Accueil > Rejet de la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan

Rejet de la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan

Publie le mercredi 19 octobre 2005 par Open-Publishing

Le tribunal d’application des peines de Tarbes a rejeté mercredi la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, ancien membre du groupe terroriste Action Directe incarcéré depuis plus de 18 ans, a-t-on appris de source judiciaire.

Il lui est par ailleurs impossible de présenter une nouvelle demande de liberté conditionnelle pendant un an, a précisé le parquet de Tarbes. Cependant, Jean-Marc Rouillan peut faire appel de cette décision du tribunal d’application des peines.

Le 14 septembre, le tribunal d’application des peines avait examiné la première demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, détenu à la centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Le parquet s’y était opposé.

"Le parquet doute de son projet de réinsertion, mais surtout, on exige de lui qu’il condamne non seulement son action mais aussi ses opinions. Il reconnaît avoir commis une erreur en allant dans la lutte armée dans le contexte de l’époque, mais il refuse d’abjurer son idéal révolutionnaire et d’être un renégat", avait expliqué après cette audience son avocat, Me Christian Etelin.

Jean-Marc Rouillan, 53 ans, a été condamné en 1989 avec d’autres membres du groupe Action Directe à la réclusion criminelle à perpétuité, dont 18 ans de peine incompressible, notamment pour l’assassinat de l’ingénieur général de l’armement René Audran en 1985 et pour celui du PDG de Renault Georges Besse en 1986.

Sa période de sûreté de 18 ans s’est achevée au début de l’année 2005, et son projet de réinsertion est un emploi de rédacteur au sein des éditions Agone, qui ont déjà publié certains de ses écrits.AP

http://permanent.nouvelobs.com/soci...