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Une riche fortune : poésie prolétarienne

par coquelicot

Publie le mardi 5 juillet 2011 par coquelicot - Open-Publishing
2 commentaires

Une riche fortune

je n’ai pas de fortune,
je ne suis pas riche en deniers,
au grès des infortunes à toi je n’ai que mon espace à donner.
pauvre en argent, riche en temps,
à travers nous je compte mon argent.
je n’ai pas de titre, je n’ai pas de pays,
à la rencontre de l’homme je vibre à l’enfant qui m’y sourit.
tant de fois contemplé il me suit dans les nuits,
ce ciel qui m’accompagne et mon palais qui n’a pas de propriété.
ma lune ma reine, sans matériel, ce cens le spirituel,
comme dans une pièce nouvelle, j’invente mon palais d’étoiles et de ciel.
sans domicile et sans chef lieu, l’autorité pour moi est plus grande que dieu !
j’écoute la voix des sans, dans ces appartements sans mur je suis les traces d’avant,
au clocher je substitue le grand large,
infini comme le vide j’y entrepose mon temps sans marge.
riche de ce vide plein de mes idées, je m’aime à travers eux...
je crois y ressentir cette vie où le monde ne se coupe pas en deux.
je me remplis, je suis vide des objets sensoriels qui me meublent ,
à la rencontre de moi le cœur rempli de toi, je suis riche de mes idées, _ celles-ci sont mon miel sur un sol meuble.
sur les chemins l’en dehors de toute loi, le vide de ce qui n’est pas _ encore écrit sous mes pieds je broie.
à l’intérieur le temps existe et comme la bougie, je m’y dépense,
aux interstices du vide La révolution en est ce vide et le chevet de nos idées.
non encore écrit par l ’imaginaire des sphères ,
elle éclate déjà, nomade des injustices,
dans la nuit où elle promet au jour nouveau, où l’on se dépense en nouvelle aire.

ps « Si déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au Travail, qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... Mais comment demander à un prolétariat corrompu par la morale capitaliste une résolution virile ? »

http://www.decroissance.info/De-l-abolition-du-Travail-a#nb47

ps2 je ne suis pas "étiqueté" décroissant, ni pain au chocolat d’ailleurs

ps3 ma mise en page à disparue !!

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