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Marie Georges Buffet ?

Publie le jeudi 11 janvier 2007 par Open-Publishing
24 commentaires

de Mohamed El Bachir

Des coupables bien commodes...

A peine les résultats de la consultation des communistes du 19 décembre connus, certains membres du Collectif National relayés par des militants de collectifs locaux ont désigné les coupables : Le Parti communiste et la LCR, pointés comme responsables de l’inachèvement de l’œuvre anti- libérale et taxés de diviseurs, staliniens, usant de « coups de force ».

Les propos accusateurs n’ont pas manqué !

Ceci dit, on ne peut pas envisager les positions du PCF et de la LCR de la même façon et ce pour une raison simple.

La LCR n’était pas actrice de ce mouvement, on ne peut donc pas l’accuser de l’absence d’une candidature « gauche anti libérale »

En effet, pourquoi accuser celle qui a refusé le mariage d’être responsable de l’échec des fiançailles ? Quelles que soient par ailleurs, les raisons de son refus. On peut en débattre mais sans le doigt accusateur.

Quant au PCF, jusqu’au week-end fatidique de St Ouen, son attitude fut celle de conserver un esprit unitaire jusqu’à l’élaboration de « Ce que nous voulons ». Etat d’esprit qui fut d’ailleurs celui de tous les communistes lors de la campagne référendaire.

L’investissement, bien réel, des communistes dans les collectifs locaux a été la preuve de cet esprit unitaire contrairement à ce qu’on entend dire ici ou là. Il y a fort à parier du reste, que leur absence des collectifs aurait été critiquée, voire perçue comme un double jeu. C’est pourquoi parler de « noyautage des collectifs par les communistes » est proprement irrecevable.

D’une part, parce qu’ils se reconnaissent dans le programme « Ce que nous voulons », puisque ce programme est en totale cohérence avec les orientations du dernier congrès et d’autre part, parce que le rassemblement des forces anticapitalistes est un objectif stratégique du PCF.

Et n’en déplaise à certains, cet état d’esprit demeure encore bien présent dans le cœur des communistes !

En revanche, concernant Francine Bavay qui est rentré au bercail, personne ne dit mot. _ Quant à J.L Mélenchon, son tort n’a pas été de repartir si vite, mais de ne pas nous avoir rejoints plus tôt. S’agissant de J. Bové, partir pour mieux revenir à la maison, une fois la vaisselle cassée ne reflète pas vraiment une volonté unitaire.

La responsabilité du Collectif National

Penchons nous maintenant sur la façon dont le Collectif National a géré la question de la candidature présidentielle.

Une première faute a été commise en faisant fi d’un préalable.

Reprenons notre exemple du mariage. Ce n’est qu’au moment où la famille allait choisir le ou la fiancé(e) que des voix se sont élevées pour affirmer qu’une telle ne pouvait pas se marier en avançant l’argument qu’elle avait des rapports privilégiés avec un autre.

La belle affaire ! Cette relation était connue de tous et d’autre part, la concernée s’était engagée à rompre cette relation si elle était choisie.

Ce qu’il y a à regretter ce n’est pas tant le contenu de ces conditions, mais le fait qu’elles n’aient pas été énoncées comme préalable aux préparatifs du mariage !

C’est ce « non dit » qui continue à empoisonner une critique sereine, par les concernés et en premier lieu les communistes.
Sur ce point José Bové, a eu l’honnêteté d’avoir annoncé la couleur d’emblée dans sa lettre ouverte de octobre 2006.

Pour pallier ce non dit, le Conseil National a tiré de son chapeau une superbe trouvaille : le double consensus !

Le consensus en lui même étant déjà difficile à trouver, que dire alors d’un double consensus ! Il fallait se mettre d’accord sur le choix d’une personne et non sur des idées d’une part et ce avec des acteurs n’ayant pas le même rôle, d’autre part. Acteurs, tous militants des collectifs, certes, mais les uns appartenant à des organisations (parmi les lesquels des représentants d’organisation) et d’autres, simples militants aux passés politiques divers.

