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Union Européenne : le pillage des peuples s’accentue

Publie le lundi 10 mai 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

Mais que peut il se cacher derrière ce nouveau credo de l’Union Européenne " défendre l’euro" ?.....


BRUXELLES (AP) — Objectif : défendre l’euro. Les ministres des Finances de l’Union européenne étaient réunis dimanche à Bruxelles pour finaliser dans l’urgence le mécanisme d’intervention censé protéger la monnaie unique face aux attaques des marchés et éviter une contagion de la crise grecque. Le tout avant l’ouverture des bourses lundi.

"Nous allons défendre l’euro", a déclaré l’Espagnole Elena Salgado, qui présidait cette réunion d’urgence. "Nous devons donner plus de stabilité à notre monnaie. Nous ferons tout ce qui est nécessaire" pour parvenir à un accord parmi les Vingt-Sept.

Annoncé tôt samedi matin à l’issue d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens, ce "mécanisme d’intervention" a vocation à assurer la stabilité financière en Europe. Il pourrait prendre la forme d’un fonds d’urgence financé par des emprunts de la Commission européenne et garantie par le budget communautaire ou les Etats membres. Un système déjà disponible pour les pays de l’UE hors zone euro. Certains pays plaident également pour une implication plus forte de la Banque centrale européenne (BCE).

Quel qu’il soit, le mécanisme retenu doit être approuvé par une majorité des 27 Etats membres. Le chancelier de l’Echiquier britannique (ministre des Finances, NDLR) a d’ores et déjà annoncé que Londres était opposé à un mécanisme qui l’exposerait, estimant que le financement d’un fonds d’urgence était de la responsabilité des pays de la zone euro.

"Il est clairement dans notre intérêt que tout soit fait en Europe pour tenter de stabiliser la situation", a déclaré Alistair Darling sur BBC News, des propos cités par l’agence Press Association. "Mais il est clair que si la création d’un fonds de stabilité pour l’euro était proposée, cela serait l’affaire des pays de la zone euro". "Ce que nous ne ferons pas et que nous ne pouvons pas faire, c’est apporter un soutien à l’euro", a-t-il ajouté. "Cela doit revenir aux pays qui utilisent l’euro".

Après une semaine de fortes baisses sur les marchés et de recul de l’euro, le mécanisme d’aide devait être finalisé avant l’ouverture des bourses lundi, afin de rassurer les investisseurs sur la capacité des Européens à éviter une contagion de la crise grecque à d’autres pays de la zone euro.

"C’est un moment important à la fois pour les Européens et pour les autres", a souligné la ministre française des Finances Christine Lagarde. "Nous devons avancer aujourd’hui car cette nuit, quand les marchés ouvriront, nous ne pouvons pas nous permettre de décevoir", a rappelé de son côté le ministre suédois des Affaires étrangères Anders Borg.

Signe de l’urgence de la situation, la Commission européenne a travaillé tout le week-end sur le projet de dispositif devant être arrêté par les ministres. Et le président américain Barack Obama a téléphoné à Angela Merkel pour discuter de la nécessité pour l’Europe de prendre "des décisions fermes" pour rétablir la confiance des marchés, selon la Maison Blanche.

La chancelière allemande a également eu Nicolas Sarkozy au téléphone. Les deux dirigeants ont constaté "leur accord complet sur les mesures qui seront annoncées" à l’issue de la réunion de Bruxelles, selon la présidence française. Nicolas Sarkozy, qui a présidé dimanche une réunion de travail à l’Elysée sur la crise de l’euro avec son Premier ministre François Fillon et plusieurs ministres, s’est également entretenu par téléphone avec Barack Obama.

Le ministre français du Budget François Baroin assurait qu’il ne pouvait y avoir "de plus fort message adressé aux marchés" que le sommet de vendredi et la réunion de Bruxelles. Le fonds de soutien de "plusieurs dizaines de milliards d’euros" décidé par les Vingt-Sept représente "en quelque sorte le début d’un mini-fonds monétaire européen", a-t-il expliqué sur France-5.

