Accueil > Régimes spéciaux : Bernard Thibault assure ne pas être "dans une posture (...)

Régimes spéciaux : Bernard Thibault assure ne pas être "dans une posture de relance de la grève"

Publie le lundi 26 novembre 2007 par Open-Publishing
28 commentaires

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé dimanche soir que la grève sur les régimes spéciaux de retraite n’était que "suspendue", mais il a assuré ne pas être "dans une posture de relance" du mouvement, une fois qu’auront pris fin les négociations tripartites engagées dans les entreprises.

La CGT n’est pas "dans l’état d’esprit de prendre la période vacances scolaires de fin d’année comme prétexte à déclencher par principe un autre mouvement", a-t-il dit au cours du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, notant que Sud-RATP et la CFDT ont eux déposé un préavis de grève, respectivement pour le 18 et le 20 décembre.

Interrogé sur le contenu des tables rondes en cours, notamment à la SNCF, il a indiqué que "tous les problèmes seront réabordés, y compris la durée de cotisation à 40 ans". Il devrait également être question de deux autres points sur lesquels le gouvernement n’entend pas céder : le système d’indexation des pensions et les pénalisations financières pour ceux qui partiraient sans leurs trimestres.

"Tous les éléments doivent être abordables dans cette négociation", a insisté Bernard Thibault. Selon lui, "il y a des points où il est (...) probable que nous resterons en désaccord (comme) les 40 ans. Ce ne sera pas une nouveauté : nous l’étions en 2003, je ne vois pas pourquoi nous aurions changé d’avis."

Sur la question de la durée de cotisation nécessaire, le secrétaire général de la CGT souhaite que soient déterminées les "périodes" servant au calcul d’une "année de référence valable pour ces droits à la retraite".

"Nous sommes opposés à cette mécanique infernale qui voudrait nous faire accepter qu’il n’y a qu’une voie possible pour assurer le financement des retraites (...), l’allongement inéluctable de la durée de cotisation pour avoir ses droits à la retraite", a-t-il poursuivi.

De même, sur la question de l’indexation des retraites, il campe sur ses positions : "nous, nous disons qu’elles doivent plutôt évoluer au fur et à mesure que les salaires évoluent ; le gouvernement nous dit les prix. Nous verrons bien ce que la discussion produira."

Quant à l’éventualité de compensations, qui permettraient un rapprochement des points de vue, "nous verrons comment seront constitués les mécanismes d’acquisition à la retraite pour les agents dans le futur et ils auront à se prononcer", a prudemment commenté Bernard Thibault.

Mais il a répété qu’au cours des négociations, son syndicat défendrait sa position sur la durée de cotisation. "Nous maintenons notre désaccord et nous espérons bien que ce sujet reviendra à l’occasion du rendez-vous de 2008" sur les retraites, a-t-il expliqué.

Il a d’autre part dénoncé comme "superficielles" les informations présentant la différence des durées de cotisation comme un privilège.

Il a aussi déclaré "comprendre" et "partager" la colère de "catégories qui ont été fustigées pendant des semaines (..) au titre de privilégiés de la société française après qu’un gouvernement a pris comme première mesure des allégements fiscaux pour les plus fortunés de notre pays".

Bernard Thibault, qui plaide pour une revalorisation des salaires, juge qu’il y a "urgence" à relancer le pouvoir d’achat, question sur laquelle doit s’exprimer Nicolas Sarkozy dès son retour de Chine. "Le président est fortement attendu", a souligné M. Thibault, confirmant par ailleurs l’enlisement des négociations avec le patronat sur la réforme du contrat de travail. AP

http://www.latribune.fr/info/Regime...

Messages

  • """La CGT n’est pas "dans l’état d’esprit de prendre la période vacances scolaires de fin d’année comme prétexte à déclencher par principe un autre mouvement", a-t-il dit au cours du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, notant que Sud-RATP et la CFDT ont eux déposé un préavis de grève,"""


    la CGT à la traine de la CFDT. ?. nous avons vraiment basculé dans un nouveau monde...
    milee

  • Thibault reste prudent (?) dans ses déclarations, mais n’exclue aucunement la grève.
    Cet article de la Tribune reprend très partiellement les propos.

