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Retraites : méfions-nous des idées reçues

Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Retraites : méfions-nous des idées reçues

Retraites | 23 novembre 2007 | Philippe Gaillardis sur Désirs d’avenir Somme Picardie

Voir en ligne : Désir d’avenir 80

Quel dommage que l’on ne puisse ressusciter Flaubert pour qu’il ajoute un article à son dictionnaire des idées reçues :

Retraites : Avec le vieillissement de la population, il va falloir travailler plus longtemps. Sinon, il n’y aura plus assez d’actifs pour les payer. Critiquer l’égoïsme des bénéficiaires de régimes spéciaux et le manque de courage de la gauche qui refuse de les dénoncer.

Ce raisonnement est un magnifique exemple de faux bon sens, comme lorsqu’on disait : la terre ne peut être ronde car, dans le cas contraire, les habitants des antipodes auraient la tête en bas et basculeraient dans le vide.

Au Moyen-âge, il fallait neuf paysans pour nourrir un noble ou un citadin. Avec un raisonnement semblable, un paysan médiéval transplanté à notre époque serait horrifié de découvrir la désertification rurale. Il penserait que nous sommes condamnés à mourrir de faim et n’arriverait pas à comprendre pourquoi la PAC recommande qu’il y ait encore moins de paysans.

Ce n’est pas le rôle de la gauche, sous couvert de modernisme et de parler vrai, de répéter ces sophismes en choeur avec la droite. L’équité dans les régimes de retraite fait partie de nos valeurs. Mais ce ne peut être sous le signe d’un nivellement par le bas. Notre rôle n’est-il pas plutôt d’aller contre la pensée unique et d’expliquer que nous voulons un autre modèle de société ?

Pourquoi est-il si urgent de réformer les régimes spéciaux ? Parce qu’ils coûtent cher ? Moins cher que les cadeaux fiscaux aux plus riches, y compris ceux accordés par un certain DSK sous le gouvernement d’un certain Jospin.

Cette réforme présentée comme juste ne serait-elle pas plutôt la première étape nécessaire à un nouveau rallongement des cotisations pour tous les salariés et, cerise sur le gâteau, à une privatisation de la SNCF ? Au nom de la modernité, bien sûr.

La vérité, c’est que les progrès de productivité ont transformé le travail en bien rare. Le rallongement des durées de cotisation pour tous les salariés ne va pas permettre aux gens de travailler plus longtemps. Cela va seulement réduire le niveau de leurs pensions. Et augmenter par là les bénéfices des actionnaires, en particulier des... bénéficiaires de fonds de pension. Ce que nous sommes en train d’organiser docilement, c’est un transfert de ressources de la France vers les pays exportateurs de capitaux comme les USA, le Japon ou les pétro-monarchies...

- http://www.betapolitique.fr/Retrait...

Messages

  • Dites, quand la crise financière va s’abattre sur les USA, il y a à parier que ces banquiers viendront en France retirer en catastrophe leurs fonds de pension et là mauvais temps pour nos entreprises.

    Sinon, est-il normal qu’un smigard touche de l’heure 8,47 €, quand un grand ponte industriel, touche, lui, 600 € de l’heure.

    Et pour montrer l’absurdité de la situation, l’ANPE propose aux plus de 50 ans, des emplois en CDD, donc précaire, d’une durée de 6 mois, plusieurs fois reconductibles, pour la modique somme de 600 €/mois, pour une durée de 20 h/semaine.

    Sarko appelle cela, le plein emploi, et Ségo voulait développer ce genre d’emploi, d’aide à la personne, dépourvu de valeur ajoutée.

    S’ils n’y a plus d’emplois, que les politiques le disent clairement, au lieu de tourner autour du pot.

  • Bien vu !

    Tu dis :

    « Et augmenter par là les bénéfices des actionnaires, en particulier des... bénéficiaires de fonds de pension. Ce que nous sommes en train d’organiser docilement, c’est un transfert de ressources de la France vers les pays exportateurs de capitaux comme les USA »,

    Il s’agit, en fait, de faire payer par le prolétariat Français les retraites des Américains qui en ont pris récemment plein la gueule avec des affaires du style ENRON !

    Mais, c’est aux patrons voleurs des retraites des Américains de rendre l’argent volé, pas à nous !

    Bien à toi,
    marc

    • Il s’agit, en fait, de faire payer par le prolétariat Français les retraites des Américains qui en ont pris récemment plein la gueule avec des affaires du style ENRON !

      Les archives de l’affaire ENRON ont disparu le 11 septembre 2001 dans la tour 7 du WTC alors que celle-ci a étté démolie 8 heures après les 2 tours jumelles.

      Donc il sera difficile aux patrons américains de rendre l’argent, à moins qu’il y ait une réouverture du dossier officiel.

