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Vers la fin des banlieues rouges ?

Publie le lundi 7 janvier 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

Entre une direction du Parti communiste aux abois et des maires PCF qui la jouent perso, la Seine-Saint-Denis risque fort de virer au rose.

Les enfants de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) n’en finissaient plus de compter les minutes, les yeux braqués vers le ciel strié de tours, les mains gelées malgré le soleil d’hiver. Et puis il est arrivé, sans traîneau mais en hélicoptère : le 15 décembre dernier, le Père Noël s’est posé en plein milieu du stade Géo-André devant plus d’un millier de personnes.

Le maire communiste de la ville, Gilles Poux, qui a financé l’opération, a réussi son coup. Le soir, en rentrant chez eux, les petits des centres aérés avaient les yeux brillants. Mais, dans les couloirs de l’hôtel de ville, on ironise encore sur cette « allégorie terrible du gros bonhomme rouge qui couvre de cadeaux les fils d’ouvriers ». Et les plus caustiques ne sont pas forcément les élus de droite A La Courneuve, les socialistes, qui s’apprêtent à présenter une liste au premier tour des élections municipales de mars prochain contre le maire sortant, brisant ainsi l’historique union de la gauche dans ce bastion rouge, s’en donnent à coeur joie.

Ici, dans l’ancien fief de Waldeck Rochet, l’ambiance guerre froide a remplacé l’esprit de Noël. Socialistes et communistes ne cherchent même plus à sauver les apparences. Lors des dernières réunions publiques, Gilles Poux et son adjoint, Stéphane Troussel, conseiller général et tête de liste socialiste, ont ostensiblement évité de s’adresser la parole. « Ils devraient faire attention, prophétise un conseiller municipal. Les gens ont horreur de la polémique, surtout quand ils ont des fins de mois difficiles. » La Courneuve n’est pas la seule ville gérée par le PCF à être menacée par les appétits socialistes.

Le PS a en effet entrepris d’effilocher ce qu’il reste de la ceinture rouge en présentant des listes au premier tour dans quatre autres villes de Seine-Saint-Denis (Aubervilliers, Bagnolet, Pierrefitte, Villetaneuse) et à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. La rue de Solferino compte également profiter des cantonales, qui se dérouleront en même temps, pour mettre la main sur l’un des deux derniers conseils généraux dirigés par le PCF, celui de Seine-Saint-Denis.

Leur arme fatale, pensent-ils : le député Claude Bartolone, bras droit de Laurent Fabius et patron des socialistes du département, qui se présente dans le canton de Pantin est. S’il l’emporte, le conseil gênerai du 9-3 virerait du rouge au rose. Le PS et et le PC disposent en effet de 15 conseillers généraux chacun. Or, sur les 20 sièges à renouveler, 11 sont communistes. Les socialistes espèrent en gagner entre trois et cinq, mais un seul suffirait à leur donner la majorité. Et Bartolone serait celui-là. D’où les fanfaronnades de ces élus socialistes qui, en séance, ont demandé à Hervé Bramy, l’actuel président du conseil général, s’il avait « fait son testament ».

Un risque mortel « Le Parti communiste est mort, et ce n’est pas grave », dédramatise Jean-Pierre Brard, l’indéboulonnable édile de Montreuil. Le score catastrophique de Marie-George Buffet à la présidentielle (1,93%) ne lui donne pas tort. Tout comme le résultat des législatives de juin dernier où le PCF a carrément perdu son groupe parlementaire autonome. Autant dire qu’aux municipales de 2008 les communistes jouent gros. En 1989, le PC revendiquait 1 149 maires ; il n’en compte plus que 806. Même les bastions historiques sont frappés : en 2001 , le Parti avait notamment perdu Argenteuil, Dieppe, Drancy, Evreux, La Seyne-sur-Mer, Montluçon, Nîmes, Tarbes pour seulement deux gains significatifs : Arles et Sevran.