    Une autre dépêche de l’AFP apporte un complément (extrait)

    "Le conflit n’est pas totalement achevé, il y a encore beaucoup devant nous", a-t-il indiqué lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. "La grève est suspendue, cela veut dire qu’elle peut reprendre si les négociations n’avancent pas réellement".

    Mais, a-t-il souligné, "je ne pars pas du principe qu’il faut relancer la grève", sachant que "les grévistes ne font pas grève par plaisir". "Nous ne sommes pas dans l’état d’esprit de prendre la période de vacances scolaires, de fêtes de fin d’année pour déclencher une grève", a aussi précisé M. Thibault.

    Si le résultat des négociations, qui sera soumis aux agents concernés, "est vraiment apprécié comment inacceptable, nous verrons ce qu’il conviendra de faire", a-t-il déclaré.

    De même, celle de Reuters (extrait)

    Une nouvelle grève dans les transports est possible si les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraites n’avancent pas mais la CGT est opposée à un mouvement "par principe" à Noël, a déclaré Bernard Thibault.
    (...)
    Une nouvelle grève est possible "si les circonstances nous y amènent même avant la fin des négociations", a prévenu le dirigeant cégétiste, estimant qu’il était "tout à fait prématuré" de dire que la réforme était "faite, terminée".

    L’émission n’est pas encore en ligne, mais on devrait pouvoir le réécouter rapidement
    http://www.rtl.fr/radio/emission.asp?dicid=89154


    En attendant, plutôt que de tirer des plans sur la comète, pour le moins prématurés,
    regardez le débat du 22 novembre entre Bernard Thibault, Didier Le Reste (CGT Cheminots), Frédéric Imbrecht (CGT Mines Energie) et Gérard Leboeuf (CGT RATP).
    Vous ne le verrez pas à la TV !!!

    Mobilisation : une nouvelle situation

    et lire aussi sur les sites des fédérations les compte-rendus des négociations

     IEG
     RATP
     SNCF

    Au passage, on apprend qu’en l’état actuel, la carrière moyenne est de 33 ans à la SNCF, 35 ans à la RATP : on est déjà très loin des 37,5 ans emblématiques


    On peut citer aussi un passage du blog de Jean-Miche Aphatie, animateur de l’émission (les mise en gras sont de moi)

    Un "bougé" qui pourrait coûter

    Par Jean-Michel Aphatie le 22 novembre 2007, 10:10

    Bougé. Comme souvent dans une actualité répétitive, les choses s’embrouillent, les détails importants disparaissent sous l’accessoire, l’essentiel disparaît de la ligne d’horizon. Tentons donc, ce matin, de remettre à plat les derniers éléments de la grève des transports publics.
    Hier après-midi, une table ronde s’est déroulée entre la direction de la SNCF et les syndicats de l’entreprise. Comme convenu entre les acteurs de ce conflit, des représentants du gouvernement ont pris place à la table de discussion. Les dépêches d’agence rapportent certains propos tenus par ces derniers. On lit ainsi dans un article édité par Reuters à 17h47 hier, que François-Xavier Selleret, représentant le ministère du Travail, a expliqué "ne pas refuser d’évoquer les grands principes de ce dossier", à savoir l’allongement de la durée des cotisations, l’indexation du calcul des pensions sur les pris et non plus sur les salaires, l’instauration de décotes dans le calcul des pensions. Jusqu’ici, le gouvernement, c’est à dire François Fillon et Xavier Bertrand, indiquaient que ces trois principes étaient intangibles, et donc ne pouvaient être négociés. En déclarant qu’ils pouvaient être désormais "évoqués", le représentant du ministère du Travail bouge un peu les lignes. Au parti communiste d’antan, on parlait d’un "bougé", pour signifier un changement de situation. D’où le petit mot clé.
    A l’évidence, ce haut fonctionnaire n’a pas employé ce verbe par hasard. Il l’a employé parce qu’on lui a dit qu’il pouvait l’employer. "On", bien sûr, ne peut être que l’autorité politique. "Évoquer", dans ce contexte, est un verbe subtil. Il ne signifie pas que les principes vont être amendés. Il signifie que l’on peut en parler. Pour faire quoi d’ailleurs ? Pour vérifier qu’ils demeurent intangibles ? Alors, ceci veut dire qu’ils peuvent aussi ne pas être intangibles, que des éléments, ici où là, en fonction de l’évolution des négociations, du rapport des forces, peut, le cas échéant, justifier des aménagements. Ce verbe, en fait, ouvre la porte, ou plutôt l’entrouvre. La porte pourra être refermée, notamment si des compensations salariales importantes interviennent dans le cours des discussions. Mais le geste est là : le gouvernement veut détendre au maximum le climat et pour cela, sous des dehors toujours rigides, change subrepticement de position.

