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POURQUOI L’ENTETEMENT DE NICOLAS SARKOZY SUR LES RETRAITES

Publie le lundi 18 octobre 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

A méditer mes amis
C’est effarant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Guillaume Sarkozy veut faire main basse sur l’argent des retraites complémentaires

Neuvième jour de grève du zèle en soutien au mouvement pour les retraites : voici notre édition plumedepresse-Soir.

Ça aide bien, dans la vie, d’avoir un frère chef de l’Etat du genre de Nicolas Sarkozy ! « Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille : l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation », écrit Médiapart : Guillaume Sarkozy, patron de Malakoff Médéric, est en train de monter, avec la complicité de l’Elysée, un fonds de pension à la française !

Lors de l’émission de France 2 consacrée aux retraites, face à une Arlette Chabot offusquée, Ségolène Royal avait déclaré, citation que nous reprenions dans notre long article de décryptage du programme : « Je ne veux pas que les salariés aient à la fois subi la financiarisation de l’économie, les dégâts de l’économie financière et aillent alimenter par leurs cotisations des fonds de pension qui, demain, vont peut-être faire faillite, qui vont à nouveau se balader au niveau de la planète des prédateurs pour racheter des entreprises, délocaliser etc. Ils seront deux fois victimes : victimes de la crise économique, victimes de l’incapacité des gouvernants à sauver la Sécurité sociale et victimes des banques, des assurances privées et des fonds de pension qui attendent, tapis dans l’ombre, de mettre la main sur ce pactole… et c’est bien pour ça que le Medef ne dit rien, parce que ces entreprises-là, elles sont au Medef, et le Medef se tait aujourd’hui et se cache parce que la réforme de François Fillon, c’est la réforme du Medef. »

La présidente de Poitou-Charentes avait raison, comme l’analysait quelques jours plus tard sur sa page Facebook Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques, commentant un article des Echos titré Retraite : la réforme va faire évoluer en profondeur l’épargne privée : « Loin de sauver la retraite par répartition, la réforme du gouvernement contient de nombreux articles destinés à doper l’épargne retraite malgré les catastrophes qu’on a constaté en 2009, comme déjà en 2001, dans tous les pays qui avaient fondé leurs systèmes de retraite en priorité sur l’épargne individuelle. Mais en France comme ailleurs le lobby de la finance a les poches profondes et le bras long… » Prenant cette fois appui sur un article de Juritravail, Levé de rideau sur les trois volets de la réforme de l’épargne retraite, il insistait à nouveau le lendemain : « Ce n’est pas l’aspect le plus médiatisé de la contre-réforme des retraites mais les mesures en faveur de fonds de pension à la française qu’elle contient sont d’une grande portée, malgré le désastre qui frappe actuellement les systèmes de retraites de ce type partout dans le monde du fait de la crise… » Eh bien figurez-vous qu’un tel « fonds de pension à la française » est en voie de création, avec aux manettes… Guillaume Sarkozy !

« Selon Mediapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics », annonce en effet cet après-midi le Nouvel Observateur. Pour le site d’information créé par Edwy Plenel, la contre-réforme des retraites « va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ». Et parmi eux donc, le groupe Malakoff Médéric, dont Guillaume Sarkozy est le Délégué général. Explication de Mediapart : « Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille : l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation.

Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile. Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Elysée. » L’Obs précise l’accusation : « En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d’Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée. » Tiens revoilà Pérol, l’homme scandaleusement blanchi de l’accusation de prise illégale d’intérêt par Jean-Claude Marin, procureur de Paris. La Sarkozie est un petit monde…

Mais poursuivons avec Mediapart : « Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation ? Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l’Etat ? » Notre proposition de réponse : parce qu’ « Ensemble, tout devient possible » ! Avec les retraites de misère qui seront servies aux millions de Français « coupables » de ne pas disposer de toutes leurs annuités, le marché de la retraite complémentaire devrait représenter entre 40 et 100 millions d’euros : « en fonction de l’aspect final de la réforme, précise L’Obs, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Mediapart publie notamment un « business plan » confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marché de 17% d’ici dix ans. » Comme disait Don Corleone, la famille, c’est sacré !

http://www.plumedepresse.net/guillaume-sarkozy-veut-faire-main-basse-sur-largent-des-retraites-complementaires/

Messages

  • Les élections de 2012 sont en train de se jouer cette semaine : s’il lache le morceau, il perd sa légitimité et tout ce pour quoi il a été élu. Même si on sait que la gauche ne fera pas mieux. S’il tient, il se renforce et plus rien ne pourra l"arrêter jusqu’à 2012 et au delà. L’enjeu est réél et de taille.

    • assez d’accord avec toi, tout se joue dans les jours à venir, nous devons faire preuve que savons être encore solidaires, qualité qu’ils considèrent totalement surannée. et même si cette guerre de tranchée devait durer plusieurs semaines, à nous de tenir il va de notre avenir et de celui de nos enfants pour de nombreuses années à venir

    • Ce ne sont pas les élections qui vont se jouer cette semaine , car au mieux en 2012 si sarko n’est pas réélu , nous aurons le PS qui sur le problème des retraites, si j’ai bien entendu , Madame Aubry,la première secrétaire a une vision assez proche de la droite quand à la durée de cotisation, à tel point que des voix ’emmmanuelli, hamon et d’autres)au sein même du PS commencent à s’élever pour contester cette orientation. Et c’est tant mieux,que fonctionne le débat au sein de ce parti. Cette prise de position et cette orientation est d’autant plus dommageable que nous sommes en pleine lutte sociale.
      Non, ce qui se joue , en ce moment , dans cette affrontement entre le monde du travail et ce gouvernement au service du medef et des plus riches,j’allais dire affrontement de classes, c’est la possibilité de le faire reculer sur une énorme régression sociale,qui si elle était menée à terme et appliquée , serait annonciatrice de nombreuses autres encore’ (sécurité sociale....) bien plus terribles qui appauvrirait encore plus les plus pauvres.
      En ce sens, ce choc frontal ,les salariés ont intérêt à le gagner pour faire échouer sarkozy et sa politique.
      Pour l’instant , à mon sens , l’enjeu est là. Il faut faire comprendre à sarko et à son gouvernement que leur réforme , nous n’en voulons pasC’est l’enjeu présent et 71% de français semblent partager ce point de vue et je m’en réjouis. Les élections sont une autre histoire que l’on peut attendre pour écrire et attendre au moins qu’elles soient passées pour en connaître le résultat.
      A bon entendeur
      Bonsoir Sting.

  • Il est vrai que les médias ne se sont pas fait l’écho de ce sujet, c’est regrettable. Heureusement qu’internet permet de s’informer autrement.

  • Et la publicité de malakoff mederic que l’on pouvais voir sur toute les chaînes de TV a disparu depuis que l’information circule
    Mediapart semble avoir taper juste...