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étudiants en lutte : Paris, rdv jeudi 15 à 10H30 métro Varenne

Publie le mardi 13 avril 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

Récapitulatif :

4ème semaine de grève pour les étudiants de STAPS (depuis le 23 mars)
3ème semaine d’occupation de la fac de lettres (depuis le 30 mars)
fin 1ère semaine d’occupation de la fac de sciences (jeudi dernier)

Nous avons obtenu en lettres que le conseil de gestion vote nos
revendications (cf à la fin du tract ci-dessous). Seule la question de la
reconsidération des décrêts LMD ("nouveaux diplômes") fut rejetée. (je
balancerai dès que j’en aurai possession la motion précise).

Ce soir, deux campus sont occupés par les étudiants. En sciences, le blocage
des cours a été décidé jeudi dernier. En lettres, il est en cours depuis le
30 mars.

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Compte-rendu manifestation mercredi 7 avril

Entre 50 et 100 profs (machins syndicaux) stagnaient devant le rectorat
lorsqu’il furent rejoint par 800 étudiants (chiffres approxiamtifs, j’ai pas
compté).

Le rectorat de Limoges, véritable forteresse (imprenable ?) avec ses grilles
de 5 mètres de haut, ses multiples SAS... fut la cible de la colère des
futurs précaires de l’éducation nationale (rappel : entre -15% et -50% de
postes en moins au CAPES). Pour la petite image, on retiendra le caddie
(symbôle ?) pendu au sommet de la grille d’entrée, et le concours de lancer
d’oeuf sur le bâtiment situé à 30 m des grilles.

Les étudiants ont ensuite pris la tête d’un cortège, direction la Chambre de
commerce et d’industrie (cf. tract ci dessous distribué lors de
l’occupation). L’occupation s’est bien passée ; même s’il a fallu calmer un
employé qui jouait le cowboy. Nous avons pu observer comme la chambre
consulaire était mieux loti que l’université lors de la visite de
l’immeuble. Le secrétaire générale de la CCI a très vite accepté de faxer
sous contrôle des occupants le tract au ministre de l’industrie (Devedjian)
et au président des CCI de France (Bernardin).

L’occupation s’est achevée au bout de 2 heures, dans l’euphorie, nous avons
même déménagé quelques plantes vertes, histoire d’agrémenter nos mornes
espaces estudantins. Les manifestants se sont dirigés vers la fac de
Droit/sciences éco où le doyen devait présenter les nouvelles maquettes. La
"conférence" se transforma en forum. Regret, les étudiants en droit/sc.éco
ne se mobilisent toujours pas.

— -
Le tract (mercredi 7 avril) :

NON A CETTE EDUCATION QUI FAIT DES ETUDIUANTS DE LA CHAIR A PATRON !

Nous sommes étudiants à l’université de Limoges. En STPAS, nous sommes
engrève depuisplus de deux semaines. En lettres, nous occupons les locaux
universitaires depuis le 30 mars. En sciences, nous avons voté la grève ce
matin.

Nous protestons contre l’assujetissement progressif de l’enseignement
supérieur aux intérêts de l’entreprise. Dans le cadre des "réformes"
touchant l’université, il est prévu d’accroître le recours aux stages dits
"professionnalisants". Or, il s’agit assez peu de réelle formation, et trop
souvent de salariat déguisé. Ces stages ne sont pas payés. Nous refusons de
travailler bénévolement pour l’entreprise.

Nous exigeons :
1-la mise en place d’un contrôle effectif, d’une part des équipes
enseignantes sur le contenu pédagogique des stages et d’autre part des
salariés sur la nature du travail réalisé par l’étudiant (un étudiant
stagiaire ne doit pas prendre la place d’un salarié)
2-que ces stages soient rémunérés au moins à la hauteur du SMIC, cela pour
ne pas accentuer les inégalités entre les étudiants qui doivent financer
leurs études en travaillant et les autres.

Nos revendications sont larges et s’étendent à l’ensemble des questions
universitaires :

Face à la dégradation continue de la situation sociale étudiante :
dévalorisation des aides sociales (seulement 6,7% d’étudiants boursiers),
« professionnalisation » en stages peu ou pas rémunérés, 40% d’étudiants
salariés précaires, baisse des aides au logement malgré une hausse constante
des loyers.

1.Mise en place de financements
pour les étudiants !
(rétablissement des pions Mi/Se, augmentation du nombre de bourses et d’
allocations de recherche, gratuité des études supérieures, rémunération des
stages, revalorisation des minima sociaux)

Face au démantèlement progressif de l’enseignement public :

2.Pour une création massive de postes dans l’enseignement !
La pénurie de postes dans l’enseignement, vieille de plusieurs années, et le
refus du ministère d’attribuer de nouveaux postes, entraînent l’embauche de
nombreux vacataires, au statut précaire et payés en dessous de leurs
qualifications.

3.Retrait du projet de loi dit « de modernisation des universités » !
Ce projet de loi prévoit, à travers la régionalisation des universités, des
inégalités criantes entre régions entraînant l’augmentation des frais d’
inscription et l’entrée de capitaux privés dans l’université ainsi qu’un
droit de regard des financeurs sur le contenu des formations.

4.Contre la logique du rapport Belloc sur la contractualisation des
enseignants-chercheurs !
Ce rapport préconise la négociation individuelle des contrats d’
enseignants-chercheurs et dégrade leurs conditions de travail.

5.Rétablissement de tous les postes supprimés aux concours de l’éducation
nationale (CAPEPS, CPE, etc.) et engagement de l’Etat dans un plan
pluriannuel de recrutement du personnel enseignant et non-enseignant !
Le gouvernement prévoit une baisse de 30 à 40% de recrutement dans ces
concours, et par ailleurs maintient en sous-effectif les personnels du
secteur de l’enseignement public.

Face aux discriminations constantes exercées par les préfectures et les
universités françaises :

6.Pour une égalité étudiant français/étranger :
une carte d’étudiant = une carte de séjour !

Messages

  • Super comme la manifestation des chômeur(ses) et précaires a lieue le même jour et a la même heure on va pouvoir faire converger des luttes

    Et ne pas oublier le 19 avril manifestation des intermittent(es) dèpart devant me medef avenue bosquet [ mètro ècole militaire ] dans l’après midi pour rejoindre le sinistère de l’inculture mètro palais royal

    Punky broutchoux

    Anarcho Punks paris