Tout ceci pour dire en résumé, qu’un consensus n’est envisageable que lorsque tous les acteurs ont le même « poids. »

Prenons, par exemple Le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Le droit de veto dont bénéficient les cinq Etats permanents, confère à ceux-ci le même poids au sein du Conseil, ce dont les autres membres du Conseil sont dépourvus. C’est en ce sens qu’ils n’ont pas le même poids. Il n’y a là, aucun jugement de valeur, c’est tout simplement une mesure de rapports de forces réels ou supposés.

Pour avoir une chance de profiter de la majorité des voix des 15 membres, une résolution du Conseil, doit être l’expression d’un consensus entre les Cinq. Ce consensus est possible parce que ces derniers ont le même rôle (Etat) et ont le même poids. Ce même consensus serait inconcevable avec les autres membres car ils n’ont pas le même poids, tout en étant des Etats.

Par exemple, le peuple palestinien a une longue expérience de l’absence de consensus entre les Cinq et c’est grâce à un consensus entre les Cinq que la résolution contre « le nucléaire iranien » a été votée.

La deuxième faute relève des agissements et des prises de positions politiques des membres du Collectif National : pétition qui rejette l’un pour retenir l’autre, pressions...
Comportements qui, bien loin d’être sages, a semé la méfiance au sein des collectifs et créer une ambiance malsaine.

Faut-il souligner qu’un minimum de sagesse est un préalable utile à qui cherche le consensus !

Sagesse qui aurait permis ainsi de débattre des questions qui fâchent, comme celle de la candidature jugée secondaire, pendant les longs préparatifs du mariage.

En finale, on pourrait considérer que le Collectif National a utilisé son droit de veto et, les évènements du 9 et 10 décembre ont donné la preuve de sa nuisance.

Alors que faire ?

Déjà un constat : Marie Georges Buffet n’est plus Secrétaire Nationale du PCF et est candidate à l’élection présidentielle. Elle ne renie pas « Ce que nous voulons » et appelle au rassemblement populaire pour une politique antilibérale de gauche.

Face à cette donnée nouvelle, une seule question se pose aux collectifs :

Quelle attitude politique adoptée ?

A cette question, il n’y a que deux réponses possibles : mettre fin à l’aventure ou la continuer.

La première réponse est pain béni pour la droite et l’extrême droite. Dans ce cas là, la bipolarisation aurait de beaux jours devant elle et la victoire du « 29 mai » ne serait qu’une vaine victoire.

La deuxième réponse appelle à la mise en place d’une stratégie afin d’enraciner le mouvement de la gauche antilibérale dans l’espace politique français. A court terme, ceci implique la préparation des élections législatives. Sur ce point, les résultats de l’élection présidentielle conditionnent les législatives et amènent à poser une autre question :

Faut-il soutenir un candidat à l’élection présidentielle ?

Les signataires de l’appel à la candidature de J. Bové ont répondu à la question par une affirmation. « Une de plus dans le paysage de la gauche antilibérale ».

Elle sera perçue comme une manœuvre anti Buffet et ne garantira pas un succès électoral, tant s’en faut. Elle n’ajoutera que de la division à la division et par là même, hypothèquera sérieusement « la Stratégie et Ce que nous voulons. »

En définitive, cet appel est tout sauf pertinent, à moins que ses initiateurs aient des objectifs inavoués...

Aussi, s’il faut continuer l’aventure, les collectifs locaux et le collectif national devraient s’abstenir de présenter un candidat afin de préserver l’avenir du mouvement.

Faut-il s’investir alors dans la campagne présidentielle en tant que rassemblement de la gauche antilibérale ?

Deux cas de figure s’imposent :

* Ne pas s’investir en tant qu’entité identifiée gauche antilibérale.

Un tel cas de figure entraînera des « soutiens à la carte ». Situation qui compliquera encore plus la tâche des collectifs pour le rassemblement. Il favorisera l’opportunisme politique au aux élections législatives. La cohérence politique en sera l’une des premières victimes.

