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Propositions pour la nouvelle étape du développement de la Réunion .-4-
Publie le mercredi 28 mars 2007 par Open-Publishing1 commentaire
4 - LA CHERTÉ DE LA VIE
L’Observatoire des prix et des revenus
a - les prix
Selon l’INSEE, de 1995 à 2005, les prix à la consommation ont augmenté de 30% en
France continentale et de 37,9% à La Réunion. Cette augmentation, bien plus forte
encore ici, grève sérieusement le pouvoir d’achat des Réunionnais et particulièrement
celui des familles les plus modestes.
Toute la transparence doit être faite sur la formation des prix afin d’agir sur les facteurs
de renchérissement des coûts.
b - les revenus
Par ailleurs, sur le plan des revenus, de grandes disparités existent dans les salaires
servis à La Réunion même d’une part et entre La Réunion et la France métropolitaine
d’autre part.
Une harmonisation des revenus s’impose. Il est donc indispensable de créer les conditions
d’une instance de concertation la plus large et la plus représentative possible.
Cette instance aura accès à toutes les données indiscutables permettant d’établir comment
sont formés les prix et les revenus. L’engagement doit être pris sur un principe
essentiel : aucune économie réalisée sur le budget de l’État ne doit se traduire par un
appauvrissement de notre île.
La cherté de la vie handicape en définitive le développement économique et pèse sur
les plus démunis. Pour toutes ces raisons, le décret d’application —demandé le 25 janvier
2007 par 55 associations rassemblant plus de 15 000 pétitionnaires — instituant
un Observatoire des prix et des revenus au titre de l’article 75 de la LOOM du 3 décembre
2000 et qui a reçu l’accord des assemblées régionales et départementales de La
Réunion, doit être publié le plus tôt possible.
Il conviendra également de réviser l’actuel système d’impôts et taxes afin d’établir une
plus grande justice fiscale. De plus, le coût de la vie étant plus élevé ici qu’en France continentale,
il faut d’urgence étendre à La Réunion les minima sociaux, revaloriser les retraites
agricoles et, afin d’atteindre le but fixé par le législateur, relever le plafond de la CMU.
5 - L’INTÉGRATION RÉGIONALE DE LA RÉUNION
L’insertion de La Réunion dans son environnement régional fait l’objet d’un consensus.
C’est une nécessité pour son développement au sein des pays francophones de la
Commission de l’océan Indien (COI) dans laquelle la France est largement impliquée et,
au-delà, des blocs régionaux d’envergure qui se constituent en Afrique orientale et
australe et dans l’océan Indien. Département de la République et RUP d’Europe, La
Réunion permet à la France et à l’Union européenne d’être présentes sur la voie des
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échanges qui s’amplifient entre l’Asie et de l’Afrique, continents où émergent trois
grandes puissance régionales : la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud.
– Le co-développement
Il est à bâtir d’abord avec les îles voisines de La Réunion. En 1947, Madagascar,
Maurice, La Réunion, les Comores et les Seychelles comptaient à peine 5 millions d’habitants.
Aujourd’hui, ces cinq îles et archipels totalisent déjà 22 millions d’habitants et,
en 2050,— si un partenariat fondé sur le co-développement s’est imposé — elles constitueront
une zone d’échanges de près de 50 millions d’habitants. La France et l’Union
européenne doivent donc s’appuyer encore plus sur notre île pour leurs actions de
développement conjoint dans le sud-ouest de l’océan Indien car La Réunion ne se sauvera
pas toute seule.
Cependant les actions de la France et de l’UE doivent être conduites
avec la constante préoccupation d’instaurer un équilibre tenant compte non seulement
de la présence de notre île dans cette zone, mais également des intérêts de La
Réunion, qui sont aussi des intérêts nationaux et européens. Le partenariat, déjà fructueux,
entre l’État et les collectivités locales en ce domaine, sera approfondi et la politique
de « grand voisinage », voulue par la Commission européenne, mise en oeuvre
dans le respect de cet indispensable équilibre.
– l’enjeu des Accords de Partenariat Economique (APE)
Conformément à l’accord de Cotonou et dans le prolongement du Sommet des chefs
d’État et de gouvernement de la COI en 1999, concernant l’association de La Réunion
à une zone régionale de libre échange, l’État doit veiller à la sauvegarde des intérêts
de La Réunion dans la négociation en cours d’un Accord de Partenariat Economique
entre l’Union européenne et les pays ACP de l’Afrique orientale et australe. Les APE
représentent en effet pour nos voisins ACP, comme pour La Réunion elle-même, autant
de dangers que d’opportunités. C’est la prise en compte ou non de nos intérêts et de
notre situation spécifique originale, dans l’esprit de l’article 299-2 du traité
d’Amsterdam, qui déterminera l’impact positif ou négatif des APE pour La Réunion.
– La question des visas
Les difficultés considérables d’obtention de visas pour La Réunion sont un frein à l’intégration
régionale. Or celle-ci doit permettre non seulement les échanges de marchandises
ou de capitaux, mais aussi la mobilité des personnes. La solution à ce problème
conditionne les échanges économiques, le tourisme, les liens culturels que La
Réunion veut nouer avec les pays ayant contribué à son peuplement. En outre les
« tracasseries » opposées aux ressortissants des pays de la région font perdre à la France
le bénéfice politique des actions de coopération qu’elle y mène.
Aussi, attend-on des
mesures plus globales concernant la facilitation de délivrance de visas, cette question
représente aussi un enjeu important sur le plan économique. Le développement des
échanges avec l’Afrique du Sud, l’Inde ou la Chine dépend pour beaucoup de l’assouplissement
des conditions de délivrance des visas. Cette question des visas est particulièrement
décisive pour le tourisme et la diversification des marchés émetteurs.
Messages
1. Propositions pour la nouvelle étape du développement de la Réunion .-4-, 28 mars 2007, 09:22
Bonjour,
Originaire des Comores, je me réjouis de constater que la collectivité de la Réunion a saisie l’opportunité pour une intégration régionale de l’océan indien en développant des échanges universitaires et commerciale avec les îles voisines. La solidarité économique et sociale est l’un des garants d’une stabilité mais aussi de développement de part et d’autre.
Je vous encourage à aller dans le sens des propositions annoncées et à défendre vos points de vue, délivrance des visas= liberté de circulation des peuples.
Fatima Boyer
Nice