Pas de vacances pour les libéraux !... et plus de vacances pour les prolos ?...

Le ministère des finances envisagerait, semble-t-il, de s’attaquer aux chèques vacances et tickets restaurants en les taxant davantage. Leur argumentaire consiste à dire que ces dispositifs, qu’ils assimilent à des compléments de revenus, doivent être taxés de la même manière que les salaires pour éviter de terribles manques à gagner.

Un petit retour en arrière s’impose.

Les chèques vacances ont été instaurés en 1982, à l’époque où la gauche venait d’arriver au pouvoir et appliquait encore une politique de gauche et où le « temps libre » n’était pas un gros mot.

Les chèques vacances sont distribués sous conditions sociales, avec une contribution des hauts salaires nettement plus fortes que celle des bas salaires. Il avait pour vocation de permettre aux salariés les moins favorisés de profiter des acquis de 1936 et de partir en congés payés !

C’est donc à un symbole important que souhaite s’attaquer aujourd’hui le gouvernement : la possibilité pour les bas salaires de partir en vacances ! On comprend que cette mesure leur était insupportable : faire financer par les hauts revenus des avantages pour les bas revenus ! Pousser les prolos à l’oisiveté ! Scandale !!

Alors, aussi anecdotique que puisse paraitre cette mesure, elle est révélatrice de l’idéologie du gouvernement : la taxation supplémentaire des chèques vacances était recommandée par la cour des comptes au même titre que celle des stock-options…Or, aujourd’hui, le gouvernement fait le choix de s’attaquer à la mesure qui bénéficiait aux revenus les plus modestes en épargnant les joyeux possesseurs de stock-options !!

Nous n’avons rien à attendre de ce gouvernement : mettons-le en vacances une bonne fois pour toutes !

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