    En attendant, il nous faut préparer une grève éventuelle : on peut continuer à distribuer des tracts en soutien dans nos boites, dans nos quartiers, dans les gares, expliquant les enjeux

    Patrice Bardet

    • Oui, il y a loin de la semaine de grèves et manifestations massives des cheminots, de la Fonction Publique et de tous les citoyens concernés par une politique au service de l’humain, à ces propos mesurés, ou le volontarisme est absent. Une partie d’échec, ou la sueur et l’exaspération de ceux qui vont subir réellement les conséquences de la politiques du petit autocrate de l’Elysée n’apparaissent pas.

      Un mot significatif : Le Reste comme Thibault l’a fait il y quelques jours, parle d’"incantation", à propos de la revendication des 37,5", puisque, dit-il, chez les cheminots le temps de cotisation moyen serait moindre.
      C’est oublier ceux qui font 37,5 et plus. C’est plutôt la formule "40 ans pour tous" qu’ils auraient dû traiter d’incantatoire.

      Bref, entre les mots, il y a de la pensée, de la vie, et du sens qui déborde...Je crois que les militants, et nous devons être vigilants, puisque le "barrage" cheminots s’il cède fera que toute la Fonction Publique se verra, dès 2008, frappé par cet injuste, intolérable, cynique allongement de la durée des cotisations. ; ;

    • Salut Patrice,merci pour ton article qui,comme d’hab.,est complet.Mais si je suis en accord presque total avec toi,une chose cependant me chagrine.Quand Thibault a accepté les négociations tripartites il savait pertinemment qu’elles dureraient un mois et donc que cela nous amènerait à l’approche des fêtes ,non ? Aussi pourquoi a-t-il dit que si cela n’aboutissait pas (la négociation)qu’on " remettrait le couvercle " ? Tu crois vraiment qu’il ny a pas un peu de foutage de gueule ?

      Pour le reste d’accord,on se prépare à de nouvelles actions,mais bien que partie prenante du projet,j’ai du mal a y croire vraiment.

      Nous avons beaucoup de boulot mais l’enjeu est énorme,nous ne devons pas perdre,surtout au niveau des régimes spéciaux des retraites.

      Bon courage à toutes et à tous,TOUS ENSEMBLE !!!

      François Pellarin.

    • Le problème c’est qu’on a du mal à prendre la question des retraites et au dela du social par le bon bout.
      Le nombre de retraités augmentent et il faut, faudra financer les pensions.
      Dans le même temps, la durée des carrières diminuent et le fossé se creuse entre les petites et les grosse rémunérations...

      On subit une attaque conséquente du patronat, de la droite y compris du centre, de la gauche social-démocrate sur cette question à coup de slogans idéologiques : faut faire des efforts, cotiser plus longtemps, il faut l’égalité...
      ça fait 40 ans que ça matraque et ça finit par rentrer...

      Le problème c’est qu’il faudrait au contraire que le nombre d’année de cotisations nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein baisse et passe par exemple à 35 ans et que dans le même temps on recherche d’autres sources de financement pour les pensions qui dans notre système par répartition sont payées uniquement sur les rémunérations par les actifs en temps réel (les actifs cotisent pour les retraités actuels).
      Mais ce n’est pas dans l’air du temps...
      Pourtant on sait que les efforts à consentir sur les 40 années à venir, seront inférieurs aux 4o dernières années...

