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Réflexions sur le projet de Constitution Européenne

Publie le vendredi 22 juin 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

Elles ont convaincu une majorité de Français de dire NON.

C’est un document très technique avec ce que cela suppose de répétitions. Mais ces redondances qui sont acceptables sans doute dans certains domaines du ressort des administrations, ne le sont plus lorsqu’il s’agit d’un document de cette importance. Peut-être y a-t-il un problème de traduction en plusieurs langues, mais il ne devait pas être insurmontable.

La forme du Préambule est alourdie de pléonasmes :

– « S’inspirant des héritages culturels, religieux, et humanistes de l’Europe, », un seul de ces qualificatifs suffirait, ce qui permettrait de ne pas mettre en avant l’aspect religieux, intégré dans les aspects soit culturels, soit humanistes ;

– « Convaincus que l’Europe, (…) sur la voie de la civilisation, du progrès et de la prospérité, (…) », un seul substantif résumerait les autres, etc.

Prochain article, la PARTIE I

Messages

  • "ce qui permettrait de ne pas mettre en avant l’aspect religieux, intégré dans les aspects soit culturels, soit humanistes ;"
    Il faut méconnaître l’Histoire pour intégrer l’aspect religieux dans l’huamanisme. Lire notamment A. Lacroix-Riz : "Le Vatican, l’Europe, le Reich" sur la collaboration catholique avec le nazisme.

    • Merde, on supprime, t’es pas content ?

    • Mais pouquoi, en France, l’obsession permanente des intrégrismes religieux ?

      N’importe quelle morale mal vécue, c’est-à-dire un ensemble de règles rigides peut inciter la haine.

      La suppression du terme ne vous suffirait-elle pas ?

    • Dire que le religieux est intégré dans l’humanisme n’est PAS une suppression. Cela dit, il est préférable d’éliminer le terme "religieux" de tout texte contraignant. Mais de toute façon, il est ENCORE PLUS préférable de ne pas se donner de texte contraignant.

    • sur la collaboration catholique avec le nazisme.

      Franchement, avant de donner des leçons à des enfants de résistants, qui sont mieux placés que toi pour en connaître, tu ferais bien de tremper ta plume dans ton encrier avant d’écrire, ça te permettrait de réfléchir plus longtemeps et de garder la tête froide !

    • Les religions oppriment les sociétés depuis quelques millénaires. Le pouvoir qu’elles ont acquis n’est pas celui de "n’importe quelle"morale de haine...!

    • Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble. Epargnez-moi le tutoiement, et lisez Lacroix-Riz.

    • Vous croyez que vous seriez aptes à discuter avec les autres pays européens ?

      La France, vue comme ça, c’est affolant.

      En France, nous avons la séparation de l’Eglise et de l’Etat, parfait, nous avons une laïcité impossible à fendre au couteau, parfait, à décoiffer toutes les damoiselles de France, mais aussi de Navarre, super, mais de grâce, n’en faites pas une parano !

    • Je prierai votre modeste personne de bien vouloir considérer que lorsque par les aléas de l’existence il m’arriva d’être confronté à certains malheurs, je n’ai pas le masochisme de les lire et relire dans des ouvrages, fussent-ils les plus historiquement parfaits.

      J’ai la parano de considérer que ce que j’ai vécu leur est infiniment supérieur.

      Ayez l’obligeance de bien vouloir en accepter mes humbles excuses.

    • Par ailleurs, s’il m’était arrivé de garder des cochons, pour moi, il n’y a pas de sots métiers, je n’en tirerais pas une insulte à qui je ne connais pas. Mais j’arrête, nous sommes si loin de la Constitution Européenne...

    • "Parano"...? je ne pense pas que ce soit le terme exact. Je pense qu’il s’agit plus simplement du refus de confronter votre vécu aux faits. Une chose est certaine, vous avez du mal à admettre la critique des religions.

    • "Vous croyez que vous seriez aptes à discuter avec les autres pays européens ?"
      C’est bien le problème : la France a tout à perdre, dans une Europe cléricale et patronale. Tout.

    • Non, la suppression du terme ne suffit pas : La France est-elle encore laïque ? La loi de 1905 a été complètement dénaturée depuis 102 ans, par une série de lois et de contournements antilaïques. La gauche n’est pas la dernière à ce petit jeu.

    • J’admets très bien la critique des religions, étant moi-même devenue totalement laïque, c’est-à-dire que mes références de conduite se rapportent uniquement à l’humanité des êtres humains.
      Ce que je n’admets pas, c’est de condamner, exclure, licencier, bafouer, commander, habiller, déshabiller, au sens propre et au sens figuré, un être humain, homme ou femme sous prétexte qu’un comportement a minima rappelle une quelconque religion. Autrement dit, vouloir tout savoir de quelqu’un, le téléguider jusqu’au fin-fond de ses tripes, en lui ôtant le respect et la confiance est pour moi complètement à côté de la plaque.

      C’est embêtant, vu le nombre de gens sur cette terre qui par tradition et pas seulement par ignorance, ont un rapport, fût-il infinitésimal, avec une religion ; notamment des populations très pauvres. Les bourgeois s’en sortiront toujours avec des croix-bijoux très chères, le langage paradoxal, la sanction facile pour tous les autres.

      Et je pense que la bêtise véhiculée ou non par une religion est de la bêtise. Il n’est pas toujours besoin d’avoir une religion en sous-main.

      Enfin, ma résistance aux méfaits de la religion catholique ne tient qu’à moi-même, qu’aux circonstances que j’ai vécues, et je ne vois pas en quoi des conseils venant de gens de gauche comme de droite auraient pu m’être utiles.

      Je pourrais encore m’expliquer plus longuement, car en tant que femme, j’ai une expérience de plusieurs décennies. Je peux simplement ajouter que la résistance frontale ne peut se concevoir que dans des conversations de salon, et que dans le vécu, seule une résistance intelligente peut perdurer. Car cette résistance a aussi pour impératif de respecter les autres.

      Jamais je ne pardonnerai à la laïcité à la française d’avoir viré de l’éducation nationale des jeunes filles largement avant que la loi "sur le voile" ne fût votée.

      Qu’y a-t-il supérieur pour le bien-être de l’humanité, que de toujours relever le niveau de la connaissance intellectuelle ? Et là, je rejoins les commentaires sur l’histoire des religions ; je ne conteste pas les crimes, je n’ai pas du tout la même façon de les combattre.