Aujourd’hui, les communistes ne dirigent plus que 38 villes de plus de 20 000 habitants, dont 26 en Ile-de-France (13 en Seine-Saint-Denis). Une nouvelle défaite en mars lui porterait un coup fatal. Politiquement et financièrement. Les caisses nationales sont alimentées par les indemnités reversées par les parlementaires. Les 13 000 élus locaux, eux, financent leur fédération. La perte de villes, voire de départements, dans la « ceinture rouge » autour de Paris, pourrait peser très lourd sur certaines fédérations et sur le nombre de permanents. Dans un tel contexte, Marie-George Buffet n’avait pas les cartes en main pour négocier avec la direction du PS. Assise sur un champ de ruines, elle n’a pu défendre la légitimité de son parti face aux ambitions des hiérarques socialistes de la Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone en tête.

Ce dernier se défend, cependant, déjouer les fossoyeurs : « L’érosion du PCF date de vingt-cinq ans, je n’y suis pour rien !Je ne vais quand même pas aller voir les gens pour leur demander de voter communiste ! Dans les villes où nous avons gagné aux élections locales, on doit se présenter, c’est légitime. » Un discours que reprennent en choeur les partisans de primaires à gauche. Dans de nombreuses villes, les résultats électoraux des derniers scrutins, nationaux et municipaux, parlent d’eux-mêmes. A Aubervilliers, par exemple, les voix communistes à la présidentielle ont été quasiment divisées par deux entre 2002 et 2007. Plus parlant : aux législatives de juin dernier, le PS a emporté la circonscription haut la main. Pis : en 2004, la candidate socialiste, Evelyne Yonnet, a raflé le canton est d’ Aubervilliers, celui qui concentre plus de 70% de HLM. 

La démonstration est imparable, et elle vaut également pour La Courneuve, Bagnolet, Pierrefitte, Villetaneuse, ces villes de Seine-Saint-Denis ou le PS a décidé de partir seul à la bataille électorale. Dans plusieurs d’entre elles, des sondages ont été commandés par les socialistes qui, tous, accordent de sérieuses chances de victoire au candidat de leur parti (notamment à Bagnolet, où il aurait près de 10 points d’avance sur le maire sortant PCF). Les maires communistes, eux, croient pouvoir sauver leur fauteuil en jouant de leur propre légitimité locale contre celle du Parti. Sans états d’âme. « Quand on regarde Buffet à la télé, on n’a pas envie d’y aller », admet Stéphane Gatignon qui, depuis 2001, gère Sevran avec succès et se classe parmi ces « réformateurs » qui ont pris leur autonomie vis-à-vis d’un appareil en pleine déliquescence. « Ce n’est pas facile de représenter un parti qui ne représente plus rien. On paie cash la crise du PC. »

Un parti qu’ils attaquent avec d’autant plus de virulence qu’ils sont convaincus d’avoir été « vendus » par Marie-George Buffet La secrétaire nationale serait prête à tout, disent-ils, pour endiguer la vague de réformes qui menace, en interne, l’actuelle direction du Parti. « Ce n’est pas un hasard si l’offensive du Parti socialiste porte sur cinq des huit villes qui composent Plaine Commune, ce territoire emblématique d’un communisme qui a la volontédese rénover, de se moderniser.

Le 93 aurait pu être un laboratoire pour repenser la gauche. Or, Buffet a préféré faire payer les dissidents en ouvrant la porte au PS », observe Stéphane Peu, viré de la direction du PCF en 1990, mais qui est resté le bras droit du communiste Patrick Braouezec. Un accord d’apparatchiks, en somme, passé entre une secrétaire nationale fragilisée et un négociateur socialiste aux dents longues. Car Bruno Le Roux, député PS de Seine-Saint-Denis et secrétaire national chargé des élections, aurait lui aussi tôt » à gagner si Plaine Commune passait du rouge au rose. Battu en 2001 par la droite, l’ancien maire d’Epinay-sur-Seine, proche de François Hollande, envisage, selon ses familiers, de remplacer Patrick Braouezec à la tête de la plus grosse communauté d’agglomérations d’Ile-de-France. « Les barons socialistes veulent élargir leur féodalité avant le congrès de novembre prochain », sourit Jean-Vincent Placé, président des élus verts à la région Ile-de-France.

