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Sur la révolution égyptienne, par Samir Amin

Publie le dimanche 13 février 2011 par Open-Publishing
21 commentaires

SAMIR AMIN SUR LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE

Diffusé par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

Le 12 février 2011.

Économiste franco-égyptien, membre du Conseil international du Forum social mondial et président du Forum mondial des alternatives, Samir Amin analyse les enjeux politiques et économiques de la crise que traverse l’Égypte. L’entretien a été réalisé depuis Dakar au Forum social mondial par Rosa Moussaoui, journaliste envoyée spéciale de L’Humanité.

Question - Les événements qui secouent la Tunisie et l’Égypte relèvent-ils de simples «  révoltes populaires  » ou signent-ils l’entrée de ces pays dans des processus révolutionnaires  ?

Samir Amin - Il s’agit de révoltes sociales potentiellement porteuses de la cristallisation d’alternatives, qui peuvent à long terme s’inscrire dans une perspective socialiste. C’est la raison pour laquelle le système capitaliste, le capital des monopoles dominants à l’échelle mondiale, ne peut tolérer le développement de ces mouvements. Il mobilisera tous les moyens de déstabilisation possibles, des pressions économiques et financières jusqu’à la menace militaire. Il soutiendra, selon les circonstances, soit les fausses alternatives fascistes ou fascisantes, soit la mise en place de dictatures militaires. Il ne faut pas croire un mot de ce que dit Obama. Obama, c’est Bush, mais avec un autre langage. Il y a là une duplicité permanente. En fait, dans le cas de l’Égypte, les États-Unis soutiennent le régime. Ils peuvent finir par juger plus utile le sacrifice de la personne de Moubarak. Mais ils ne renonceront pas à sauvegarder l’essentiel  : le système militaire et policier. Ils peuvent envisager le renforcement de ce système militaire et policier grâce à une alliance avec les Frères musulmans. En fait, les dirigeants des États-Unis ont en tête le modèle pakistanais, qui n’est pas un modèle démocratique mais une combinaison entre un pouvoir dit islamique et une dictature militaire. Toutefois, dans le cas de l’Égypte, une bonne partie des forces populaires qui se sont mobilisées sont parfaitement conscientes de ces visées. Le peuple égyptien est très politisé. L’histoire de l’Égypte est celle d’un pays qui tente d’émerger depuis le début du XIXe siècle, qui a été battu par ses propres insuffisances, mais surtout par des agressions extérieures répétées.

Pour lire la suite...

http://www.m-pep.org/spip.php?artic...

Messages

  • Un article nécessaire qui décillera, je l’espère, nos camarades sous le charme de la révolution égyptienne.

    • tu peux préciser STP ?

      Qui vises tu ?

      Cela bien sur n’enlève rien à quelques élements de réflexions de Samir AMIN que relaie ce M’PEP -Bobo cui regroupe autour de Nikonoff une poignée de braves intellos et économistes d’Attac qui ont entendu vaguement causer de la LDC et qui courent après une petite place dans le FDG..

      AC

    • encore une fois tu confonds le mouvement populaire, sa dynamique et les désirs de l’appareil d’état US, un peu comme si tu t’en prenais à la résistance française au pretexte que le gouvernement américain grenouillait pour imposer des régimes qui lui soient inféodés.

      Depuis le début c’est l’attaque contre les masses populaires en mouvement en Tunisie et en Egypte avec des arguments qui n’en sont pas.

      Les USA ont poussé à faire sauter des fusibles pour essayer de garder la main , mais ils n’ont à aucun moment enclencher la révolte ni de près ni de loin, on ne les a pas vu travailler au renversement de Moubarak ou Ben Ali avant que les masses populaires n’enclenchent de formidables mouvements.

      Et alors, même à ce moment ils ont mis un moment à lâcher leurs marionnettes. Le plus exemplaire et éclairant là dedans est la division de l’appareil d’état US là dessus et surtout les plus fidèles alliés, les sionistes, les marionnettes dirigeant l’AP, la monarchie saoudienne, les Berlusconis et autres sarkos, avec leurs différents ministres pris dans les douceurs et sucreries dictatoriales.

      L’essentiel de la nouvelle situation est du aux masses en mouvement pas à la maestria obamiesque (qui a été confronté aux deux lobbys US du sionisme et des "amis" de Mubarak).

      Les choix obamiesques n’en sont pas , ce sont des reculades et des recherches de lignes de résistance pour conserver le pouvoir.

      Effectivement la recherche d’une solution à la pakistanaise semble être le choix le plus plausible de la direction Obama, comme l’indique Samir Amin.

