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SIGNATURE DU CONTRAT DE PROJET ETAT-RÉGION
Publie le samedi 17 février 2007 par Open-Publishing1 commentaire
« Un pacte inédit »
Entre le Contrat de Plan Etat-Région (CPER) signé hier par Nicolas Sarkozy, Paul Vergès et Nassimah Dindar, l’accord Etat-Région pour la sécurisation de la route du Littoral et le tram-train, et les Programmes Opérationnels Européens 2007-2013 : c’est un budget sans équivalent de plus de 4 milliards d’euros qui va permettre à La Réunion de financer 80% de ses projets de développement pour la décennie à venir.
POLITIQUE
« C’est une chance extraordinaire à condition d’être à la mesure de nos responsabilités », soutenait hier le Président de Région, aux côtés du Préfet, de Nicolas Sarkozy et de Nassimah Dindar. A condition effectivement d’œuvrer ensemble dans l’intérêt du développement de La Réunion. Et c’est déjà ce qu’ont fait les collectivités, acteurs économiques et associatifs, ou encore l’Etat, en contribuant à l’élaboration de ce CPER 2007-2013.
1848-1946-2007
En effet, depuis mars 2006, à la décision du gouvernement, les contrats de plan qui contractualisaient les relations entre l’Etat et les collectivités locales, notamment les Régions, ont été remplacés par les contrats de projets dont la durée coïncide avec les programmes européens 2007-2013. Ses objectifs sont centrés sur 3 grands objectifs : la compétitivité et l’attractivité des territoires, l’environnement et le développement durable, la cohésion sociale et territoriale. Au-delà des 10 grands projets retenus et relatifs à l’aménagement du territoire, le développement structurel, l’innovation, l’assainissement..., le basculement des eaux a été rendu éligible au CPER qui valide également l’accord signé à Matignon par le Premier ministre et le Président Vergès pour 2, 2 milliards d’euros. Le CPER s’article quant à lui autour d’un financement de 250 millions euros de l’Etat et d’un montant équivalent abondé par les partenaires locaux. Ajouté aux Programmes d’Orientations Européens (POE) transmis à Bruxelles par le gouvernement pour 1,8 milliards d’euros d’investissements, ce sont au total 4 milliards d’euros dont La Réunion bénéficie pour combler ses retards et aller de l’avant, créer de la valeur ajoutée. « Il faut nous rassembler pour les besoins du développement durable de La Réunion », invite instamment Paul Vergès qui voit dans ces financements et les potentialités locales, économiques, humaines, innovantes la formidable opportunité de bâtir ensemble un autre avenir pour La Réunion. 1848 a marqué la liberté du peuple réunionnais, 1946 son égalité avec les citoyens de la République, 2007 sonne l’heure de la responsabilité et du développement. « C’est le rendez-vous le plus difficile qui nous confronte à nous-mêmes », a insisté Paul Vergès qui voit dans les générations antérieures un formidable exemple duquel il faut s’inspirer.
« Un pari formidable sur l’avenir »
Et force est de constater que Nicolas Sarkozy partage le même élan que le Président Vergès. « Une île comme la vôtre ne peut pas avancer avec la politique des petits pas et des inflexions graduelles. Sa croissance démographique, sa position géographique, son potentiel scientifique, culturel et touristique appellent à des choix ambitieux, à la hauteur des enjeux ». Et quand il s’agit d’ambition, le candidat à la présidentielle sait de quoi il parle. CPER, POE et Accord de Matignon représentent selon lui « un pacte inédit », « un pari formidable sur l’avenir ». La Réunion peut rattraper ses retards . Le tram-train, la route du Littoral, mais encore le basculement des eaux d’Est en Ouest, sont des aménagements majeurs qui préparent les grandes mutations de La Réunion. Et si tous n’adhérent pas à l’idée de tram-train, quitte à priver une partie de la population de cette opportunité de développement, Nicolas Sarkozy, interpellé par nos soins sur cette question, fait entière confiance à Paul Vergès pour convaincre ces irréductibles qui ont pourtant rejoint son camp politique. La formation, l’« intraculturalité » réunionnaise (pour reprendre un terme du Président de Région qui tend à souligner que chacun d’entre eux est imprégné d’une multitude de cultures), la recherche de pointe, la situation géographique... sont autant d’atouts dont La Réunion peut se prévaloir et qu’elle peut optimiser. Pour corriger de façon objective les inégalités et aider les territoires qui en ont le plus besoin, le candidat Sarkozy se dit prêt à accompagner notre île durant les années qui viennent.