« On a un bon bilan » Il faut dire que le magot a de quoi exciter les convoitises : Plaine Commune, qui regroupe les villes les plus pauvres de France en termes de revenus par habitant, est un territoire économique en pleine expansion. Arcelor-Mittal, Samsung et l’Afnor ont d’ailleurs quitté la Défense pour la Plaine-Saint-Denis. Des secteurs innovants de la banque, de la santé et des médias s’implantent autour du Stade de France. Luc Besson envisage d’y installer ses studios de cinéma. Une opération de rénovation des grands ensembles, financée par l’Agence nationale de rénovation urbaine, va être lancée dans les cités des alentours « On a un bon bilan. A part la volonté de nous cartonner, les socialistes n’ont pas de propositions alternatives dans ces villes, ou alors à la marge », observe le communiste Stéphane Peu de son poste de maire adjoint à Saint- Denis.

Les socialistes évitent d’ailleurs de se tirer une balle dans le pied en critiquant une action municipale à laquelle ils sont associés depuis parfois plusieurs décennies. Les « jeunes » élus communistes (Didier Paillard à Saint-Denis, Pascal Beaudet à Aubervilliers, Stéphane Gatignon à Sevran ) leur reprochent de caricaturer un mode de gestion qui, selon eux, n’existe plus : « Le communisme municipal, aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose, assure Stéphane Gatignon. C’est moins spectaculaire que dans les années 50 où l’on créait des centres de santé pour lutter contre la tuberculose ou des colos pour que les gamins prennent du poids. » « Il n’en reste pas moins que, dans les municipalités communistes, le petit propriétaire est un ennemi de classe tout juste bon à être étranglé de taxes », critique le socialiste Jacques Salvator, tête de liste à Aubervilliers.

A Sevran, économiquement sinistré, Stéphane Gatignon assure faire ce qu’il peut avec ce qu’il a : pas ou peu de taxe professionnelle (les entreprises préfèrent s’installer près de Roissy) , des cités autrefois remplies d’ouvriers devenus aujourd’hui chômeurs ou RMistes. « Notre seule ressource, ce sont Les impôts locaux, qui sont plus élevés ici qu’à Neuilly » assume-t-il. Il n’est pas le seul : pour compenser les pertes liées au transfert de charges de l’Etat au département (notamment le paiement du RMI), Hervé Bramy, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, a dû augmenter, à deux reprises et très fortement, les impôts. « C’est vrai qu’il y a de fortes inégalités fiscales, que les impôts locaux pressurent la minorité issue des classes moyennes. Mais c’est le prix à payer pour le maintien des crèches, l’accueil des enfants ou la cantine. » Sauf que ce discours passe de moins en moins bien chez des bobos de plus en plus nombreux dans les villes communistes limitrophes de Paris.

Chassés de la capitale par la flambée des prix de l’immobilier, ces ex-Parisiens franchissent le périph et colonisent, petit à petit, certains bastions rouges du 93 comme Montreuil, Bagnolet ou Aubervilliers. « Les gens qui arrivent sont majoritairement des cadres, des fonctionnaires qui peuvent accéder à la propriété. Ils ont deux salaires à la maison, deux et pas dix enfants », constate Jacques Salvator. A Aubervilliers, le revenu mensuel brut imposable par habitant a augmenté de 100 Euros pour la première fois en 2005. « Cette gentryfication met en grande difficulté les bastions communistes, observe Christophe Guilly, géographe et auteur des Nouvelles Fractures sociales en France (1) . Les bobos vont plutôt voter PS ou Verts et sont très politisés. Or, de nombreuses mairies communistes ne tenaient jusqu’à présent que par la dépolitisation de leur commune. » Et grâce à des pratiques vieilles comme le communisme municipal.