      Mais cette recherche ne permet pas de savoir si elle sera fructueuse ni, surtout, si elle tiendrait longtemps

      Tout comme au Pakistan, la solution est extremement instable, socialement et politiquement.

      Les contradictions sociales et politiques explosives risqueraient de remonter rapidement si cette solution pouvait être imposée au peuple égyptien.

      Il est possible que nous allions vers des crises longues de direction politique en Afrique du Nord

    • au fait, il est où le pognon restant du forum social de st denis ?

    • L’important est le texte, l’analyse et ses infos. Quelle que soit l’origine de l’auteur ou de l’organisation où il s’exprime.

      Ceci étant, je constate que tu réagis de façon épidermique. Et il est vrai que tu fais partie des personnes qui ont intérêt à être décillées. Question de vision politique.

    • Tu répètes et reformules du déjà dit. Tu analyses les événements de Tunisie et d’Egypte en fonction de l’idée que tu t’es faite de la révolution en France et en Europe.

      Tu constates le double échec des pays de l’Est et du mouvement communiste mondial. Voyant que l’organisation révolutionnaire s’est considérablement amoindrie dans le monde, tu fais le pari d’une révolution populaire, née de la colère et de la révolte.

      La Tunisie et l’Egypte t’offrent 2 séquences de révoltes, tu y vois confirmation et validation de ton postulat, à savoir que la révolution se fera par l’auto organisation des masses. Aussi, interptètes-tu tous les signes qui confortent ton scénario.

      Sans vouloir voir qu’il n’y a pas de forces révolutionnaires pour guider le passage au socialisme. Tu te fais croire que la démocratisation des régimes est l’autoroute pour franchir les étapes vers le socialisme.

      Ton discours est rien moins que dangereux et aventuriste. Tu t’obstines à refuser de voir le rôle joué par l’impérialisme US et tu t’ingénies à le voir surpris, pris de court, quasi désarmé.

      Parce que seul importe le scénario que tu t’es fabriqué. Une révolte spontanée suffit à faire vaciller le capitalisme et l’impérialisme.

      Ta démarche obéit à des mécanismes intellectuels complexes. En fait, elle s’arrange avec 1 siècle de communisme gênant et culpabilisant. Théoriser sur une improbable et dangereuse révolution spontanée, auto gérée, permet de faire des tas d’impasses commodes.

      Qui dit pas de parti révolutionnaire dit pas de danger bolchévique ni stalinien. Vue ainsi, la révolution devient morale.

      Sauf qu’il n’y a pas de pratique révolutionnaire sans théorie révolutionnaire ni parti révolutionnaire ouvrant la voie au socialisme sur le terrain concret des luttes inscrites dans un contexte précis.

    • « Sans vouloir voir qu’il n’y a pas de forces révolutionnaires pour guider le passage au socialisme. »

      Guide, en allemand, ça se dit führer !

      « L’émancipation du prolétariat sera l’oeuvre du prolétariat lui-même », disait Karl Marx !

      Et, au fait, c’est dans quelle chanson, déjà que ça raconte que :

      « Il n’est nul sauveur suprême » ?

    • Et donc Marx a écrit : Manifest der Kommunistischen Partei par pure distraction.

      Ce qui signifie que la classe ouvrière et ses alliés objectifs se libèreront eux-mêmes parce que le parti révolutionnaire est le parti de la classe ouvrière et qu’il n’est qu’un instrument de classe dont elle se dote pour atteindre ses objectifs.

    • tu inventes ce que je ne dis pas...

      sur l’importance de l’existence d’un parti, etc

      Ce sont bien :

      1) les masses qui font l’histoire
      2) concretement dans les questions algériennes et tunisiennes, elles et elles seules qui ont créé une crise politique de très grande ampleur, fragmenté les positions de l’impérialisme.

      Personne ne te dis qu’ils ont créé le socialisme ni que l’affaire est close, les dangers sont toujours encore devant, mais que de chemin parcouru !

      Je ne dis fondamentalement rien d’autre.

      Ce qui est différent de ceux, comme toi, qui n’ont cessé d’attaquer ces révolutions (mot utilisé là comme processus, je précise pour ceux qui font des procès en sorcellerie), sur plusieurs terrains, en déniant qu’elles étaient le produit des masses mais plutôt le produit de manipulations, en sur-évaluant sans cesse le rôle de l’impérialisme alors que celui-ci cherchait des branches à se raccrocher, etc.

