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Mikis Theodorakis : « Je veux les regarder dans les yeux avant qu’ils votent »

par Okeanos

Publie le lundi 13 février 2012 par Okeanos - Open-Publishing
6 commentaires

Mikis Theodorakis, le 12 février 2012, un masque pour se protéger des gaz lacrymogènes

« Je veux les regarder droit dans les yeux, avant qu’ils votent pour les mesures d’austérité » a déclaré le célèbre compositeur Mikis Theodorakisaux aux journalistes avant d’entrer dans le parlement grec. »Ils se préparent à voter pour la mort de la Grèce » a-t-il souligné. Mikis Theodorakis, 85 ans, et Manolis Glezos, 89 ans, avait appelé les gens à manifester devant le Parlement ce dimanche.

Les deux hommes se rendirent ensemble à joindre à la manifestation, quand ils ont été victimes du gaz lacrymogène tiré par la police. Les masques chirurgicaux qu’ils portaient ne les ont pas empêché de se sentir mal à l’aise. Ils ont tous deux été traités au cabinet médical du Parlement. Comme anciens députés, Theodorakis et Glezos assisteront au vote des sièges réservés pour le public.

« Nous envoyons un message d’optimisme. Nous nous sommes battus et cette fois nous allons gagner », a déclaré Theodorakis, qui avait combattu pendant la guerre civile et la dictature militaire et qui a été condamné plusieurs fois à exil.

http://www.okeanews.fr/mikis-theodorakis-je-veux-les-regarder-dans-les-yeux-avant-quils-votent/

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Messages

  • Mikis Théodorakis et le KKE sont des Résistants sur lesquels nous devrions prendre exemple : quitter cette UE propriété des financiers, des marchands de canons,prêts à nous imposer de nouvelles dictatures par le maintien les peuples sous son talon de fer, une UE dépendante, entièrement soumise à l’impérialisme américain, serait digne de nos propres Résistants. "Ami, entend-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines..."

  • Ah..ce Manolis Glezos

    Tout gosse mon père m’en parlait..

    un copain qui a de l’humour et pas de rancune, militant du PG..me mets au défi de citer son parti "tellement tu nous déteste" (sic)
    Faut pas parier avec les fous, Guy ..

    Cassoulet à Carcassonne le 14 juillet dans un truc qui fasse pas cantine.!

     :)
    donc écrit le 7Juillet 20011 sur le site Parti de GAUCHE midi-pyrénées..
    http://www.gauchemip.org/spip.php?article16411

    30 mai 1941 : Manoli Glezos vole le drapeau nazi flottant sur l’Acropole Il résiste encore

    A 18 ans, en 1941, il dérobait avec un compagnon le drapeau nazi flottant sur l’Acropole dans une opération devenue légendaire. 70 ans plus tard, Manolis Glezos résiste toujours, cette fois contre la "tutelle" étrangère imposée à la Grèce pour redresser ses comptes.

    C’était dans la nuit du 30 au 31 mai 1941 : les Allemands venaient de réduire la dernière poche alliée en Crète et "Hitler a dit dans un discours que +l’Europe est libre+. Nous voulions lui prouver que justement, le combat commençait", raconte-t-il à l’AFP.

    "La Grèce a conquis sa liberté, mais pas son indépendance. Sur l’échelle de la sujétion, nous frôlons les 100%, pour tout ce sont les étrangers qui décident", assène ce pétillant octogénaire, faisant référence à la situation financière actuelle du pays, dépendant de l’aide internationale.

    Consciente que l ?accès aux marchés lui est devenu presque impossible en raison des incertitudes sur sa capacité à rembourser, la Grèce a dû recourir au soutien de l’Union européenne et du FMI, qui exigent en contrepartie des mesures d’austérité, très contestées dans les rues d’Athènes.

    Arrêté trois fois sous l’Occupation, Manolis Glezos a échappé au peloton. "Un policier grec a contrôlé nos papiers pour violation du couvre-feu quand nous nous éloignions de l’Acropole, mais il n’a jamais parlé", raconte-t-il sans vouloir s’appesantir sur son acte de bravoure. Son complice d’alors, Apostolos Santas, vient d’être porté en terre.

    C’est aussi sans s’attarder qu’il mentionne l’exécution de son frère cadet, en 1944. Le portrait du jeune homme surplombe les amoncellements de livres, archives et souvenirs qui encombrent le modeste rez-de-chaussée que Manolis Glezos partage avec sa femme dans une banlieue calme d’Athènes.

    Son engagement dans la résistance, puis son militantisme communiste, sous des régimes autoritaires et militaires, ont valu à Manolis Glezos deux condamnations à mort et douze ans dans "presque toutes les geôles du pays".

    "Beaucoup y sont devenus fous", note-t-il. Lui a dû interrompre ses études d’économie : "en prison, c’était assimilé à du marxisme". A 88 ans, il n’a rien cédé de sa combativité au service de ses convictions d’extrême gauche.

    Ancien membre du Parti communiste grec stalinien, qu’il a quitté en 1968, il est devenu une figure tutélaire de la gauche radicale.

    Aujourd’hui, le militant souhaite une prise de relais par la jeunesse "pour descendre tous les drapeaux qui oppriment".

    Mais, contrairement à de nombreux Grecs, hérissés par les exigences de rigueur de l’Allemagne en particulier, l’ex-résistant se garde de tout amalgame entre l’occupant d’hier et le sourcilleux partenaire d’aujourd’hui.

    Pour lui, "l’ennemi, c’est le G20, l’union des impérialistes".

    Pour se sortir de la crise, la Grèce devrait donc ne compter que sur elle : "ne plus consacrer un sou aux dépenses militaires", refuser de rembourser une dette "qui n’est pas légitime", s’en prendre à la fraude fiscale et aux "cumulards du secteur public", "mais en protégeant la santé, l’éducation, la recherche".

    Et puis quand même exiger de l’Allemagne qu’elle s’acquitte de son propre dû, en remboursant le prêt obligatoire au régime nazi, "la seule fois ou la Grèce a prêté au lieu d’emprunter" lance-t-il avec malice sous sa moustache.

    "Avec les dommages de guerre", qu’Athènes se réserve toujours le droit de revendiquer, "c’est 162 milliards d’euros, sans les intérêts".

    Sur la place centrale d’Athènes, où des foules se pressent depuis plus de trois semaines pour dire leur ras-le-bol de la crise dans une mobilisation inédite, banderoles et affiches font écho au vieux militant, appelant à l’"indépendance nationale" ou proclamant : "je ne dois rien, je ne paie pas".

    "Au début de l’occupation, la résistance était surtout passive. Quand on a escaladé l’Acropole, on n’en a pas croisé d’autres faisant la même chose. Mais jour après jour, nous sommes devenus plus nombreux. Maintenant aussi, le courant de résistance enfle", espère Manolis Glezos.

    Bravo, le Vieux : 89 balais !

    Chapeau

    A.C

  • Cher Mikis, chère Grece, courage, vous n’êtes pas seuls.
    Votre combat est le nôtre.