En réclamant certaines délégations comme les affaires sociales, les élus communistes disposent, par exemple, des ressources du CCAS (centre communal d’action sociale). « A force déjouer les assistantes sociales, la mairie s’est constitué un électorat captif », déplore Kamel Hamza, candidat de droite à La Courneuve. « Les mecs des cités, on leur file des chèques pour partir en vacances. Les stages et les boulots, c’est pour les « camarades » ou leurs enfants », confirme un ancien du conseil général du Val-de-Marne. A Ivry, le fils d’une conseillère municipale communiste a ainsi décroché un CDI d’éducateur sportif au nez et à la barbe d’un jeune du quartier qui occupait le poste en tant que vacataire depuis des années. « Le clientélisme prospère sur les ruines du réseau militant », soupire un vieux compagnon de route du PCF.

Il est loin le temps où le Parti s’appuyait sur ses « encartés », fervents relais qui montaient dans les étages des tours pour accompagner les habitants jusqu’au bureau de vote ou assister au pot du maire. Aujourd’hui, ce sont les associations sportives, culturelles, de locataires ou de parents d’élèves qui se chargent de relayer la bonne parole municipale. « Contre des subventions, des emplois, des passe-droits. Personne n’a intérêt à ce que ça s’arrête. On fait tout pour maintenir les gens dans la merde », accuse Kamel Hamza, en campagne dans la cité des 4 000. « Dans le quartier, les 5 et 6 du mois, toute la cité fait la queue à La Poste pour toucher le RMI. Rebelote le 10, où tombent les virements Assedic. Plus les immeubles sont dégradés, plus les quartiers se paupérisent, et plus les communistes se sentent forts !

Ils ne voient pas que les gens en ont assez », poursuit le candidat de droite, arrivé deuxième derrière le socialiste Daniel Goldberg lors des dernières législatives. « Les socialistes vont prendre des villes, mais ça laissera des traces, confirme un responsable communiste. Ils hypothèquent l’avenir, avec leurs accords d’appareil. » Car c’est dans ce département, où sont implantées la députée communiste Marie-George Buffet (conseillère municipale du Blanc-Mesnil) et la sénatrice verte Dominique Voynet (candidate à Montreuil), que pourrait se jouer l’avenir national de l’union de la gauche. Le fabiusien Claude Bartolone a plus que jamais en tête l’idée de créer un « grand parti de gauche », avec des communistes, mais sans le Parti communiste. Il multiplie les déjeuners avec de potentiels et charismatiques « transfuges » du PCF. Une sorte de congrès de Tours à l’envers, en somme.

S.M. (1) Editions Autrement.

http://www.marianne2.fr

Marianne du 05 janvier 2008

Messages

  • Faut arrêter de se paye notre fiole quand même....

    Eté 2007 :
    Pas de souci financier, pas de banqueroute, c’est tendu mais ça va , notre situation financière n’hypothèque pas nos batailles, il n’y aura pas de vide -grenier au PCF etc etc... (cf. un des nombreux articles ci dessous)-

    Ok... Aujourd’hui, l’argument massue pour les municipales et notre prostitution sur des listes PS dès le premier tour sans programme sans rapport de force , sans visibilité etc... c’est "Nous avons un besoin vital de ces élus".

    Je le répète : si ce n’est que une question d’argent, notre indépendance politique , (ce que je ne crois pas, bien sûr) et bien vendons ce qui reste du patrimoine artistique du PCF ! Je ne dis pas que ça ne me fendrait pas le cœur, mais il faut arrêter de péter plus haut que son c... et je ne pense pas que ces communistes souvent acharnés qu’étaient ces artistes, seraient fous de joie de constater que pour "préserver leurs œuvres" (données au Parti ! Pas pour des prunes ?!), par "piété" artistique, on vend notre âme au PS ....

    Toutefois, il va de soi que si on en arrive là, c’est dans une perspective de total rénovation du PCF , pour lui redonner son but marxiste et révolutionnaire. Si c’est juste pour le maintenir en vie 2 ans de plus et aboutir au même résultat (fin du PCF, création d’un "courant communiste" dans u n grand "part ide gôche"...) ce n’est pas la peine de se priver de tels chefs d’oeuvre.

