les syndicats et l’Europe

Sur les syndicats et, ….l’Europe

Si de nombreuses coopérations internationales ont marqué l’histoire du mouvement syndical français, la dimension européenne de ce dernier est encore peu développée. Pourtant il est désormais évident qu’aucune formation, défendant une cause, ne peut se cantonner à une action de pression exclusivement dirigée dans et sur son Etat d’origine.

Les normes européennes uniformisent les procédures et les organisations syndicales devraient donc investir l’espace européen, le patronat de quelque nationalité qu’il soit, fait bloc, lui, défendant ses privilèges, ses intérêts.

Les syndicats, par nature, devant ce front libéral doivent aussi faire bloc, montrer leur mobilisation et pouvoir traduire, tous ensemble (formule connue !), les revendications sociales des salariés, embarqués dans la même galère.

Quelques mouvements et organismes s’internationalisent, se globalisent, formant enfin une alliance « insolite » d’opposants, et marchent ensemble. Si, jusqu’à présent les relations avec le pouvoir, le patronat étaient respectueuses du droit, qu’en sera t-il demain ?

Le risque pour les organisations syndicales de voir ce train du mouvement social s’internationaliser est grand car son développement pourrait se poursuivre et prospérer à leur détriment, les marginalisant.

La mondialisation(c’est son étymologie) dépasse le cadre des Etats et des Territoires, le pouvoir des multinationales ayant dépassé les politiques nationales, les syndicats ne s’autoriseront donc un avenir viable et efficace que dans leurs facultés à se calquer sur ce parcours.

L’Europe, construite et pourtant contre laquelle les Français ont voté au dernier referendum en 2005, est essentiellement économique, politique et financière, l’aspiration à une Europe sociale est la finalité des prochaines élections européennes, pourtant Bernard Thibaud rétorquait à cette période que la CGT ne devait pas prendre position sur le referendum, cette même CGT au niveau national remet en cause les syndicats d’entreprise et tente avec la CFDT d’intégrer la Confédération Européenne des Syndicats, qui ne cache pas son appui total au capitalisme et à l’union Européenne de Maastricht et de Lisbonne.

Cette attitude déconcertante aurait dû inquiéter les « nonistes », dés lors les élections de juin prochain doivent marquer un tournant dans la lutte contre le système libéral, c’est un enjeu que les partis de gauche ,anticapitalistes doivent remporter.