* S’investir dans la campagne de la présidentielle en tant qu’entité gauche antilibérale. L’investissement le plus judicieux est la manifestation d’un soutien « sous surveillance » et sous « condition législatif » à la candidate Marie Georges Buffet. Cela permettra de conserver une certaine cohérence politique et de désamorcer la bombe à fragmentation ou, du moins, en limiter les dégâts. Ce n’est nullement récompenser le « coup de force » mais préserver l’unité tout en semant « Ce que nous voulons. »

Tout autre positionnement ajoutera de la division à la division et marginalisera la mouvance gauche antilibérale durablement.

Messages

  • JE SOUTIENS CETTE ANALYSE...

    ... car je la trouve saine et objective.
     Elle aborde tous les aspects des responsabilités diverses dans la crise de l’AU.
     Elle n’oublie ou ne privilégie aucun des différents acteurs, à leurs différents niveaux dans cette crise.
     Elle débouche sur des perspectives qui préservent à la fois l’avenir du rassemblement antilibéral et les chances de dégager un poids (loin de celui que nous aurions atteint sans la crise) suffisant pour peser sur la gauche d’après la présidentielle.
     Elle permet d’éviter que soit donné un coup d’arrêt plus ou moins définitif au mouvement en construction mais au contraire lui ouvre des pistes très politiques au sens noble du terme et non au sens petitement politicien comme on le voit se développer chez "ceux qui s’autoconvoquent au prochain CIUN des 20-21 janvier" et qui sont décidés à ajouter de la division à la division.

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • Bonne approche
    cet épisode, que j’espère non clos, se prolongeant par la suite (ce qui, entre autre, suppose une certaine retenue dans les propos et les actes afin de ne pas oblitérer cette perspective), aura eu l’avantage de faire tomber une série de masques derrière lesquels des intentions non avouées étaient à l’oeuvre, dans le PCF (Zarka...) et en dehors. les choses sont déja plus claires et tournent autour de l’outil poltique à construire pour transformer la société française.
    personnellement attaché à l’existence des partis, très méfiant à l’égard de tout mouvementisme, dont on voit en accéléré ces dernières semaines à quoi il mène, je considère que la question à aborder et celle des relation du parti, pour mon cas le PCF, avec "tout ce que la société capitaliste déchaîne", pour reprendre Gramsci. Ni identitaire ni dissolution dans le mouvementisme. Ni Gremetz ni Braouezec. Je pense que nous vivons ici un débat interne différé par la direction, qui devra être mené rapidement.
    Pour l’instant, cet article semble de bon sens.
    léon

    • Tout à fait d’accord, cette vision à chaud me paraît juste et propose une perspective. Mais la question qui nous est posée est maintenant comment la proposer. Comment faire mesurer à ceux qui se sont laissés gagner par la haine,qu’ils n’auront aucune efficacité individuelle ou collective pour faire avancer le projet anti libéral ? Comment aider à sortir de l’impasse, sinon en prenant chacun toutr notre plac dans la campagne de MG Buffet pour parvenir à dépasser la question qui divise. Dgé13

  • Très bonne analyse, avec des propositions réalistes et lucides.

    Il est temps que les candidats "déçus" se mettent quelques glaçons sur la tête et reviennent avec nous TOUS (et en gardant leur esprit critique) porter NOTRE campagne collective.
    Il est temps que cessent les pétitions de groupies qui semblent avoir l’éternité devant eux.

    Les (trop nombreux) mots trop forts qui ont été prononcés trop hâtivement peuvent être gommés SI nous convenons de l’urgence de populariser notre programme.

    Nous avons besoin de TOUS pour porter NOS 125 propositions autour d’une excellente candidate.

    Ce n’est pas notre unité autour des 125 propositions qui a échoué.

    Ce qui a explosé c’est l’usine à gaz du double consensus, construite sur des plans tellement foireux qu’ils ne pouvaient que conduire à la catastrophe. On ne va pas pleurer une usine à gaz virtuelle. On a juste pris une leçon (douloureuse mais instructive) sur les dangers du mauvais bricolage organisationnel.

