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Sans Papiers et Sans Logis : Rassemblement mercredi 31 aout 11h à Cergy

Publie le lundi 29 août 2005 par Open-Publishing

PAS D’EXPULSION SANS RELOGEMENT !

Communiqué de presse du Comité Action Logement (CAL)

Rassemblement le mercredi 31 aout 2005 à 11h
devant la préfecture de Cergy (gare RER A3 sortie
cergy préfecture)

Pour exiger la régularisation des habitants sans
papiers
des 2 rue des Callais et du 375 avenue du général
Leclerc à Ermont

Ces habitants sont menacés d’expulsion de leurs
logement afin de permettre à la communauté
d’aglomération Val et Forêt d’agrandir la gare RER
d’Ermont-Eaubonne ! C’est inacceptable !

Venez nombreux exprimer votre solidarité.


PAS D’EXPULSION SANS RELOGEMENT !

Rassemblement le mercredi 31 août 2005 à 11h devant
la préfecture de Cergy

31 ménages avec enfants, demeurant depuis plusieurs
années au 2 rue Callais et au 375 rue du Général
Leclerc à Ermont, sont aujourd’hui menacés d’être
expulsées de leurs logements.
Ces familles ont occupé ces immeubles par nécessité,
faute de logement, ou sont d’anciens locataires. Les
deux immeubles sont aujourd’hui entretenus par les
habitants, malgré les conditions d’habitation
précaires. Les enfants sont scolarisés dans la
commune.

Le 2 juin 2004, la communauté d’agglomération Val et
Forêt, chargée de réaménager le secteur de la gare
Ermont Eaubonne, achète, en toutes connaissance de
cause et à un prix modique, le 375 rue du Générale
Leclerc. Les deux immeubles sont promis à la
démolition, pour permettre l’élargissement de la rue
du Général Leclerc.

Le 2 avril 2005, nous avons écrits à Val et Forêt, à
Monsieur Portelli, Sénateur - Maire de Ermont et au
Préfet du Val d’Oise. Nos lettres sont restées sans
réponse. Le 9 mai 2005, certaines familles reçoivent
les premiers commandements à quitter les lieux.

Le 16 mai 2005, après une occupation de quelques
heures de la Mairie par les habitants du 375 rue du
Général Leclerc et du 2 rue des Callais, Monsieur
Portelli accepte de recevoir, le jeudi 19 mai 2005, en
délégation, des représentants des familles et de
l’association.

Le 17 mai 2005, la Mairie fait arracher les banderoles
« pas d’expulsion ­ relogement » posées par les
habitants sur les façades de leurs immeubles.

Le 24 mai 2005, un des habitants, sans papiers, fait
l’objet d’un contrôle d’identité par la police
nationale dans la cour de l’immeuble. Le 3 juin 2005,
un autre habitant du même immeuble, un demandeur
d’asile débouté Angolais, se fait arrêté dans des
circonstances similaires. Ils sont alors tous les deux
placés en rétention pour expulsion.
Les arrestations de ces deux personnes ont fait
l’objet de vices de procédures évidents : fouille à
domicile, intimidations et menaces, contrôle
d’identité sans motif préalable, au sein de la cour
d’un immeuble privé....

Depuis que les habitants de l’immeuble se mobilisent
pour exiger de la municipalité d’Ermont leur
relogement, ils font l’objet d’une véritable « chasse
à l’homme », d’intimidations de la part de la police.
Cette politique vise uniquement à diviser et à
intimider les habitants.

Malgré cela, la mobilisation à permis d’arracher au
compte-goutte le relogement des familles possédant un
titre de séjour. Ils restent donc les habitants sans
papiers.
Les demandes de rencontre auprès de la préfecture du
Val d’Oise sont restées infructueuses. Le préfet, fait
la sourde oreille. Les sans papiers eux aussi, ont le
droit à un logement décent ! Nous exigeons le
relogement de tous les habitants, quel que soit leur
situation administrative.

Expulser brutalement ces familles avec enfants revient
à privilégier uniquement les intérêts économiques de
la Ville, au mépris de la mise en œuvre d’un véritable
droit au logement. Alors que la situation de crise du
logement est reconnue par tous les élus et
institutions, que près de 400 ménages sont en attente
d’un logement social à Ermont ; la Mairie s’apprête à
démolir des logements.
Le projet de réaménagement du secteur de la Gare de
Ermont Eaubonne prévoit uniquement 10% de logements
sociaux pour 70% de logements en accession à la
propriété et 20% de logements intermédiaires.

Nous exigeons avec les habitants :
La régularisation de l’ensemble des habitants sans
papiers
L’arrêt immédiat des procédures d’expulsion
Le relogement de l’ensemble des ménages