Alors, effectivement, il semble que au-delà de Jaurès (il n’a pas été question de Blum !), Paul Vergès et Nicolas Sarkozy aient des convergences de vues quant à l’avenir de La Réunion. Le Président de la Région disait encore lors de l’assemblée de l’Alliance le week-end dernier que les clivages politiques ne doivent pas porter atteinte à l’intérêt général, être subis directement par le peuple....
Stéphanie Longeras
An plis ke sa
A venir
• TNT et liaison aérienne
Après 20 mois au pilotage de la politique nationale d’aménagement du territoire, Nicolas Sarkozy estime que « la question majeure à traiter pour réduire le retard de développement et l’éloignement était la continuité territoriale, continuité par les transports, mais aussi continuité par les communications ». Dans le prolongement de la convention de subvention relative à la baisse tarifaire du Haut Débit à La Réunion, le candidat Sarkozy souhaite un lancement effectif de la TNT dans notre île dès cette année. De plus, et après modifications des règles spécifiques qui régulent le marché aérien dans les DOM, il a assuré que « désormais, des compagnies aériennes charters pourront vendre des vols secs sur l’Outre-mer, ce qui leur était interdit jusqu’à présent ». Entendons par vols secs, le trajet sans le séjour. Nicolas Sarkozy, qui concède que d’autres efforts sont encore à fournir pour parvenir à rendre plus abordable le prix du billet, estime déjà que c’est « une première étape vers l’amélioration de la continuité territoriale ».
• Exonérations : les leviers de développement du candidat Sarkozy
En complément de l’actuelle défiscalisation, « outil de développement économique nécessaire », Nicolas Sarkozy estime que pour agir sur les coûts de fonctionnement, les DOM doivent se pourvoir de zones franches globales d’activités. L’idée serait de faire un ciblage géographique, mais aussi en termes de secteurs d’activités. Ces zones pourraient permettre aux entreprises des secteurs concernés par la LOPOM de bénéficier de mesures d’exonérations partielles d’impôt sur les sociétés et de taxe professionnelle. Le plafond reste encore à définir, mais ce taux d’exonération pourrait être de 50% pour chaque taxe. Ces fonds économisés devront être affectés au développement de l’entreprise ou à la formation de son personnel. Mais le candidat va plus loin. Il propose un système d’exonérations des droits de douanes pour les matières premières et les produits semi-ouvrés afin de “booster” la valeur ajoutée. Quant aux entreprises qui s’engageraient dans le commerce extérieur, « en particulier dans leur environnement immédiat », un crédit d’impôt de 66% de leurs dépenses pourraient être envisagé. Enfin, pour les secteurs d’activités porteurs comme l’agro-nutrition en milieu tropical, les énergies renouvelables et l’environnement, le tourisme durable et innovant, le candidat souligne que des exonérations de charges, « très fortement majorées », seraient à mettre en place. Toutes ces charges en moins : c’est alléchant !
SL
Réaction du Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, Eric Magamootoo
« La tâche est immense. Jamais les acteurs économiques n’ont eu une telle responsabilité devant l’histoire pour la construction d’une réunion économique forte dans un environnement mondialisé.
Le document signé aujourd’hui engage pour les 7 prochaines années, l’Europe, l’Etat, la Région et le Département.
Cet acte consacre la fin d’un modèle “le rattrapage”, sur lequel La Réunion avait bâti sa croissance.
Aujourd’hui, nous devons mettre en oeuvre notre vision d’un développement économique durable.
Des moyens financiers exceptionnels sont déployés, mais une chose est certaine : nous ne réussirons que si nous sommes tous capables d’abandonner nos égoïsmes et nos intérêts particuliers pour penser et agir dans l’intérêt général. Les enjeux sont collectifs.
Une société n’est pas qu’une addition d’individus, c’est un ensemble d’hommes et de femmes qui partagent un idéal, un projet et sont capables de l’imposer.
La balle est dans notre camp, tel est pour moi le sens de l’intervention de Nicolas Sarkozy.
Quoi qu’il en soit, la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion mobilisera ses moyens et travaillera avec tous ses partenaires pour construire La Réunion de demain ».
Messages
1. SIGNATURE DU CONTRAT DE PROJET ETAT-RÉGION, 17 février 2007, 14:29
Si l’agité Sarko s’occupe de la Réunion, les Réunionnais ont de quoi s’inquiéter !
Je ne comprends pas, je trouve même incroyable, que Vergès participe à cette mascarade électorale.
On aurait tant souhaité qu’il ne s’occupe ni de la Réunion, ni de la France !