    L’élargissement, la réorganisation prendront du temps. Ça ne se fera pas en 2007 et saboter l’union par des appels à la fragmentation n’y contribuera en rien.
    Nous devrons travailler en profondeur et nous convaincre mutuellement. Le moment actuel est tout sauf propice.

    L’élection du président de la république au suffrage universel est une forme de bonapartisme voulu, et que nous rejetons comme nous rejetons le suffrage majoritaire aux législatives, qui par des effets de seuil (aggravés par les médias) interdit la représentation de la gauche.

    « PS et UMP sans rivaux aux législatives, selon un sondage BVA »

    Pour contrer cela, cessons les querelles stériles sur l’âge ou le sexe du capitaine-président et travaillons à la désignation de 600 candidats unitaires antilibéraux aux législatives. C’est le parlement qui vote les lois ou qui les bloque.

    Il y a urgence, surtout que nous devons panser quelques plaies, plaies que nous aurions tous (je l’espère encore) aimé pouvoir nous épargner.

    Jean-François

  • Article et analyse intéressants. Mais concrètement que faut-il entendre par

    " la manifestation d’un soutien « sous surveillance » et sous « condition législatif » à la candidate Marie Georges Buffet. " ?

    Frédo des Côtes d’Armor

    • "Sous surveillance" signifie tout simplement que la campagne se fera sous la houlette des membres du Collectif National. "Sous condition législative" veut dire que le Parti communiste doit ouvrir et redistribuer les cartes aux candidats des collectifs.
      Amicalement,
      El Bachir

    • "Sous la houlette du collectif nationale autoconstitué" ?

      C’est NIET mon cher....Ces personnes sont en très grande majorité discréditées et qui plus est absolument pas représentatives des collectifs....

      Qui plus est ils ont confondus role de coordination avec politbureau...

      Non, de ce coté la il faut faire un très gros ménage...

      IlROsso.

    • C’est la premiere fois que j’entend une proposition aussi concrête et sérieuse, il faut la proposer aux principaux intéressés. AG

    • La deuxiéme condition est déja remplie.Le PCF a bien l’intention de soutenir des candidats unitaires aux législatives.

      Petit probléme:la réunion des collectifs du 20 et 21 janvier risque de se faire sur un ordre du jour pour le moins ambigü la création d’une confédération,nouvelle force politique.Et à la derniére réunion du CNIU certains souhaitent "reconstruire" sur un autre projet que l’appel du 10 mai.

      Alors les vœux pieux c’est bien,mais la réalité est toute autre.

      Quant au "consensus" qui devait définir la candidature c’est une imposture.La plupart n’ont pas lu le texte en entier :"le consensus n’est pas l’unanimité,la où ne se dégagera pas clairement un choix commun,il sera sans doute nécessaire de mesurer,de façon loyale et incontestable,l’importance respectives des opinions défendues dans les collectifs.Cette mesure serait alors utile pour dégager une tendance".

      De façon loyale ?La pétition pour exclure MGB était loyale ?et l’attitude de certains membres du CNIU à se conduire en dirigeants alors que ce n’était pas leur rôle loyal aussi.

      Tout ce que vous voulez camarades !mais permettez moi d’être dubitatif et prudent.

      Jean Claude des Landes

    • à Jean-claude des Landes....
      Tu comprends l’humour.?...alors relis ton texte et remplace "Loyale" par "Royale"....c’est pas triste !
      Amicalement.
      Jargille

    • La notion de "consensus" en politique revient à évacuer le débat et la décision démocratique tranchée après débat. La proposition du "double consensus" ne pouvait que conduire à une impasse.
      D’autant que, au moins dans les cénacles parisiens, tout le monde n’a pas abordé l’échéance des présidentielles sous le même angle.
      A l’évidence, il y a des ambitions personnelles et aussi des calculs politiques sur le devenir du PCF.
      Certains, dans les collectifs "unitaires", parmi les "personnalités" parisiennes et au sein même du parti communiste ont en tête de liquider le PCF et de créer un nouveau parti "de gôche" à partir des comités. Mais ils ne le disent pas franchement.
      D’autres, pensent au contraire que les comités unitaires sont un outil de bataille qui peut contribuer à rassembler, mais que chaque parti doit rester lui-même.