      Ce sont donc les masses qui font l’histoire, dans leurs avancées elles fragmentent le camp d’en face, quand elles reculent le camp d’en face se réunifie et se réorganise.

      Personne là ne te dis que l’absence de puissants partis révolutionnaires ne pèse pas, personne ne te dis qu’il n’existe pas de grandes illusions, d’ailleurs les illusions sont toujours une donnée permanente de ces processus, mais c’est la mise en mouvement concrète des masses qui fait progresser le recul des dites illusions.

      Tu fais également ton procès en sorcellerie sur la question de l’auto-organisation spontanée des masses. C’est un processus relativement commun aux grands mouvements populaires quand ils surgissent sur la scène politique que de produire de l’auto-organisation, que celle-ci passe par des cadres déjà établies en leur faisant subir un élargissement qui en change la nature ou quand n’existent pas ces cadres , en les créant.

      C’est comme ça et ce n’est pas une affaire occidentale où c’est là au contraire que c’est le plus difficile car existe de puissantes organisations nomenclaturisées, sectarisées et concurrentes.

      L’existence de partis révolutionnaires aiderait à systématiser ce travail vers le pouvoir des travailleurs, a aider sur les objectifs, mais encore faut-il prendre conscience d’une situation et de ce qui se passe, ce que tu n’as jamais cessé d’attaquer.

      ce que tu dis ci-dessous sur mes conclusions relève de l’invention pure :

      Tu constates le double échec des pays de l’Est et du mouvement communiste mondial. Voyant que l’organisation révolutionnaire s’est considérablement amoindrie dans le monde, tu fais le pari d’une révolution populaire, née de la colère et de la révolte.

      Ce n’est jamais au travers de ce raisonnement et je ne fais pas de pari, ce sont toujours les masses qui ont fait l’histoire et les reculs de leur activité les avancées de la bourgeoisie, c’est ainsi.

      La révolution est populaire ou alors c’est d tripotage ... parti ou pas parti

      Sans vouloir voir qu’il n’y a pas de forces révolutionnaires pour guider le passage au socialisme. Tu te fais croire que la démocratisation des régimes est l’autoroute pour franchir les étapes vers le socialisme.

      et là tu me prêtes une volonté étapiste (au sens des polémiques entre trotskystes et staliniens) ce qui est contradictoire au reproche précèdent où tu me reproches la croyance en la révolution ici tout de suite...

      Tu confonds la question des libertés individuelles et collectives conquises, qui permettent au mouvement de masse et aux partis de mieux se battre et plus facilement avec les démocraties bourgeoisies étriquées telles qu’elles sont.

      Je ne fais pas croire quoique ce soit, je constate que les masses s’octroient et conquièrent des libertés par elles mêmes et leur combat chèrement mené , que c’est ça qui est le moteur d’optimisme dans tout combat où qu’il soit, la prise de confiance en soi des gens quand ils se battent collectivement et qu’ils font reculer le pouvoir tel qu’il est

      il ne s’agit pas là de poser les armes en disant on a bien bossé

      Ton discours est rien moins que dangereux et aventuriste. Tu t’obstines à refuser de voir le rôle joué par l’impérialisme US et tu t’ingénies à le voir surpris, pris de court, quasi désarmé.

      Parce que seul importe le scénario que tu t’es fabriqué. Une révolte spontanée suffit à faire vaciller le capitalisme et l’impérialisme.

      Ca ça ressort du grotesque.

      Oui l’impérialisme n’a pas choisi de faire tomber les deux dictateurs sinon il l’aurait déjà fait avant et avec des circonstances moins dangereuses. Oui il a été pris de cours et divisé sur ce qu’il fallait faire . Et ça je le démontre par des faits, ne serait-ce que par les reproches adressés à Obama par ses plus fidèles alliés dans la région, ou les cris de ceux-ci envoyant des messages d’amour à Mubarak, encore dressés récemment par Fillon .

      L’attitude du gouvernement sioniste est éclairante là dessus.

      Tout cela bouleverse peut-être les regards que tu portes sur le monde mais c’est ainsi. Ca ne signifie aucunement de quelconques certitudes de victoire ni ne signifie que l’impérialisme ne continue pas de construire des plans et des manipulations.

      Ca signifie simplement que les masses en action ont déplacé le curseur, que leur activité à haut niveau non contrôlé par les institutions et l’appareil d’’état sont les seules forces immenses aptes à faire une révolution, rien d’autre.

      En attendant, savoir si ce processus continuera et gagnera est une autre question, c’est là que des pensées aiguisées d’un parti interne au camp des masses peut servir à aider à progresser , mais si c’est pour donner des leçons de mobilisations parce que l’adversaire est trop fort et la couette bien confortable, ça ne sert à rien.