Parallèlement, à Washington, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé dimanche son prêt à la Grèce de 30 milliards d’euros, dans le cadre du plan de sauvetage de 110 milliards d’euros sur trois ans élaboré avec l’Union européenne. Les pays de la zone euro avaient, eux, validé leurs prêts de 80 milliards d’euros vendredi. AP

jp/div/sb

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100509.FAP1000/les-ministres-des-finances-europeens-au-chevet-de-l-euro.html

Messages

  • Et ces MILLIARDS viennent d’où ?
    Des marchés les états empruntent encore plus sur les marchés augmentant ainsi d’une manière phénoménale leurs dettes.
    Cela va provoquer une embellie sur les bourses et ce matin on va voir les bourses à la hausse, pour ceux qui ne me croient pas je tiens le pari avant l’ouverture du cac 40.
    La suite ...la tiersmondisation de l’Europe.

  • 10 mai 2010 L’actualité de la crise : un plan de sortie de route, par François Leclerc

    Auteur : François Leclerc | Classé dans : Economie, Finance

    Billet invité

    UN PLAN DE SORTIE DE ROUTE

    Est-il nécessaire d’attendre de connaître dans le détail les modalités du nouveau plan Européen pour estimer qu’il ne tient pas la route ? Non, car ce qui en est déjà connu suffit pour le démontrer.

    En premier lieu parce que l’enveloppe financière de 500 milliards d’euros prévue (hors FMI, qui pourrait apporter jusqu’à 220 milliards supplémentaires) fait impression mais équivaut approximativement à ce qui serait nécessaire de mettre sur la table, si l’Espagne-Portugal et l’Irlande entraient à leur tour dans la tourmente. C’est donc un fusil à deux coups qui a été chargé, là où il une arme automatique serait nécessaire.

    En second, parce qu’une mesure importante qui auraient donné un squelette à ce plan qui en manque singulièrement, qui était évoquée depuis hier, a finalement été écartée lors de la réunion des ministres des finances des 27 : l’émission d’obligations par la Commission, garantis par les Etats.

    En troisième et surtout, parce que le plan ne va permettre que de gagner du temps, qui risque d’être payé très cher. Car le schéma d’aide à la Grèce est reproduit quasi à l’identique, sur ses deux jambes et en plus grand : mêmes modalités de financement du nouveau plan et mêmes mesure drastiques annoncées, assorties d’un identique calendrier d’application irréaliste. Les marchés vont donc avoir toutes les raisons de réagir en se cabrant, comme ils l’ont déjà fait vis à vis de la Grèce. De considérer que d’autres défauts seront inévitables, au fur et à mesure de l’application du plan, en raison du fait qu’il va précipiter les pays qui en bénéficieront dans la dépression économique.

    Le plan a été taillé a minima, semble-t-il sous la pression des Allemands, l’insistance avec laquelle Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont fait valoir leur total accord n’ayant pas d’autre raison que de masquer…leurs désaccords. Paradoxalement, en raison de ses modalités, il a plus de chances d’amplifier la crise européenne que de la stopper.

    Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Si Barack Obama a téléphoné à deux reprises en trois jours à Angela Merkel, manifestant ses inquiétudes et pressant son interlocutrice d’agir, ce n’est pas sans un sérieux motif. Pour quelle raison les soubresauts d’un petit pays européen comme la Grèce, et même de quelques autres en supplément, seraient susceptibles de mettre en danger, comme un gouverneur de la Fed l’a exprimé, le redémarrage économique des Etats-Unis qui fait l’objet de voeux fervents ?