      C’est cette question qu’il faut poser franchement dans les comités et dans les différentes formations.

      Il est illusoire de vouloir faire vivre des collectifs dont les participants n’ont pas les mêmes objectifs, qu’il s’agisse des présidentielles ou des législatives.

      Aujourd’hui, que ça plaise ou non, après le lamentable spectacle de foire aux ambitions qui nous a été donné, seule Marie-George Buffet a la dimension et la crédibilité nationale nécessaire pour faire avancer le combat de tous les antilibéraux.
      Et ce ne sont pas les coups tordus "unitaires" en tous genres qui changeront cette réalité.

      El Viejo Topo.

    • Je partage totalement cette analyse. J’ai assisté au mi-ting du MANS. Et à entendre chacun énumérer les mêmes objectifs (sauf un, et de taille, écarter MGB) je ne suis pas surpris du comportement de certains. S’ils veulent quitter le bateau pour des ambitions personnelles, des dizaines de milliers de jeunes, d’actifs et de retraités ont confiance en MGB. Après, il y aura des législatives. Ensemble il faudra les gagner en prenant garde aux "cumulards" et en faisant confiance aux femmes.

      Avec notre énergie, combattons le comportement ôdieux des médias. C’est là aussi une question de démocratie à faire respecter.

  • même si je ne partage pas tout tes points de vue enfin une analyse serieuse de la situation qui permet de depasser des points de blocage.
    tu aurais du te presenter aux votes des collectifs non.....je deconne.
    sans etat d’ame avec MGB vigilance et esprit de suite.
    cordialement
    Babacar

  • le Conseil National a tiré de son chapeau une superbe trouvaille : le double consensus !

    Problème : le PCF était d’accord avec cette "superbe trouvaille". Comment intégrez-vous cela dans votre analyse ?

    • Il est évident que par Conseil National, il faut lire Collectif National. Quant à la responsabilité des Communistes qui siègeaient au Collectif National, ils portent ,bien sûr, leurs part de responsabilité dans la "trouvaille", leurs raisons ont été mises à jour à St Ouen. Je ne m’étalerai pas plus que cela. Mais c’est le Collectif en tant qu’entité qui a joué à l’apprenti sorcier. C’est vrai que les différents acteurs des collectifs, cherchent le même port mais en empruntant différents chemins. On va dans le même sens tout en n’ étant pas avec l’autre d’où une victime : l’unité.
      Celle-ci est un slogan souvent scandé parce que, justement, elle n’est pas vécue en tant que telle dans la réalité par les différents acteurs.
      M. El Bachir

    • "... Le PCF était d’accord..." et tous les autres aussi, puisque cela a été adopté par consensus !
      Alors, que voulez-vous démontrer ? Et pour faire quoi maintenant ?
      Voulez-vous ajouter de la division à la division en accordant du crédit à ceux qui se situent délibérément en rupture de l’appel du 10 mai qu’ils avaient ratifié ?
      Voulez-vous sombrer de reniements en reniements ?

      Pour moi, c’est la campagne avec la candidate Marie-Georges Buffet et les 125 propositions de "ce que nous voulons", pour donner ses chances à "une autre voie à gauche", c’est à dire une alternative antilibérale et anticapitaliste.

      Jean-Jacques POIGNANT,
      Forum pour le Rassemblement Antilibéral du Perthois.

