Accueil > nombreux appels à une mobilisation Nationale étudiante

nombreux appels à une mobilisation Nationale étudiante

Publie le samedi 17 avril 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

APPEL DE ST ETIENNE :

Appel à toutes les universités de France
Compte tenu du manque d’intérêt porté aux revendications étudiantes contre les réformes qui touchent l’éducation nationale et qui à notre sens dégradent l’enseignement et la culture, nous, étudiants mobilisés de l’université de Saint-Etienne, toutes filières confondues, représentés par la coordination étudiante 42 appelons toutes les universités de France à la mobilisation massive.
Nos revendications :
-Restitution des postes supprimées pour le CAPES et l’IUFM.
-Nous demandons un bilan de la réforme LMD sur toutes les universités pilotes de France afin de mettre à jour les problèmes qu’elle a entraînés.
-Nous nous opposons à toutes les attaques portées contre la recherche (emplois précaires pour les chercheurs, diminution des postes de chercheurs…)
-Nous demandons un enseignement gratuit et de qualité, c’est pourquoi nous soutenons le mouvement du personnel TOS (Techniciens Ouvriers de Service) et demandons le retrait du projet de loi visant la casse de leur statut.
-Nous exigeons le retour du statut des MI/SE (maître d’internat / surveillant externes) et la suppression du statu d’AES (Assistant d’éducation spécialisé).
-Enfin, conscients des insuffisances de notre système d’enseignement supérieur, nous voulons une réforme débattue démocratiquement par les membres de l’université, enseignants, étudiants et personnels IATOS. Nous appelons donc à la mise en place de véritables Etats Généraux de l’enseignement supérieur adoptant un texte ayant force de Loi

Nos actions :
Pendant plusieurs semaines nous avons fait un travail d’information auprès des étudiants de Saint-Etienne : nous avons tenté de les sensibiliser aux problèmes rencontrés par l’éducation nationale. Nous avons pour cela distribué des tracts, tenu des assemblées générales d’information en amphi, affiché dans toute l’université les chiffres alarmants de la baisse des postes au CAPES et à l’IUFM, organisé des manifestations… Face à l’absence de réaction d’un grand nombre d’étudiants et voyant l’urgence de la situation nous avons décidé de durcir notre mouvement : avec l’aide des étudiants de STAPS nous avons bloqué le site de Tréfilerie de l’université de Saint-Etienne ( site qui comprend environ 8000 étudiants), les cours ont donc étés stoppés du mardi 30 mars au jeudi 1er avril inclus. Grâce à cela un grand nombre d’étudiants de St-E à rejoint notre mouvement et celui-ci a été fortement couvert par les média. Par ailleurs nous sommes soutenus par un grand nombre de nos enseignants qui n’attendent qu’un mot d’ordre des syndicats enseignants pour se mettre en grève.
L’université de Saint-Etienne est en vacances la semaine du 5 au 18 avril pour la moitié de ses étudiants et du 5 au 11 avril pour l’autre moitié, nos actions vont donc malheureusement êtres réduites pendant cette période mais nous reprendrons à la rentrée un mouvement de grève dure. Nous pensons notamment à bloquer des bâtiments administratifs tels que l’inspection académique ou autres points stratégiques.
Nous sommes conscients qu’un vaste mouvement de grève entraînera de lourdes conséquences pour les étudiants et les enseignants, mais nous espérons que tous choisiront de se battre pour l’avenir de l’éducation nationale.
La coordination étudiante 42 appelle à former une coordination étudiante régionale puis nationale dans le but de définir des actions communes pour toutes les universités de France.
Parce que demain se construit aujourd’hui.
La coordination étudiante 42
Contacts :
Johanna : ysil@voila.fr
Eloïse : eloïse667@aol.com

APPEL DE LIMOGE

Ci-dessous l’appel de limoges à tous les étudiants de france,

voté par l’ag de sciences lettres staps le 16/04.

A DIFFUSER TRES LARGEMENT.

