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Politis est en danger de mort. Un mois, un million d’euros

Publie le mercredi 11 octobre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Sa disparition porterait un coup au pluralisme de la presse.

Une contribution de chacun permettrait de sauver cet hebdomadaire.

Depuis plusieurs mois, Politis travaillait à un plan de reprise. Celui-ci prévoyait une nouvelle formule du journal, et le développement du site web. Ce plan existe. Il est prêt à être mis en œuvre. Il s’agit de mettre un terme à une longue période d’inertie.

Pour des raisons qui lui sont personnelles, l’actionnaire pressenti qui s’était engagé à nos côtés dans l’élaboration de ce projet d’entreprise s’est désisté.

Nous ne pouvons que prendre acte de sa décision, mais nous en regrettons la brutalité, 24 heures avant l’échéance fixée pour le dépôt des offres. Avec son accord, le personnel de Politis a décidé de reprendre à son compte le projet élaboré en commun.

Nous disposons de 25 jours pour en assurer le financement.

Nous avons évalué à UN MILLION D’EUROS la somme nécessaire pour la réalisation pleine et entière du projet. Pour un développement qui rompe avec une situation de survie et lui assure une indépendance que Politis ne saurait sacrifier.

Politis en appelle à ses lecteurs, mais aussi à tous ceux qui jugent indispensable d’assurer la pluralité de la presse en France, à tous ceux qui estiment que Politis occupe une place originale dans le paysage médiatique.

Ils trouveront sur le site de l’association ( http://perso.orange.fr/pourpolitis/ ) le moyen d’aider

Messages

  • Pour que vive Politis

    Les nouvelles de Politis sont alarmantes.
    Denis Sieffert, le directeur de la rédaction, nous lance un appel pour la survie de cet hebdomadaire si singulier et si sympathique.

    L’équipe cherche 1 million d’euros pour continuer de tenir sa place de relais et d’analyses proche du mouvement social, alter-mondialiste.

    Je comprends la difficulté de faire vivre un journal politique, engagé. Je co-dirige Regards et nous avons traversé une grave crise il y a trois ans, celle d’un dépôt de bilan et finalement de la création d’une scop- coopérative ouvrière : tous les journalistes et les employés de Regards ont versé une partie de leurs indemnités de licenciements pour relancer le titre.

    Sans le soutien des lecteurs nous ne serions pas repartis. Je vais donc leur donner de l’argent, je vous invite à en faire autant. www.politis.fr

    Mais il faut que nous poussions plus loin la réflexion. Il est impensable de voir se réduire comme peau de chagrin les espaces politiques critiques.

    Ce qui vient de se passer à la télé et à la radio est inquiétant pour le pluralisme (avec par exemple l’arrêt de l’émission de Karl Zero ou encore le déplacement à une heure plus confidentielle de l’excellente émission de Daniel Mermet « Va voir là bas si j’y suis »).

    On l’a beaucoup dit lors de la campagne pour le référendum. On le revit aujourd’hui et ça risque de ne pas s’améliorer dans les prochains mois. Il faut exprimer des exigences de pluralisme à la télé, sur les ondes de radio. Il faut également permettre aux journaux de faibles tirages de vivre. A commencer par les quotidiens.

    Les menaces sur l’Huma et même sur Libé sont navrantes. Tous sont les lieux où se tissent les réseaux, se forment les idées nouvelles. Le débat démocratique, l’invention du futur ne peut se passer de ces journaux.

    Je rejoins beaucoup des exigences et propositions défendues par Michel Muller devant le conseil économique et social dans son rapport « Garantir le pluralisme et l’indépendance de la presse quotidienne pour garantir son avenir ».

    Le marché ne peut décider seul de ce qui vivra ou cessera de paraître. Une politique de soutien à la presse d’opinion s’impose.

    Clémentine Autain