    Il faut une fois de plus regarder du côté des banques et de leurs relations systémiques pour le saisir. L’exposition du système bancaire américain à celui de l’Europe – qui vient de montrer sa fragilité – est en réalité une inconnue, en raison une nouvelle fois de l’opacité du marché des produits dérivés, et en particulier des CDS. En conséquence, après avoir exporté en Europe leur crise financière, les Américains craignent maintenant que les Européens leur rendent la pareille, tel l’arroseur arrosé.

    la BCE détient une des clés de la situation, afin de calmer le jeu dans l’immédiat. Car ce que les marchés attendent – ils ne se privent pas de le faire savoir – c’est qu’elle engage un programme d’achats d’obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques pour appeler les choses par leur nom. Celles-ci veulent se désengager sur la pointe des pieds d’un marché obligataire qui n’est plus le refuge qu’il était. Le marché (les mégabanques, pour continuer d’appeler les choses par leur nom) veut laisser les Etats et la BCE régler entre eux la crise de la dette publique et s’en laver les mains. Ils savent en effet que le risque est grand pour eux d’être mis à contribution demain, à l’occasion de restructurations d’ampleur de la dette, qu’ils pressentent inévitables.

    Curieusement, Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques, s’est fait dans la nuit le porte-parole de la BCE pour annoncer que des achats de dette souveraine allaient être entrepris.

    Que ce soit d’un côté à l’autre de l’Atlantique ou bien entre les Etats et les mégabanques, le même jeu continue, qui consiste à tenter de se prémunir de la contagion des miasmes de l’autre.

    Tags : Allemagne, anthropologie, Barack Obama, BCE, CDS, déficits, dette publique, Espagne, Etats-Unis, Europe, FMI, Grèce, Portugal

    This entry was posted le 10 mai 2010 à 03:23

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=11414

  • Il ne s’agit ni plus ni moins que de rassurer "LE MARCHE" en assurant le remboursement de la dette aux banques privées comme d’hab’.
    Ensuite, on saignera le bon peuple comme d’hab’ .

    Mais il ne faut pas s’inquiéter : il y a aujourd’hui un "sommet social" à l’Elysée ...
    Ayez confiance ....

    • Face au menace de krach financier mondial,mesures preventives et signaux de la nuit,le pire est toujours possible :

      La BCE annonce des mesures exceptionnelles sur les marchés

      BRUXELLES - La Banque centrale européenne a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi des mesures exceptionnelles sur le marché des titres obligataires des Etats et celui des changes, pour contribuer aux efforts visant à ramener la stabilité financière dans la zone euro.

      Dans un communiqué, l’institut monétaire a indiqué qu’il allait d’abord "mener des interventions sur le marché obligataire privé et public de la zone euro" afin de mettre fin aux "dysfonctionnements" constatés.

      Il n’a pas précisé immédiatement quelle forme cela prendrait.

      La BCE a aussi annoncé des mesures pour faire face aux difficultés des banques de la zone euro à s’alimenter en dollars, en facilitant leur approvisionnement.

      Pour y parvenir, une action concertée de la BCE, et des banques centrales des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre et de Suisse, a été mise sur pied, via la réactivation de mécanismes d’échanges (swap) de devises pour permettre à la zone euro de se procurer plus facilement des dollars.......

      10 mai 2010 03h49

      http://www.romandie.com/infos/News2/100510014954.6u7xoaff.asp

      L’aveu vient de Tokyo, les megabanques ne se font toujours pas confiance,le spectre d’octobre 2008 plane toujours et des dysfonctionnements dus a l’inconnue des CDS detenues par les banques ravagent "les marchés" :

      La Banque du Japon injecte 2.000 milliards de yens dans le circuit bancaire

      TOKYO - La Banque du Japon (BoJ) a annoncé lundi l’injection de 2.000 milliards de yens (16,7 milliards d’euros) dans le système bancaire du pays pour la deuxième journée consécutive, afin de rassurer les marchés inquiets face aux problèmes financiers de la zone euro.

      Une opération du même type et du même montant avait été lancée vendredi en urgence, en pleine tourmente boursière face à la crise grecque et à sa possible contagion à d’autres pays de la zone euro.

      Ces liquidités sont proposées aux banques, sous forme de prêts accordés en échange de garanties diverses, afin de détendre les conditions d’accès au crédit.

      10 mai 2010 04h21

      http://www.romandie.com/infos/News2/100510022125.d1gc678v.asp