      Ta démarche obéit à des mécanismes intellectuels complexes. En fait, elle s’arrange avec 1 siècle de communisme gênant et culpabilisant. Théoriser sur une improbable et dangereuse révolution spontanée, auto gérée, permet de faire des tas d’impasses commodes.

      Ma démarche ressort d’abord de mes combats, comme bien d’autres, mais je comprends ta trouille des masses en mouvement et la caricature que tu en fais.

      Tu devrais aller voir des gens qui contrôlent bien tout ça et n’ont jamais fait un pas en avant.

      Je ne fais aucun éloge du spontanéisme je constate ce qui se passe et que tu as du mal à constater , occupé que tu es à mesurer l’épaisseur des chenilles des tanks abrahams.

      Personne ne te dis que l’absence de forces révolutionnaires est une bonne chose ni qu’on va s’en passer allègrement. Encore une fois, et bien tranquille d’avoir indiqué les raisons pour lesquelles ces situations allaient se passer et de les voir se passer, je n’ai pas été trop surpris de les voir se dérouler même si ça m’a rempli de bonheur de voir ce courage des masses qui font vaciller des dictatures et en ont tous les lauriers.

      Ce qui restera marqué dans les mémoires de ces peuples c’est qu’ils ont pu par leurs seules forces provoquées une crise de régime importante, c’est un acquis colossal pour l’avenir, quelque soit ce qui va se passer demain.

      par ailleurs, bien sur que l’impérialisme essaye d’organiser un 2eme camp sur une grosse branche pour essayer de reconstruire la capacité de son appareil d’état à reprendre la main, mais bien sur également que la période de crise ouverte est due à des données de fond qui ne sont pas prêtes de s’éteindre, et qui permettent de faire murir au sein des masses en mouvement des courants révolutionnaires qui travailleront à prendre l’offensive vers le pouvoir des travailleurs.

      Bien sur également que des moutures de la réaction sont pensables qui ne pourront gagner que par un processus contre-révolutionnaire dur, et non des réaménagements feutrés.

    • 1.

      Il s’agit de révoltes sociales potentiellement porteuses de la cristallisation d’alternatives, qui peuvent à long terme s’inscrire dans une perspective socialiste.

      2.

      le système capitaliste, le capital des monopoles dominants à l’échelle mondiale, ne peut tolérer le développement de ces mouvements. Il mobilisera tous les moyens de déstabilisation possible

      3.

      le renforcement de ce système militaire et policier grâce à une alliance avec les Frères musulmans.

      Je ne sais pas si les camarades " sous le charme " seront dessillés parce que celà supposerait :

      1. Qu’ils soient "sous le charme" alors, qu’à mon sens, ils encouragent seulement à desserrer l’étau, pour commencer, parce que ça semble faciliter la marche vers la liberté (et la construction de partis révolutionnaires)

      2. Qu’ils soient aveuglés, ce qui est un qualificatif polémique de type boomerang.

      3. Qu’ils soient en désaccord avec les trois points ci-dessus, ce qui à mon sens n’est pas le cas

    • c’est à moi que tu causes STP ?

      Je te demandais qui TU visais et pourquoi.

      Si c’est le cas, tu étayes ton jugement.

      Au lieu de procéder par remise de bons ou mauvais points aux uns et aux autres

      Ce qui n’est pas du débat entre communistes.

      Salut.

      AC

    • Merci pour ton long texte et ton effort. Je note quelques mises au point d’importance. Nous finirons par tomber d’accord.

      Tu reconnais le rôle irremplaçable du parti révolutionnaire et réduis l’auto organisation à un moment de la révolution.
      Entendons-nous bien : le parti révolutionnaire, instrument populaire de la révolution, n’est pas là pour brider les masses et les contraindre. Il est là pour organiser l’insurrection dans le timing des masses. Il n’y a aucune hauteur stalinienne ni distante.

      Tu précises que le processus révolutionnaire sera long et qu’il se heurtera à l’impérialisme. Notons qu’il ne se heurtera pas à une bourgeoisie égyptienne, vu que celle-ci ne dirige pas la société. Elle est fabriquée juste pour servir les intérêts de l’impérialisme.

      Et c’est là quand même que nous divergeons de façon beaucoup plus nette. Je ne suis pas du tout certain que l’impérialisme soit ni surpris ni dépassé. Je pense qu’il se livre à des manoeuvres, à un calcul géostratégique de grande ampleur.

