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Quand elle emprunte sur 10 ans, la Grèce doit payer des taux d’intérêt de 6,434 % : ça dégénère.
Publie le mardi 30 mars 2010 par Open-Publishing3 commentaires
Mardi 30 mars 2010 :
Les rendements des obligations d’Etat grecques ont continué de se tendre mardi, au lendemain d’une émission obligataire au succès mitigé, la Grèce n’étant pas parvenue à rassurer totalement le marché.
A 18H00, le taux de l’obligation d’Etat grecque à 10 ans se tendait nettement à 6,434 %, contre 6,289 % lundi.
http://www.romandie.com/infos/news/201003301844060AWP.asp
Malheureusement, ça dégénère.
La situation devient intenable pour la Grèce.
Que va-t-il se passer si la Grèce doit emprunter à 7 % dans quelques semaines ?
Et à 7,5 % ?
L’évolution des obligations grecques à 10 ans montre que plus personne ne croit à toutes ces déclarations des dirigeants européens.
Le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne (liste non exhaustive) sont en train de glisser le long du toboggan, et leur vitesse s’accélère.
Qu’est-ce qu’il y a en bas du toboggan ?
Je ne sais pas.
Messages
1. La chronique économique de Pierre Ivorra dans L’HUMA, 30 mars 2010, 22:07, par gb26100
La chronique de Pierre Ivorra
La crise grecque illustre le besoin d’une autre Europe
La crise qui secoue le continent illustre le besoin de changer en profondeur la construction européenne. La vieille Europe, celle de Maastricht, de Lisbonne, du pacte de stabilité, est en proie à des forces centrifuges. On nous avait expliqué que pour rapprocher les pays, faire de l’Union un havre de paix, de prospérité, de cohésion, il ne fallait pas désespérer la Bourse ; au contraire, une fiscalité avantageuse pour les entreprises et les capitaux, une réduction du coût du travail, un encadrement des dépenses publiques, un développement des marchés financiers s’imposaient.
À quoi cela a-t-il abouti ? Les inégalités se sont aggravées, le risque de pauvreté s’étend, le taux de chômage frôle les 10 %. Dans nombre de domaines touchant aux nouvelles technologies, le retard s’accentue. Le rôle économique et politique de l’Europe dans le monde s’affaiblit. Des États de la zone euro sont aujourd’hui au bord de la banqueroute. L’échec est retentissant mais une autre Europe ne surgira pas spontanément de cette mésaventure. En France, après les élections régionales, un débat s’impose à gauche pour élaborer des propositions novatrices. Il n’est plus possible de considérer la mission de la BCE inscrite dans le marbre pour l’éternité. Actuellement, la Banque centrale est le sponsor des places financières européennes, des banques et des grands groupes capitalistes. Attentive au sort de la monnaie et de la finance, elle reste l’arme au pied lorsqu’une crise affecte les finances publiques des pays européens, alors que son homologue aux États-Unis se préoccupe de l’emploi et, en pleine crise, prend la décision de financer le budget de l’État fédéral en achetant directement des bons du Trésor.
La BCE doit pouvoir elle aussi financer les dépenses et les services publics, et la lutte contre le chômage doit devenir également sa priorité. Mais, contrairement à ce qui se fait aux États-Unis, sa politique de financement du système bancaire européen et des budgets publics doit obéir enfin à des critères sociaux de création d’emplois et de développement des hommes. Il y a là un enjeu de civilisation auquel la gauche ne peut rester insensible. Sans attendre la modification des traités, il est possible de commencer à réorienter l’utilisation de l’argent, à réformer l’Europe par le bas.
En France, les communistes et des élus du Front de gauche ont proposé notamment la création de fonds régionaux pour la sécurité de l’emploi et de la formation. La question d’un autre financement des retraites va venir dans l’actualité. C’est sur sa capacité à apporter des réponses originales, favorables au peuple travailleur, et à rassembler largement, dans l’unité, que la gauche sera jugée.
2. Quand elle emprunte sur 10 ans, la Grèce doit payer des taux d’intérêt de 6,434 % : ça dégénère., 31 mars 2010, 00:21
Grace au traité de Maastricht, l’etat grec ne pouvant pas emprunter auprés de la BCE (1%) doit passer par les banques (6,4%) !
3. Quand elle emprunte sur 10 ans, la Grèce doit payer des taux d’intérêt de 6,434 % : ça dégénère., 31 mars 2010, 07:37
Le sens de la crise grecque
Par Pascal Franchet
Le 26 mars 2010
Il a été dit beaucoup de choses sur la crise et la Grèce ces dernières semaines, des plus nauséabondes[1] aux plus confuses. Il en résulte un argumentaire exportable dans tous les pays développés. Les médias ont abondamment repris le message officiel qui tient en 5 chapitres :......
Pascal Franchet est vice-président du CADTM France.
www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=FRA20100326&articleId=18353