    Pourquoi les bourge investissent ils dès qu’ils peuvent dans l’art et les pierres précieuses ? Parce que "au cas où", une toile ou un diamant, c’est facile à emporter et ça se revend dans le monde entier. Voilà. Quand y’a pas, y’a pas.

    La Louve

    "Banqueroute au PCF ?
    Par Katell PRIGENT
    LeJDD.fr
    >> La crise politique que connaît le parti communiste français pourrait le plonger dans une crise financière. La semaine dernière Le Monde évoquait la possibilité pour le PCF de vendre son patrimoine immobilier et artistique. Une rumeur démentie par les dirigeants communistes qui reconnaissent toutefois que leur parti se trouve dans une "situation tendue".

    Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans...C’était en 1969, le candidat PCF à la présidentielle, Jacques Duclos obtenait 21,27% des suffrages. Et l’URSS finançait en douce le Parti communiste français. Trente-huit ans plus tard, la candidate Marie-George Buffet est tombée à moins de 2%. Et le financement du Parti ne dépend plus que de lui-même. Mécaniquement la crise politique se transforme donc en crise financière. Le résultat comptable provisoire pour 2006 présente, c’est vrai, un excédent de 340 000 euros environ et le parti touche bien 6 millions d’euros chaque année de ses 90 000 cotisants. Mais après le score de Marie-George Buffet au premier tour de la présidentielle, les frais de campagne qui s’élèvent à 4,6 millions d’euros, n’ont été remboursés par l’Etat qu’à hauteur de 800 000 euros. Il en avait été de même en 2002 après les 3,37% de Robert Hue.

    Et ce n’est pas la bérézina annoncée pour les législatives qui vont sauver le parti. Les sondages créditent le PCF de 2 à 4,5%, soit de 2 à 15 sièges, contre 21 actuellement. Le financement public des partis est indexé sur le résultat aux législatives et le nombre de parlementaires. Sans oublier que selon les statuts du PCF, les élus reversent leur indemnité au parti. En 2005, c’est plus de la moitié du budget qui était couvert par les reversements des 12 000 élus communistes nationaux et locaux. Depuis quelques temps pourtant, plusieurs élus ne respectent plus cette "tradition" et préfèrent reverser leurs indemnités à des associations ou les conserver.

    La semaine dernière, Le Monde évoquait donc la possibilité que le PCF vende non seulement son patrimoine artistique mais aussi son siège dans le XIXe arrondissement de Paris. Le bâtiment de la place du Colonel Fabien, conçu en 1971 sur les plans du Brésilien Oscar Nieymeyer a été classé monument historique en mars dernier. Mardi, le parti avait convoqué la presse pour démentir cette rumeur de vente pourtant crédible. "Notre situation financière n’est pas une situation exsangue" mais "très tendue", a reconnu le trésorier Jean-Louis Frostin avant d’ajouter qu’ il "n’y a pas le feu au lac".

    Les cadeaux de Picasso

    "Je voyais une caméra faisant un gros plan sur la coupole de Fabien. Je tiens à vous rassurer, elle n’est pas à vendre !", a lancé le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles aux journalistes. "Vous allez être déçus si vous pensez que cette conférence de presse est l’organisation d’un vide-grenier" a-t-il ajouté agacé."Aucune des oeuvres qui nous ont été données au fil des ans n’a fait l’objet d’évaluation" ou n’est mise en vente, a expliqué Jean-Louis Frostin. Et pourtant ce ne sont pas les trésors qui manquent au sein d’un parti longtemps magnifié par l’élite artistique et intellectuelle française.

    Côté oeuvres d’art, le PCF détient un tableau de Marcel Duchamp, "La Joconde à la moustache" (L.H.O.O.Q), prêté au centre Georges-Pompidou depuis 2005 "à titre gratuit". Il possède aussi une tapisserie de Fernand Léger, exposée au cinquième étage de son siège, ou encore un vitrail réalisé par la femme de Léger. On dit aussi que Picasso aurait offert plusieurs dessins ou croquis aux dirigeants de l’époque...

