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MARRE DES MIETTES PRENONS LE FOUR A PAIN !

Publie le samedi 21 mars 2009 par Open-Publishing
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MARRE DES MIETTES PRENONS LE FOUR A PAIN !

KONSTWI ON SOSYETE NEF !

La colère gronde dans plusieurs régions du monde : en Grèce, en Islande, dans les Antilles, la Réunion, etc. Les gens se mobilisent contre la misère, contre la répression, contre le partage inégalitaire des richesses.

En France, la mobilisation du 29 janvier a montré que dans le secteur public mais aussi dans le privé, les travailleurs en ont plus qu’assez que l’Etat, la Communauté Européenne trouvent des centaines de milliards d’euros pour sauver les banques et des entreprises (en fait les capitalistes), mais qu’il n’y a jamais d’argent (ou des miettes) pour lutter contre la misère. Plusieurs secteurs sont en lutte, plus ou moins visibles dans les médias. Pour en évoquer certains : les universités sont en grève ; les lycées frémissent ; dans les hôpitaux la colère gronde ; le secteur social et médico-social est sous tension. Dans le privé les travailleurs se mobilisent de plus en plus (par exemple le PDG de Sony France a été séquestré par ses salariés !).

Ce qui est commun à toutes ces luttes c’est la volonté d’empêcher la poursuite des projets gouvernementaux et patronaux : tenter d’arrêter le développement de la marchandisation, de la précarité, la misère, l’exploitation.

NOS VIES NE SONT PAS A VENDRE !

Revendiquer, en premier lieu, l’augmentation du pouvoir d’achat, comme le propose bon nombre d’organisations syndicales et politiques, n’offre pas d’alternatives. Cette revendication est une fuite en avant qui nous maintient dans des rapports de plus en plus individualisés, n’augmentant, pour de brèves échéances, notre ’’pouvoir’’ de consommer... ce que d’autres auront décidé. Les inégalités sociales persistent, la domination perdure, l’exploitation se développe ; le capitalisme se refait une santé, réglant ainsi la crise actuelle ! Au mieux, on favorise la société de consommation ; au pire, on contribue aux crises climatiques, à la destruction de la planète. Ainsi, l’avenir n’est que la reproduction du présent, la catastrophe écologique en plus !

Fondamentalement, il importe de lutter pour imposer un partage égalitaire des richesses. Cela suppose qu’on détermine ensemble ce que l’on veut produire, comment et à quelles fins. Actuellement, seule une minorité (économique, politique et intellectuelle) décide de comment nous vivons socialement, de ce que nous produisons, des conditions de notre exploitation dans la recherche des plus grands profits possible pour satisfaire ses intérêts et maintenir sa domination.

Les Guadeloupéens, Martiniquais, Réunionnais n’ont pas attendu les consignes des confédérations syndicales pour s’organiser et engager la lutte. Ils ne s’en sont pas remis à des journées coup de poing, à raison d’une tous les deux mois (29 janvier, 19 mars) ! La prochaine aura-t-elle lieu le 14 juillet ? Ces journées coup de poing n’ont d’autres finalités que de canaliser notre colère pour préserver le capitalisme et les bureaucraties syndicales.

L’heure n’est plus à la négociation des conditions d’exploitation salariales, mais bien à la rupture d’avec le capitalisme. D’autant que la planète, elle-même, ne supporte plus la surexploitation de ses richesses ; on ne peut plus garantir que la Terre soit encore viable pour les prochaines générations.

Les directions syndicales ne remettent pas en cause cette réalité. Pire, elles renforcent le corporatisme, la sectorisation des luttes et ainsi collaborent avec l’Etat, en accompagnant les « réformes », contribuent au maintien du capitalisme pour se préserver elles-mêmes.

Notre but est de participer à la construction de formes d’organisation sociales dans lesquelles les personnes puissent connaître et maitriser leurs conditions d’existence : prendre ses affaires en mains ! Il importe de construire de nouveaux outils de lutte fondés sur l’unité à la base. Pour en finir avec le capitalisme nous devons construire notre propre globalité en œuvrant, entre autres, pour les convergences concrètes des luttes.


