MARSEILLE - MAIS DE QUI SE MOQUE RENAUD MUSELIER ?

Depuis mercredi dernier c’est la panique à bord du radeau de l’UMP Marseillaise, à croire que la méduse a bouché le Vieux Port.

Mercredi dernier, un sondage publié par le très officiel « Figaro » donnait JN Guérini vainqueur au deuxième tour. Chacun essaie de trouver une parade à la chronique d’une défaite annoncée.

Les palmes reviendront certainement à M. Muselier, premier adjoint, président d’Euroméditerranée qui déclare dans l’édition du 1er mars de « La Provence » : « Ces résultats ne sont pas conformes à ce que [nous] ressentons sur le terrain. Nous avons décidé de parler désormais plus de nos projets que de notre bilan. »

Et pour cause !

Un candidat ne peut pas s’abstraire de son bilan, à moins de renier les principes démocratiques et de n’avoir aucun compte à rendre à ses électeurs.

Et Muselier ne pourra pas y échapper :

En tant que responsable d’Euroméditerranée. L’établissement public a généré un excédent de quelques dizaines d’emplois pour des sommes publiques gigantesques investies dans un projet qui s’avère de plus en plus être une vitrine commerciale et un support à spéculation immobilière. Pendant qu’Euroméditerrannée crée des emplois d’un certain niveau de qualification, qui ne correspondent pas à la réalité du tissu social marseillais, il en détruit d’autres et le solde est quasi nul (103 créations nettes en 10 ans !). Entre temps la ville essaie de vendre les terrains de l’arrière port aux promoteurs, essaie de transformer le Port de Commerce en grande marina à pédalos.

M Muselier n’est pas un incapable, il est au service d’une classe sociale, des catégories sociales les plus élevées, il vend notre patrimoine aux fonds de pension.

En tant que premier adjoint et responsable du Transport à MPM, il ne peut passer sous silence les lourds investissements de la ville pour doubler les lignes de métro (public) par des lignes de Tramway (donné en gestion à Véolia avant que les salariés de la RTM et la justice ne remettent en cause cette privatisation rampante).
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence les 22000 familles marseillaises qui attendent un logement social
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence les 36 places de crèches crées en 6 ans alors que des milliers de famille sont en difficulté.
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence le manque crucial d’Écoles maternelles et élémentaires, notamment dans le centre ville et l’état de délabrement de celles qui existent.
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence les remises en cause de la laïcité opérées par le Maire de Marseille
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence le nombre élevé de chômeurs dans notre ville. Les pics de chômage dans les quartiers populaires atteignant 40% dans certaines cités. Il ne peut ignorer que 9,8% de la population active est officiellement recensée au chômage, alors qu’un chômeur sur deux est ignoré des statistiques officielles.
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence la vente des terrains municipaux aux promoteurs, favorisant ainsi la spéculation et la flambée de l’immobilier.
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence, sa gestion clientéliste des affaires publiques favorisant l’embauche d’un tel, le recrutement d’un autre sur des bases extraprofessionnelles. On pourrait à partir de là discourir sur l’efficacité de certains services.
– En tant que premier adjoint il ne peut passer sous silence l’absence de politique culturelle digne de la deuxième ville de France, qui conduit à la fermeture des cinémas du centre ville, qui menace de fermeture les structures récalcitrantes et favorise l’implantation de multiplex en périphérie dévoués au pop-corn et aux fast-food pseudo culturels.

Le bilan est accablant, d’autant plus accablant qu’il n’y a pas de projets pour les Marseillais.

Nous y reviendrons dans les jours prochains.

Allez Gaudin, Muselier, OUSTE, du vent, du balai. Il faut chasser la droite et les affairistes de notre ville.