      Le recul a commencé en plein été 93 avec Balladur passage du privé de 37,5 à 40 ans et malgré les alertes syndicales les salariés du privé n’ont pas bougé. Juppé a tenté les régimes spéciaux en 95 mal lui en a pris (j’ajouterai en apparté qu’en 95 on n’avait pas la même gauche qu’on a aujourd’hui...). En 2003 la droite a remis ça avec la fonction public alignée à 40 ans malgré la mobilisation.
      En 2007 ils s’en prennent à certains régimes spéciaux (mais pas à tous) et non des moindres.
      Ils voulaient le faire en 15 jours à la mi-septembre et par décret.
      Mobilisations, rapport de force, négociations...
      On est toujours là.
      Mais une fois de plus les divisions syndicales, le faible taux de syndicalisation, les surenchères et arrières pensées des OS font que les stratégies et l’union ont volé en éclats.
      Je pense que la majorité des OS (sauf sud) avaient en tête à un moment donné de négocier mais la plupart voulait le faire avec le gouvernement (voir plus loin) et pas seulement avec les directions d’entreprise. Le gouvernement lui aurait préféré ne pas être partie prenante des négociations.

      La question des 40 ans est pour Sarko et le medef un objectif idéologique pour peser sur les consciences.
      D’ailleurs la grève à peine suspendue, il montre par médias interposés ses petits muscles et joue les fiers à bras mais il sait que ça va lui coûter bonbons. Mais il lui faut affirmer que les cheminots ont perdu pour que le brave peuple soit soumis alors que dans le même temps 780.000 retraités exonérés jusqi’à présent vont payer la redevance télé. Ce sont pourtant les plus vieux qui ont voté en majorité pour Sarko et la droite en mai-juin dernier...

      Dès 2008, Fillon veut remettre le couvert pour le passage à 41 ans...
      puis 42, le Medef réclamant déjà 45 ans...
      Je pense que pour une partie des syndicats (CGT, FO, CTFC, UNSA, CGC) il fallait au dela de la nécessaire résistance aux attaques dans les entreprises concernées, démontrer la capacité à mobiliser aujourd’hui (régimes spéciaux, fonction public) pour au moins deux raisons :
       montrer à Sarko et au medef que le rapport de force peut se réaliser dans l’avenir contre eux.
       tenter de démontrer à l’opinion publique vérité sur les mauvais coups en préparation et qu’il est possible de s’y opposer et ce malgré l’utilisation intensive des médias contre le mouvement social.

      Maintenant rien n’est écrit dans le marbre pour l’avenir et ce qu’une loi peut faire une autre loi peut le défaire sauf qu’au plan politique il n’y a aucune perspective crédible qui le permette actuellement, la nature a horreur du vide...

    • Petite précision : Ce n’est pas Thibault qui a accepté les négociations tripartites mais le gouvernement

  • Oui, les directions syndicales nous ont trahi.

    Plutôt que de mobiliser dès le 6 mai au soir leurs troupes pour préparer le mouvement d’ensemble nécessaire pour nous défendre, elles ont préférées s’enlisser dans des pseudos-consultations et ont tout fait pour nous diviser et briser notre grève.

    La direction de la CGT nous a ouvertement menti. Selon elle, en mi-novembre, c’était le "Tous ensemble" qui se préparait, d’où le caractère "carée" de la grève du 18 octobre qui n’était qu’un "coup de semonce".

    Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot. Ne laissons pas les Tibo-Sarko nous enfoncer dans la galère à ce point. Remarquez que même Tibo a été obligé de dire qu’une nouvelle grève peut éclater bientôt si les négociations ne sont pas satisfaisantes.... preuve comme quoi les cheminots, y compris bien sur la base de la CGT, n’ont pas dit leur dernier mot.

  • Nous en sommes a défendre des acquis et non pas a en revendiquer de nouveaux.Dans un pays parmi les plus riche au monde,je me demande si on ne se trompe pas de combat et si les analyses de notre leader syndical ne sont pas faussées ?momo11

  • Evidemment, c’est la Tribune, encore un journal haut-parleur qui commente les commentaires de Thibault.

    Il n’empêche. La CGT aurait pu poser un préavis, elle ne l’a pas fait. Thibault aurait pu dire : "les 40 sont un préalable innaceptable", ça aurait quand même plus fort que de déclarer "tous les problèmes seront réabordés, y compris la durée de cotisation à 40 ans".