(retrouvez le texte en .doc sur la liste fede)

Limoges, le 12 avril 2004

Nous, étudiants mobilisés de Limoges, réunis en assemblée générale, appelons l’ensemble des étudiants de France à nous rejoindre dans notre lutte.

La faculté de lettres et sciences humaines est occupée depuis deux semaines, les STAPS sont en grève depuis trois semaines, la fac de sciences et techniques est occupée depuis quelques jours.

Nos revendications portent sur le sort fait à l’enseignement supérieur et à la recherche, à travers les réformes européennes, la régionalisation et la pénurie budgétaire ; sur le sort fait à l’enseignement en général, avec notamment la réduction drastique du nombre de postes ouverts aux concours de l’éducation nationale cette année ; sur le sort fait aux étudiants enfin, à travers la précarisation croissante du milieu étudiant depuis trente ans.

Ces revendications ne sont pas nouvelles et ont animé tour à tour de nombreuses universités françaises ces dernières années ; nombre d’étudiants ont connu une mobilisation d’ampleur sur leur fac, et connaissent les sujets qui nous mobilisent aujourd’hui pour s’être déjà battu récemment sur les mêmes thèmes. Cependant, c’est l’une après l’autre que les facs se sont battues, et aucune mobilisation générale n’a encore pu émerger.

IL S’AGIT AUJOURD’HUI DE SE BATTRE TOUS ENSEMBLE POUR IMPULSER UN RAPPORT DE FORCE SUFFISANT, D’AMPLEUR NATIONALE,

ET OBTENIR GAIN DE CAUSE.

DES AUJOURD’HUI, MOBILISONS-NOUS :

*Pour le maintien d’un véritable service public d’enseignement supérieur et de recherche !

L’évolution programmée de l’enseignement supérieur va actuellement dans le sens inverse : en l’état actuel, les réformes LMD/ECTS, et le projet de loi de « modernisation des universités », amènent la suppression du cadre national des diplômes, la mise en concurrence des universités entre elles et des étudiants entre eux, l’orientation du contenu de certaines formations par des intérêts privés, l’accroissement de la sélection sociale à l’université, l’augmentation des stages en entreprise non rémunérés.

D’autre part, la rigueur budgétaire imposée par le ministère depuis plusieurs années menace la qualité de la formation : maintien délibéré des universités en-dessous des besoins, blocage des postes aux concours dans la recherche, amènent les universités à « gérer la misère » dans un contexte de manque de postes et de moyens financiers.

Parce que nous voulons une université gratuite, laïque et ouverte à tous, nous exigeons :

 le retrait du projet de loi « de modernisation universitaire »

 la reconsidération de la mise en place des décrets LMD et ECTS

 le versement des budgets supprimés ces dernières années, et la garantie de financements publics répondant aux besoins des universités.

 la rémunération des stages en entreprise, dans le public comme dans le privé.

Par ailleurs face au démantèlement de l’ensemble des services publics, nous affirmons notre refus du modèle libéral et apportons notre soutien à tous les acteurs des domaines actuellement attaqués.

*Pour la mise en place de financements pour les étudiants !

L’état des lieux de la situation sociale étudiante est alarmant, comme en témoignent régulièrement des enquêtes et en particulier celles de l’O.V.E. : on observe une salarisation précaire massive, source d’échec universitaire ; une large insuffisance des bourses, allocations de recherche et logements universitaires ; un grand nombre d’étudiants vivant sous le seuil de pauvreté…

Parce que nous refusons la sélection sociale, nous exigeons :

 la garantie de moyens financiers suffisants pour tous et toutes, de manière à ce que chaque étudiant, français ou étranger, puisse accéder à l’enseignement supérieur et s’y maintenir dans des conditions de vie décentes, sans être jamais contraint de se salarier.

 la mise en place d’un système de bourses de mobilité à la hauteur des besoins.

 une réelle égalité entre étudiants français et étrangers, notamment à travers le droit à une carte de séjour pour tous les étudiants étrangers.

