Violents affrontements interpalestiniens dans la bande de Gaza

Violents affrontements interpalestiniens dans la bande de Gaza

Quatre personnes ont été tuées et 15 autres enlevées lors d’affrontements interpalestiniens dans la bande de Gaza, les plus violents depuis février.

Deux membres des brigades des martyrs d’Al Aksa, dont Baha Abou Djarad, un responsable de ce mouvement armé issu du Fatah du président Mahmoud Abbas, ont été abattus par des hommes armés dans le nord du territoire.

Abou Kousaï, porte-parole du groupe, a imputé cette attaque aux brigades Izz el-Din al Kassam, le bras armé du Hamas du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, groupe qui a aussitôt démenti toute implication dans cette affaire.

"C’est le point de non-retour", a dénoncé un responsable des brigades des martyrs d’Al Aksa.

Les funérailles de Djarad ont donné lieu à des incidents qui ont encore fait trois blessés, a-t-on précisé de source médicale.

Un peu plus tard, un journaliste pro-Hamas et un autre homme ont été tués devant une mosquée de la ville de Gaza. La fusillade, imputée par le Hamas aux hommes du Fatah, a également fait neuf blessés.

Ces affrontements ont déclenché une vague d’enlèvements dont a notamment été victime Ali al Charif, responsable du Hamas et enseignant à l’Université islamique de Gaza, emmené de chez lui par des hommes qui l’ont poussé dans une voiture avant de prendre la fuite. De source proche du Hamas, on a précisé qu’il avait été libéré quelques heures plus tard.

Selon le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, 15 sympathisants du groupe islamiste ont été enlevés par le Fatah à travers la bande de Gaza, où les barrages routiers sont réapparus et où des hommes armés ont repris position sur les toits des maisons, comme au pire des affrontements du début d’année.

La situation s’était apaisée depuis la constitution d’un gouvernement d’unité nationale palestinien impliquant le Hamas et le Fatah mais les tensions restaient palpables.

Vendredi, des affrontements avaient opposé des combattants du Hamas aux forces nationales de sécurité, dominées par le Fatah. Six personnes au moins avaient été blessées dans ces combats.

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=44192&2008