    La différence étant celle qu’il y a entre le constat distancié et la volonté affirmée.

    Cette posture étant peu ou prou celle que Thibault afficha pour le TCE.

    On ne trouvera peut-être pas trace du fait que Thibault aurait dit "il faut voter OUI au TCE". Mais comment le comprendre autrement, alors qu’il a proné une absentation devant un TCE qui organise par le biais de la concurrence libre et non-faussée une intensification capitaliste, une société anomique, une destruction des services, puisque tout ce qui entrave la concurrence de quelconque manière doit être supprimé ?...

    S’abstenir devant un texte pareil, c’est impossible pour un syndicalite, me semble-t-il. C’est un texte de combat le TCE, c’est pour ça que le TCE nouveau est quasiment pareil.

    Donc, j’en conclus, sans préjuger des déclas que je ne connais pas, que Thibault était pour le TCE et qu’il a voté ainsi.

    Alors, on va passer, on va discuter et les gens attendront, tandis que le froid s’installe, les prix montent, les entreprises licencie que les discussion soient, et chaque cégétiste aura dans l’idée non pas une attente volontaire, qui aurait là si Thibault avait dit "si nous nous n’obtenons pas satisfaction, alors bien sûr, la CGT reprendra le combat !", mais une observation perplexe et triste de la situation.

    Car, si la Tribune n’a pas trafiqué les mots, ce qui seraient très possible, il faut dire que les paroles de Thibault manque singulièrement de combativité.

    PS :qd même quelque chose de rigolo dans ce texte : la CFDT dépose un préavis de grève...

    Soleil Sombre

  • AFP/POOL - Christophe Ena

    Le chef de l’Etat l’avait proclamé mardi alors que le conflit s’éternisait à la SNCF et à la RATP : "Je ne veux pas qu’il y ait un vainqueur et un vaincu." Mais s’il s’est bien gardé de plastronner, il ne s’est pas privé de se féliciter publiquement d’avoir tenu bon face aux grévistes.

    "Cette réforme, je l’ai promise, je l’ai tenue", a sobrement déclaré le président en préambule d’un discours prononcé à l’Elysée à l’occasion de la signature d’un accord contre le piratage sur l’internet.

    Après avoir une nouvelle fois justifié sur le fond une réforme "équitable", "nécessaire" et qui "ne pouvait pas être différée", Nicolas Sarkozy s’est aussi accordé un bon point sur la forme.

    "J’ai constamment voulu, avec Xavier Bertrand, avec le Premier ministre, maintenir le fil du dialogue sans remettre en cause le principe de la réforme", a-t-il assuré à l’intention des usagers, ces "millions de Français pris en otage par un conflit (...) qui ne les concernait pas".

    "La réforme, elle se fait parce que la méthode choisie a été celle de la fermeté et du dialogue", a insisté le président.

    Depuis Stockholm, son Premier ministre, François Fillon, s’est lui aussi félicité vendredi de la tactique de l’exécutif pour affronter sa première tempête sociale : "C’est la bonne stratégie puisqu’elle est en train de réussir."

    En coulisses, l’exécutif déguste sa réussite avec un peu moins de retenue. "La gestion a été presque parfaite", savoure-t-on dans l’entourage du chef du gouvernement, "on ne pouvait pas faire mieux. Neuf jours de grève, c’est le minimum de ce qu’on pouvait craindre."
    Mais comme il l’a lui-même relevé, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de se satisfaire d’avoir franchi ce cap symbolique : "Je n’ai pas l’intention d’arrêter le mouvement de réforme (...) je n’ai pas l’intention d’oublier des promesses."

    FILLON SE FELICITE de ce que la CGT était "plus raisonnable que certains syndicats réformistes"

    De notre envoyé spécial à Stockholm ALAIN AUFFRAY

    QUOTIDIEN : samedi 24 novembre 2007

    Depuis Stockholm, son Premier ministre, François Fillon, s’est lui aussi félicité vendredi de la tactique de l’exécutif pour affronter sa première tempête sociale : "C’est la bonne stratégie puisqu’elle est en train de réussir."

