SARKOZY IRA JEUDI ET VENDREDI AUX ANTILLES !!

Visite éclair de Sarkozy aux Antilles pour "contribuer" aux Etats généraux
AP | 23.06.2009 | 18:12

Nicolas Sarkozy, qui avait lancé en février l’idée d’Etats généraux de l’outre-mer en pleine crise sociale en Guadeloupe, se rend jeudi et vendredi dans les Antilles pour une brève visite au cours de laquelle il présentera sa contribution au débat qu’il devrait clore en octobre.

Après avoir annoncé le 19 février qu’il ouvrirait les Etats généraux à la Guadeloupe, secouée par la longue grève générale menée par le collectif LKP (Lyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation) du 20 janvier au 4 mars, le chef de l’Etat a finalement laissé passer l’ouverture de cette grande consultation il y a deux mois pour se rendre aux Antilles.

En Martinique comme en Guadeloupe, il participera tout de même à deux séances des Etats généraux en présence des présidents des différents ateliers qui lui feront une restitution des travaux menés localement. A Petit-Bourg (Guadeloupe), il prononcera un discours solennel à l’issue d’une table ronde publique.

Le but de Nicolas Sarkozy n’est pas de faire des "effets d’annonce" à cette occasion, assure l’Elysée, mais plutôt d’apporter "ses propres idées, sa contribution" aux Etats généraux. Car le président entend respecter cette consultation destinée à préparer des réponses aux problèmes sociaux des départements d’outre-mer. "La crise a été suffisamment sérieuse pour qu’on mette tout à plat", observe-t-on à l’Elysée, où l’on assure ne pas vouloir interférer avec les débats ouverts.

Les débats publics doivent prendre fin à la fin du mois de juillet et donneront lieu à une synthèse à la fin septembre. Le président réserve ses conclusions -et ses annonces- pour le conseil interministériel de l’outre-mer programmé pour la fin octobre.

Mais le bref passage de Nicolas Sarkozy aux Antilles -28 heures au total dont 7 en Guadeloupe- ne devrait pas lui permettre de rencontrer le leader de la contestation, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) et porte-parole du LKP Elie Domota. Ce dernier qualifie les Etats généraux d’"escroquerie intellectuelle" et a refusé d’y participer. En tant que responsable syndical, il a été invité "depuis plusieurs jours", assure l’Elysée, où on assure qu’il n’a jamais été question "de l’exclure".

En Guadeloupe, le chef de l’Etat devrait pourtant rappeler "un certain nombre de principes républicains" après les débordements observés depuis le début de l’année. L’occupation par le LKP du conseil général à un moment où une séance devait se tenir n’est "pas normale", a ainsi observé l’Elysée. A son arrivée sur l’île, Nicolas Sarkozy prévoit d’ailleurs de rencontrer les élus du départements, histoire de rappeler qui sont ses "interlocuteurs légitimes".

Il s’exprimera également "avec clarté" sur l’évolution des institutions en Martinique, où le débat sur un référendum sur l’autonomie est en cours de longue date, promet l’Elysée.

Ce déplacement sera également l’occasion pour le président de rendre hommage aux quelque 5.000 résistants antillais qui ont rejoint la France libre lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour la première cérémonie d’hommage à leur endroit, M. Sarkozy décorera 15 de ces anciens combattants, baptisés "dissidents". Il officialisera également le changement de nom de l’aéroport de Fort-de-France, baptisé "Aimé-Césaire Martinique" en l’honneur au grand poète martiniquais disparu en avril 2008. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20090623.FAP0133/politique/