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Lettre n° 32 : le bruit des euro-bottes n’est plus loin !
Publie le vendredi 17 octobre 2008 par Open-PublishingMOLP
Mouvement Ouvrier de Luttes Prolétariennes
mouvementolp@hotmail.fr - http://m-olp.over-blog.com/
Lettre n° 32
Les prisonniers politiques incarcérés dans l’Etat colonialiste et post franquiste Espagnol ont décidé de commencer une grève de la faim hebdomadaire d’une journée à partir de ce 17 octobre 2008.
Cette grève de la faim illimitée dans le temps, d’un jour par semaine a pour but de protester contre les procès basés sur la "loi des partis" (une loi antidémocratique qui considère que tous les partis et associations organisations politiques légales refusant de dénoncer une organisation armée, doivent être interdites et poursuivies pour "complicité" avec elle.
C’est sur cette base que toutes les organisations, partis, journaux de la gauche basque ont été interdits, sur la simple application de cette loi liberticide. C’est aussi sur base de cette loi d’exception que plusieurs organisations internationalistes espagnoles ont été interdites et que plusieurs militants ont été emprisonnés pour apologie de la lutte armée, alors qu’ils ne défendaient que les prisonniers politiques progressistes, anticolonialistes et communistes qui subissent encore aujourd’hui la torture.
Deux d’entre eux, Fernando Rodríguez Blanco et Erlantz Cantabrana Berrio viennent d’être remis en liberté provisoire jusqu’à leur procès pour « apologie du terrorisme » et « soutien actif à la lutte armée ». La justice ne possède aucune preuve, ces deux camarades ont été arrêtés sur le fondement d’une suspicion policière et judiciaire puisqu’ils militent en toute visibilité dans des organisations de la gauche antifranquiste espagnole.
Le 1er est sorti le 23 septembre, une caution lui a été extorquée et il a l’obligation de se rendre chaque semaine dans un commissariat pour signer un registre. Il avait été arrêté en janvier avec cinq autres militants progressistes. Le 2ème est sorti le 2 octobre dans les mêmes conditions. Tous deux étaient enfermés dans les cachots de la prison de Navalcarnero.
Ainsi, nous pouvons créer le parallèle entre la réincarcération de Jean-Marc Rouillan de l’ex Action Directe, l’acharnement contre Georges Abdallah du FPLP, les menaces d’extradition qui pèsent sur les militants italiens des ex BR et des ex COLP, l’acharnement policier contre des militants de l’ex RAF, la cabale organisée contre les camarades des ex CCC, la traque contre les anticolonialistes basques et corses, sans oublier tous les camarades turcs, français, allemands italiens, espagnols, basques, corses, kurdes, marocains, tunisiens, grecs, et bien sûr irlandais et palestiniens qui croupissent pour certains depuis 36 ans dans les geôles de l’impérialisme et du despotisme capitaliste expansionniste.
La crise pousse à la fascisation des Etats, car ils craignent un retour à la rébellion de masse. Il devient de plus en plus évident que la liberté d’expression sera muselée au profit des dogmatiques média menteurs à la solde des multinationales. Déjà le vichyste journal de 13h00 sur TF1 en un bel exemple, un exemple qui s’accorde parfaitement avec les presses écrites des Lagardère, Bolloré, Rotchild et consorts.
Nos propres organisations de soutien aux prisonniers politiques, aux réfugiés, aux sans-papiers ne sont elles pas dans le viseur du M1 du ministère de l’intérieur ?
La chasse aux sorcières ne se met elle pas en place dans un relent de maccartisme nauséabond, de poujadisme revigoré par des pouvoirs aux abois face à la montée d’une colère de masse qui sera féroce et violente.
Edvige, juges spéciaux, polices spéciales, fusion DST-RG, écoutes, surveillance des blogs, licenciements de syndicalistes, construction de prisons…
Sans tomber dans la paranoïa, les bruits de bottes ne sont plus loin, soyons prêts à riposter !