Par ailleurs nous apportons notre soutien à tous les « exclus », salariés précaires, chômeurs, et à tous ceux que l’ultra-libéralisme semble vouloir abandonner totalement aujourd’hui. Nous souhaitons voir mises en place des mesures d’urgence permettant à chacun de vivre décemment et de travailler dignement, loin de la logique actuelle d’exploitation de la misère.

*Pour le rétablissement des postes supprimés aux concours !

La suppression des 15 à 50% des postes aux concours de l’enseignement public est une mesure dangereuse pour l’éducation, non seulement parce que ce secteur manque déjà cruellement de postes, et que cela va entraîner l’embauche de vacataires au statut précaire, mais aussi car c’est un des principaux débouchés de l’enseignement supérieur, et donc que c’est notre avenir qui est directement menacé.

Nous exigeons au contraire l’engagement de l’Etat dans un plan pluriannuel de recrutement de personnels enseignants et non-enseignants.

ALORS DES AUJOURD’HUI,

ORGANISEZ-VOUS, ARRETEZ LES COURS, OCCUPEZ VOS FACS,

ET BATTONS-NOUS ENSEMBLE POUR OBTENIR LA CONSTRUCTION

D’UN ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EUROPEEN QUI NE SOIT PAS

UN LIEU DE SELECTION SOCIALE ET DE CONCURRENCE SAUVAGE

Messages

  • dans la même veine

    Appel pour une Journée de Coordination Nationale.

    Suite au mouvement étudiant de Poitiers (http://greve86.free.fr/) et afin de lancer un appel à une mobilisation coordonnée dans les universités, le Comité de Coordination de l’Université de Poitiers (Sauvons La Recherche, Intersyndicale, Comité Etudiant) vous invite à participer à une Journée Interuniversitaire de Coordination Nationale le mercredi 5 mai 2004, à Poitiers.

    Celle-ci sera organisée en 3 temps :

    10h - 12h (Amphi J) : Séance plénière avec les interventions :
      d’étudiants d’universités s’étant mobilisées pour les postes aux concours d’enseignement (CAPES etc.) et la mise en place du LMD
      d’un représentant du collectif national Sauvons La Recherche
      d’un représentant d’un syndicat IATOSS
      d’un représentant d’ATTAC
      d’enseignants-chercheurs du réseau ARESER

    13h30 - 15h30 (MSHS) : 5 tables rondes parallèles sur les thèmes suivants :
      Conditions sociales de l’étudiant
      Postes et moyens dans l’éducation
      LMD : mise en œuvre dans les universités (participation d’un membre du CNESER)
      Statut des personnels (Enseignants- chercheurs + IATOSS)
      Réformes structurelles (Autonomie des universités, recherche…)

    16h - 17h30 (Amphi J) : AG de Mobilisation
      Bilan des tables rondes et perspectives d’action envisagées
      Point sur la manifestation nationale du 15 mai à Paris.

    Pour une meilleure organisation, nous aimerions avoir votre réponse avant le 28/04/04. Nous vous contacterons de nouveau pour des informations plus détaillées et restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

    Le Comité de Coordination de l’Université de Poitiers.

    Contacts :

    Email : greve86@free.fr
    Téléphone :
    Etudiants :
    Fatima Marzouk : 06 72 82 95 30
    Mathieu Morichon : 06 12 88 77 63

    Enseignants-Chercheurs :
    Bertrand Geay : 06 74 85 29 93
    IATOSS :
    Jacky Desroche : 06 82 23 69 29
    Nathalie Villard : 06 77 77 27 15