    • Je note : révoltes sociales qui peuvent sur le long terme poser la question du socialisme.

      Il dit : "révoltes" et non révolutions.

      Il ajoute : sur le long terme.

      Pour sortir les drapeaux rouges, prière d’attendre.

    • "révoltes" et non révolutions.

      Ça, j’en étais sur !

      Il me semble qu’il y a déjà été répondu et on tourne en rond.
      Processus révolutionnaire, ça ne te convient pas, je suppose, par manque d’un parti organisé du prolétariat. Explique nous comment on le crée sous une dictature bien verrouillée, ça fera avancer le shmilblick.
      Et, pour les drapeaux, j’ai vu des drapeaux tunisiens, égyptiens mais pas de drapeaux rouges et je n’aime pas trop les drapeaux.

      Tiens, je viens d’écouter Meyssan et il dit :

       Les frères libéreraient Gaza. (mon oeil !)

       De toutes façon, il ne faut pas prendre parti parce que c’est l’armée qui décidera avec ou contre le peuple.( c’est pour ça justement qu’il faut prendre parti, entre autres raisons et maintenir un regard extérieur sur l’Egypte (et la Tunisie) est essentiel pour empêcher les traineurs de sabre de massacrer en rond)

      (http://www.agoravox.tv/actualites/i...)

    • Char abrahams

      "Abrams", du nom du général yankee ; pas du nom du patriarche... ((- :

      Ca change pas l’épaisseur des chenilles mais à chacun son rôle.

      Bon, c’était pour "détendre" un peu l’atmosphère.

      Je sors !

      G.L.

    • Ouh là ! Terrain miné (antichar) parce que ça a l’air compliqué :

      "Abram a 99 ans, et Dieu lui propose une alliance : « on ne t’appellera plus Abram (אברם ābrm), mais ton nom sera Abraham (אברהם ābrhm), car je te fais père d’une foule (hamon : ham est la fin du mot Abraham et le début du mot hamon)"( Wiki)
      Je me demande même ce que vient faire la gauche socialiste là-dedans ! La chenille ? :-))

      Je sors aussi, risque de lapidation.

  • Mes excuses à à Yapadaxan.

    J’avais pas saisi ce qu’il interprête des réactions de X ou y ici.

    L’échange avec Copas me fait mieux saisir . ;.

    Remarquons ,qu’il faut, quand on évoque le "mouvement", les processus, ce que Révolution peut ou non prendre comme contours et espoirs. s’habituer à ce que que ces sacrées masses et les évênements..peuvent surprendre !

    Cela devrait servir r à ne tirer de quelques certitudes propres aux Marxistes(des"fondamentaux de LDC°..)....que des doutes !
    Pour "travailler" en évitant toute tentation de regarder le monde avec des lunettes aux verres rayés par tant d’imprévu que le dogmatisme a empêché de comprendre.

    Ce pauvre Karl ne pensait pas que naître en Allemagne et finir enterré en Angleterre, conduirait de courageux militants à faire la première révolution prolétarienne en Russie ,en faisant l’impasse sur le fait que le Capitalisme n’y avait pas créé les conditions que Marx eut trouvé idéales.

    Mais ils passèrent outre et à jamais aux Lénine, Trotsky, Staline et autres Kamenev une reconnaissance à la hauteur de ce que fut la haine, la rage des bourgeoisies.

    A la hauteur de nos souffrances quand, au cours du siècle et à diverses époques, nous primes conscience que même Lénine avait curieusement luquelques pages de nos grands théoriciens.

    Kronstadt matée.. étant hélas l’exemple que l’histoire bégaie d’autant plus que cette notion de "masses qui font l’Histoire" percute tout ce qui est de notre culture de "délégation"
    Passons..

    Pour ma part, hier sur mon bistro désert je postais un truc qui reprend quelques extraits de ce que j’ai pu glisser ici ou là dans les échanges qu’il nous faut accepter d’être des plus "modestes"..

    Car paraphrasant le Bossu du poitou..ô combien la "route et longue et la pente dure" quand on chemine , mondialement, sans aucun boulevard fléché , afin que la REVOLUTION en processus abolisse l’ordre ancien

    Route longue et Masses dérourantes....

    http://sanseprendrelechou.forumactif.com/t901p330-alienation-exploitation-lutte-des-classes-revolution

    Extrait

    Donc, deux trois réflexions que m’inspire ces dernières heures..

