J’apprécie que ce texte fasse remarquer dès le début que l’invitation reçue fut anonyme, c’est très révélateur

    alors tous ensemble derrière la candidature de MGB ! même les "alters" !

    sam

  • 61% des collectifs locaux ont placé le curseur sur MGB, recalée par le collectif national incapable lui-même de trouver une autre solution si ce n’est une manœuvre (une de plus !) autour de Fr. Wurtz qui ne voulait pas être candidat.

    MGB tient sa parole elle est désormais en disponibilité du PCF pour assumer une candidature populaire, antilibérale, de rassemblement. Casser les mâchoires du bipartisme qui se referment, c’est possible maintenant !

    eric