  • Pourquoi tous ces déchirements ? Pourquoi toutes ces questions sans réponses ? N’y a-t-il pas plus urgent que ces querelles de clochers...
    Personnellement je trouve cette analyse trés bonne mais j’ai quand même une petite appréhension si MGB fait un bon score au premier tour.
    Connaissant les militants (?) du PC je crains que ceux-ci se glorifient d’un bon score et n’en profitent encore pour confirmer leur arrogance..
    (si..si...ça se passe comme ça !) et, de ce fait, nous foutent en l’air pour les prochaines législatives.
    Quoi qu’il en soit MGB représente la seule gauche crédible de notre chère France, avec un programme présidentiel qui tient la route, (la routurure !) donc, malgré mes réticences envers ses ouailles je me sens dans l’obligation de lui apporter, si ce n’est mon soutien, mon bulletin de vote...
    N’oubliez-pas ,camarades du PC mon vote sera pour MGB, pas pour vous, pour enfin, bouter les bourgeois hors de la scène politique
    française et internationale... C’est la lutte finale où c’est la fin des espérances...

    ..... non seulement d’un peuple mais de tous les peuples...

    Jargille

    • “Connaissant les militants (?) du PC je crains que ceux-ci se glorifient d’un bon score et n’en profitent encore pour confirmer leur arrogance.. (si..si...ça se passe comme ça !)”

      Qui connaît mieux les militants du PCF, qu’eux même ? Jargille, tu déconnes quand tu affirmes que les militants sont arrogants. Ta parenthèse (si, si ça se passe comme ça) est le type même du procès d’intention sans aucun fondement. Tu aurais pu te passer de cela, ça ne te crédibilise pas.

      Ton vote ne sera pas pour les militants, bin oui tu sais, nous ne sommes pas tous candidats. Il n’est pas nécessaire pour donner un avis, de glisser une peau de banane en direction du PCF ou de ses militants. Ca ne sert à rien et ça devient lourd.

      Arrogant ? on voit bien que tu ne connais pas les jeunes, les femmes et les hommes qui se défoncent depuis des lustres pour changer la politique dans ce pays et parfois avec succès.

      PP

    • C’est bien ce que je pensais PP, en plus d’être arrogants ils pensent tout savoir...
      j’ai moi-même été militant au PC de 1967 à 1970 et crois-moi je n’en tire aucune gloire.
      Mais peut-être étais-tu déjà en barboteuse...
      Salut.
      Jargille.

    • Jargille, peut-être as-tu quitté le PCF, mais tu as gardé tes défauts personnels.

      Je n’assume pas mon appartenance comme pour y déléguer mes défauts personnels, et je n’accuse pas un "collectif", fut-il un parti , de concentrer des défauts qui ne relèvent pas d’autres que des personnes concrètes :

      le communisme n’est pas non plus une "négritude", il n’y a pas de communistes sans choix quotidien de l’être.

      Ceci dit, l’anticommunisme appliqué à MGB, il relève d’un racisme :

      MGB est l’une des communistes ayant le plus pratiqué l’ouverture , le débat, le partage , et la recherche du consensus avec "les autres".

      Si nous cessions d’oublier dans quelles urgences concrètes certains essaient d’interposer leurs combats d’arrière garde ?

      Si nous nous demandions une seconde : "quels alliés compte la réaction " ?

      Faisons donc "notre devoir" : ne laissons pas MGB sans "collectif unitaire antilibéral", puisqu’elle sait jouer sur le registre des "contenus rassembleurs", ceux qui seront gagnants, c’est tous ceux qui auront fait gagner ces contenus politiques "biens communs des collectifs" !

      relisons les promesses faites "au peuple de gauche" quant à l’aspect secondaire de la "candidature", devant l’essentiel : "les 125 points et l’esprit qui les lie" !