    J’avoue que si la découverte de l’étrangeté d’application de principes marxistes dans les Pays de l’est n’avait pas attendu, chez moi, la chute du Mur de Berlin ou le tragi-comique mano a mano entre Gorbatchev et Eltsine pour porter en terre le soviétisme.., la disparition brutale rapide de ce qui fut longtemps pour nombre d’entre-nous "LE CAMP" qui portait nos espoirs et incarnait le"match retour" gagné sur les bourgeoisies, après notre défaite en "solo funèbre"(dixit Marx) de la Commune , m’avait laissé un temps groggy..

    J’aurais du alors réagir en faisant marcher ma tête à cette ironie révélatrice d’un journaliste ou philosophe(??) bourgeois


    " Excellente nouvelle mais maintenant ..qui va"leur" faire peur ?

    L’auteur parlait, à sa façons de ceux qui dominent le Monde, désormais donc les seuls Capitalistes et notamment dans son esprit, le chef incontesté et super puissant : Les Etats UNIS..


    Certes, pour avoir à gendarmer, à terroriser les peuples
    , instiller les peurs sources de divis, ion, je compris assez vite que l’enturbanné à ceinture de plastic, hier payé , formé utilisé pour, tenu par la main par la CIA, pour bouter l’URSS et les rouges hors de toute influence sur le Proche et Moyen Orient -notamment après la connerie d’invasion humanitaire et pro féministe de l4afghanistan-, je vis assez rapidement quecette islamophobie avec manipulations voireselon moi entrisme , serait d’excellent grain à moudre pour résignation, et peuples l’arme au pied..

    Voici encore quelques mois, rentrant de la nième manif que "nos" leaders me programmaient unitairement et réalistement réunis, je marmonnais de la" chancognerie du pessimisme", encore plus chiante que la lourdeur d’humour provocateur de temps"normaux"(?,)

    Très shooté à l’engagement politique, certains comprendront qu’ex-marchaisien (comme ils disent)je ne pouvais en jetant un regard sur la mort en soubresauts mélanchoniens du P."C."F qu’éprouver la lassitude que ressent un passionné de football sortant du Camp Nou et d’un Barça-Réal....et qui se pointe sur Canal pour suivre la retransmission d’un Bordeaux -Caen..

    Comme j’avais en 2001 déjà zappé le Parti soi disant Communiste devenu magasin farces et attrapes (gogos) huiste puis buffétienne, ce ne sont pas les épisodes du roman d’amour frontiste de Gôche ou la pré campagne de primaires Social démocrates qui pouvaient me redonner un brin d’espoir..

    Quelques échanges ici ou là me sauvèrent d’un repliement cynique .

    Un tel me démontrait que les States..ne pouvaient quand même pas, comme en 73 avec Allende, liquider des Morales ou des Chavez, voire comme à la fin des années 60, organiser des tentatives d’assassinat sur Fidel..

    On me parla de cette Amérique latine relevant les manches et la tête pour dresser un rempart à l’Impérialisme, on me convainquit de mieux dialectiquement analyser les nouvelles donnes de la Crise sytémique du Capital

    Exemple :

    Même sous appellation d’un "communisme" très particulier qui passe par des places Tien Anmen et l’ouverture de Bourses dynamiques -au prix d’inégalités sociales insupportables _- voilà que le Pays de la longue Marche triomphante devenait prêteur sur gages de la plus grande puissance capitaliste !

    Bush ne s’était il pas totalement planté en pensant que l’EX -URSS serait , grosso modo, un copier coller de Capitalisme made in Occident, aurait il sous estimé la fierté slave et quelques mémoires de ce que le"collectivisme" avait pu signifier de repères de solidarités , de refoulement d’individualisme...de barrage aux percées obscurantistes du "religieux" et du chauvinisme xénohobe ?

    On m’alerta sur ces sondages confirmant que très majoritairement, notre peuple en temps tenté par le "capitalisme populaire" vouait aux gémonies ce Système ..qu’une partie importante de la classe ouvrière avait cru ébranler..en votant Sarkosy..par une réhabilitation du TRAVAIL.....au détriment de l’’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui
    tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes
     !(F.Mitterand 13 juin 71 EPINAY)....

    OUi, je dus reconnaitre que des choses bougeaint..

    Je fus même comme beaucoup, frappé par la vivacité , la détermination, la jeunesse,de ce "tous ensemble" massif et festif des super journées de l’automne dernier..

    Mais , j’avais un curieux sentiment.

    Plus je m’accrochai à l’idée juste , fondamentale de Marx comme quoi ce sont les Masses qui font l’Histoire .....j’en arrivais à me demander si elles n’avaient pas décider de me jouer un putain de tour

    D’’écrire une histoire non pas à "dormir debout" mais à vivre couchés.
    .