    En coulisses, l’exécutif déguste sa réussite avec un peu moins de retenue. "La gestion a été presque parfaite", savoure-t-on dans l’entourage du chef du gouvernement, "on ne pouvait pas faire mieux. Neuf jours de grève, c’est le minimum de ce qu’on pouvait craindre."
    Mais comme il l’a lui-même relevé, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de se satisfaire d’avoir franchi ce cap symbolique : "Je n’ai pas l’intention d’arrêter le mouvement de réforme (...) je n’ai pas l’intention d’oublier des promesses."
    (...)
    Il insiste sur le « tournant historique important » que la France vient de prendre. Et, en marge de sa visite, il précise qu’il ne faut pas faire de la fin des régimes spéciaux « l’étalon de la rupture » : « préparée depuis 2003 », « expliquée pendant la campagne », cette réforme était déjà « digérée par l’opinion ».Au passage, il confie qu’il n’a jamais douté du succès puisque, « dès le début, la CGT avait la volonté d’en sortir ».Une CGT qu’il juge d’ailleurs « plus raisonnable que certains syndicats réformistes ».

    Et, si la centrale a été si coopérative, c’est qu’elle sait que d’autres réformes « plus difficiles » sont à venir.

  • France : Trahison de la grève des cheminots

    Par Antoine Lerougetel
    26 novembre 2007

    (Article original paru le 24 novembre 2007)

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=56280

  • L’avertissement de Roberto est très pertinent : c’est une dépêche de l’AP reprise par La Tribune

    l’émission du Grand Jury est maintenant disponible (52 minutes !!! la dépêche résume ces 52 mn en quelques lignes....pour le moins tendancieuses)

    Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT (L’émission du 25/11/07)

    Les propos de Thibault sont à écouter intégralement : ils tordent le cou à pas mal d’élucubrations ; pour ma part, sous réserve de réécouter l’émission (les 30 premières minutes) , c’est un "sans faute"

    En conclusion très provisoire : on reste mobilisés, on continue à distribuer des tracts dans nos boites, dans nos quartiers, à la sortie des gares, par exemple celui du Collectif Lillois d’Usagers Solidaires des Cheminots en lutte ( http://lille.indymedia.org/spip.php?page=article-attente&id_article=11010)

    Patrice Bardet

    • à signaler dans ce debat sur la cgt le mensonge de la journaliste de liberation invitee à la place du directeur de l’humanite à l’emission de " revu et corrige" de dimanche dernier dernier.
      mme muriel gremillet ment deliberement quand elle affirme que b. thibault etait pour le oui à la constitution europeenne. cette pseudo journaliste sait bien que b. Thibault etait pour que la cgt ne donne pas de consigne de vote, position mise en minorite au benefice d’un appel à voter non ...et on comprend mieux pourquoi paul amar a prefere inviter cette journaliste plutot que le directeur de l’humanite PARCE QUE TOUS CES JOURNALISTES SONT QANS UNE CONNIVENCE IDEOLOGIQUE : affaiblir tout ce qui peut resister au rouleau compresseur de l’ideologie liberale est leur programme commun ...mohamed

    • C’est avec beaucoup d’attention que je viens d’écouter "le Grand Jury de RTL"du 25/11avec B.Thibault.

      Effectivement cela tord le coup à certaines idées véhiculées actuellement et je conseille à ceux qui ont quelques doutes sur la position de Thibault d’écouter cette émission.

      Cependant à la question essentielle(selon moi)si le gouvernement refuse de vous écouter et passe la retraite de 37,5 à 40 ans allez-vous faire grève ?

      Réponse de BT:nous ne sommes pas dans une logique de grève à la CGT nous emploirons d’autres moyens d’action ???!!!?

      Sans,bien sûr,dire LESQUELS...

      François Pellarin

    • J’ai discuté avec pas mal de cheminot pendant les AG et beaucoup me disait....on fait la grève pour garder la retraite à 37,5.....les syndicats négocient autre chose que la retraite à 37,5 (il recule sur les 40 annuités pour avancé sur les primes comptées dans la retraite)

      donc beaucoup de cheminot se sentait trahis avant hier à Nantes, même si la grève n’a pas été reconduite...

      Pour ceux qui ont fait la grève quel sentiment avez vous ?

