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MOURIR POUR DES IDEES, C’EST BIEN BEAU, MAIS LESQUELLES ?
Publie le vendredi 5 septembre 2008 par Open-Publishing3 commentaires
Changer la vie, tel est aujourd’hui le mot d’ordre. Détruire la société, c’est bien beau mais la remplacer par quoi ? répondent certains. Reconnaissons déjà qu’il sera difficile de faire pire que ce qui existe déjà.
L’idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante, c’est un monstre que nos maîtres ont mis dans chacune de nos têtes. Il gouverne tout. il fabrique et maintient l’actuelle et monstrueuse "société". Même moi, qui cherche sans arrêt ce qui n’est pas beau dans ma tête ou mon comportement, qui tire dessus à boulets rouges dès que je l’aperçois, même moi qui parfois croit être totalement libéré, j’ai subi le même conditionnement que chacun d’entre nous. Et une part du monstre reste en moi. Elle resurgirait forcément dans la description d’une société idéale que je tenterais. Un tel idéal de société serait forcément un monstre. Et ce d’autant plus que je le prendrais pour le meilleur des mondes possibles. Car alors je tenterais peut-être de l’imposer au monde entier. Hitler et Staline ont déjà commis un tel crime. Personne ne doit recommencer. Il est à noter cependant que le capitalisme est une "société" dont certains disent qu’elle est idéale. Les mêmes l’imposent au monde entier.
Alors ? Alors que chacun cherche à détruire son propre conditionnement. Que chacun aide l’autre dans son déconditionnement. Et souvenons-nous de Pavlov, qui conditionnait les chiens en faisant sonner une clochette chaque fois qu’il leur apportait la bouffe. Au bout de quelques jours, il lui suffisait de sonner la clochette pour les faire saliver.
Un jour il y eut une grosse inondation dans ses laboratoires et les chiens survivants se trouvèrent déconditionnés. Un raz de marée révolutionnaire nous déconditionnera plus facilement qu’une telle inondation !
Alors, et alors seulement, chacun d’entre nous sera en mesure d’imaginer une société qui lui convient. Et si nous n’avons pas tous la même ? Qu’importe, la planète est grande. Ceux qui voudront expérimenter un certain mode de vie se réuniront quelque part. Ceux qui désireront en essayer un autre iront ailleurs. Etc... Ce ne sera donc pas la peine de se faire la guerre pour autant. Ce qui n’empêchera pas chacun d’entre nous de voyager, perpétuellement ou non, d’un lieu à l’autre, d’un mode de vie à l’autre. Ainsi chacun pourra voir ce qu’il y a de bien ou de mauvais dans tel ou tel mode de vie. Et chaque lieu pourra améliorer ou changer son genre de vie en fonction de toutes ces expériences.
Tout ça ne m’empêchera pas de noter quelques points précis que je reproche à la "société" actuelle.
Au moins 50% du prix d’une marchandise sert à financer la publicité. Supprimons la publicité et le travail nécessaire s’en trouvera réduit de moitié.
Une automobile fabriquée il y a 70 ans n’était pas plus usée au bout de 30 ans qu’une bagnole d’aujourd’hui au bout de 6 ans. Pourquoi ? Parce qu’"on" fait exprès, aujourd’hui, de fabriquer des autos qui s’usent plus vite pour obliger les clients à en acheter 5 fois plus souvent. Ça s’appelle l’usure intégrée. Supprimons l’usure intégrée et le travail nécessaire sera encore divisé par 5.
Nous l’avons divisé une fois par deux, puis une fois par cinq, soit au total par 10. Et avec des moyens simples ! Du travail qui restera, celui qui ne sera pas faisable par des machines, nous le partagerons ou le ferons en commun. Cette seule idée me motive suffisamment pour changer la société, la vie.
Nous ennuirons-nous ? Non ! Nous consacrerons l’essentiel du temps à jouer, à nous aimer, à construire le bonheur !
Pensons aussi qu’à sa sortie, le coût de la nouvelle pièce de 10 Francs était de 1F30. Si nous supprimons l’argent, c’est donc encore 13% du travail qui disparaît. Et le capitalisme rendu impossible. Mais pourrons-nous nous passer d’argent ? Oui ! Tout sera gratuit, il n’y aura plus d’échange, seulement le don, pour le pur plaisir, l’amitié ou l’amour. J’ai vu en Afrique Noire plusieurs villages où l’argent ne servait à rien, où quand quelqu’un crevait de faim, c’est que tout le monde crevait de faim, où quand quelqu’un avait à manger, c’est que tout le monde avait à manger : solidarité totale. Serions-nous plus bêtes ou méchants qu’eux ?