    Le PCF s’est déjà délesté de deux immeubles en région parisienne : son centre de formation professionnelle dans l’Essonne vendu en 2004, et un immeuble Boulevard Blanqui à Paris en janvier dernier. Le PCF n’exclut pas non plus de "réduire la voilure" comme "toute entreprise". En cas de difficultés financières, ce sont les 55 permanents qui travaillent au son siège qui pourrait en faire les frais. "Les postes ne seront pas supprimés", assure Jean-Louis Frostin, qui évoque des "redéploiements de personnels", des "aides au reclassement", "des plans de formation" et "des départs en retraite" prévus.

    La conclusion revient à Olivier Dartigolles qui estime que ces mesures de restriction "n’hypothèquent en rien les batailles politiques de la prochaine période. Je vous promets qu’au prochain point de presse, l’électricité n’aura pas été coupée !" a-t-il assuré aux journalistes. "

    • Passer du rouge au rose politiquement sera pour les habitants des quartiers populaires broyer noir pour longtemps car il ne faut pas s’attendre à une évolution positive de la par des responssables roses mais bien plutôt une paupèrisation toujours croissante de la classe populaire.

      Révoltez vous camarades et combattez ces manipulateurs qui ont aidé la droite à vendre une partie du patrimoine aux fonds de pensions
      et fais régresser la lutte de classe dans les consciences dans un but purement égoiste, c’est a dire tout ramener à l’unité d’un même je .

      Alain 04

    • Tu vis dans une banlieue rouge toi ?

      Moi, oui. A Vitry sur seine. Et putain, on attends que ce change parceque, vraiment, on en peu plus de cette municipalité qui gouverne d’apres son dogme sans écouter les habitants.

  • Marianne, de Jean françois Kahn prend ses désirs pour des réalités. La position du PCF y est toujours totalement caricaturé. Prenez du recul quand vous lisez un tel article.

    • michel de toulon : MARIANNE journal anti-communiste comme les autres médias sera supris par les résultats des municipales car je suis certains que les municipalités dirigés par le PC résisteront beaucoup mieux que ce que peut rever MARIANNE.Pour le parti socaliste sachant que son espoir pour ces élections c’est de gagner des mairies communistes qu’il ne compte surtout pas sur une seule voix communistes en FRANCE pour le segond tour ce qu’il lui coutera pas mal de mairie qu’il aurait pu gagner ou conserver.

    • On trouve de tout chez Mariane , des petits papiers marons glacés signés Sitbon et des papiers toilettes signés Konopnicki, celui-la par exemple, il est anti PCF depuis 30 ans, faut pas lui en vouloir, c’est son gagne pain !

      Mariane, c’est mieux que le monde 2 ou que le nouvel ob’s, mais il faut savoir faire du tri selectif !

      Boris

    • Patience, Camarades, ce que nous avons semé, nous allons le récolter. et nous militants ce que nous avons semé, c’est la Vérité sur 30 ans de compromissions du PS avec le Capital pour détruire toute résistance des travailleurs.
      Quel est ce monde totalitaire où à l’instar de la GB, on passe les chômeurs au"détecteur de mensonges" ? Nous sommes aissaillis par le doute mais nous ne sommes pas résignés, et ça, ça les emmerde. Que ce soit MARIANNE presse politique people ou LIBÉ, qu’est-ce que ça change ? Le silence sur la presse communiste montre encore que le "moribond" bouge encore plus que quand on nous bramait : "Au secours la Droite revient !.."
      Comme disait Gide ou Ferrat, nous avons choisi la "porte étroite" et le prix à payer est très élevé certes, mais "Communiste" est un mot chargé d’Histoire, un gant à relever : on va au combat avec un idéal et il résiste encore à leur propagande : ça ça les emmerde :
      Nous sommes des couillons, des moins que rien, des gagne-petit mais nous les Communistes, nous avons une conscience et c’est une maladie qui dure toute la vie. JdesP

    • Merci 86 158 ;) on ne savait pas.

      Désolée mais il y a une partie de ce que retransmet Marianne qui est exactement ce que "sert" une partie des états majors du PCF aux militants.