    Et volà qu’en deux mois, deux peuples , arabes( putain quel pied de nez aux racistes !!) sur lesquels Brejnev n’aurait pas parié un kopeck dans le rapport de forces qui opposait les"Grands"..., des millions et des millions de "gens" ...jettent à terre des statues que l’on croyait intouchables.

    Pas comme quand c’est celle de Staline ou de Ceaucescu qu’on déboulonne tandis que Wall- street en" bande" avec des Bourses regonflées

    Pas d’un tyran comme Saddam qui s’écroule derrière une double haie de chars d’occupants ..

    Ce qui est des plus porteurs d’ESPOIR. :, c’est QUI a décidé et CE qu’on RENVERSE !

    Une lame de fond populaire parcourt le monde, en inquiétant ceux qui n’aiment que les évolutions ou les "réformes" qui sont , de fait,un strict CONTROLE des Masses pour, même pas du "statu quo" , voire, pour cause aujourd’hui de CRISE Globale , de BESOIN pour la CAPITAL d’aller à marche forcé vers encore plus de RECUL humain en termes de droits de l4homme à VIVRE en profitant des progrès que SEUL le travail a perrmis..!

    Sur Bella Ciao, je me suis livré à une recherche..

    Puisque le débat tournait autour de"soutien" des uns ou des autres aux "dictatures" -pour éviter le langage de Classe., j’ai été mettre en ligne cet édifiant rapport du FMI de Septembre 2010 ,

    Juste un truc en lien avec l’actu..

    Les plus courageux liront les 49 pages

    http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/scr/2010/cr10282f.pdf

    TUNISIE

    Rapport des services du FMI sur les consultations de 2010

    Préparé par les représentants des services du FMI pour les consultations de 2010 avec la Tunisie

    Ce rapport a été approuvé par Patricia Alonso-Gamo et Dominique Desruelle, adjoint de DSK.e 4 août 2010

    Juste ceci..

    Citation

    I« . INFORMATIONS GÉNÉRALES : LA TUNISIE A BIEN SURMONTÉ LA CRISE

    1. Au cours des deux dernières décennies, la Tunisie a mis en oeuvre
    un vaste programme de réformes destinées à rendre l’économie plus
    compétitive, à renforcer le climat des affaires et à accroître
    l’ouverture des échanges. »

    Il sera nécessaire de procéder à des ajustements
    des paramètres clés, tels que l’âge de la retraite et les taux de
    cotisation, pour assurer la viabilité financière du système de retraite
    pour les 20 prochaines années et lui permettre de satisfaire àses
    obligations financières sans relèvement de l’impôt, ni transferts
    additionnels provenant du
    budget de l’administration centrale
    . »

    .. :

    « 22. Le régime fiscal pourrait être rendu plus favorable aux entreprises.

    (fin de citation du FMI)


    .
    Beaucoup ont cru que la chute du Mur de Berlin signifiait que le Mur de
    l’argent , le Mur de l’autocratie, EUX, se trouvaient du coup..consolidés

    Et ne se verraient opposer qu’un mur de..lamentions !

    Les masses pourraient bien écrire que le 21° siècle est en train de marquer , de façon certes complexe et contradictoire, l’irruption des Masses pour se méler de ce qui les regarde : le Bonheur.

    Je ne suis pas sur qu’il n’y ai e qu’Obama Sarko etc qui aient peur..

    Je connais des ..dirigeants qui aiment tellement"diriger" ..que

    Je sais que répéter peut être la marque d’une non capacité à "comprendre".

    Je peux me planter lourdement, comme chacun ici.

    Mais ce matin, je persiste et je signe.

    Je ne suis pas plus aveugle que d’autres , plus con que la moyenne.. :

    RIEN n’est joué.

    Mais comme l’Histoire c’est justement que jamais rien n’est "acquis à l’homme" , le révolutionnaire est pour moi celui qui sait "positiver" sans nier les donnes objectives de la lutte des classes, mais qui se dit qu’il vaut mieux se "titiller" entre camardes sur ce que charrie une Révolution que d’avoir à être d’accord sur le fait que "décidemment, rien ne bouge..."

    Cordialement

    A.C.

    NB evidemment il ya aussi sur RMC Mélanchon-Le pen....