      Al1 2nantes

  • entierement ok avec ton analyse ;bravo et au boulot ami(es) et camarades tous autour de la seule qui ; aujourd’ hui ,peut porter le drapeau et le programe des anti-liberaux fraternel salut J-C Le Douche

    • Est-ce que la réunion des 20 et 21 ne porte-pas-t-elle finalement les projets caressés et non annoncés de vouloir effacer la problématique PCF ? Un parti organisé dans une mouvance sera toujours l’objet de méfiances de la part des autres moins organisés ou organisés ailleurs. Car ce parti, reste un obstacle au bi-partisme du seul fait de sa présence dans les institutions de notre pays.
      Il a frôlé la mort quand ceux qui, de l’intérieur condamnent la candidature de MGB étaient aux commandes : c’est l’époque où par exemple une petite (heureusement) partie du capital de l’Huma a été abandonnée à des capitaux ( j’ai eu la surprise d’y lire un jour une sorte d’éloge funèbre à la mort d’un grand patron "actionnaire " certainement par l’entremise du PS)
      Le PCF doit-il se dissoudre et devenir une fraction d’un rassemblement patchwork, avec des dirigeants autoproclamés, une sorte de gauche inorganisée qui viendrait renforcer une gauche du PS qui n’a jamais eu le courage de ses opinions pour rompre avec le social-libéralisme qu’ils cautionnent par leur présence.

      Je n’oublie pas que la tendance Mélanchon est une importante composante du Collectif national, absente au niveau des collectifs locaux pour cause de ralliement à S. Royal.

      Je n’oublie pas non plus que les amis de la LCR sont présents pratiquement partout sauf au PCF mais avec des alliés dans la "place" sans que cela fasse avancer l’unité des révolutionnaires qu’ils revendiquent pour le mouvement ouvrier depuis les années 70.

      Veut-on intégrer un PCF, qu’on a cru moribond, à une stratégie de conquête de l’appareil PS dans le cadre d’un bi-partisme à l’Américo-européenne ? Cela n’aurait rien à voir avec une rupture anti-libérale immédiate et radicale renvoyée aux calendes grecques. Il est vrai que nous ne manquons pas de philosophes et de penseurs confortablement installés sur l’échelle géante de l’Histoire, pour nous expliquer que le changement peut encore attendre.

      Si le collectif est engagé dans une telle logique, j’en déduis que pour ces camarades les carottes étaient cuites d’avance, et que la candidature uniraire n’était pas souhaitable parce que non seulement porteuse de rupture mais aussi d’autonomie face au bi-partisme, et pouvanr jouer un rôle important dans un rapport de forces capable de disputer la majorité à gauche face au social-libéralisme dominant au PS, mais pas dans le pays.

      Dans ce cas là , la candidature MGB majoritaire dans les collectifs locaux (tout simplement parce que la volonté unitaire et la mobilisation ont été plus grande au PCF) empêche la recomposition espérée qui exclut tout avenir pour un PCF condamné un peu trop rapidement y compris par ses "alliés" antilibéraux du sommet du "bureau" du Collectif national. JdesP qui cherche à comprendre.

  • Le fait de ne pas être communiste est-il un label d’ infaillibilté ?
    Ne pas être "encarté" : la qualité indispensable et imparable pour être plus crédible ?

    une seule remarque : depuis que Miterrand a réussi à piquer 3 millions de voix aux PCF ( ce qu’il avait promis à Reagan, (inquiet de la montée de la gauche EN FRANCE ET DE VOIR UN PC ARRIVER AU GOUVERNEMENT) on est dans une sacrée merde.
    Il n’ y a pas forcément de relation mécanique entre le recul social que nous connaissons et la baisse d’influence du PC, mais il faut bien constater que çà a été de pair. les erreurs du Pc y sont aussi pour qque chose. mais est-ce une raison pour vouloir le détruire.
    A la place de tous ces donneurs de leçon je réfléchirai deux fois, j’inviterai plutôt a ce que tout le monde vienne ( ou revienne) au PCF pour en faire un grand parti de masse.
    Mais peut-être que tous ces bien pensant s’accomoderons du bipartisme qui germe actuellement : PS UMP !
    Pauvres enfants, ils ont encore à ramer avant de voir cette socété gangrénée par le pétainisme changer de mentalité

    Rémi

  • SI nous travaillons et que MG BUFFET réalise un bon score , TOUT EST PERMIS pour le rassemblement anti libéral
    Si elle fait un mauvais score TOUT le monde pleurera. Pendant 20 ans.
    Mais rien est possible avec le postulat : " pas un communiste"