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la paix ridicule

Publie le lundi 12 octobre 2009 par Open-Publishing

CE MERCREDI 14 OCTOBRE 2009

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Même les moins candides, même les plus blasés, ceux qui savent à quoi s’attendre et que les dés sont pipés, ceux qui savent que les sociétés sont divisées en classes et le monde en marchés, ceux qui n’ignorent pas que l’information est une arme, la culture dominante bourgeoise, et tout le tralala des bons sentiments une supercherie, même eux ont dû se pincer en entendant la nouvelle : le Prix Nobel de la Paix (notez bien les majuscules), était remis à Monsieur Obama.

Premier réflexe, vérifier l’identité de la station de radio, une maladresse étant toujours possible, on s’était peut-être fourvoyé chez « Les Grosses Têtes ». Mais non, ce n’était pas une blague. On ne rigole pas sur France Info. On répète. Et ça fait des grands « slurrp »…

Alors on éteint. On réfléchit. On divague. Et si le Nobel de Littérature revenait à Bernard-Henri Lévy ? Pourquoi pas un César attribué à Christian Clavier ? Une Victoire de la Musique à Obispo ? Le Prix Albert Londres à Pujadas ? L’attribution des marchés immobiliers de La Défense confiée à Jean Sarkozy ? On nage en plein délire. Puis on se ressaisit.

Non, ce n’est pas une blague. On a honoré la paix en honorant Obama. Disons, pour être exact, que dans ce monde à feu et à sang, ravagé par les appétits féroces des grands fauves capitalistes, lorsque le borgne Obama a remplacé l’aveugle Bush, la guerre a changé de visage – le fusil a changé d’épaule. Et dès lors, nous pouvons dire qu’un changement tactique dans la conduite de la guerre, c’est la paix.

Par conséquent, nous évoquerons ce mercredi, les différents champs de bataille où la paix fait rage dans ce monde, en dépit des pleureuses hypocrites et des mémoires tronquées. Nous rappellerons aux plus distraits d’entre vous que la guerre n’est pas une calamité tombée du ciel, mais bien le résultat de l’impérialisme que quelque révolutionnaire non nobélisé avait décrit comme le stade suprême du capitalisme.

Nous reviendrons donc sur l’allié obligé de la paix dans le monde, le capitalisme, et sur sa financiarisation, toujours d’actualité, malgré les « efforts » du G20, lequel, quand on lui demande de moraliser le système répond : Ahmadinejad. C’est dire que les volontés pacifistes encerclent l’Iran, son gaz et son pétrole.

Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous nous entretiendrons avec Dania, une habitante de Gaza, qui évoquera pour nous la paix qui règne dans un champ de ruines assiégé avec la complicité agissante du nouveau Prix Nobel.

Et comme on ne peut vivre en paix sans la sécurité, et sans contrôle permanent des éléments subversifs, nous diffuserons le premier épisode d’une nouvelle rubrique, consacrée à la nécessaire supervision des mauvais Français, avec la participation involontaire d’un marchand de surveillance.