    • Une chose qui me préoccupe, quand même, Patrice :

      dans la discussion, le "préalable" a dû venir en premier sur la table. C’est logique, on va pas discuter salaires, pénibilité et autres, si le point d’affrontement majeur et premier n’est pas supprimé.

      D’après Sarko, la réforme est pliée. Ca voudrait donc dire que les syndicats n’ont pas obtenus le retrait des 40 années. Alors, qui croire, et, si les 40 ans sont maintenus, pourquoi les cheminots ne reprennent, plus déterminés encore, une grève juste suspendue ?..

    • Le "préalable" est posé par toutes les fédérations CGT concernées, sans exception. Sarkozy joue sa mélodie. Le fait est que les fédés n’ont rien cédé, et le rappellent à chaque occasion

      par exemple, un extrait du communiqué de la CGT-RATP, daté du 26/11

      La participation de la 1ère organisation syndicale qu’est la CGT dans chacune de ces entreprises était conditionnée à la levée de tout préalable. Aucun préalable sur notre analyse et niveau de revendication : nous restons opposés au cadre de cette réforme (allongement de la durée de cotisation, mise en place d’un système de décote, indexation de l’évolution du niveau des pensions sur celui de l’inflation…). Aucun préalable pour ce qui est de la mobilisation sociale et à l’exigence d’appel à la reprise du travail et au levée des préavis de grèves déposées par notre organisation syndicale

      à nous d’appuyer, de diffuser

      Patrice

    • C’est plus clair que Thibault. Espérons que ce sera la position de la Conf CGT. Car je crois que ça va pas le faire avec les autres tambours, en face. Donc, faut se préparer. Je verrais bien quelques manifs pour Noël, histoire de perturber la bauge commerciale...

      Soleil Sombre

  • Moi Je me sent trahi !

    Parce qu’aux ag des premiers jours de greves on avait tous le meme discours : que les 40 ans,la decote et d’indexation des prix sur les pensions c’etait non negociable.Qua c’etait a nous cheminots de decider et pas a des dirigeants qui sont atteint de reunionite aigue.Alors oui je me suis senti trahi par ceux qui en une nuit on oublié ce qu’ils avaient dit toute une semaine.

    Alors oui j’ai ete trahit par les miens juste parce que le berger a dit et les moutons ont suivit.
    Le pire c’est qu’en fesant ca certains qui avait fait 95 ont renier leurs pensées de 95 et des 8 premiers jours de greve.Je n’ai qu’une chose a dire les medias sont les as de la com mais certaines os aussi !

  • La base décide ...mais c’est thibault qui dit" on n’est pas dans une posture de relance de la gréve""
    De quel droit décide ’t il cela ????
    a t il un mandat et de qui pour DEJA décidé le refus de la grevé ??
    ho on va me répondre qu’il dit par ailleurs que la greve pourrait reprendre,mais ça manque de clarté pour le moins..
    langue de bois qui ecoeure la base ;
    De fait tout cela est au contraire tres clair si on admet que la direction de la CGT ne veut pas d’un conflit majeur avec le gouvernement.
    C’est tout le sens des paroles de Thibault :""je ne suis ni en accompagnement ni en opposition,je juge sur les actes du gouvernement.""
    Le rôle d’un travailleurs permanent ou non,c’est de s’opposer au gouvernement aux ordres du capitalisme

    on sait que dans les statuts de la cgt la référence au socialisme a disparu que la direction ait le courage d’y mettre le réformisme .

    Damien

  • "les pénalisations financières pour ceux qui partiraient sans leurs trimestres ??"

    C’est quoi, cette machinerie ??

    Pénaliser le travail, même fini, monstruosité digne du XIXè siècle !...

  • Pour que tout le monde soit à 37,5 annuités , car pourquoi vouloir absolument tout tirer vers le bas , de la monnaie il
    y en a , mais bon d’accord toujours pour les mêmes

    A près de 2,4 millions de chômeurs officiels , 2,5 de chômeurs officieux et 7 millions de personnes avec un (petit) emploi
    CDD , temps partiel , contrat précaire etc ... bref si tout le monde pouvait cotiser correctement aux caisses sociales , il
    n’y aurait aucun soucis pour la sécu et les retraites .