Que faire pour tout changer ? La grève ! Oui, mettons notre école, notre usine, notre entreprise privée ou publique, etc... en grève. Elisons nos comités de grève. Que les chômeurs élisent leurs comités aussi. Organisons la grève générale totale, illimitée, et unie dans une même coordination qui réorganisera toute la vie. Tout le pouvoir aux Assemblées Générales. Chaque délégué sera mandaté et révocable à tout instant par l’A.G. qui l’a élu. Autonomie de chaque A.G. Autonomie de chaque fraction de l’A.G. (Quand dans une A.G. deux actions sont envisagées, inutile de voter pour savoir laquelle doit être faite et laquelle doit être interdite (ce mot est d’ailleurs monstrueux). Que ceux qui préfèrent l’une la fassent, et que les autres fassent l’autre ! Ça évite de s’engueuler pour rien et ça fait deux actions au lieu d’une seule.)
1° mai 1994 ; comité : "LA REVOLUTION, C’EST QUAND LA GREVE GENERALE NE S’ARRETE JAMAIS"
P.S.) La police ? L’armée ? Les gens qui se sont engagés dans ces "corps de métiers" étaient soit des paresseux qui ne seront donc pas contre nous, soit des gens qui croyaient se mettre au service de la veuve et de l’orphelin, défendre la population. Rappelons leur que la veuve, l’orphelin, la population, c’est nous ; que les voleurs, ce sont les gros patrons ! Et comme pendant la révolution de 1789, la plupart d’entre eux sera à nos côtés. Ainsi la révolution évitera de nombreux morts.
P.P.S.) Qu’est-ce qu’une coordination ? :
Messages
1. MOURIR POUR DES IDEES, C’EST BIEN BEAU, MAIS LESQUELLES ?, 5 septembre 2008, 21:06
C’est enthousiasmant ce que tu écris. En même temps on se dit tout de suite : utopie. C’est un effet de la peur et du conditionnement, oui. Mais la peur n’évite pas le danger, c’est vrai aussi.
Aujourd’hui, les forces en face sont telles qu’on se demande qui peut oser un acte très radical sans y laisser sa liberté, sa santé et compromettre ainsi son existence et la suite de la lutte qu’il pourrait mener.
Je crois qu’il faut d’abord nous persuader que c’est possible d’à nouveau changer les choses en profondeur, la plupart des gens, moi y compris ont l’envie terrible et un sentiment de perte de repères, d’impulsion et de collectif qui les laisse dans une torpeur asphyxiante.
Se persuader c’est dire ce qu’on aime, ce qu’on attend, ce qu’on rejette et pour ça la parole ne serait-ce que sur le Net est une partie de l’avancée. En ce sens Bellaciao et tous les autres sont importants.
C’est pas suffisant. Reprendre conscience et après agir. Comment ?..Sachant le fichage, la surveillance, la repression, il faut trouver des moyens d’agir ensemble et avec une subversion déguisée et déliée qui passe les barrières sans éveiller les détecteurs. C’est mon sentiment, à chaud.
Soleil Sombre
2. MOURIR POUR DES IDEES, C’EST BIEN BEAU, MAIS LESQUELLES ?, 6 septembre 2008, 21:57, par bill d’herreberg
Il y a dans le propos de Nawaba , de l’essentiel et de l’utopique . C’est déjà bien de l’exprimer ... et l’utopique est certainement essentiel .
Mourrir pour des idées , j’ai beaucoup de mal a définir l’idéal qui en dernier lieux viendrais donner tangiblement , une vérité capable de sa philosophie pour le sens du vécu . heureusement et malheureusement avant que d’atteindre cet objectif inatteignable nous avons du grain a moudre .
Comprendre , apprendre requierent beaucoup et la justice , l’équité , l’humanisme sont des idées pour lesquelles il faut surtout vivre .
3. MOURIR POUR DES IDEES, C’EST BIEN BEAU, MAIS LESQUELLES ?, 7 septembre 2008, 08:43
En tout cas, de mort lente !