      J’atteste, par exemple, que c’est le premier et le principal argument que j’ai entendu en AG de section pour décider les militants à faire alliance avec le PS dès le premier tour : l’ARGENT.

      Après, sur le terrain et dans la réalité, que les choses soient différentes comme le dit lui même le maire de Bagnolet ici même, sans aucun doute - on sait bien qu’aucune bataille n’est perdue d’avance . Que le communisme et les communistes aient encore et soient encore un avenir pour l’humanité, sans aucun doute également.

      N’empêche que quand les articles de Marianne (dans lequel je vous rappelle que P Bessac porte parole du pcf avait publié un long article ou une interview je ne sais pus exactement sur la gauche cet été ....) sont en concordance avec certaines paroles o u certains actes de dirigeants du PCF locaux ou nationaux, faut pas faire passer les vessies pour des lanternes.

      On peut le déplorer mais c’est la réalité.

      alors l’argument de "presse bourgeoise presse aux ordres" évidemment, mais certaine partie de cette presse bourgeoise n’invente pas tout de toutes pièces donc....ils le tirent bie n de quelque part.

      En attendant, les communistes de bagnolet et les bagnoletais ont tout mon soutien, la campagne et les élections vont être difficiles dans ces conditions mais j’ai confiance.

      La Louve

    • Eh ! l’arriéré, t’es toujours là, vous etes viré des peuples émancipés , allez oust ! nous n’avons pas besoin de grincheux nucléocrate de ton genre, vous etes viré.

      Skapad.

    • "Marianne" on devrait pas plutôt l’appeler "Régine " alors ?
       ;)

      "Laissez passer lesp’tits papiers..."

      LL

  • Le sondage de Bagnolet ne donne pas 10 points d’avance au candidat socialiste. Le sondage réalisé donne en revanche plusieurs points d’avance au candidat communiste à la municipale, soutenu par son seul parti sur le candidat PS-Verts. Imaginez l’avance du candidat communiste soutenu par d’autres partis comme cela sera le cas. Voici quelques informations réelles et non imaginées. Marc Everbecq. Maire de Bagnolet

  • Admettons que cet article de Marianne ne soit que pure propagande. Les situations décrites dans l’articles sont imaginaires et bien entendu, la réalité est autrement plus chatoyante.
    En ce cas, il n’y aura pas de problème en mars. Toutes les listes menées par les maires sortants devraient tirer leur épingle du jeu et distancer les listes "félones" (ou "traîtres" si vous préférez une autre sémantique). Et le second tour ne devrait être que formalité, même en cas de triangulaire ("pas une voix pour le PS" ai-je cru lire).

    Toutefois, je serait curieux de savoir à partir de quelle participation on pourra considérer que l’exercice aura montré que les administrés ont bien compris les enjeux et auront donc fait un choix actif plutôt qu’un choix par défaut ? A votre avis ? Plus ou moins que 50% ?

  • De nombreuses initiatives ont lieu sur la Commune de La Courneuve, elles ne servent pas de propagande électoraliste. L’article de Marianne attaque directement le maire par le biais de l’association "Faites la Ville" qui est à l’origine de la venue du père Noël en hélicoptère.

    Cette opération a été entièrement financée sur les fonds propres de l’association, sans aucune subvention de la part de la municipalité (qui ne peut être que votée par la municipalité et non allouée uniquement par le maire). Le but : recréer la magie de Noël pour les enfants. De même, les pompiers ont largement participé à la réussite de la manifestation.

    Il est vrai que seuls, les élus communistes et des représentants de l’UMP participaient à la joie des enfants. Où étaient les autres ? Procurer un peu de bonheur provoquerait-il de l’amertume chez certains ? La Courneuve vit, bouge... Les associations y participent.
    Attention, braves gens de La Courneuve, sous prétexte de règlement de comptes politiques, vous pourriez être privés de certaines initiatives, peut-être même d’une caserne de pompiers sur votre ville... et pourquoi pas de cinéma, de concerts…

    Le bureau de l’association Faites la Ville