    Et Obama analyse, avec ses plus proches conseillers si le départ de cinq membres du NPA.., si la mise en garde de six "opposants "(???) pécéiens au Frontistes mélanchoniens qui font la peau , même à dédé d’Auvergne..., si la remontée de Hollande dans les sondages de primaires PS, et les gros sujets que pose l’éventuelle annonce de Hulot va pas géner les nouveaux verts.. si tout ça va pas compliquer le rapport de forces Kapital/travail..

    chancognerie :

    Surtout que chez Nicolas Hulot, ya pas d’accent...(pardon) comme chez Eva JOlie...qui alimente la germanophobie dangereuse pour l’avenir de la Grande europe démocratique...

    Qui ne compte aucun peuple risquant d’être t contaminés par la révolte des gueux arabes.

    Car le slovène ou le géorgien qui a troqué le dictateur "rouge" pour l’incorruptible blanc savoure la liberté et le mieux vivre du Capitalisme généreux et porteur d’avenir...

    SI ; SI. si !!

    .c’est vrai.. Je l’ai lu dans les "ECHOS"..

     :)

    Cordialement
    A.C.


    "Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir."

    Antonio GRAMSCI

    • Voilà qui instaure le débat (j’évoque les réponses de Copas, Chancogne et Pilhaouer).

      EXACTEMENT ! Ce n’est pas dans une dictature que se forment les organisations révolutionnaires, encore qu’il leur reste la clandestinité.

      Sauf que sur le terrain les partis politiques se positionnent pour occuper l’espace politique. Avec, déjà en place, les ambassades et leurs réseaux et leurs activistes. Or créer CE parti révolutionnaire prend un temps très long et dommageable.

      Eh oui, 1973 : c’est le coup d’Etat chilien qui met un terme à l’expérience de transition pacifique et dite à tort démocratique (à tort puisque précisément le coup d’Etat fait la démonstration que la démocratie en question loge dans un espace étroit et qu’il est suicidaire de compter sur elle), 1989/1990 : voit l’effondrement des pays de l’Est avec un petit tour place Tien Anmen.

      N’occultons pas le rôle que l’Occident (étatzunien surtout) fait jouer à l’Islam : celui de saper l’URSS sur ses bases en engageant, formant, armant des musulmans pour les placer sur le front soviéto-afghan, mais aussi et surtout dans ce qui va devenir les ex républiques soviétiques musulmanes qui intéressent les USA pour les ressources énergétiques (sous forme de gisements ou de transport par oléoduc et gazoduc).

      Ne négligeons pas la concurrence effrénée et mortelle à laquelle se livrent USA/Russie/Chine. Nous sommes en pleine géostratégie mondiale où les jeux de forces concernent les plus grandes nations comme les plus petites.

      A bien lire la lecture politique et idéologique, on s’aperçoit que se mettent en place des stratégies nées au XIXème siècle car les USA se sont dès le début pensés comme une superpuissance mondiale et ont toujours agi en vue de le devenir.

      Les States sont un Etat impérialiste avec préméditation, ce qui n’a pas d’équivalent ailleurs dans le monde.

      Ce que je veux dire c’est qu’on utilise nos outils théoriques pour penser une révolution nationale qui, à se répéter à l’identique, finira(it) par être internationale. Mais on ne raisonne que très peu sur les capacités de l’impérialisme ayant un "centre", une théorie, une pratique et les moyens.

      La plupart des révolutions à accomplir se situent très largement dans des zones contrôlées directement par l’impérialisme. Si ça reste un ennemi de classe, ça le situe à niveau politique et militaire très au-dessus de l’affrontement Etat capitaliste/classe ouvrière/cadre démocratie bourgeoise.

      Que lit-on ? Que les récents événements en Tunisie et en Egypte se sont déroulés pacifiquement et sans armes. C’est justement ça le gros problème.

      Un parti révolutionnaire poserait la question du renversement de l’ordre impérialiste et serait conscient que seule l’insurrection armée permettrait la conquête populaire. Sauf que : que devient le pays en question au lendemain de sa révolution, s’il ne possède pas les moyens économiques de se doter véritablement de structures productives, tant du point de vue des matières premières que des énergies ? Avec qui commercer ? Echanger ? Comment dégager une plus-value à réinvestir dans les infrastructures et le social ?

      Dans un pays industrialisé, il "suffit" (si je puis dire) de spolier la bourgeoisie au pouvoir et de s’emparer des structures économiques productives existantes. Mais quid dans un pays savamment tenu en situation de dépendance ?

  • Le mouvement mixte des jeunes proletaires egyptiens du 6 avril,des bidonvilles a la place Tahrir :

    POURQUOI LES PROGRESSISTES EGYPTIENS MARQUENT DES POINTS, par Paul Amar *

    14 février 2011

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=21261