    Mobilisation pour un service public d’enseignement et de recherche de qualité

    Dans le contexte de la mobilisation des étudiants et des chercheurs, l’ensemble des personnels et les étudiants tiennent à faire connaître leur position et leurs revendications sur les différentes réformes en cours touchant la communauté universitaire. Ces mouvements sont nés, en effet, en réponse aux attaques du gouvernement, dispersés mais convergentes dans leurs objectifs : loi de modernisation des universités, reportée mais réactivée par le projet de restructuration du CNRS dont elle constitue le ciment, loi de modernisation de l’Etat (2e acte de la décentralisation), rapport Belloc sur les statuts des enseignants-chercheurs, restrictions budgétaires à répétition, suppressions de postes aux concours, etc…

    Ces différentes mesures sont en contradiction totale avec le discours du gouvernement sur l’importance de l’enseignement et de la recherche pour l’avenir du pays. Nous déplorons le mépris et l’absence d’écoute de notre ministre comme du Premier Ministre et demandons la prise en compte des revendications suivantes :
    Pour répondre aux besoins réels de l’Education Nationale et de la Recherche
    • Prise en compte des départs massifs en retraites et des nouvelles expériences pédagogiques
    • Rétablissement des postes supprimés aux concours de l’enseignement secondaire (CAPES, CAPEPS, CAPET, Agrégation, Conseillers d’Orientation Psychologues, Conseillers Principaux d’Education…)
    • Création, dans le cadre d’une programmation sur plusieurs années, de postes d’enseignants-chercheurs, de personnels administratifs, techniques, sociaux, et de santé (IATOSS)
    • Défense de la recherche fondamentale et des formations générales
    Pour consolider le statut des personnels de la fonction publique, garant de la qualité des services
    • Arrêt et résorption de la précarité des personnels IATOSS (CES, contractuels, temps partiels cumulés…), induisant une précarité du suivi des services
    • Revalorisation du pouvoir d’achat, notamment pour les bas salaires
    • Transformation des heures supplémentaires et des vacations d’enseignement en postes statutaires
    • Aménagement des services permettant à tous les enseignants-chercheurs d’exercer leur activité de recherche
    • Création d’un statut unique des personnels IATOSS avec homogénéisation par le haut
    • Refus des contrats d’objectifs individuel, du projet de système de notation et du salaire au mérite
    • Refus de la mise en concurrence généralisée destructrice de la cohésion professionnelle
    Pour des moyens supplémentaires
    • Mise en place de financements pour les étudiants (rétablissement des MI-SE), augmentation du nombre de bourses et allocations de recherche, voire installation d’un salaire social)
    • Augmentation des crédits des laboratoires et des UFR
    • Extension des droits à la formation continue, des droits aux congés de recherche et de reconversion
    • Amélioration des équipements collectifs et pédagogiques (locaux, bibliothèques, bureau, lieux de vie commune…)
    Pour la défense des missions de service public : lutter contre les discriminations sociales et pour l’égalité des chances.
    • Préservation du lien enseignement-recherche, fondement de l’Université, lieu de création et de transmission des savoirs
    • Rejet de la redéfinition de la répartition des universités sur le territoire, prévue notamment par la loi de modernisation (Université d’excellence et Collèges universitaires)
    • Rejet du transfert de certains personnels IATOSS aux collectivités territoriales, source d’inégalités de traitement et de disparité régionales, de remise en question des acquis sociaux
    • Pour un véritable espace européen de la formation : des moyens financiers pour une mobilité ouverte à tous les étudiants

    L’enseignement et la recherche n’ont pas la vocation à améliorer leur rentabilité. Ils ne sauraient être considérés comme une marchandise, mais comme un outil du progrès social et humain : comme la culture, le patrimoine, la santé ou la protection sociale, ils ne peuvent être intégrés à l’Accord Général sur le Commerce des services publics. La communauté universitaire se sent, de fait, solidaire des autres mouvements sociaux, actuellement en lutte contre la privatisation et le démantèlement des services publics, la généralisation de la précarité et de la pauvreté.

    Appel à une manifestation nationale à Paris
    Samedi 15 mai

    Comité de coordination des Universités de Poitiers et Jussieu.

    Contact : greve86@free.fr