NOUS REFUSONS L’OPPOSITION ENTRE TRAVAILLEURS ET USAGERS, NOUS SOMMES TOUT À LA FOIS !

NOUS DEVONS NOUS APPROPRIER LES PROBLÈMES QUI TOUCHENT À NOTRE QUOTIDIEN !

L’Education nationale doit-elle former des personnes en fonction des besoins du patronat ou participer à l’éducation des gens ? La tendance à la transformer en organisme de formation a-t-elle permis d’endiguer le chômage, la précarité ?

Pourquoi les transports ne seraient-ils pas gratuits ? Peut-on accepter que la SNCF ferme une ligne de chemin de fer sous prétexte qu’elle n’est pas rentable, obligeant les usagers à avoir recours à la voiture ou au système D ?

Défendre la Poste comme service public est fondamental. Mais quelle Poste voulons nous ? Celle qui exploite de plus en plus de salariés précaires, détériorant les conditions de travail de l’ensemble des postiers ? Celle qui impose des services de plus en plus chers et dégradés afin qu’elle soit de plus en plus rentable d’un point de vue capitaliste ?

Comment accepter que des gens puissent se retrouver à la rue, alors qu’il y a tant de logements vides ? Les préfets ou les maires peuvent réquisitionner des habitations vacantes. Il n’y a donc aucun problème matériel et juridique pour que tout le monde ait un toit !

Pourquoi notre santé est payante ? Le trou de la Sécu n’est pas dû aux remboursements des frais médicaux des usagers, mais aux exonérations de charges pour les entreprises, à l’Etat qui ne paye pas l’intégralité des cotisations qu’il doit par rapport aux fonctionnaires et aux grosses entreprises agissant de même.

Pourquoi ne pas déterminer nous même ce que nous produisons et comment le partager ?

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CONVERGENCE DES LUTTES !

UNITE A LA BASE !

PARTAGE EGALITAIRE DES RICHESSES !

PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN !

AG pour l’UNITE A LA BASE

mardi 24 mars à 18h30

Université des Tanneurs,

Bloc Thélème, amphi A

Contact : onaraisondeserevolter@gmail.com

Messages

  • Tous les lundis a partir de 20h dans la rue :

    Le scénario est-allemand

    vendredi 20 mars 2009

    Par André Gunthert

    Face à un mouvement social d’une ampleur inédite depuis 1968, le gouvernement a montré hier l’étendue de son désarroi. Foin de manipulations médiatiques, de réponses dilatoires, de stratégies de contournement. Sarkozy en Belgique, Pécresse aux abonnés absents, restait Fillon pour assurer le service minimum, façon Madame la marquise.

    En d’autres termes, nos édiles n’ont plus de solution politique – et à peine un réflexe politicien. En l’absence de porte de sortie, rester droit dans ses bottes face à la gauche, aux fonctionnaires et aux intellos offre au moins l’assurance de conserver les voix des bataillons poujado-réac, coeur de cible de l’électorat UMP.

    Comment réagir devant l’aveu de cette impuissance ? Il peut être utile de rappeler le processus qui a mis fin, sans la moindre violence, à la dictature est-allemande.

    En 1989, le retrait d’Afghanistan de l’URSS, puis l’évolution politique de la Hongrie et de la Pologne produisent un changement de contexte géopolitique.

    En septembre commencent les "manifestations du lundi" : chaque semaine, dans toutes les grandes villes de RDA, les rassemblements populaires enflent inexorablement. En quelques mois, sous le regard des observateurs incrédules, le mur puis le pouvoir tombent comme un fruit blet.

    Vingt ans après, la crise financière produit un autre changement de contexte idéologique, tout aussi brutal. Les fondements de l’action technocratique et de la pensée politique, modèle OCDE, se dispersent comme sable sous les pieds des dirigeants. Les manifestations grossissent, les slogans s’amplifient, la mobilisation se renforce. Le scénario qui attend un pouvoir autiste est déjà écrit. Nul besoin de radicalisation. Il suffit de retourner dans la rue.

    http://www.slru.ehess.org/index.php?post/2009/03/20/Le-scénario-est-allemand