      IS

  • cETTE CONTRIBUTION A DEJA ETE ENVOYE AU SITE, MAIS J’ESTIME UTILE DE RAPPELER CES EVIDENCE

    POURQUOI IL N’EXISTE AUCUN PROBLEME ECONOMIQUE POUR PAYER LES RETRAITES ET AMELIORER LES PRISES EN CHARGE DE LA SECU ;

    La retraite qu’est ce que c’est : C’est le transfert de richesses de ceux qui produisent vers ceux qui ne produisent plus. Comme le dis FITOUSI on peut imaginer n’importe qu’elle ingénierie financière le principe de base restera toujours le même, c’est du simple bon sens.

    Donc le niveaux des retraites dans un pays donné, dépendra, avant tout de la richesse produite par ce pays, que l’on mesure par le PIB, et bien sur du nombre de retraités. Par contre compte tenu des gains énormes de productivité durant ces dernières décennies, et de la croissance de ces gains dans celles qui viennent, le niveau des retraites sera de moins en moins dépendant du nombre d’actifs, thème favori de la propagande du MEDEF de la droite et de la social démocratie.

    Le Produit Intérieur Brut ( PIB) Tout les chiffre cités sont des donnés INSEE et do COR (Comité d’Orientation des Retraites)

    En 2004 le PIB de la FRANCE était de 16 000 milliars d’euros nous diront 16 Giga euros

    Avec en taux moyen de croissance annuelle de 2,5% le PIB double en 23 ans.

    Donc en 2027 le PIB de la France passera à 32 G. euro

    En 2004 la part des retraites dans le PIB était de 12,5%, c’ets à dire que les retraite absorbaient :
    16x 12 ,5 %= 2 G .euros

    laissant au reste de la nation 14 G. euro à se partager

    En 2027 le PIB de la France passera à 32 G. euro

    Les projections économiques estiment la par des retraites à cette époque entre 16,5 et 18,5% du PIB.

    Retenons la valeur haute : 18,5%. Donc en 2027 les retraites « consommerons »
    32x 18,5% = 6 G. euros du PIB

    Laissant au reste de la nation 26 G. euro à se partager.Soir 12 G euros de plus que maintenant

    Un GIGA euros = 1000 milliards d’euros

    Peu importe le nombre d’actifs qui produiront cette richesse .

    En face de ces chiffres irrécusables ( et je ne suis pas le seul à avoir fait ce calcul) comment peut-on raconter que l’on ne pourra plus payer les retraites dans le futur, et que les prochains retraité doivent dés à présent cotiser à des systêmes de retraite capitaliste s’ils veulent avoir une retraite correcte.
    C’est une escroqueries pure et simple.
    Revenons au PIB. Chaque année l’augmentation de la richesse produite entraine l’augmentation de la masse monétaire, et il devraient en découler , logiquement, une augmentation des rémunérations de ceux qui la créent. Sur cette augmentation de rémunération une partie devraient être consacrée à la protection sociale en général, et le problème des retraites et de l’assurance maladie seraient ipso facto résolu.

    C’est donc bien d’un point de vue macroéconomique, un seul et unique problème de répartition de la richesse créée qui conditionne le niveau , disons de la protection sociale en général. Et cette répartition est de plus en plus favorables aux dirigeants des grandes sociétés et à leur actionnaire.

    Voici une révélation particulièrement édifiante sous la plume de Eric TREGUIER parue dans le magazine financier « CHALLANGE N° 88 de juillet 2007 »
    « Jamais depuis qu’ils sont scrutés par CHALLENGE les 500 principaux détenteurs de capital « familial » de notre pays n’avaient vu leur fortune progresser aussi vite. En un an leur poids dans l’économie est passé de 200 à 250 milliards d’euros. Ces fortunes représentent désormais 15% du PIB, contre 6% il y a une décennie. Sur cette pèriode le patrimoine professionnel des 500 a triplé et a progressé six (6) fois plus vite que la richesse nationale »

    On peut se livrer au calcul simple suivant :en 2006 des salaires représentaient environ 52 % du PIB .Ainsi ces 500 plus grosses fortunes accaparent à elles seules une masse de richesse équivalente à près de 30% des salaires perçus par 24 millions de salariés.
    Il n’est pas besoins de connaître quoique ce soit en économie pour comprendre, qu’il y une formidable concentration de la richesse à un pôle de la société, et que ceux qui détiennent cette fantastique richesse (dont fait partie SARKOZY il ne faut jamais l’oublier, et Mme LAGARDE qui émarge à 600 000 euros par an ) matraque quotidiennement, leur éternel mensonge, dans les médiats à leur soldes, à savoir qu’il n’y a plus d’argent pour payer les retraite.
    Du pognon il y en a, il y en a même beaucoup, et c’est en allant le prendre où il se trouve que l’on pourra sans aucune difficulté, payer de bonnes retraites à 60 ans et assurer une protection sociale de haut niveau à l’ensemble des français.